mercredi 30 décembre 2009

La Révolution française pour les nuls...

Bonjour,

Écrire un livre sur la Révolution française reste un exercice délicat même à notre belle époque ou les éditorialistes de tous poils (très droit le poil !!!) nous rabâchent la fin de l'Histoire et surtout la fin de la lutte des classes ouf !!! On souffle !!!

Et malgré cela des esprits chagrins restent très vigilants sur la façon dont on écrit l'histoire et surtout cette belle période que fût la Révolution française.

Pour le coup, les éditions First très connues pour leur collection "Pour les nuls" se sont lancées dans l'aventure en faisant appel à un historien Suisse...!!!!!
Et là j'avoue je m'attendais au pire...
Eh bien, je me suis trompé :-(

L'historien et auteur Alain-Jacques Czouz-Tornare se sort très bien de cet exercice périlleux. Comment a t il fait ? (Pour s'en sortir)

Tout d'abord, comme tout bon historien, il se base sur les dernières avancées historiographiques de cette période. Un exemple très simple est la façon dont il parle du personnage de Robespierre, figure majeure de la révolution française littéralement traîné dans la boue par les historiens blancs (jusqu'au centre droit) qui l'ont accusé d'être le principal responsable de la politique de la Terreur ainsi que du massacre des vendéens. Image qui a la vie dure chez beaucoup d'historiens français mais aussi dans notre culture commune.
L'auteur apaise le débat et redonne au personnage de Robespierre sa juste place dans l'Histoire.
Autre nouveauté, l'accent est très fortement mis sur l'incompétence et l'incompréhension qu'à eu Louis XVI sur ce qui était en train de se dérouler sous ses yeux. De par son comportement très lâche et les mauvais conseils qu'il s'obstinait à suivre, il serait un des principaux responsables de l'échec de la monarchie constitutionnelle et du passage à la République.

Un débat apaisé ?

Loin des débats à n'en plus finir sur la Révolution et les différentes lectures qui sont proposées de cet évènement majeur, l'auteur nous propose une grille de lecture assez neutre d'un point de vue politique. Ce qui constitue un exploit pour la période considérée.

Un ouvrage accessible ?

La lecture de l'ouvrage est facile, le découpage du texte et les multiples repères visuels propres à cette collection en permettent une lecture facile et très agréable. Tout est très bien expliqué et le propos reste clair, complet et accessible. La Révolution française est une période très riche et complexe dont une bonne compréhension passe par une connaissance de la période antérieure, à savoir l'ancien régime. Ce livre apporte tous les éléments nécessaires à une bonne compréhension du contexte et de la Révolution elle même.

Parlons période

L'auteur a fait le choix de commencer son récit quelques années avant la Révolution de façon à apporter quelques éléments de contexte.
Les différentes phases de la Révolution sont ensuite abordées et l'ensemble se finit avec la restauration.
La période abordée est donc vaste et très riche en évènement mais l'auteur reste toujours clair et synthétique (parfois un peu trop).

Conclusion :

Une très bonne surprise que cette Révolution française pour les nuls. Une très bonne approche de cette période pour des néophytes. Un propos limpide, de bonnes explications, et une approche relativement dépassionnée de cet évènement en font un très bon livre que je recommande chaudement. On reprochera simplement la présence au fil du texte de jeux de mots pas toujours drôles (c'est peut être la collection qui veut ça). Un dernier point pour chipoter, le ton est relativement neutre, peut-être trop pour cette période qui continue à alimenter les passions.

Ceux qui souhaitent approfondir leur connaissance de cet évènement majeur pourront lire à la médiathèque la référence (du moins pour moi) de cette période, à savoir :
"La Révolution française" dans sa 7ème édition de Georges Lefebvre au PUF.

Un grand merci au site BABELIO et à son opération masse critique, enfin un grand merci aux éditions FIRST qui m'ont offert ce livre :-)

mardi 29 décembre 2009

Noir et Jaune


"Éclair.
Éclat brutal blanc cru tranchant sur le bleu nocturne, mais dérisoire, perdu au coeur du tourbillon multicolore des attractions de la fête foraine.
La tireuse a cligné des yeux. elle repose l'imitation de Winchester sur le comptoir du stand de tir. Fière. Dans le mille à la quatrième tentative; le plomb a déclenché l'appareil photo automatique à développement instantané dissimulé derrière le carton. La tireuse se rengorge, gamine. elle fait des progrès: d'ordinaire, il lui faut gaspiller une bonne dizaine de cartouches avant de se voir le portrait tiré sur papier inversible de piètre qualité.
Le patron du stand récupère l'épreuve dans un bac placé sous la rangée de cibles et la donne à sa cliente avec un sourire commercial usé jusqu'aux gencives. Un demi-siècle bientôt de kermesse en tout genre dans les varices, à entretenir ses pétoires aux mires savamment faussées pour augmenter le rendement du tiroir-caisse, et aligner des kilomètres de pipes crayeuses offertes en sacrifice rituel aux rambos du dimanche; le bonhomme attend la fin du monde en surveillant le ballet ventilé de ses ballons encagés..."

C'est l'affiche jaune et noire qui m'a fait aller chercher "Six-Pack" de Jean-Hugues Oppel, dans les rayons de l'espace adulte de la Médiathèque.

Lecture pour ceux qui préfèrent la chaleur d'un canapé avec un bon polar à la main au froid cinglant de la fête foraine.

samedi 26 décembre 2009

Contes révélateurs

Le livre des chemins d'Henri Gougaud n'est pas un recueil de contes comme les autres et le sous-titre a son importance puisqu'il s'agit de
contes de bon conseil pour questions secrètes...

Ces 123 petits contes sont traités par l'auteur, dans leur anonymat et leur mystère, comme des sortes de messagers indépendants, faisant entendre leur voix du fond des temps et des cultures.
Pour les aborder, il est d'ailleurs préférable de lire l'introduction avec attention:

"Ce livre est un jeu, autant qu'un acte de foi. Il m'occupait depuis longtemps, mais je n'osais pas l'écrire. Je voulais que mon rôle n'y soit pas celui d'un auteur d'ouvrage, plutôt celui d'un passeur. Et que mes lecteurs ne soient pas des lecteurs, mais des pêcheurs de merveilles. (...)

J'ai pensé que je devais moi-même, sans le moindre calcul, laisser faire les contes, ne pas chercher à les ordonner selon mon goût forcément arbitraire, mais les laisser se placer eux-mêmes où ils voudraient. (...)

Le mode de consultation est aussi simple que possible. Pose la main gauche sur le livre. Formule ta question les yeux fermés, intérieurement, avec force. Prends un signet et tranche dans le vif. Il te désignera l'entrée du conte qui attendait ta visite. (...) Joue comme les enfants jouent, avec le sérieux et l'allégresse que tu leur envies, parfois. Et écoute la voix qui parle comme si elle ne venait que pour toi, du fond des âges."

Le livre des chemins
offre une vision poétique de la vie et de ses chemins et contribue ainsi de façon originale à la magie de Noël.

mercredi 23 décembre 2009

Derniers conseils avant Noël de la part d'un poète


"L'oie

Barre-t-oie! Barre-t-oie! Bouge tes couilles, l'oie!
Fais gaffe à ton foie! I dégénère de manière dangereusement culinaire! Du reste, vise ton poster. Tu balaies la poussière quand tu marches, ma chère! T'arrives même plus à éviter les flaques! T'es trop grasse! Et grasse, grasse, grasse, c'est glas, glas, glas pour toi, tu connais la chanson! C'est: il était une foie dans l'Sud-ouest, n'est-ce-pas! C'est western réveillon! T'as beau cacarder, ton dernier quaquart d'heure est arrivé! Ton Angélus de Maïs (ou de Milet ou de Blé concassé, qu'est-ce que je sais? Je n'suis pas grainetier!) a sonné, ma vieille! Tu t'es laissée trop gaver. T'as pris d'la bouteille! Te voilà cloutée de truffes comme un Christ en croix!

Ah! ça n'va pas!

Mange moins ou merde. Ou alors fais ton athlète. Dégage. Dégraisse. Dépense tes réserves. Leste-toi de l'artichaut qui te sert de croupion. Cours au cul des canards ou prétexte une bonne indigestion. Fais ta sucrée. Regimbe. Renâcle. Crache sur la bectance. Fais disette avant les fêtes! Sans quoi, toi la Reine du Capitole, tu vas finir dans la casserole d'une cantine VIP pour bâfreurs de cholestérol. "

Jean-Pierre Verheggen in "Du même auteur chez le même éditeur: nouvelles zuteries" chez Gallimard

Verheggen, poète à découvrir pour se réchauffer les zygomatiques.

Joyeux Noël

Les palmipèdes qui illustrent ce poème ont été photographiés devant la médiathèque, place de la République.


mardi 22 décembre 2009

C'est les vacances de Noël et c'est pas trop tôt !!!!

Comme chaque année, la médiathèque prend ses quartiers de Noël.

Ce qui veut dire ?

Un changement des horaires d'ouverture !
Le mardi de 13h à 18h.
Le mercredi de 9h30 à 12h et de 13h30 à 17h30.
Le samedi de 9h30 à 12h et de 13h30 à 17h30.

Et des messages qui se feront plus sporadiques sur notre merveilleux blog.
Voilà tout est dit pour aujourd'hui !




Pour finir sur une note d'humour voici une petite vidéo glanée sur youtube.




Joyeuses fêtes à toutes et à tous !

samedi 19 décembre 2009

Chauffage écologique

Samedi-13h, c'est blogue. Ca faisait longtemps.

L'hiver est là et avec lui, les mille et une façons de se réchauffer. Bien mieux que les collants-sous-le-pantalon, les bouillottes high tech et les radiateurs de poche, le moyen le plus écologique reste encore le plus efficace : un bon petit vin ! Certains l'aiment chaud, d'autres l'aiment surtout quand il s'accompagne de bons copains et d'un week-end en perspective. Là, pour sûr, il (r)échauffe corps et âme !

Pour les dubitatifs, voici une petite "expertise" sur le vin qui réchauffe et bien plus encore...

Ce n'est pas grand'chose que le vin. Sa flamme pourtant danse en beaucoup de corps au milieu de la ville.

Danse plutôt qu'elle ne brille. Fait danser plus qu'elle ne brûle ou consume.

Transforme les corps articulés, plus ou moins en guignols, pantins, marionnettes.

Irrigue chaleureusement les membres, animant en particulier la langue.

Comme de toutes choses, il y a un secret du vin; mais c'est un secret qu'il ne garde pas. On peut le lui faire dire : il suffit de l'aimer, de le boire, de le placer à l'intérieur de soi-même. Alors il parle.

« Le vin » extrait Le Francis Ponge, ed. Mango jeunesse


Retrouvez la très belle collection de livres de poésie aux éditions Mango, grand format carré et riches illustrations à l'Espace jeunesse.

vendredi 18 décembre 2009

Les écoliers du bout du monde

Les écoliers du bout du monde est un documentaire (JDVD 372, espace jeunesse) instructif et très attachant de David et Samuel Ducoin sur des enfants pour qui l'école ne va pas de soi car ils habitent une région difficilement accessible, aux enseignants notamment, et qui vivent avec le minimum vital. On y voit des enfants, joyeux et pleins de rêves sur leur futur, joindre cette vieille bâtisse qui leur tient lieu d'école et on en profite pour découvrir une région à couper le souffle de l'Himalaya qu'est le Zanskar.

Pour continuer l'aventure avec ces enfants plein de vie, vous pouvez aller sur le site de
l'association les écoliers du bout du monde et retrouver les réalisateurs sur le site de la tribu Ducoin




jeudi 17 décembre 2009

Les produits multimédias de l'année

Vous n'avez pas d'idées cadeaux pour Noël ? Et si vous regardiez du côté de ces produits high tech. 

Le disque dur multimédia. Écoutez de la musique ou regarder un film sur son ordinateur déçoit souvent : la qualité sonore laisse à désirer et la taille de l'image n'égale pas celle de votre téléviseur. Le disque multimédia est une solution. Enregistrez dedans vos films, vos photos ou vos musiques et branchez l'appareil à votre téléviseur (numérique) ou votre chaîne hifi pour la diffusion. Vos oreilles et vos yeux vont apprécier. 

Le compact-reflex. Les appareils-photos compacts, c'est bien parce que c'est léger et peu encombrant mais les photos ne sont pas toujours de belle facture. Les appareil-photo reflex, c'est bien parce que ça fait de belles photos mais ça prend de la place. Olympus vient de réaliser la quadrature du cercle : ils viennent de sortir le Pen E-P2. Non pas un crayon mais un appareil numérique qui réunit les qualités des reflex et des compacts (les mauvaises langues diront "qui réunit les inconvénients des réflex et des compacts). Il est à peine plus gros qu'un compact mais son capteur est digne d'un reflex. On peut y monter des objectifs. Intéressés ? Son design "vintage" et son prix (plus de 700 €) pourraient toutefois vous intimider.  

Les mini-camescopes. Que diriez-vous d'emmener votre camescope dans votre poche ? Ils ont la taille d'une télécommande et se connectent à votre ordinateur via un port USB. Vous me répondrez peut-être que votre téléphone portable filme aussi. Oui mais les derniers mini-camescopes filment en HD et peuvent enregistrer pendant près d'une heure dans cette qualité. Puisque je suis gentil, je vous préviens de certaines limites : le zoom est souvent faible, le son risque de vous décevoir et le stabilisateur d'image n'est pas toujours inclus (donc gare aux tremblements). 

mercredi 16 décembre 2009

Police

Aujourd'hui une information utile pour les amateurs de manifs et autres rassemblements d'empêcheurs de gouverner en rond.

Sur le net circule un manuel qui indique comment se comporter face à une interpellation de la police dans le cadre d'une manif. On le doit au syndicat de la magistrature (un grand merci à eux :-).

Pour lire c'est ici : http://www.guidedumanifestant.org/

Voilà, sans douter que vous soyez un citoyen tout ce qu'il y a de plus respectable, on ne sait jamais, comme un coup de matraque dans la tronche est vite arrivé, ce lien devrait vous permettre de vous en sortir sans trop de casse.


Bonne lecture et bonne manif ;-) !!!!!!



Pour ceux qui souhaitent approfondir la question je vous rappelle cette référence dont la couverture a fait parler d'elle :
"Vos papiers ! Que faire face à la police" toujours du syndicat de la magistrature et publié chez l'esprit frappeur.

PS : Un grand merci à la personne (anonyme) qui nous a laissé un exemplaire papier du guide du manifestant à la médiathèque. C'est effectivement un document très intéressant :-)

Lien vers le site du syndicat de la magistrature qui est plein d'infos très utiles :
http://www.syndicat-magistrature.org/

mardi 15 décembre 2009

Vous êtes plutôt Playmobil ou Lego ?

Moi, c'est Lego, mon frère aîné c'était Meccano. A chaque génération son jouet fétiche. Le musée des Arts décoratifs à Paris vient d'inaugurer une exposition originale entièrement consacrée au Playmobil, ce petit personnage haut de 7,5 centimètres et adoré de tous les enfants du monde. Créé dans les années 70 en Allemagne par Hans Beck, le Playmobil a depuis conquis le monde puisque 2.2 milliards de personnages ont été fabriqués et mis en scène dans différents univers ludiques. L'exposition, conçue pour les parents et pour les enfants, permet de découvrir l'évolution de la figurine ainsi que quelques pièces rares de la toute première collection.


L’exposition « Il était une fois Playmobil ». Jusqu’au 9 mai 2010, au musée des Arts décoratifs, 107 rue de Rivoli, à Paris. Tarifs : 8 / 6,50 €. Tél : 01 44 55 59 25. www.lesartsdecoratifs.fr

samedi 12 décembre 2009

Le lip dub, la nouvelle mode des clips

Depuis cette année 2009, fleurissent sur Internet des clips musicaux un peu particuliers. Dans les lips dubs, plus question de promouvoir un artiste ou de mettre en image une chanson. L'esthétisme se révèle accessoire. Il s'agit de mettre en valeur une entreprise, une grande école ou une université.

Visuellement, qu'est-ce qu'un lip dub ? Regardez cette vidéo réalisée par des étudiants en communication de l'université du Québec à Montréal. Tournée le 10 septembre 2009, elle a été visualisée près de trois millions de fois sur You Tube, le célèbre site de partage de vidéo.

En résumé, dans un lip-dub, les "figurants" chantent et dansent en play-back sur un titre connu. Autre caractère (mais optionnel) : la caméra filme en continu. Il n'y a pas de coupure et donc pas de montage à l'issue du tournage. Le spectateur est attiré par le mouvement perpétuel : la caméra déambule dans les bâtiments, suit les figurants et glisse d'une mini-chorégraphie à une autre, d'où une impression de fluidité.

Le premier lip dub remonte à 2006. Jakob Ludwick, un pionnier du web 2.0, marche dans une rue de New-York. Ecouteurs aux oreilles, il chante tout en se filmant. Rentré chez lui, il utilise un logiciel de montage vidéo pour supprimer le son de son petit film (le bruit de la ville et ses paroles chantées) et le remplacer par le MP3 de la chanson qu'il chantait. L'expérimentation de Jakob Ludwick a depuis fait son chemin.

De nombreuses entreprises ont créé leur lip-dup : de Conforama à un salon de coiffure du Mans en passant par France 5, Cetelem, NRJ ou Toys "R" Us... Un exemple : celui du groupe Beaumanoir sur un tube d'Abba. Chic et féminin.

Quel objectif ? Vous montrer que l'entreprise et les personnes qui y travaillent sont sympas, que l'ambiance est super et qu'on ne se prend pas au sérieux. Bref, donner une image fraîche et dynamique. En bon manager, le patron de l'entreprise vous expliquera que ce type d'expérience soude une équipe et développe la créativité de ses membres. Les salariés doivent en effet s'accorder sur une chanson, imaginer une multitude de petites chorégraphies et créer un parcours pour la caméra qui déambulera dans les locaux !

Le lip dub est vraiment un des phénomènes de cette fin d'année. Pour preuve, il se multiplie hors du cadre étudiant et professionnel. Des habitants du Tarn réclament une autoroute de Toulouse à Castres ? Rien de tel qu'un lip dub pour mettre la pression sur les élus. La campagne des régionales démarre ? L'UMP fait chanter et danser les principaux ministres sur son dernier clip.


Le père Noël fera-t-il prochainement son lip dub ?

vendredi 11 décembre 2009

Dans l'urgence...

Chanson française et pop-rock à la médiathèque
'Dans l'urgence'



A l'occasion de la sortie de leur CD 'la laborieuse', Gino Ricci, compositeur, chanteur et guitariste et Patrice Gesbert, bassiste proposent un mini-concert à la médiathèque.



Dans l'urgence

Venez donc écouter et rencontrer 'Dans l'urgence' le mercredi 16 décembre 2009, de 15 à 16 heures dans le hall de la médiathèque.
Et si le coeur vous en dit, repartez avec leur CD 9 titres 'la laborieuse'.




Derrière la photo de Gino et son groupe, vous trouverez les nouveautés Musique du mois de novembre.
Derrière la pochette du CD, 'La laborieuse', vous trouverez les nouveautés Cinéma de novembre.

jeudi 10 décembre 2009

Paul et le Pays d'auge

Samedi 12 décembre à 17h
à l'Espace Culturel les Dominicaines,
"Evolutions et permanences des paysages augerons", conférence illustrée sur la transformation des petits villages du Pays d'Auge animée par Françoise Dutour de la revue du Pays d'Auge.
Depuis le 4 décembre, aux Dominicaines, sont présentées, dans le cadre de l'esposition "Paul et les autres" divers appareils photographiques du daguerréotype au numérique (Prêt de Bernard Chéreau spécialiste de l'histoire de la photographie normande et professeur de photographie à l'ESAM de Caen) . L'Artothèque propose une exposition thématique consacrée à la photographie.
Samedi 12 décembre, c'est les photographies de Damien Lethorey de la revue de juillet et août 2009, numéro spécial "Le Pays d'Auge vu du ciel- Paysages- Villes et villages- Manoirs et châteaux" qui illustreront la conférence de Françoise Dutour.

Pour ceux et celles qui ne pourront aller à Pont l'Evêque, la revue est à la médiathèque de Lisieux dans le fonds normand. Et le samedi 12 décembre à 18h, l'Association pour le Cinéma offre une projection gratuite au cinéma Majestic de "Paul dans sa vie" de Rémi Mauger. Le réalisateur sera présent.

mercredi 9 décembre 2009

Lecture publique


Samedi 12 décembre 15h
(auditorium)
Les puces gourmandes présentent
BRECHT
Lecture de poèmes par Claude Alexis


Bertholt Brecht est né en 1898 à Augsbourg, dans une famille bourgeoise. Il a fait des études de médecine et de philosophie avant d'être mobilisé comme infirmier pendant la première guerre mondiale. De retour, il écrit des chansons, des poèmes et mène une vie de bohème à Munich. Il publie ses premières pièces mais la chute de la république de Weimar et la montée du nazisme vont lui faire quitter l'Allemagne pour les Etats-Unis. Il sera de retour en RDA en 1949 où il fonde un théâtre : le Berliner Ensemble. Il meurt à Berlin en 1956. De 1918 jusqu'à sa mort, Brecht ne cesse d'écrire des poèmes. Ceux ci sont engagés. Bien que datant, ils sont d'une actualité cuisante et poussent à la révolte et à la réflexion. Brecht est surtout connu pour son théâtre mais ses poèmes méritent d'être davantage connu.

Claude Alexis leur donne une vie intense.
Ghislaine Brault-Molas




Quelques citations de Bertolt Brecht


« Là où règne la violence, il n'est de recours qu'en la violence ; là où se trouvent les hommes, seuls les hommes peuvent porter secours.»
[ Bertolt Brecht ] - Sainte Jeanne des abattoirs

«Pourquoi vouloir dès maintenant nous montrer si intelligents quand nous pourrions tout juste être un petit peu moins bêtes ?»
[ Bertolt Brecht ] - Galileo Galilei

«L'homme est bon, mais le veau est meilleur.»
[ Bertolt Brecht ]

mardi 8 décembre 2009

Trombinoscope

Non, ce n'est pas celui de la charmante équipe de la Médiathèque de Lisieux mais celui de 49 chefs d'états réalisé en septembre lors de la dernière assemblée générale de l'ONU par Platon, célèbre photographe du magazine américain « The New Yorker » pour une série intitulée : « PORTRAITS OF POWER. An interactive portfolio of portraits by Platon of world leaders, with [audio] commentary by the photographer. ». Allez-y voir, c'est tout à fait épatant ! Une précision : quelques petits futés avaient fait parvenir un mot d'absence par leurs parents pour s'excuser de ne pas être présents à la séance photo !




samedi 5 décembre 2009

Entendez-vous des voix ?

Sous ce libellé un peu ésotérique se cache ma dernière écoute musicale.
Une voix féminine, aérienne, souple et d'une belle ampleur. Des mélodies à la fois sages et légérement électro-popées, des textes résolument dans la langue d'Outre-Manche, d'Outre-Atlantique plus exactement... mais ne serait-ce point l'album d'Emilie Simon 'The Big Machine' ?



Cette demoiselle 100 % française n'en est pas à son coup d'essai et depuis la création de la bande son du film 'la marche de l'empereur et son 3e album 'Végetal', cette musicologue avertie issue de l'IRCAM multiplie l'exploration vocale et sonore, un univers pointu vite rangé dans l'électronique.



Et comme le mouvement est perpétuel, cet album d'Emilie Simon n'est pas dans la lignée des avatars précédents. Une belle navigation toujours bordée entre les réminiscences très fortes de Kate Bush, autre exploratrice en son temps, et des coulées électro-cuivrées d'enrobage de jolies ballades. Certains resteront à quai déroutés et ne traverseront pas le pont, d'autres feront le voyage avec elle.
A écouter en prenant son temps pour se convertir et à petites gorgées comme tous les menus plaisirs...

vendredi 4 décembre 2009

Au panier, l'évêque !


Voici une lettre de doléances extraite de l'une de nos dernières acquisitions patrimoniales :
L'Industrie, le commerce et les travaux publics en Normandie au XVIIe et au XVIIIe siècle (documents inédits) / Célestin HIPPEAU.- Paris : Aug. Aubry, libraire, 1870.

[Non, non ! Elle n'est pas trop longue !]


PLAINTE DES HABITANTS DE LISIEUX CONTRE LEUR ÉVÊQUE

2 août 1704


"Monseigneur,

On se trouve obligé de représenter à Votre Grandeur que depuis quelques années M. l'Évêque de Lisieux, pour se donner une grande vue le long de la vallée de Pont-l'Évêque et de Touques, a fait abattre et démolir les tours et les murailles qui fermaient la ville du côté de son palais épiscopal ; il a fait combler les fossés tout larges et tout profonds qu'ils étaient, pour se faire des terrasses et des jets d'eau ; il a enfermé dans ses travaux les remparts et ôté l'ancien chemin qui conduisait du chemin de Pont-l'Évêque à la porte de la Chaussée, ayant seulement laissé derrière sa terrasse un petit chemin si impraticable pendant la plus grande partie de l'année, que les charrettes qui voiturent tous les ans le sel pour remplir les greniers de la gabelle, ont été forcées de prendre un grand tour par les villages voisins pour venir à la ville par une autre porte, ce qui leur a causé beaucoup de peine et d'embarras.

Et pour avoir des matériaux qui ne lui coûtassent rien, ses gens ont fait ruiner et renverser des ouvrages avancés qui étaient hors la porte appelée de Paris, assez considérables pour une petite ville ; ils ont fait la même chose de plusieurs chemins couverts qui étaient dans les fossés, et d'une bonne partie des murailles et des tours de la ville ; il n'y a plus de pont-levis aux portes, les chaînes de fer et les bascules auxquelles elles étaient attachées ont été emportées ; les portes de bois sont dépendues ou ne ferment point, en sorte que cette pauvre ville est ouverte à toutes sortes d'insultes, dans un temps où Sa Majesté, par nos soins et notre vigilance, Monseigneur, veut que l'on se précautionne contre les descentes et invasions des ennemis de l'État, en obligeant les paroisses, depuis la mer jusqu'à Lisieux, à fournir des hommes de milice pour la défense de la côte ; et comme ce prélat croit que son nom, son crédit, son autorité et son grand bien le mettent en état de faire tout ce qui lui plaît, il recommence ses entreprises encore aujourd'hui, il vient de s'emparer de ce qui restait de fossés jusqu'à la porte de la Chaussée, faisant encore démolir les tours et les murailles qui fermaient la ville de ce côté-là.

Si la ville de Lisieux était, comme elle a été du temps des précédents évêques, gouvernée par de bons bourgeois et par des gens qui n'eussent que le bien public en vue, si elle avait un gouverneur qui fît son devoir, il y a longtemps que l'on aurait pris les voies pour informer Sa Majesté de ces entreprises ; mais les choses ne sont pas en cet état ; c'est un sieur de Monmartin qui est revêtu du gouvernement de cette ville, entièrement attaché à la maison de Matignon ; les principaux officiers de la ville, le maire, le syndic, le greffier, les notaires, sont les commissionnaires de M. l'Evêque dans leurs offices et dans leurs charges, et par conséquent dans sa dépendance et dévoués à lui par intérêt ; ainsi nul secours à espérer de ce côté-là.

La ville a pourtant un grand intérêt qu'il y soit pourvu, ayant à craindre que quelque jour on n'oblige ses bourgeois, tout pauvres qu'ils sont, à réparer à leurs dépens ces ruines et ces débris.

Agréez donc, s'il vous plaît, Monseigneur, que quelques habitants particuliers, zélés pour leur patrie, qui désirent prévenir un si grand mal, vous fassent leurs très-humbles remontrances sur cela et vous supplient d'interposer votre autorité pour obliger M. l'Evêque de Lisieux à rétablir les choses d'une manière convenable pour la sûreté de la ville et des habitants.

On en aurait écrit à droiture à Sa Majesté et à ses ministres, si on ne s'était pas promis de votre bonté, de votre justice et de votre vigilance, Monseigneur, que vous donnerez les ordres nécessaires pour l'y engager."







Pris depuis les fenêtres de l'ancienne bibliothèque, ce cliché du Jardin public atteste de la vue imprenable sur la grasse vallée de la Touques voulue par Léonor II de Matignon, évêque-comte de Lisieux de 1677 à 1714 incriminé dans le texte.


jeudi 3 décembre 2009

Fiction

Les amateurs de science fiction vont être aux anges. En effet, depuis deux mois la médiathèque propose les 4 premiers numéros de la revue Fiction publiée par les moutons électriques.
Cette revue vous propose des nouvelles d'auteurs comme Ursula K. Le Guin, Jeffrey Ford, Poul Anderson, Ian Watson, David Gerrold, Steven Utley, Kelly Link, Michael Coney, Ted Chiang…
Nouvelles de science fiction, de fantasy et de fantastique vont se côtoyer à l'intérieur de chacune de ces revues pour vous offrir un réel plaisir de lecture.

C'est aussi l'occasion pour ceux qui ne connaissent pas les littératures de l'imaginaire de découvrir cet univers très riche.

Des articles de fond, des portfolios de photos, de gravures ou d’illustrations viendront enrichir l'offre de lecture de grande qualité de cette revue.

Alors n'hésitez plus et lancez vous !!!!!

Les 4 premiers numéros sont en rayon, côte : SF R LES

Bonne lecture !

Pour en savoir plus sur cette revue :
http://www.cafardcosmique.com/Fictions-no1

mercredi 2 décembre 2009

Conférence

Conférence
Auditorium de la Médiathèque
Samedi 5 décembre 2009 15h

"Chroniques au jour le jour d'un paysan augeron"
Un paysan et son univers, de la Guerre au Marché commun.
Les agendas de Pierre Lebugle, cultivateur en Pays d’Auge (1941-1971)
par Philippe Madeline et Jean-Marc Moriceau

Sur plus de trente ans (1941-1971), les agendas de Pierre Lebugle, cultivateur au « Village Caillou » en Pays d’Auge, éclairent de l’intérieur un monde rural qui ne cesse de changer. Depuis la haie de sa maison et celles de ses herbages, nous le voyons circuler d’un horizon à l’autre selon ses préoccupations. Nous pouvons recons­tituer son univers. La longue période de l’Après-guerre a profon­dément modifié la vie quotidienne dans les campagnes : de cette révolution agricole « silencieuse », qui a touché nos parents ou grands-parents, voici l’un des représentants les plus modestes, presque un « spectateur » quand on considère la singularité de son parcours. Mais à ce titre il est emblématique de cette majorité silencieuse d’exploitants qui, peu ou prou, se sont maintenus avant de mettre la clé sous la porte.













La collection d’agendas – du Journal du STO en Allemagne aux débuts de la Ve République – offre une source encore en friche. Or, au-delà des statistiques et des généralités, elle restituent la richesse de l’histoire vécue dans le monde rural bouleversé par la Révolution agricole. Le passage du paysan à l’agriculteur a été le défi des Trente Glorieuses : l’homme du Village Caillou n’a pas cherché à le relever. Mais il a contribué à tisser au jour le jour des liens sociaux qui l’ont facilité.


Tous deux à l’Université de Caen Basse-Normandie, Philippe Madeline est géographe et Jean-Marc Moriceau, historien. Spécialistes des campagnes françaises, ils dirigent le Pôle rural de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines de Caen. Ils ont édité ensemble deux ouvrages Acteurs et espaces de l’élevage, 17e-21e siècle (Caen, Association d’Histoire des Sociétés Rurales, 2006) et Bâtir dans les campagnes. Les enjeux de la construction de la Protohistoire au 21e siècle (Caen, Presses universitaires, 2007). Philippe Madeline, membre de ESO-Caen (UMR CNRS 6590), a rédigé un Essai de géographie sociale en 2007 sur Constructions agricoles d’hier et d’aujourd’hui et il est l’un des coéditeurs d’Agriculteurs et territoires, entre productivisme et exigences territoriales (Rennes, Presses universitaires, 2007). Jean-Marc Moriceau, membre du CRHQ-Caen (UMR CNRS 6583), a publié notamment Terres Mouvantes. Les campagnes françaises du féodalisme à la mondialisation (Fayard, 2002), Histoire et géographie de l’élevage français (Fayard, 2005), Histoire du méchant loup. 3 000 attaques sur l’homme, 15e-20e siècle (Fayard, 2007) et La Bête du Gévaudan, 1764-1767 (Larousse, 2008).

mardi 1 décembre 2009

Gigi Gaston, vous connaissez ?

La chanteuse des années 60 ? Non ? Moi non plus. Normal c'est un "fake" [faux], mais j'ai marché et plutôt deux fois qu'une. Chapeau ! John Gosfield. A vous de vous faire votre opinion.