Un beau carton de vernissage annonce une exposition de photos sur la plage de Deauville, plus précisément sur Les Planches : du Jacques-Henri Lartigue, un photographe habitué des lieux des années 20 aux années 80.
De l'art on the beach, je trouve l'idée plutôt séduisante, alors comme l'été est bel et bien là (voir le message de mardi 23 juin sur le chapeau de paille d'Alençon), me voici partie à la plage, en toute fin de journée,"à la soirante".
20h environ, la mer est en partance, la plage déserte, les parasols bleu et rouge tout emmaillotés sur eux-mêmes, les planches dangereusement disjointes.
L'espace me semble immense..., mais où donc se trouve la chose annoncée ? J'ai peut-être mal lu mon carton, car comment cacher une exposition sur une plage ?
Je suis un peu étonnée de ne rien remarquer d'inhabituel, mais en bout de promenade j'en profite pour marcher à la rencontre de la mer ; grand soleil couchant, petite brise et clapotis des vagues, le tout n'a rien d'original, si ce n'est que, en tout début de saison, "ça le fait, ça le fait même très bien", et vu l'heure, c'est une bonne mise en bouche apéritive !
Et c'est en quittant le bord de l'eau, en revenant aux Planches que je les aperçois, perchées sur les cabines de bains, ces vingt-quatre photos prises sur la plage de Deauville au début du siècle dernier, avec une prédilection évidente pour la Chanel, accoudée à son automobile et même, même ! allongée topless sur le sable (dans les années vingt, il fallait oser !).
Et, c'est tout !!!???
Alors, laissant derrière moi la morgue des goélands fouissant dans des poubelles explosées, je quitte la ville, et une curiosité professionnelle me pousse à jeter un oeil sur le chantier de la fameuse médiathèque du fameux pôle culturel : oui, les Deauvillais vont enfin avoir un bel accès à la culture !
Comme j'ai entendu il y a quelques soirs des choses affreuses opposant un jury d'architectes à la Ville, je me mets en quête du lieu et, bien loin du centre-ville, je tombe en arrêt... devant un grand panneau... sur un terrain vague investi par... des coquelicots !!! Rien que ces fleurs graciles - charmantes dans les champs -, en disent long sur l'état pétrifié du projet !
Mais ces constatations un brin narquoises ne changent en rien le spectacle de la plage au soleil couchant, et pour ce qui est de ce photographe, le catalogue de l'événement qui eut lieu à Trouville en 2003 est disponible sur nos rayons :
Jacques-Henri Lartigue : carnets d'été à Trouville-Deauville ( cote N 779.3 LAR).
1 commentaire:
Je comprends ta déception! Ne vaut-il pas mieux se contenter du site de l'office du tourisme Deauville où l'on apprend notamment que pour l'expo sur les planches, l'entrée est libre.
Quant à la médiathèque...
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