mardi 30 juin 2009

La conduite des trains à l'honneur !

Deux bons sites glanés sur le Web aujourd'hui ! Et quelques ressources pour jouer au conducteur de train :-)


Les deux sites que je vous propose parlent des conducteurs de trains pour le premier et de la signalisation ferroviaire pour le second. L'intérêt allez vous me demander ?

Ben le premier nous présente donc le travail et le quotidien des conducteurs de trains. Le site a été créé par un retraité et le discours change radicalement avec les aberrations qu'ont pu écrire des journalistes dans divers journaux à grand tirage.
http://gparam.free.fr/index1.html
Grâce à ces pages vous allez en apprendre bien plus sur le métier passionnant de conducteur de trains. Vous verrez aussi les contraintes très fortes qu'implique cette activité.

Le second site nous explique le fonctionnement de la signalisation SNCF.
Tout le monde a déjà pris le train et un observateur curieux aura remarqué que la signalisation des chemins de fer n'a rien à voir avec la signalisation routière. En effet, les principaux risques encourant des trains en circulation sont la prise en écharpe à un aiguillage, le rattrapage de deux trains ou la collision frontale (qui elle reste extrêmement rare), les déraillements pour vitesse excessive.
Pour les curieux, dont je fais partie, voici toutes les explications nécessaires pour comprendre cette signalisation au demeurant assez complexe :
http://pagesperso-orange.fr/geillon/trains/signaux/
Après avoir regardé ce site? les Blocks automatiques à permissivité restreinte, les blocks automatiques lumineux et autre block manuel n'auront plus de secrets pour vous.

Rions un peu maintenant !!!!
Savez vous que sur les voies de chemin de fer se trouvent des crocodiles !

Voici les explications fournies par Wikipédia :
Le crocodile est un équipement de signalisation utilisé sur les réseaux ferroviaires français, belge et luxembourgeois pour transmettre en cabine un signal sonore au franchissement de certains signaux (répétition du signal en cabine). C'est un dispositif de forme allongée placé entre les deux files de rails au droit du signal. Il comporte un patin de deux mètres de long environ sur lequel vient frotter une brosse fixée sous le châssis des engins moteurs...Son rôle est de renforcer la vigilance du mécanicien sur lequel repose la sécurité de la circulation."

Voici le crocodile en question


Et la brosse qui vient gratter le dos du crocodile ;-)


Petit bonus pour finir !
Pour les fans de simulation ferroviaire, je vous rappelle que dans les bacs de la médiathèque vous pouvez retrouver une simulation de conduite de train "Trainz rail road simulator".

Vous pouvez aussi télécharger ce simulateur de conduite sur le Net:
http://lillerailsoft.free.fr/GUIDE_FRANCAIS_BVE2.htm
Ce logiciel (Bozo View Express) est japonnais et marche très bien sur PC, je l'ai testé. De plus un grand nombre de circuits sont disponibles. Vous pouvez aussi changer de motrices. Cette simulation est assez complète et une bonne connaissance de la règlementation et des signaux vous sera nécessaire pour finir votre trajet dans les temps et ne pas planter votre train à cause d'une vitesse excessive. Très complet et gratuit, alors n'hésitez pas !

Quelques ressources pour approfondir tout ça :

http://sncf.ratp.free.fr/index.htm
Site fait par un passionné. Vous en apprendrez beaucoup sur la SNCF mais aussi sur la RATP. Site très complet qui aborde le matériel, les règles de circulation... Une mine d'information !

http://www.transurb.net/bal/signaux.htm
Pour approfondir la signalisation ferroviaire.

Un super document au format PDF très complet qui en plus d'expliquer et de reprendre la signalisation en détail, vous explique grâce à des schémas très bien faits les trois principaux types de block. Super doc !
Il est accessible à cette adresse : http://e.bournez.free.fr/signalisation.pdf

Pour finir le portail thématique Wikipédia sur le chemin de fer :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Chemin_de_fer

En bonus celui de la grande vitesse ferroviaire :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Grande_vitesse


samedi 27 juin 2009

Double flop à Deauville

Un beau carton de vernissage annonce une exposition de photos sur la plage de Deauville, plus précisément sur Les Planches : du Jacques-Henri Lartigue, un photographe habitué des lieux des années 20 aux années 80.

De l'art on the beach, je trouve l'idée plutôt séduisante, alors comme l'été est bel et bien là (voir le message de mardi 23 juin sur le chapeau de paille d'Alençon), me voici partie à la plage, en toute fin de journée,"à la soirante".

20h environ, la mer est en partance, la plage déserte, les parasols bleu et rouge tout emmaillotés sur eux-mêmes, les planches dangereusement disjointes.
L'espace me semble immense..., mais où donc se trouve la chose annoncée ? J'ai peut-être mal lu mon carton, car comment cacher une exposition sur une plage ?
Je suis un peu étonnée de ne rien remarquer d'inhabituel, mais en bout de promenade j'en profite pour marcher à la rencontre de la mer ; grand soleil couchant, petite brise et clapotis des vagues, le tout n'a rien d'original, si ce n'est que, en tout début de saison, "ça le fait, ça le fait même très bien", et vu l'heure, c'est une bonne mise en bouche apéritive !


Et c'est en quittant le bord de l'eau, en revenant aux Planches que je les aperçois, perchées sur les cabines de bains, ces vingt-quatre photos prises sur la plage de Deauville au début du siècle dernier, avec une prédilection évidente pour la Chanel, accoudée à son automobile et même, même ! allongée topless sur le sable (dans les années vingt, il fallait oser !).

Et, c'est tout !!!???



Alors, laissant derrière moi la morgue des goélands fouissant dans des poubelles explosées, je quitte la ville, et une curiosité professionnelle me pousse à jeter un oeil sur le chantier de la fameuse médiathèque du fameux pôle culturel : oui, les Deauvillais vont enfin avoir un bel accès à la culture !
Comme j'ai entendu il y a quelques soirs des choses affreuses opposant un jury d'architectes à la Ville, je me mets en quête du lieu et, bien loin du centre-ville, je tombe en arrêt... devant un grand panneau... sur un terrain vague investi par... des coquelicots !!! Rien que ces fleurs graciles - charmantes dans les champs -, en disent long sur l'état pétrifié du projet !



Mais ces constatations un brin narquoises ne changent en rien le spectacle de la plage au soleil couchant, et pour ce qui est de ce photographe, le catalogue de l'événement qui eut lieu à Trouville en 2003 est disponible sur nos rayons :

Jacques-Henri Lartigue : carnets d'été à Trouville-Deauville ( cote N 779.3 LAR).

vendredi 26 juin 2009

Prenez de la hauteur

Ceci est une invitation au vertige !

Il existe une ligne de chemin de fer qui vous emmène dans les sommets alpins helvétiques jusqu'à...2253 m au col de la Bernina et ce,
SANS crémaillère !




Vu du ciel, le train Bernina-Express et le tracé de son parcours épousant parfa
itement les formes du relief montagneux, ressemblent à s'y méprendre à une magnifique maquette de modèle réduit que les passionnés connaissent bien.



Pendant 4 heures, ce voyage enchaîne rochers escarpés à pic, ruisseaux, cascades, panoramas à couper le souffle, glaciers, avec la récompense suprême des neiges éternelles...

On tremble face au vide,

on s'exclame devant tant de merveilles,
âmes sensibles s'abstenir ou y courir !


Mais autre surprise, la ligne Albuna-Bernina, construite il y a 100 ans, est un bijou technique, insolite et spectaculaire qui est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO :
longue de 61 km, elle traverse pas moins de 13 tunnels et galeries couvertes et passe sur 52 viaducs et ponts. C'est aussi la transversale alpine la plus haute d'Europe et l'un des chemins de fer à adhérence les plus pentus du monde.

Tout un programme, tiré du dossier du n°567, juin 2009, de la revue "Vocable : allemand".

GUTE REISE !



A lire à la médiathèque :

* Guide du tourisme ferroviaire : trains, gares, ponts et viaducs, musées du rail (GT 914.4 CAM)

* Petit guide de la Suisse insolite : guide français-anglais, illustré du temps des dinosaures à nos jours (GT 949.4 GUI)

* Le voyage en Suisse : anthologie des voyageurs français et européens de la Renaissance au XXème siècle (910.4 VOY)


Sur Internet : http://www.rhb.ch

jeudi 25 juin 2009

Quand les bâillonnés s'expriment !!!!!

Médiathèque de Lisieux, mois de juin 2009, atelier slam sur le thème de la citoyenneté avec Julien du collectif Le Milieu…

À vos plumes citoyens !

Taillez vos longs crayons !

Disons, crions, libérons les mots !

Défaisons les baillons qui nous font taire !







***


Les voix bâillonnées

Susurrent

Des mélodies chiliennes

Des noms d'indiens disparus

Nomment la haine

Pour laquelle on tue

Les voix bâillonnées

S'élèvent

Des prisons cubaines

Des cachots perdus

Chantent les chaînes

Les lois dissolues

Écoute…

Elles explosent en sanglots

En fados si doux

Désormais

Même les vins de Faro

Te sembleront…

Amers

Vois…

Elles inondent d’affres

Les gorges asséchées

Les gueules fendues

Caressent les balafres

Des corps foutus

Les voix bâillonnées

Tournoient

Intrépides

Font voler la poussière des paillasses putrides des camps…

Humanitaires !

Elles hurlent à la nuit

Déchirantes

Traversent les murs

Franchissent les mers

Se mêlent aux cris des corbeaux

Qui planent sur Dachau

En mémoire

Des martyrs oubliés

Des vies bafouées

Elles portent le souvenir

Le long de l’éternité

Oui !

Le temps

Effronté

Se fout des secrets

Magnifie leurs mots

Défie les bâillons serrés

Comme de vains veto

Les voix bâillonnées

Traversent les murs


***


Y a-t-il vraiment des bons citoyens ?

Pour qu’on se sente bien

Sauf qu’on est tous des galériens

On est même en chien.

Mais on est aussi pur terrien.

Même si on est en zonpri

Liberté fraternité

Où elle est cette liberté ?

Jamais je l’ai vue

Pourquoi la justice est aussi mal faite ?

A chaque fois y’a des défaites

Faut jamais baisser la tête

Même si c’est la Belle et la Bête

Pourquoi on nous monte la tête ?


***

Ecoute-moi bien Président

Sache que je suis citoyen de moi-même

Problème : La justice veut me la mettre à l’envers

Tu vas pas me nettoyer au kärcher

Sinon tu seras victime d’un homicide volontaire

A Nanterre mon ter-ter

C’est comme à la guerre

Y’a plus de frontière, tous solidaires entre frères

T’as pas compris c’est la misère bientôt tu vas vivre un enfer

Tu es de la droite, mais je t’enchaîne aussi avec la gauche

C’est du slam, je lâche pas de larmes au contraire on va sortir les armes

Sache que je défierai toujours le système

Tu es mon ennemi pour moi ce qui importe c’est la famille et les amis

Aux prochaines émeutes je vais foutre le feu pour que tu sois rageux

Et que tu sortes le grand jeu

Tu verras tu démissionneras vu que je suis borné

J’suis aussi citoyen d’un quartier.


* * *


Les gens devraient plus se respecter

Les gens devraient tous avoir la même liberté

Les gens ne devraient pas se dévisager par rapport à leur religion

Les gens ne sont pas tous nés d’une révolution

Les gens devraient avoir un minimum de politesse

Les gens devraient écouter les jeunes en détresse

Les gens devraient respecter le matériel des autres

Les gens sont tous des citoyens comme les autres.


***


Personne est innocent

Tout le monde est coupable

Combien de groupes sanguins ont été versé pour le pétrole ?

Et ils sont toujours en liberté

Comme quoi la justice est mal faite

J’accuse personne

Même pas le président

A l’époque en route vers les banlieues

Avec une foule de journalistes

Pour faire n’importe quoi

Pour effrayer les bourgeois

Et faire la bise aux malheureux des banlieues stéréotypées

Et pour les faire flipper

Il fait des phrases en l’air style

« Nettoyage au kärcher »

Le crime parfait

Il peut insulter les gens sans en être inquiété

Le plan est millimétré

Il pourrit la vie des hommes

Pour nourrir ses ambitions

Journalistes et politiques

Vendent la peur

Pour que les gens aillent pas voir ailleurs


Sources des images :

http://www.provence-inn.com/IMG/jpg/i_banlieu_en_feu-2.jpg

http://pagesperso-orange.fr/libertaire/librairie/increva/

http://www.article11.info/spip/spip.php?article393

mercredi 24 juin 2009

Je suis jeune, anglais, bruyant et boutonneux.


Apprenez aujourd'hui que certaines personnes font preuve d'inventivité et sont renversantes de créativité !

Attention, cela se passe à Nottingham, donc en Angleterre.
Pas chez nous !
( Nottingham, la ville de Robin des bois, hors la loi au grand cœur, défenseur des pauvres et des opprimés ! )

Or donc, une association d'habitants a fait installer des éclairages rose bonbon dans les lieux les plus prisés par les jeunes. Plutôt sympa, non ?


Eh bien non, perdu !

Ces lampes sont celles qu'utilisent les dermatologues dans leur cabinet pour faire ressortir les imperfections cutanées et particulièrement les boutons d'acné.

Vicieux comme stratagème... mais efficace.


Ces vilains jeunes, déjà mal dans leur "pove" peau d'ados, complexés d'apparaître sous cette lumière peu flatteuse iront se rassembler plus loin, dans l'ombre, au grand soulagement des habitants du quartier.


Les Britanniques auraient-ils un problème avec leur jeunesse, puisque c'est déjà à l'un d'entre eux (Gallois) que nous devons
l'ingénieuse invention du Mosquito.


Mais oui, le Mosquito, souvenez-vous ! Ce petit boîtier qui émet des ultrasons perçus uniquement par les moins de 25-30 ans...
Répulsif antijeunes rebaptisé Beethoven !
( 905 € HT chez IBP-France )

"and i think to my self : what a wonderful world..."

Sujet découvert dans le numéro de juillet de la revue Phosphore disponible en section jeunesse.
Et plus d'information sur le Mosquito dans le numéro 325 de la même revue.

mardi 23 juin 2009

Un chapeau de paille..... d'Alençon

L'été est là, qui sera chaud n'en doutons point. Il est temps de vous équiper d'un couvre-chef, et en normands un peu chauvin nous vous proposons ceux de la FABRIQUE DE CHAPEAUX DE PAILLE D'ALENÇON :

« Alençon qui, sous le règne de Louis XIV , avait dérobé à Venise le secret de la fabrication de ses magnifiques dentelles, a fait depuis peu d'années un nouveau larcin à l'Italie, et peut maintenant rivaliser avec elle pour la confection de ses superbes chapeaux de paille. Avant 1822, la France ne possédait encore qu'une seule fabrique de chapeaux de paille, façon d'Italie ; et les produits de cette manufacture française, située près de Lyon, étaient loin d'approcher de ceux que nous fournissait Florence. On était même communément persuadé que l'Italie seule pouvait faire naître ces tiges reflétant l'or du soleil le plus pur, que seuls les doigts délicats d'une florentine pouvaient former ces fines tresses, et les assembler en léger éventail pour ombrager le front de la beauté.

Malgré ces préjugés, un homme industrieux, enfant de la Normandie, M. Bouillon, ne désespéra point d'affranchir son pays d'un tribut d'à peu près quinze millions payé, chaque année à l'étranger pour cette seule branche d'industrie. Sans maîtres, sans études, sans autres guides que ses réflexions, sans autres aides que son épouse, ses deux filles et deux nièces, il devina et mit à exécution tous les procédés de la fabrication si compliquée des chapeaux de paille. Ses essais commencés en 1822 ne furent pas de suite couronnés de succès, mais suivis avec une rare persévérance et un esprit de perfectionnement ils offrirent bientôt les plus heureux résultats, et il sortit de la fabrique d'Alençon des chapeaux de 300 fr. et au-dessus.

Jusqu'en 1826, M. Bouillon avait tiré ses pailles d'Italie. Il ensemença alors du blé qu'il avait fait venir de Florence ; son essai fut récompensé par des tiges qui, pour la beauté et la souplesse, ne laissaient rien à désirer. Depuis cette époque ces mêmes blés n'ont point dégénéré. Les terrains découverts, où la pierre mêlée à l'argile paraissent, mieux que les autres, convenir à cette culture.

M. Bouillon, ayant sous sa main la matière première, put accroître son établissement. Il attira des ouvriers italiens, il apprit l'art de la tresse à grand nombre de femmes et d'enfans que cette industrie fait vivre. Le conseil municipal d'Alençon favorisa ses efforts ; celui du Mans lui fit les offres les plus avantageuses, s'il voulait porter dans cette ville son industrie et ses travaux ; mais M. Bouillon eut la générosité de refuser ces propositions pour faire jouir sa ville natale du fruit de sa découverte.

Lors de son passage à Alençon, Madame la duchesse d'Angoulême visita la fabrique de M. Bouillon qu'elle encouragea par les paroles les plus flatteuses, et le 2 mai suivant elle lui accorda le brevet de fournisseur de sa maison.

Cependant la fortune bornée de cet homme industrieux ne lui permettait pas de donner de grands développements à son établissement. L'esprit d'association est venu à son secours. La fabrique est maintenant la propriété d'une société anonyme, autorisée par ordonnance royale du 16 juin dernier. Cette société compte parmi ses membres les principaux négociants de la ville et les hauts fonctionnaires d'alors. M. Bouillon et sa famille sont restés à la tête de l'établissement.

Cette industrie emploie beaucoup de femmes et d'enfants tant à Alençon qu'à Mortagne. Dans cette dernière ville on ne fabrique que la tresse. A Alençon seulement se font le tri et le blanchissage de la paille, la couture des tresses, l’apprêt et la pression des chapeaux.

Des dépôts sont établis à Paris, au Mans et à Angers. On y livre les produits de la fabrique d'Alençon à un prix bien inférieur à celui des chapeaux d'Italie, n'ayant point à payer des frais de transport aussi considérables, et un droit de vingt pour cent à la douane.

Des confrontations récentes avec des chapeaux d'Italie ont prouvé que les chapeaux fabriqués à Alençon avec des pailles récoltées en Normandie ne le cèdent en rien aux premiers. Les marchands les plus connaisseurs de la capitale et des voyageurs des fabriques de Florence s'y sont mépris eux-mêmes et ne pouvaient se persuader, quoiqu'on le leur affirmât, que les échantillons qu'on leur soumettait étaient de façon française. » LE COINTRE.

[Extrait de la REVUE NORMANDE, publ. sous la dir. de Arcisse de Caumont, à Caen chez Chalopin, Mancel et Trébutien. 1er Vol. 1830, 2e partie (Bm Lx : norm 515)].

On lira avec profit le long (et très documenté) article de J. Odolant-Desnos dans le Dictionnaire de l'industrie manufacturière, commerciale et agricole (T.3, pp. 219-225.- Paris 1835) consacré au chapeau de paille d'Italie, de Suisse et au chapeau de paille cousue.

samedi 20 juin 2009

Préparation estivale : 3 bons plans

Quand vous aurez joué, saxophoné, chanté, trompetté tout votre soûl le 21 juin,
quand vous aurez tout appris sur l"Afrobeat" à la discothèque grâce à la présentation qui y restera cet été, alors revenez piocher parmi ces 3 bons plans, des univers sonores à écouter et réécouter cet été.
C'est aussi valable pour toi, la Stef', y a pas que des bretons chez les (bons) musiciens...


The Delano Orchestra - Will anyone else leave me ? - Kütu Folk Records, 2009
Pour les fans de Sufjan Stevens et de l'illinois ou d'Eliott Smith, comme moi.
Du folkeuh français (de Clermont Ferrand) mais de luxe, celui qui ne se démasque pas à la 1ère écoute mais dont on a du mal à s'extraire après plusieurs passages, lumineux et poétique, de la finesse au long cours.
Un régal sonore d'ambiances ouatées et soyeuses mais jamais neurasthéniques. Pour ce 2e album des lauréats des découvertes-printemps de Bourges 2008, Alexandre Delano et ses comparses ont concocté un bijou.


Des montées de guitares plus rock que pop, du banjo, des violoncelles, de la trompette et des claviers enrobant des mélodies planantes - 8 minutes pour "Will anyone else leave me" - et de l'orgue pour "Until I die". Une mention à la pochette cousue main, caractéristique de cet attachant label. Avis aux copieurs et/ou téléchargeurs, celle là, vous ne l'aurez qu'en achetant le CD.

General Elektriks - God city for dreamers - Discograph, 2009
Autre ambiance, plus dansante, oserai-je dire plus électrique...
Hervé Salters, RV, français oscillant entre deux continents, bref le générateur de ce bel oeuvre va vous mettre en transe au travers de ses 13 plages. Pas un énième DJ bidouilleur de plus mais un petit génie du mélange qui vous fait passer du groove planant au hip hop jazzy en quelques minutes voire sur un même morceau.
Du bon vieux clavier et des voix en tout genre : la sienne qui en remontrerait à un Bee Gees, des sussurantes féminines sur "Raid the radio". Et aussi des cordes, des cuivres, du violoncelle pour vous embobiner et on se retrouve après avoir traversé d'exquises sonorités instrumentales en un tour de piste à chantonner -lalala- sur une jolie ballade popeuse"Mirabelle pockets" ou à se trémousser avec "Rebel sun" sur une plage entre Puerto Rico et Cuba!



Allez, "Free the DJs", comme dit RV et séance de rattrapage de concert pour tous cet été sur les plages de l'Atlantique ou dans les Cévennes.


Ferran Savall - Mireu el nostre mar - Alia Vox, 2008
Pan sur le bec aux mauvaises langues : non, je ne vais pas vous vanter un charmant barbu à la voix rocailleuse et au parler d'outre-Atlantique.
Avec Feran Savall, nous restons dans le raffinement pur, l'accompagnement minimal -guitares-piano-contrebasse, et la voix bouleversante qui sied à la poésie douce du folklore catalan et de la ballade populaire en général.
Des fragments mélodiques parfois nonchalants mais toujours aériens, à vous donner envie d'apprendre le catalan et de filer à Barcelone. Zut, pas pensé à emprunter une photo à Catherine.



Premier bon point, le livret du CD est en 6 langues, on peut remettre l'apprentissage du catalan à plus tard et éviter aux heureux acheteurs du CD de s'escrimer à récupérer une traduction aléatoire sur internet.
Deuxio, Ferran, fils de Jordi et Montserrat, frère d'Arianna, a su se trouver un espace à lui, loin du baroque familial, un style indéfinissable, naturel et quasi angélique.
De la ballade"El noi de la mare" à l'hymne solennel catalan "Els segadors" en passant par la berceuse hébreue "Numi, numi", on part pour une heure dans les étoiles et ça fait du bien.
Sobriété et élévation, quelle belle conclusion.

vendredi 19 juin 2009

Aimé Césaire

Dans son dernier livre, « Ne vous résignez jamais », Gisèle Halimi, qui parle de son combat dès ses plus jeunes années pour exister en tant que femme dans un monde d'hommes, cite Aimé Césaire dans « Cahier d'un retour au pays natal ». Ces quelques lignes m'ont donné envie de le lire un peu plus, ce que j'ai fait.

Quelle rencontre ! Quelle langue magnifique !

Son combat à lui est d'exister en tant qu'être humain noir dans un monde où dominent la pensée et les valeurs des blancs. Son discours, s'il part de cette idée d'identité noire, devient universel lorsqu'il parle d'accepter les différences et d'en faire un monde plus riche. Et tout ça dans une langue limpide, si riche et de toute beauté. Un livre qui fait un bien fou.

Je lui laisse la parole, c'est beaucoup mieux :

"Et nous sommes debout maintenant, mon pays et moi, les cheveux dans le vent, ma main petite maintenant dans son poing énorme et la force n'est pas en nous, mais au-dessus de nous, dans une voix qui vrille la nuit et l'audience comme la pénétrance d'une guêpe apocalyptique. Et la voix prononce que l'Europe nous a pendant des siècles gavés de mensonges et gonflés de pestilences,
car il n'est point vrai que l'oeuvre de l'homme est finie
que nous n'avons rien à faire au monde
que nous parasitons le monde
qu'il suffit que nous nous mettions au pas du monde
mais l'oeuvre de l'homme vient seulement de
commencer
et il reste à l'homme à conquérir toute interdiction
immobilisée aux coins de sa ferveur
et aucune race ne possède le monopole de la beauté,
de l'intelligence, de la force
et il est place pour tous au rendez-vous de la conquête et nous savons maintenant que le soleil tourne autour de notre terre éclairant la parcelle qu'à fixée notre volonté seule et que toute étoile chute en terre à notre commandement sans limite."

Vous trouverez ce livre (841.91 CES) et bien d'autres de cet auteur à l'espace adulte ainsi que celui de Gisèle Halimi (305.42 HAL)

jeudi 18 juin 2009

Parlons bien, parlons bos !


Un peu d'étymologie aujourd'hui, ça vous dit ?
Ne faites pas la grimace, il n'y a rien là de rébarbatif !

Les Grecs le nommaient bous, les Romains l'appelaient bos.

Qui est-ce ?

Le bœuf, bien sûr... ou une vache.

Le latin bos a donné, en ancien français, buef, boef et beuf, avant d'aboutir, au XVIe siècle, à bœuf.
Entretemps, les Anglais nous avaient emprunté notre animal qui nous est revenu grillé, au XVIIe siècle, sous la forme roast-beef et beef-steak.

Et le bifteck, on le fait cuire avec... du beurre... qui ne vient pas de Normandie... mais de Grèce !Dans l'Antiquité, il était appelé bouturon, nom composé de bous et de turos (le fromage).
En latin, ce bouturon grec est devenu du butyrum puis en langue française, au Moyen Âge, du bure pour finir en beurre au XVIe siècle.

Encore un petit peu ?

- Associez le mot bous à limos, la "faim" en grec cela vous donne l'adjectif... boulimos qui signifie "qui a une faim de bœuf", donc qui souffre de boulimie.

- Homère décrit dans l'Iliade une hekatombê, mot créé à partir de hecaton, cent, et bous, ce qui signifie littéralement "sacrifice de cent bœufs". Le mot "hécatombe" deviendra, en français, synonyme de "carnage", de "tuerie".

- Et pour finir plus tendrement, dans la Grèce antique, le gardien de bœufs était un boukolos. La langue grecque a forgé l'adjectif boukolikos signifiant "qui concerne les bouviers".
Cet adjectif, repris par le latin bucolicus, puis par le français "bucolique", s'est employé en poésie, dès l'Antiquité, pour qualifier une œuvre exaltant les joies de la vie champêtre, chantant l'amour de la nature et de la campagne.

Alors goûtons les plaisirs bucoliques et cela, ne l'oublions pas, grâce au boeuf, au big bos !










Vous retrouverez ce sujet dans la revue Virgule n° 64 de juin disponible en section jeunesse.

mercredi 17 juin 2009

Jésus sans Jésus... Mais comment ont ils fait ?

C'est dans le livre de Mordillat et Prieur que l'on nous propose un début de réponse. De quel livre je parle ? De "Jésus sans Jésus", ouvrage qui explique comment le christianisme s'est séparé du judaïsme et surtout comment le christianisme a pu connaître un tel développement au cours des siècles. Reconnaissons que c'était bien mal parti ;-)

Les auteurs de ce livre reprennent les argumentaires déjà développés dans leurs documentaires vidéo que vous avez peut être eu le plaisir de découvrir sur Arte ou bien d'emprunter à la médiathèque.
Pour mémoire il s'agit de :
"Corpus Christi"
"L'Origine du christianisme"
"L'apocalypse" qui sera bientôt disponible à la médiathèque.



Les thèmes abordés dans cet ouvrage sont assez vastes :

Extrait de la présentation du livre faite par l'éditeur :
"La naissance d'une nouvelle religion, le christianisme. Quelles ont été, entre la fin du Ier siècle de notre ère et le début du Ve, les étapes décisives de cette histoire ?
Comment les chrétiens ont-ils rompu avec les juifs tout en gardant le Dieu de l'Ancien Testament ?
Comment le monothéisme chrétien a-t-il pu s'imposer malgré le polythéisme païen qui dominait l'Antiquité ?
Comment les chrétiens ont-ils réussi à surmonter leurs conflits internes, à écarter les hérésies ? Combien y eut-il de martyrs et qui furent-ils ? Quels furent le rôle et l'ampleur des persécutions ? Qui était l'empereur Constantin
[dont vous voyez une représentation sur la gauche], qui consacra la victoire politique du christianisme ? Pourquoi le messianisme d'un courant marginal du judaïsme, entièrement tourné vers l'attente de la Fin des temps, a-t-il abouti à une immense institution, l'Eglise ? Comment le christianisme a-t-il pu devenir la religion officielle et obligatoire de l'Empire romain ? La conversion de l'Etat au christianisme était-elle inéluctable ?" Tout un programme !

Les questions posées sont nombreuses comme vous avez pu le lire et les réponses apportées par les auteurs sont bien argumentées et semblent à première vue cohérentes pour autant que je puisse en juger.
La lecture de l'ouvrage reste agréable et les explications apportées sont compréhensibles par la majorité du commun des mortels.

Un sujet riche en controverses !

Mais (car il y a toujours un mais ;-), les auteurs partent de postulats assez agaçants et proposent des interprétations parfois sujettes à caution. Un des postulats qui semble acquis aux auteurs est que Jésus aurait réellement existé. Il faut savoir que pour une partie (infime, il faut bien le reconnaître) des historiens, cette existence ne repose pas sur des faits tangibles et serait soumise à caution. Je pense notamment à Nicolas Bourgeois, pour qui, Jésus n'aurait pas existé. Il le démontre dans son livre "Un mensonge nommé Jésus , Enquête sur l'historicité du Christ". Bientôt disponible dans les bacs de la médiathèque.

Quand la Sorbonne s'en mêle !

De plus, un professeur d'Histoire spécialiste de cette période a lui aussi relevé quelques facilités d'interprétations chez les auteurs qui ne sont pas historiens. Bref, le sujet est sensible mais les dernières lignes que je viens d'écrire ne doivent pas vous détourner de la lecture de ce livre que j'ai trouvé très intéressant et surtout très accessible. Les réponses aux questions posées bien que soumises à polémiques apportent un éclairage intéressant sur les éléments qui ont permis au christianisme de se développer bien après la mort de son prophète.

Un ouvrage passionnant à lire et indispensable pour toutes personnes souhaitant approfondir ses connaissances en histoire Antique.

A lire donc !

Pour les amateurs de polémiques, je vous renvois au site d'ARTE :

http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/L-Apocalypse/2285794.html
En 5 vidéos vous aurez droit à l'intégralité du débat qui oppose le tandem Mordillat Prieur à Salamito, l'historien dont je parlais précédemment.
Débat intéressant qui vaut le coup d'œil.

Je vous invite aussi à jeter un oeil sur le site d'ARTE éditions, ils ont plein de livres et de documentaires très intéressants.
http://www.artepro.com/statique/Arteboutique/Presentationboutique/index.htm

Les sources :
Source de l'image de l'empereur Constantin : http://www.istanbulguide.net/istguide/people/connus/constant.htm
La couverture du livre de Nicolas Bourgeois a été pompée sur le site de la FNAC : http://livre.fnac.com/a2070757/Nicolas-Bourgeois-Un-mensonge-nomme-Jesus?PID=1
La couverture du livre présenté sur ce billet provient du site ARTE éditions.

mardi 16 juin 2009

Martine !... Oooh Martine............. !


On ne vous en avait pas encore parlé, mais le buzz court sur tous les blogs depuis, depuis.... Le générateur de couvertures détournées de MARTINE est de retour [Martine cover generator] mais pour combien de temps ? Alors à vos plumes, donnez libre court à votre humour potache !


Voilà, c'était la bêtise de la semaine pour les plus grands. Les plus petits peuvent continuer à lire tranquillement les véritables aventures de Martine de Gilbert Delahaye et Marcel Marlier éditées aux éditions Casterman (depuis 1954 !). Mais pas à la Médiathèque de Lisieux où nos collègues de la section jeunesse considèrent à juste titre ces albums out of date !

samedi 13 juin 2009

Samedi-13h, c'est blog. Aujourd'hui, petit retour sur notre rencontre avec Francine VIDAL.
Francine VIDAL est arrivée, tunique jusqu'aux doigts de pieds, pognes dans les poches. Cheveux tirés, visage pâle, elle arbore un sourire généreux.
Tout de suite, on sent une jeune femme à l'aise-comme-chez-elle, à mi-chemin entre décontraction et provocation.
Francine VIDAL... c'est... une grenouille à grande bouche ? Une femme-karabistouille ? Une souris qui cherche un mari ? Oui, Francine est un peu tout ça mais elle est surtout CONTEUSE ! Une raconteuse d'histoires, se présente-t-elle.
Dans le cadre du projet Passerelle (cf. blog du 13 mars), près de 200 élèves de CM2 et 6e ont eu le plaisir de la rencontrer et de l'écouter conter.

Au milieu des enfants, elle est au départ très discrète, jouant à cache-cache dans les rayonnages de livres. Mais quand elle prend la parole, une énergie communicative se dégage d'elle, laissant bouche-bée son auditoire, petits et grands.

Francine fait du conte traditionnel. En présence d'enfants, elle ne mâche pas ses mots : sa parole n'est ni édulcorée ni naïve. Elle ose le célèbre Petit Chaperon Rouge dans une version sanglante d'avant Charles Perrault. Elle conte les Trois souhaits dans un registre très, comment dire, très SEXE ! Les adultes sourient de voir les enfants rirent sous cape.
Elle évoque aussi la Bible comme texte fondateur des trois religions monothéistes. Francine précise qu'elle n'a pas inventé l'histoire de « La Tour de Babel » (le livre lu par les enfants avant la rencontre) : c'est un texte qui vient du fond des âges et qui appartient au patrimoine universel. Elle se l'est juste approprié et en a livré une écriture personnelle.

Elle ajoute aimer particulièrement cette histoire qui nous éclaire sur l'origine des langues.
Le conte est un galet poli par les années, Francine est une passeuse. Elle nous donne ses histoires et nous invite à les transmettre.

Les enfants ont beaucoup écouté. Ils ont aussi parfois donné : présentation de leurs créations plastiques ou lecture de leurs contes personnels. Coup de coeur spécial de la médiathèque pour les tours à grimper jusqu'à la lune, les déluges façon Guide du routard, les Odyssées revues 21 ème siècle. Francine a apprécié ces cadeaux offerts par les élèves.

Les enfants sont repartis avec des histoires d'hier pour comprendre le monde d'aujourd'hui.
Francine a repris le train et quitté la Normandie. Et nous... Nous ? Un 2nd passage de Francine... et nous serions ravis !!
Les 4 livres de Francine VIDAL disponibles à l'espace jeunesse :

La tour de Babel (ed. Didier Jeunesse)

La souris qui cherchait un mari (id.)

La grenouille à grande bouche (id.)

Karabistouille (id.)

Marie et Ghislaine

vendredi 12 juin 2009

Collection théâtrale

Coup de projecteur sur trois titres de la collection "Urgence de la jeune parole" aux éditions Lansman : du théâtre fait par et pour le jeune public adolescent.

Cette collection propose des pièces élaborées au cours d'ateliers d'écriture animés par un auteur en résidence au Théâtre de la Digue à Toulouse pour un groupe de jeunes de 15 à19 ans.


Nous qui sommes
Valérie Deronzier

Il s'agit de jeunes gens qui se lancent à l'assaut du langage parce qu'ils ont des mots entassés sur le bout de la langue. Il s'agit de constater qu'ils sont incontournables, impétueux, philosophes, poètes, révoltés, joyeux, douloureux... Il s'agit de faire entendre leurs prises de parole jusqu'au bout de ce qu'elles ont à dire. Il s'agit encore d'affirmer que cette jeunesse qui nous entoure ne forme pas un tout homogène, mais qu'elle est formée d'une multitude de sensibilités singulières.



Les Grandes Bouches
François Chaffin

Ces grandes bouches ont le verbe large, le discours profus et tonitruant, ils portent le verbe au-dessus des humanités muettes, consentantes, parfois stupéfaites.
Les grandes bouches tienn
ent les micros, sans partage, oralisent les systèmes, asservissent l'individu à de vagues unissons, et contaminent notre griot, celui-là privé du mégaphone, dont la voix maigre se dissout dans l'haleine des gros parleurs.



Dix moi
Eric Durnez

Dix, elles sont dix, dans leur ville, dans leur vie...
Dix à chercher, dix à se chercher...
Dix : une + une + une + une + une + une + une + une + une + une ...
Petits drames, grandes joies ou inversement
Dix moi qui se sont rencontrées, racontées pendant presque dix mois
Dix mois pour une pièce
Leurs chemins se croisent et se décroisent, à la rencontre de l'autre,
du parent, du garçon, de la copine, de l'inconnu, de la soeur, de soi-même...