A l'occasion du Printemps des poètes, cet atelier était centré sur la poésie, et plus particulièrement sur la forme du haïku, un petit poème japonais constitué d'un verset de 17 syllabes.
Le point de départ était le thème de l'éphémère… un peu détourné !
Sujet 1 : écrire un haïku à partir d'un jeu de mot sur le terme "l'éphémère"
Sujet 2 : écrire des haïkus ou poèmes autour des cinq sens
- la vue : s'inspirer d'une des quatre photos ci-dessous
- l'ouïe : s'inspirer de la chanson "La Havane" de Sofiane Pamart
- l'odorat : s'inspirer d'une odeur que Laure a fait sentir à chaque participant
Groupe Advocacy
La vue :
Petite fille, tu marches sur les tanks…
La colère de ton pays
Tu déploies fièrement ton drapeau
Enfant innocente
Tu marches pour la paix et l’amitié
L’ouïe :
« Y’a de l’émotion dans cette musique, elle me rend triste… »
Aurélie
« Je ressens de la tendresse,
La colère de ton pays
Tu déploies fièrement ton drapeau
Enfant innocente
Tu marches pour la paix et l’amitié
je me mets à la place du pianiste,
cela me rend heureux… » Denis
« Cette musique n’est pas mon style
mais elle est belle
Je pense à quelqu’un que j’ai perdu…
Cette musique me rend triste. » Frank
« Emotions partagées en musique
Ressentis exprimés… Moment éphémère
Ça fait de l’effet merde ! Toute brassée »
L’odorat :
Odeur fraîche, apaisante
Odeur agréable
Comme une fleur, une plante, un parfum de menthe, un parfum boisé…
Cela réveille des émotions en nous… des souvenirs
Enfant, malade pour dégager nos narines
Comme une odeur d’hôpital…
mais elle est belle
Je pense à quelqu’un que j’ai perdu…
Cette musique me rend triste. » Frank
Ressentis exprimés… Moment éphémère
Ça fait de l’effet merde ! Toute brassée »
Odeur agréable
Comme une fleur, une plante, un parfum de menthe, un parfum boisé…
Cela réveille des émotions en nous… des souvenirs
Enfant, malade pour dégager nos narines
Comme une odeur d’hôpital…
L’elfe est mère ce soir
Son fils est venu au monde
Avenir espoir
Il contemple le monde
Et pour lui il se bat
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Elle contemple les chars
Inconsciente du danger
Tout ce qu’elle voudrait c’est jouer
Comme un rayon de lumière qui réchauffe ma vie
Je m’émeus, je voyage, je l’accueille sans réfléchir
Et sans même m’en rendre compte, j’esquisse un sourire
Il y a quelques mois je ne l’avais plus, le coco me l’avait pris.
Il y a quelques mois je les avais perdus, l’odorat et le goût aussi.
Son importance m’est alors apparue et j’espère bien qu’à l’avenir je ne le perdrai plus.
Fragile subtile
Git la force de la vie
Dans le creux du cœur
Toujours présentes
Même quand elles s’éloignent
Fidèles battantes
Dure réalité
Je préfère la liberté
Elle fait mieux rêver
Puissance des vagues
Inlassable mouvement
Ranimant le sable
Avenir si moche
Notre fin proche
Ma tête, mon cœur cabochent
Avenir si amoché
Notre fin proche et
Ma tête, mon cœur cabochés
La vue :
Elle nourrit le monde
La liberté qui gronde
S’imposant par la fronde
S’insurgeant de l’immonde
Elle n’est qu’éphémère
Un combat de toutes les ères
De proche en loin elle erre
Cherchant toujours ses repères
Son utopie fascine
Elle implante ses racines
Dans tout art, loin des usines
Qui font courber l’échine
On se bat en son nom
C’est grâce à elle qu’on peut dire non
Résister à l’oppression
Assumer ses opinions
La liberté ne plaît pas toujours
En ce qu’elle s’autorise des défauts
Pour redessiner les pourtours
Perpétuel labour
Elle oblige à des stratégies habiles
Pour réinventer de façon subtile
Aussi vrai que la vie est fragile
La liberté reste un besoin indélébile
L’ouïe :
Les notes de piano s’envolent
m’enlacent et m’encensent
me transportent en légèreté
Le cœur allégé, le silence revenu, le calme retrouvé l’espace d’un instant… le grand mouvement s’arrêtant, dans un bal incessant où tout urge où tout presse où tant de choses m’oppressent
Laisser aller, laisser filer le temps, respirer, écouter le vent, sourire aux oiseaux, se réjouir du beau… simplement renouveau du printemps qui nous rappelle à l’urgence du temps
L’arrêter quelques instants
Notre fin proche et
Ma tête, mon cœur cabochés
La liberté qui gronde
S’imposant par la fronde
S’insurgeant de l’immonde
Un combat de toutes les ères
De proche en loin elle erre
Cherchant toujours ses repères
Elle implante ses racines
Dans tout art, loin des usines
Qui font courber l’échine
C’est grâce à elle qu’on peut dire non
Résister à l’oppression
Assumer ses opinions
En ce qu’elle s’autorise des défauts
Pour redessiner les pourtours
Perpétuel labour
Pour réinventer de façon subtile
Aussi vrai que la vie est fragile
La liberté reste un besoin indélébile
m’enlacent et m’encensent
me transportent en légèreté
Le cœur allégé, le silence revenu, le calme retrouvé l’espace d’un instant… le grand mouvement s’arrêtant, dans un bal incessant où tout urge où tout presse où tant de choses m’oppressent
Laisser aller, laisser filer le temps, respirer, écouter le vent, sourire aux oiseaux, se réjouir du beau… simplement renouveau du printemps qui nous rappelle à l’urgence du temps
L’arrêter quelques instants
s’émouvoir du charmant de cet éclatant
bourgeonnement de vie accroché à la branche virevoltant dans les courants d’air
en valse chancelante et charmante
Si proche de nous le fruit de ce qui surgit inlassablement, contre tempêtes et marées, après orage et saucées, bravant le froid et la nuit, comme requinqué par ce répit, éphémère
Si proche de nous le fruit de ce qui surgit inlassablement, contre tempêtes et marées, après orage et saucées, bravant le froid et la nuit, comme requinqué par ce répit, éphémère
Se laissant porter par les couleurs
Se remémorant mille plaisirs par les familières odeurs
Le promeneur leurre la mort le temps de son errance
Ralentissant la cadence
Retentissant en grandes pompes
C’est le malheur qu’il trompe
Se départissant des regrets,
Il laisse à sa place le passé
Pour seulement se concentrer
Sur sa félicité
Indépendance de tout fait extérieur
Se réjouir de l’attente
Succuler la détente
Renoncer un moment à l’action
Privilégier la décontraction
Guidant le plaisir des papilles
Un sourire irrépressible
Le retenir, impossible
A la fois familier et hors du commun
Mystères de l’indescriptible
Monde vertigineux de l’invisible
Je voudrais te décrire
Pour mieux te l’offrir
Ce qui éveille mes sens
T’en conter la romance
Si l’on s’arrête à la texture
Ne traduit guère sa profondeur illimitée
Imaginaire légitimé
Qui transmettraient le si beau ?
La délicatesse des embruns
Que seul la poésie dépeint.
Lentement sa main
Sur son ventre arrondi
Caresse la peau
Le peuple porte haut et fort
Le jaune, le bleu, l’espoir
Sous les bombes ennemies
D’un fou belliqueux
Je me noie dans la perte
Une mère dans la mer
Dans mon oreille sourde
Joie muette
Pourtant ma mémoire flanche
D’où je te connais, toi ?
Ton odeur dans le jardin
Se mêle aux fleurs
Du rose, du blanc dans les arbres
Un nouveau monde éclos
Nuit d'encre et de rêves
La vie est belle et longue
C'est une aube qui fuit.
L'Homme n'apprend jamais
C'est un Dory à deux pattes
Feu, poudre et acier.
Fumée de cigare
De la chaleur et du rhum
un soleil d'ailleurs.
Reflet de mousse
Un ruisseau dans sa course
Lac noir et profond
Petit rattrapage de l'atelier du 15 janvier :
(un seul texte reçu)
Agitée, elle tremble, son petit cœur tangue. Cette nuit fut un beau succès, mais, chuuuut... il le restera, ou ne le restera pas, dans l'histoire de sa vie…
"Ça suffit, se dit-elle, bravo l'artiste, met ton bonnet et rentre chez toi, ton dépassement fut génial".
Elle sort du casino, mais longe les boutiques, arrive sur le sable mouillé.
La terre se dérobe sous ses pieds.
Un frisson la réveille.
"Oui, se dit-elle, il est temps que mon cerveau se reconnecte à ma vie. Bas les masques… Ça y est, je suis enfin revenue là, les pieds sur terre, le soleil inonde la plage et mon chapeau fait de l'ombre à mon visage, je me jette dans l'océan".
Elle nage maintenant.
La connexion est totale dans les éléments, elle est bien là, dans l'univers, dans l'eau de la vie, de sa vie, de son origine, ses premiers frémissements de vie.
Elle est l'eau.
Elle est poisson.
Elle est algue
Elle est rien et tout.
Hélène.