mardi 31 mars 2009

Retour sur le salon du livre partie 2 : Figeac capitale mondiale du manga chinois !

Une telle affirmation pour le moins surprenante est le fait des éditions Xiao Pan.
Cette petite structure d'édition s'est en effet installée dans la belle sous-préfecture du Lot, Figeac. C'est un des premiers éditeurs à avoir publié en France des manhuas (BD chinoise). Elle a été fondée en 2005 par Patrick Abry et propose un catalogue riche et variée de productions venues de Chine.




C'est avec plaisir que j'ai pu découvrir la richesse du catalogue de cet éditeur. Qui est consultable en suivant ce lien :
http://www.xiaopan.com/francais/index.php?rubrique=catalogue-albums

Quelques ouvrages qui ont attiré mon attention chez cet éditeur
Les parties en italique proviennent du site de l'éditeur.

"Chroniques de Pékin"
"10 auteurs chinois différents se sont regroupés pour raconter leur vision de la vie à Pékin, et des changements qu'entraine l'organisation des J.O. de 2008. Les thèmes abordés sont très variés (destruction de vieux quartiers, sélection des sportifs, pollution, etc.) et les styles graphiques vont du trait classique au délire visuel très proche de l'art contemporain. Olivier Vatine, habitué de la Chine nous a fait l'amitié de rédiger la préface, et Benjamin, au style graphique inimitable, en a réalisé l'illustration de couverture."

Les aventures du chat Niumao
"Voilà un sacré chat ("mao" en chinois), à la robe tachetée comme une vache ("niu"). Mais son nom est aussi synonyme de capacité à accomplir de grandes choses. Un héros, quoi ! Aussi, afin de nous faire profiter de ses aventures palpitantes, il a confié à sa maîtresse le soin d'écrire sa biographie. Voilà donc toute la vérité, rien que la vérité sur Niumao, mise en image par le
Studio Ji An de Beijing."

Une histoire de fantômes chinois
"Un jeune peintre en ballade décide de se reposer dans les ruines d'un temple. Tout y est si beau, si tranquille. Mais la nuit, ces ruines sont le royaume d'une grand-mère démoniaque, qui utilise une belle jeune femme pour attirer les passants dans ses filets. Et là, le pire est à craindre… Voici une nouvelle incursion dans le monde des contes traditionnels chinois (celui-ci inspiré d'une œuvre de
PU Song Ling), dessinée dans la plus pure tradition. NIE Chongrui prouve une fois de plus son immense talent, dans cette histoire où l'érotisme côtoie le fantastique."

Certains auteurs de cette maison d'édition sont à surveiller de près. Je pense notamment à Nie Chongrui l'auteur de "la belle du temple hanté", ZHANG Bin appelé "Benjamin" qui a participé à l'ouvrage "Chroniques de Pekin" et qui en a publié d'autres chez Xiao Pan comme "One Day", pour finir je citerai l'auteur des aventures du chat Niumao, Xia Ji An qui a bien d'autres titres à son palmarès et un avenir brillant dans le domaine de la BD.

La BD chinoise commence enfin à arriver en France et on ne peut que s'en féliciter ;-). C'est une affaire à suivre...

Pour en savoir plus sur les manhuas :

Un tout petit article sur Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Manhua

Sur le site Chine Informations voici un article plus complet sur les manhuas et leurs adaptations en France :
http://www.chine-informations.com/guide/chine-manhua_1736.html

Pour finir voici le lien vers le site de "Xiao Pan" : http://www.xiaopan.com/francais/


















samedi 28 mars 2009

Sexe et textile de février


Samedi midi, pour vous, c'est poulet-frites (ou grasse mat'). Pour moi, samedi-13h, c'est blog.
J'ai un in
térêt certain pour l'almanach de nos grands-mères, pages jaunies, recettes improbables et jardinage ancestral. Une fois n'est pas coutume pourtant, j'ai déniché la semaine dernière un almanach tout ce qu'il y a de plus contemporain et de moins sérieux. Extrait.

« Il n'échappe à personne que le mois de février aime autant LA montagne que L'océan, que c'est le mois où l'on fête LA chandeleur mais aussi LE carnaval, que c'est en février qu'on mange LA sardine et LE cochon, LA pintade et LE saumon, que c'est le mois où l'on porte LA doudoune et LE caleçon, que c'est en février que La Fontaine a écrit LE lièvre et LA tortue et qu'enfin, février célèbre autant de saints que de saintes. On l'aura compris, février est un mois bisexuel.

Son incapacité à choisir entre le féminin et le masculin, son désir autant du IL que du ELLE l'ont tout naturellement désigné comme le mois de l'amour que l'on célèbre le 14 février, fête nommée la "Saint-Valentin"; vous remarquerez au passage que, bien que Valentin soit un homme, on dit LA Saint-Valentin pour respecter la parité des goûts amoureux de février.

Mois bisexuel donc, que la pudibonderie des rédacteurs du calendrier a caché pendant des années à travers l'appellation "bitextile". En effet, autrefois, c'était en février que la production de la laine et du coton (là encore le masculin et le féminin se mêlent) était la plus abondante, d'où l'idée de célébrer ces deux matières premières en nommant ce mois où le commerce s'épanouissait "bitextile". Mais le fort tempérament du mois de février ne peut longtemps être occulté et, après de longues négociations entre les admirateurs de la libido du mois et les défenseurs de la morale du calendrier, on arrivera à un compromis entre bisexuel et bitextile, il fut décidé que le mois de février serait bissextile ».


Mois par moi : almanach invérifiable / Jean-Michel Ribes, ed. Actes-Sud, actuellement disponible à la librairie La Joie de connaître, Place de la République à Lisieux.

vendredi 27 mars 2009

Les deux opus solos de Mark Charles Heidinger

C'est au printemps 2008 que Mark Charles Heidinger, 31 ans, grand gaillard barbu monté de son Kentucky natal à la capitale Washington DC, produisit 'Grace and Speed'.

Il a délaissé la basse qu'il tenait dans une joyeuse bande pop-rockeuse, the Apparitions ; il a pris sa guitare à bras le corps, ses cravates et aussi un pseudo issu d'un patronyme familial ancestral. Et voici l'opus n°1 de Vandaveer.


Qu'en dire ?
Tout comme moi, vous découvrirez dès 'However many takes it takes' que Bob Dylan a un fils talentueux qu'il doit partager avec Tom Waits, Nick Drake, Lennon et McCartney, Neil Young, Les Kinks, Madonna (si si)...

Tout comme moi, vous apprécierez le jonglage sur le fil entre folk acoustico-intimiste et bazar mélodique où se cotoyent une guitare, une clarinette, un ukulélé, des cymbales et des choeurs féminins, avec la présence de la charmante Rose Guerin qui-n'est-pas-sa-soeur.

Tout comme moi, vous entrerez dans un univers poétique un brin déjanté.
A défaut d'atteindre la grâce promise avec ou sans speed par le titre de l'album, Vandaveer nous livre la lune et les étoiles, en 10 plages de 2 à 5 minutes.

Avec en prime une voix capable de nous susurrer une bluette pop 'Roman candle' puis de descendre nous conter la sombre histoire de 'Marianne, you've done it now' - ma préférée...

Si vous attendez juste encore un peu avant de vous précipiter sur l'album de Vandaveer, vous pourrez faire coup double.
Le second opus arrive chez nous. 'Divide & Conquer' sort début avril - le 6 - différent mais aussi intéressant.



Alors rendez-vous sur dailymotion pour les curieux qui recherchent les vidéos, vous y découvrirez entre autres, l'emploi habile d'un balai comme percussion itinérante et la session acoustique 2008 de 'However many takes it takes' live sur le parvis de la cathédrale de Rouen, avec carillons, en attendant son retour 'in situ' en avril 2009.
Vandaveer aime la France et la Normandie ? Ca tombe bien, j'aime bien Vandaveer.

jeudi 26 mars 2009

Les oiseaux sans tête sont-ils des paupiettes ?

Rude question que je me suis posée à matines en passant devant l'étal de mon boucher, qui tient boutique à l'angle de la rue du héron...

Avis d'experts :

"L’oiseau sans tête est une admirable invention qui allie au filet de bœuf, un haché de porc et de bœuf ou de porc et de veau si l’on veut faire plus compliqué. Il sera préparé par votre boucher ou confectionné par vos petites mains expertes. Veillez alors à choisir un morceau de filet de bœuf ni trop gros (ça complique encore les histoires niveau cuisson) ni trop fin (la résille, ça laisse filer le haché). Réalisez de petits boudins de haché assaisonné (de 4 cm environ, sinon ce n’est plus un oiseau mais un serpent) que vous entourez de la tranche de bœuf. Voilà, il ne reste plus qu’à les cuire dans du beurre et à trouver un ou deux légumes pour accompagner. Normalement, c’est déjà fait car ce n’est pas au moment de cuire la viande que l’on part acheter les choux, n’est-ce pas ? L’oiseau sans tête se cuit doucement car, si lui n’a plus de tête, vous, il doit vous en rester un peu, juste de quoi vous souvenir que ce n’est pas parce que le bœuf est cuit que le haché a suivi. Les Français ont la paupiette et la chair à saucisse mais est-ce vraiment la même chose ? Honnêtement, ce ne doit être qu’une pâle copie. Un peu de chauvinisme n’a jamais fait de tort." (Le Goût des Belges sur Sensum.be)

A parcourir les livres de cuisine et les blogs culinaires il semble que la différence essentielle soit bien dans cet emploi du filet de bœuf en lieu et place de l'escalope de veau. Après qu'on les appelle paupiettes, oiseaux sans tête, roulades, involtini ou alouettes sans tête, les recettes de ces préparations sont légions et toutes plus succulentes les unes que les autres :

Essayer-voir ces Oiseaux sans tête à la Bruxelloise (Préparation: 5 mn - Cuisson: 1 h - pour 4 personnes) :

Ingrédients : 4 steaks coupés fins (150g/pièce), 3 échalotes, 2 oeufs, 400 g de hachis porc et boeuf, 1 c à s de persil haché, 2 c à s de chapelure, 1 gros oignon, 2 c à s de saindoux ou beurre, 75 cl de lambic, 25 cl de bouillon de boeuf, 1 bouquet garni, noix muscade râpée, 1 c à s de farine, persil pour la déco, sel, poivre

Recouvrez les steaks de film plastique ménager et, au rouleau à pâtisserie, aplatissez- les. Pelez et hachez les échalotes. Battez les oeufs. Malaxez bien la viande avec le persil, les échalotes, sel, poivre et les oeufs. Divisez la farce en 4 parts égales et façonnez-les en boulettes allongées. Déposez- les au centre des steaks et roulez-les. Rabattez les bords et, à l’aide de fil de cuisine, maintenez l’ensemble assez serré. Préparez la sauce : pelez, hachez l'oignon et faites- le revenir, 5 mn, à feu doux, dans 1 c à s de beurre chaud. Ajoutez- y la lambic, le bouillon, une pincée de noix muscade, un bouquet garni et portez à ébullition. Puis, plongez-y les oiseaux sans tête pour les saisir. Tournez-les, couvrez et faites mijoter, 45 mn, à feu doux. Réservez-les au chaud. Mélangez à la fourchette le beurre et la farine. Sans cesser de fouetter, incorporez-les à la sauce et faites épaissir. Terminez la cuisson, 10 mn, à feu moyen. Dressez les oiseaux sans tête sur des assiettes chaudes et nappez-les de sauce. Saupoudrez de persil haché et servez accompagnés de pommes de terre cuites à la vapeur.

mercredi 25 mars 2009

Itinérances Acte 1 (Médiathèque)

Samedi 21 mars, les usagers de la Médiathèque ont eu leurs habitudes bouleversées par des lectures à tous les étages et dans tous les espaces.

Des lycéens et des comédiens du Tanit Théâtre ont lu des extraits de Bruno Allain, Eugène Durif, Christophe Tostain et Serge Valetti, auteurs en résidence dans le cadre du projet Itinérances du Tanit Théâtre.

Véronique Piantino, dramaturge, était la chef d’orchestre de ce joyeux débordement.

Eugène Durif et Christophe Tostain, présents dans l’espace accueil, ont échangé avec le public de la Médiathèque.

En amont de cette rencontre Eugène Durif a prêté une oreille attentive « aux laissés pour compte » du jardin d’insertion Vit’Actif de Lisieux. Beaucoup de bonne humeur autour d’un bon café, pourtant l’exclusion, la galère était au centre du débat.

Il est possible de suivre l’évolution du projet Itinérances sur le blog: http://tanit-itinerances.blogspot.com/


Ghislaine l'animatrice médiatrice du livre


Quelques photos supplémentaires
















Dans le fond normand


A l'oasis avec Gilbert
















Sur la voie romaine



mardi 24 mars 2009

Retour sur le salon du livre 2009 partie 1 : La subversion à l'honneur !

Bonjour,

Comme je l'avais précedemment annoncé je me suis rendu au salon du livre le lundi 16 mars. Alors qu'est ce que j'y ai vu ?
Ben des livres, beaucoup de livres, des livres électroniques... et pas de téquila :-(

Des éditeurs passionnés !
Le salon du livre de Paris est une occasion unique pour rencontrer des auteurs bien sûr, mais aussi et surtout des éditeurs. Ce sont eux à travers leur politique éditoriale et les choix qu'ils sont amenés à faire qui vont conditionner les livres que vous allez retrouver en librairie et dans les bibliothèques. Sans eux et leur prise de risque plus de nouveaux bouquins à se mettre sous la dent... C'est bien triste tout ça...

J'ai donc eu l'occasion d'aller à la rencontre de certains éditeurs qui avaient au préalable retenu mon attention. Mais de qui s'agit il ?
Tout d'abord je suis passé par le stand des éditions Agone. Pourquoi eux en premier ? Je suis tombé par hasard en premier sur leur stand ;-) Tout simplement. Au delà de cet aspect pratique les éditions Agone proposent aux lecteurs des ouvrages de sciences humaines pointus sans être élitistes ainsi que des publications d'auteurs à l'intérêt certain.

Chez Agone
Bonjour monsieur l'éditeur !
Bonjour monsieur le consommateur, que désirez vous ? :-)
Pour commencer vous me mettrez deux tranches d'extrême gauche s'il vous plaît !
Tout à fait mon bon monsieur. J'ai du "Rouillan" en solde. Il est vieilli en fût de taule, vous m'en direz des nouvelles !
Bien vous m'en mettrez deux s'il vous plaît.
Ce sera donc "chroniques carcérales" et "De mémoire tome 2".
Pour finir je me serai bien essayé à du plus classique mais non moins subservif.
Le Doblin devrait vous convenir mon bon monsieur.
Je vous fais entièrement confiance, votre maison choisit toujours avec un bon goût certain les auteurs qu'elle publie.
Vous me flattez monsieur !
Non non, ne soyez pas modeste.
Le bonjour chez vous !

Bien alors qu'en est-il de ces bouquins ?

Les parties en italique sont en provenance directe du site des éditions Agone. Vive le "copier-coller".

"Jann-Marc Rouillan livre ici quatre années de réflexions menées sur son quotidien carcéral, depuis lequel il regarde également le monde du dehors, dit « libre ». Ces chroniques sont initialement parues dans le mensuel de critique sociale CQFD." Pour ceux qui pensent que les prisons françaises c'est le club med... Ben oui hein ils ont la télé quand même !!!!! Moi j'ai du me la payer à crédit ma télé ! C'est pas juuuuuuuuuusssssssssssssteeeeeeeeeeeeeeeee !!!!!!!!






"Après les années d’insouciance à Toulouse, voici celles de la formation sous la dictature de Franco. Ici, la dernière journée en Espagne pour échapper à la souricière montée par la Guardia Civil." Cet ouvrage fait suite au premier volume de ses mémoires parues chez le même éditeur. La fabrication de cocktail molotoff n'aura plus de secrets pour vous et en bonus avec le livre un véritable tricorne de garde civil espagnol avec son certificat d'authenticité ;-).









"Récit des derniers jours de la présence allemande en Alsace-Lorraine, Bourgeois et soldats installe le roman au milieu de l’agitation, soldats révoltés et population civile mêlés : officiers provisoirement détrônés et bourgeoisie locale en spectatrice ricanante ; amours qui se font et se défont; petits trafics, chapardages, et enfin les drapeaux tricolores cousus
à la va-vite…"






Pour en savoir sur les éditions Agone vous pouvez cliquer sur ce lien (vous ne ferez pas un geste pour l'environnement mais pour votre esprit critique et y a du boulot hein ! ;-).
http://atheles.org/agone/

Voilà ce sera tout pour aujourd'hui. Il va sans dire que je vous recommande chaudement la lecture de ces trois bouquins. La semaine prochaine je vous présenterai mes trouvailles dans le domaine de la BD...

samedi 21 mars 2009

Tulipophagie



Elle est sauvage et très cultivée.
Du blanc au violet-noir en passant par la gamme des jaune orangé, des pétales simples aux frisés qui lui valent l'appellation de tulipe perroquet, elle peut être double, panachée ou flamboyante et fait la joie du jardinier qui, en ce tout début de printemps, peut enfin se plonger les mains dans la terre.

La planche ci-dessus est extraite de La grande flore en couleurs de Gaston Bonnier, édition en 4 volumes de 1990 (hélas !), à valeur encyclopédique. C'est souvent un Bonnier qu'on emporte avec soi lors de balades pour découvrir la nature.
Née en Asie elle devient rapidement la coqueluche de l'Occident, et surtout de la Hollande, qui est un des plus grands pays producteurs et exportateurs de bulbes au monde.
Si l'équation Hollande = tulipe est un lieu commun, c'est que cette province est le centre mondial de sa culture et n'hésite pas à en planter des hectares sur son propre sol - où le moindre mètre carré, arraché à la mer, vaut son pesant d'or- pour l'unique plaisir des yeux.

Une plante de tulipe, ça pousse à partir d'un bulbe ou oignon, et c'est bien de ça que je voulais parler, de l'oignon de tulipe aux Pays-Bas, et plus précisément pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le pays est envahi par l'Allemagne en mai 1940, et ce malgré la neutralité déclarée d'emblée au début de l'année, reproduisant son attitude pendant la Grande Guerre.
La collaboration n'empêche pas les habitants de travailler dur pour l'occupant, on produit des denrées alimentaires qui partent direct vers l'Allemagne, alors c'est le rationnement qui s'installe, ce qui renforce davantage le joug des lois allemandes : la faim rend docile, et arrive effectivement le moment où les gens n'ont plus rien à manger.

Rien ? Pas tout à fait, il reste les tulipes, et des oignons il y en a des tonnes, sauf que l'oignon de tulipe, c'est toxique !
C'est comme ça que ce pays apprend, le ventre tordu par la faim, ce qu'est la mithridatisation.

Même s'il ne date que de la fin du XIXe, ce mot puise son étymologie dans la vie de Mithridate le Grand (132-62 av. J.-C.), un conquistador oriental d'Asie mineure qui souleva les Grecs pour chasser Rome d'Asie. Entre ennemis, le poison se pratique facile et Mithridate sait qu'il n'y coupera pas, alors il a l'idée de s'y préparer et, tous les jours, il s'en instille une petite dose, avec un crescendo étudié pour laisser à son corps le soin de se fabriquer un antidote. Cette prévention le sauvera !

J'ignore si nos Néerlandais en firent de la soupe ou croquèrent les oignons couche après couche et jour après jour, mais je crois savoir que cet emblème national en sauva plus d'un !





vendredi 20 mars 2009

Un peu de simplicité !

On ouvre souvent un livre avec l'espoir d'en sortir avec un autre regard. Dans les bandes dessinées qui suivent, sorties ces derniers mois, c'est le simple d'esprit qui transforme le monde qui l'entoure et avec lui notre vision de celui-ci.





«L'idiot» de KANG Full est une BD coréenne en deux tomes. Ji-Rho, une jeune pianiste professionnelle, rentre dans le quartier où elle a grandi après dix ans passés aux États Unis, Elle y retrouve Seung-Lyong, un ancien camarade de classe et «l' idiot » du coin, qui semble l'avoir attendu pendant toutes ces années. Un manhwa poétique et pudique, alternant entre drame et espoir.









Dans « Exauce-nous », Léonard, simple d'esprit et amnésique cherche une femme dont il ne se souvient pas. Tous les jours il interpelle les passants: « T'as pas vu celle que j'cherche ? »

Franck, un scénariste en mal d'inspiration se rend compte que Léo possède un pouvoir extraordinaire et décide de se plonger dans son passé....

De superbes dessins illustrent cette BD, qui tient à la fois du fantastique et du policier et reflète parfaitement l'ambiance d'une petite ville de Sarthe.




Derrière des scénarios qui peuvent paraître pleins de bons sentiments, en fin de compte pas si habituels que ça (générosité, tolérance), ces deux livres sont, chacun dans leur genre, des œuvres subtiles et intelligentes.


La dernière BD est un peu à part mais je ne pouvais pas finir sans l'évoquer. « Je ne mourrais pas gibier » est l'adaptation du roman du même nom, paru chez Le Rouergue.


Dans le petit village de Mortagne, les gens ne s'aiment pas trop et entre ceux de la scierie et les vignerons, c'est la guerre. L'ambiance oppressante et la violence vont pousser un ado, le narrateur, dans une folie meurtrière. Le simple d'esprit n'est pas ici le sujet du livre mais la violence à son égard le point de départ de l'histoire.

Il y a trois ans, j'avais été bouleversée par l'écriture froide et sans concession de Guillaume Gueraud. L'adaptation respecte parfaitement le texte original tout en l'illustrant avec autant de violence que ce récit « coup de poing » le mérite.



Vous pourrez trouver ces BD dès demain à l'espace adulte de la médiathèque !





jeudi 19 mars 2009

Rencontre littéraire





Samedi 14 mars dans l'auditorium de la médiathèque, l'association
"Les Puces Gourmandes"

proposait une conférence sur la littérature contemporaine hongroise
en passant par

"Budapest"






Ghislaine Brault-Molas a lu quelques extraits des oeuvres de Sàndor Màrai et de Peter Esterhàzy pour le plaisir de nos usagers et de nos oreilles.






Sàndor Màrai (1900-1989) écrivain et journaliste. En 1990, Sàndor Màrai reçut le Prix Kossuth, la plus haute distinction hongroise, à titre posthume.


Peter Esterhàzy écrivain hongrois, né le 4 avril 1950 à Budapest.
Il a été fait commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres en 1998.

Vous pourrez retrouver 7 romans de Sàndor Màrai dont " Le premier amour" à l'espace adultes de la médiathèque, ainsi que "Une femme" de Peter Esterhàzy.

Pourquoi l'appellation "Les Puces Gourmandes"?
En 1982 s'est ouvert à Beaufour Druval, un Salon de thé-brocante du nom Les Puces Gourmandes. Il est devenu un salon de thé-littéraire quand la brocante s'est arrêtée. Aujourd'hui c'est une maison d'édition "La Feuille de Thé".

mercredi 18 mars 2009

La belle Rosine

En ces temps d'expositions clinquantes et de dépréciation institutionalisée de la culture je trouve toujours très réconfortant et reposant de pouvoir contempler cette œuvre étrange d'Antoine Wiertz (1806-1865)

Deux jeunes filles, ou la belle Rosine
(1847)

Sur le crâne du squelette , on y peut lire "La Belle Rosine"... comme une promesse de ce que nous serons tous...

Le Musée Wiertz à Bruxelles (Rue Vautier 62, 1050 Ixelles)

C'était le billet du jour du barbon de la Médiathèque.

mardi 17 mars 2009

Itinérances

Itinérances
Résidences d'auteurs en Pays d'Auge

Samedi 21 mars 2009 sur le marché et à la Médiathèque de Lisieux
De 10h à 13h et de 15h à 16h

Lectures autour du monde rural à partir d'extraits des œuvres de Bruno Allain, Eugène Durif, Christophe Tostain et Serge Valetti. Ces extraits seront lus par des comédiens, des élèves et des enseignants (options théâtre des lycées Frémont et Gambier à Lisieux, les élèves de l'atelier théâtre du collège Gustave Flaubert à Pont-l'Evêque).


Exposition photos « Un œil d'Automne » toute la journée sur les façades de la Médiathèque
Photos prises dans le Pays d'Auge par Pierre Vannoni

Animations de Serge Letellier
De 10H30 à 12H30 -
sur le marché à proximité de la médiathèque
Découverte d'animaux de ferme. Traite de vache avec délivrance de diplôme


Gratuit & ouvert à tous

Une animation proposé par le Tanit- Théâtre

samedi 14 mars 2009

Salon du livre 2009... Una tequila por favor !!!

Bonjour à tous,

Au moment ou vous lirez ces lignes le salon du livre 2009 de Paris aura commencé. En effet il se tient actuellement et jusqu'au 18 mars Porte de Versailles hall 1. Les livres en pile seront au rendez vous mais ce salon permet de découvrir des maisons d'éditions et des auteurs qui ne font pas souvent les premières pages de l'actualité. C'est un des points forts que je reconnais volontiers à celui-ci.

Cette année, l'invité d'honneur sera le Mexique. Occasion pour vous de découvrir la richesse de la littérature de ce pays. Auteurs que vous pouvez retrouver dans nos rayons à la médiathèque. Petite liste non exhaustive :
Augustin José, Guillermo Fadanelli, Fuentes Carlos et bien d'autres...

C'est aussi la possibilité pour les particuliers et les professionnels de rencontrer leurs éditeurs et leurs auteurs préférés. C'est ce que je vais faire le lundi 16 mars en me rendant à ce salon. J'ai hâte d'y être ! :-) Naturellement je ne manquerai pas de vous faire un petit compte rendu sur les choses merveilleuses que j'y aurai vues.

vendredi 13 mars 2009

Muriel KERBA, auteur-illustrateur de jeunesse

Même lieu, même jour, une semaine en arrière, l'Espace Jeunesse de la médiathèque était en pleine effervescence ! : des élèves de Lisieux rencontraient Muriel KERBA, auteur-illustrateur pour la jeunessedans le cadre du projet Passerelle.
Au total ce sont 8 classes sur 2 jours, soit près de 200 enfants de Grande Section et de CP des écoles Trevett, Marie-Curie et Saint-Exupéry qui ont eu le plaisir de discuter et de mener un atelier d'illustration avec Muriel KERBA autour d'une ville imaginaire (en écho à son album "Un nouveau monde")














Petit retour en images de ces moments forts pour les petits... et pour les grands!
Petit rappel aussi de ce qu'est le projet Passerelle 5e édition cette année. Enfin, un merci renouvelé à Muriel pour sa disponibilité, son sourire communicatif et son pinceau pas moins acrobatique que talentueux.
Passerelle s'étend sur une année scolaire et rassemble plusieurs classes de la ville de Lisieux autour d'un travail sur la littérature de jeunesse. L'objectif est double : créer un trait d'union (une passerelle) entre les différents niveaux scolaires favoriser l’échange entre les enfants ;
promouvoir la littérature de jeunesse contemporaine et rencontrer un auteur

Les « passerelles » alternent tous les ans : Grande section / CP et CM2 / 6e une année puis Grande section / CP et 3e / 2nd l'année suivante.
Le projet se décline en 4 phases.
1. La découverte d'un corpus de livres.
2. L'exploitation des ouvrages
3. La rencontre avec un auteur
4. L'exposition des travaux d'enfants

Cette année, le thème des livres retenus est « la ville » puisque Passerelle s'inscrit dans le cadre du projet national "Ecrire la ville" mené par la Bibliothèque nationale de France et l'écrivain François BON (http://www.tierslivre.net/bnf/). Les différents acteurs et partenaires de ce projet sont l'Education nationale, le personnel de la Médiathèque municipale (Ville de Lisieux) et les librairies La Joie de Connaître à Lisieux et L'oiseau-lire à Evreux. L'auteur invité pour le projet Passerelle Grande Section / CP : rencontre avec Muriel KERBA, les 5 et 6 mars, à la médiathèque.














A VENIR en 2009

L'auteur invité pour le projet Passerelle CM2 / 6e : rencontre prévue avec Francine VIDAL, auteur et conteuse, les 4 et 5 juin prochains, à la médiathèque.
L'auteur invité pour le projet Passerelle 3e / 2nd : rencontre prévue avec Tanguy VIEL, auteur, le 2 avril prochain, à la médiathèque. Pour (re)découvrir ces auteurs, retrouvez leurs livres à la médiathèque.

jeudi 12 mars 2009

Cinéma asiatique : Lisieux-Deauville-Hong Kong...

Le cinéma asiatique a le vent en poupe ce mois-ci à la médiathèque avec la programmation concoctée par Stéphanie qui, hélas, ne pourra pas vous la vanter puisqu'elle a rejoint la charmante ville de Landivisiau entretemps.

Bref, cycle "polar asiatique" sur 3 samedis et vous avez vu ou vous verrez 3 très bons films :
- Infernal affairs d'Andrew Lau - si le scénario vous paraît un peu abscons, vous pourrez voir et revoir la version anglo-saxonne des 'infiltrés"



- Cure de Kiyoshi Kurosawa à ne pas mettre sous tous les yeux, surtout pour les moins de 12 ans...



- Victim de Ringo Lam, thriller noir avec un zeste de fantastique



Pour le plaisir des yeux, je vous invite aussi à découvrir la programmation du 11e festival du film asiatique de Deauville entre le 11 et le15 mars, je dois dire que l'affiche est superbe et nous met à la bouche.



Et enfin pour clôturer, voici les nouveaux films que vous trouverez dans nos bacs depuis le mois de février, et parmi eux quelques réalisateurs du nom de Johnnie To, Naomi Kawase ou Kenji Mizoguchi.
Pour voir la liste en html - un must maintenant - cliquez sur le panda.

mercredi 11 mars 2009

Le Semeur de Jean-François Millet

Le Semeur, Jean-François MilletA voir au musée des beaux-arts de Caen

Place du Château
15 mars 2009 - 15 janvier 2010

Le Fine Arts Museum de Boston a accepté de prêter pour une durée exceptionnelle un chef d’oeuvre de Jean François Millet, Le Semeur. Ce tableau, jamais vu en France depuis la rétrospective de 1975, est de ces oeuvres dont la force expressive les hisse au rang d’étendard. Dans la lumière agonisante et atemporelle du crépuscule, la figure monumentale et farouche du semeur dévale les pentes désolées d’une colline normande pour accomplir son geste fécond et sacré. Exposé au Salon, deux après la Révolution de 1848, ce tableau cristallisa les controverses et les passions de cette époque de bouleversements. Dépassant les intentions premières de l’artiste qui voulait célébrer la beauté héroïque du labeur paysan, ses contemporains voulurent y voir le symbole des aspirations politiques et sociales de cette France gagnée par l’industrialisation urbaine, où les travailleurs des campagnes incarnaient le mythe de l’homme primordial vertueux domptant la nature sauvage. Le temps de l’idéalisation romantique était révolu, venait celui de l’authenticité du Réalisme.

C'est l'occasion de mettre en avant 4 ouvrages retraçant la vie et l'oeuvre du peintre normand Jean-François Millet (prononcer Milet) et présents dans notre fonds :

Millet - Les saisons par Laurent Manoeuvre.
Jean-François Millet (1814-1875), fils de laboureur, fut profondément marqué par les liens unissant l'homme à la terre. Son Angélus - illustration la plus célèbre-, nous renvoie à la sensibilité du peintre face à l'intimité du monde paysan.

Jean-François Millet (au-delà de l'Angélus)
C'est un beau livre de Lucien Lepoittevin en deux parties : la première retrace la vie de l'homme, la seconde concerne la conception qu'il a de lart à travers sa correspondance et ses voyages et a fait l'objet d'un colloque à Cerisy en 2002.

Quant au troisième, il s'agit de la réédition en 2005 d'un classique datant de 1881 et familièrement appelé "Le Sensier", du nom de son auteur principal :
La Vie et l'Oeuvre de J.F. Millet par Alfred Sensier.
L'auteur, ami proche du peintre, échangea une abondante correspondance avec lui, ce qui lui permit d'en écrire la biographie au-delà de ses oeuvres, de sa technique et de son rapport au monde paysan.

Je voudrais citer le plus intime en dernier
Jean-François Millet chez lui... à Gréville-Hague.
Ecrit par Pierre Leberruyer, il donne à comprendre l'environnement de l'enfance de Millet dans sa maison familiale tout au bord des falaises de Gréville, à travers des photos, des cartes postales d'un autre siècle.
Aujourd'hui, cette maison est devenue musée, dont le site alentour est propice à de superbes balades à tous vents, sur cette pointe de la Hague toujours aussi rugueuse à vivre.

mardi 10 mars 2009

En attendant l'expo...


La BnF annonce pour le 7 avril prochain l'ouverture de l'exposition « Henri Rivière entre impressionnisme et japonisme ». Pour vous documenter et préparer votre visite, vous trouverez à la Médiathèque :
  • Henri Rivière : Peintre et imagier de la Bretagne / Pierre Gamet.- Douarnenez : Le Chasse-Marée, 1989.- 40 p. + pl. en coul. ; 25x32 cm. [769.92 RIV]
  • Les Trente-six vues de la Tour Eiffel par Henri Rivière / texte de Aya Louisa McDonald.- Paris : P. Sers, 1989.-111 p. : ill. en coul. ; 24x30 cm. [769.92 RIV]


Sur la toile on trouve quelques reproductions, ici et , et un très bon blog (en anglais) :
Japonisme



En attendant le catalogue à paraitre aux éditions de la BnF :
Henri Rivière : Entre impressionnisme et japonisme
Sous la direction de Valérie Sueur-Hermel
ISBN : 978-2-7177-2431-8 - Parution : 2 avril 2009

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Exposition du 7 avril au 5 juillet 2009
BnF - Site Richelieu
58 rue de Richelieu
Paris IIe
Galerie Mazarine
Mardi > samedi - 10h > 19h
Dimanche 12h > 19h
Fermé lundi et jours fériés
Entrée : 7 euros - TR : 5 euros

samedi 7 mars 2009

CADRE SUPERIEUR

La supériorité de ce cadre tient principalement à ses grandes dimensions et aux dorures qui en réhaussent les abondantes sculptures. Il se distingue ainsi du Cadre inférieur, en plâtre moulé tartiné à la bronzine. Supérieur aux cadres inférieurs, le Cadre supérieur est néanmoins inférieur, sauf son respect, aux cadres nettement supérieurs que sont le cadre de bicyclette et le Cadre noir de Saumur, qui malgré sa couleur, resplendit au firmament des cadres et des bordures, toutes espèces confondues.

Extrait de Quand les poules avaient des dents de Jérôme Coignard, disponible à la librairie La Joie de connaître, Place de la République à Lisieux.

vendredi 6 mars 2009

Brèves de zik

Aujourd'hui, je vais faire court d'où mon titre.

Plein de nouveautés sont en bacs - voire en piste- à la disco et je vous dévoile la nouvelle formule updatée, je veux dire réactualisée et rajeunie, des listings de nouveautés musicales mensuelles.
Finis les tableaux sous Publisher ou Excel, de l'html, mes bons auditeurs, rien de moins!

Vous pouvez consulter ces pages de chez vous sur votre PC/Mac, à partir de ce message, et découvrir de jolis liens vers les sites webs officiels ou myspace de certains artistes, outillés pour de l'écoute en ligne.



En résumé pour visualiser les pages "nouveautés musique" de février 2009, cliquez sur l'ourson :


jeudi 5 mars 2009

Yôkai

Le folklore japonais est resté longtemps inconnu des occidentaux. Il est pourtant riche d'un grand nombre de créatures fantastiques appelées les yokaï. C'est ce dont il va être question dans ce billet.

Mais qu'est ce qu'un Yôkai ?
Voici la définition qu'en donne Wikipédia : Yōkai...est un terme japonais signifiant littéralement « chose attirante dont on se méfie ». Le yōkai désigne un « être vivant, forme d'existence ou phénomène auxquels on peut appliquer les qualificatifs extraordinaire, mystérieux, bizarre, étrange et sinistre » Pour compléter cette définition j'ajouterai qu'un Yôkai peut aussi être à la base un objet. Chose surprenante pour les occidentaux car dans notre culture les objets peuvent être possédés mais ne peuvent pas devenir des êtres surnaturels à parts entières.

Une renaissance grâce aux mangas
Les Yôkaïs ont pendant des générations nourri le folklore japonais. La modernisation de la société japonaise à la fin du XIXème siècle a bien failli avoir la peau de ces créatures surnaturelles. Il aura fallu attendre les années 50, pour que des mangakas reprennent ces personnages fantastiques et les fassent revivre dans des histoires sous forme de mangas.
Un des plus célèbres est Mizuki avec son personnage « Kitaro », il est plus connu dans nos contrées pour le formidable NoNonBa qui a été primé au festival d’Angoulême en 2008. Depuis lors, les yôkai bénéficient d'un regain de vitalité à travers un grand nombre d'histoires. Nous, les occidentaux commençons juste à découvrir la richesse et la grande variété de ce peuple.

Les mangakas en ont fait les héros de leurs histoires
Je vous le disais précédemment, de nombreux mangakas ont repris ce folklore dans leurs histoires. Devant le succès du manga en France, certains auteurs sont maintenant accessibles aux lecteurs français.
Je commencerais par celui que j'apprécie le plus. Il s'agit de Shigeru Mizuki auteur des aventures de Kitaro le repoussant et de NonNonBa qui a été primé en 2008 au festival d'Angoulême.
Les aventures de Kitaro mettent en scène des yôkai, ce sont les héros de ces histoires. Kitaro en est lui-même un. Il est souvent chargé de régler les problèmes entre les humains et ses confrères. A travers ces aventures, nous pouvons déceler une critique de la modernité servie par un graphisme éblouissant. Dans NonNonBa, Mizuki nous conte l'histoire d'une vielle femme qui retourne vivre chez ses enfants et qui va s'occuper de son petit fils à qui elle va raconter des histoires peuplé de yôkai. Le graphisme de Mizuki est juste et précis, et cette histoire vous en apprendra beaucoup sur la société japonaise et son fonctionnement. Les aventures de Kitaro et de NonNonBa sont disponibles en rayon à la médiathèque.


Une grande variété de créatures
Le bestiaire des créatures imaginaires de la culture japonaise est riche d'un très grand nombre de yôkai différents. En France une encyclopédie des Yôkai en deux volumes est sortie chez Pika. Elle recense à travers ses deux parties plus de 500 de ces créatures merveilleuses. Une lecture passionnante pour tous les amateurs de fantastiques.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les yôkai, lancez vous dans la lecture des œuvres de Mizuki (disponibles dans les bacs de la médiathèque). Sinon voici une page de Wikipédia qui présente un grand nombre des créatures du folklore japonais : Liste des créatures du folklore japonais :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Cr%C3%A9ature_de_la_mythologie_japonaise

Sources :
L'image en haut du billet est une représentation de Oiwa, morte empoisonnée par son mari, qui revient le hanter sous différentes formes, ici celle d'une lanterne de papier.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Yokai

La deuxième image représente Kitaro "le petit garçon qui n'a qu'un oeil sur la photo" avec d'autres yokai qu'il rencontrera durant ses aventures.
http://drawn.ca/wordpress/wp-content/images/mizuki.jpg

mercredi 4 mars 2009

le gîte et le couvert

Bientôt le week-end et vous avez offert le gîte et le couvert à quelques amis.

Ils ont donc bien compris qu'ils pourraient rester dormir après avoir partagé avec vous un bon repas.

GROSSIÈRE ERREUR !

Étymologiquement, l'expression est un pléonasme qui ne garantit pas à vos invités qu'ils pourront se restaurer !

Ils risquent fort de rester sur leur faim car si le gîte indique bien l'endroit où l'on dort, ce couvert-là vient du verbe couvrir et désigne alors le toit.

Vous n'avez donc promis que le lit et le toit et rien ne vous oblige à sortir les couverts...


Et s'ils protestent qu'ils ont la dalle en pente ou s'ils veulent se la rincer, montrez-leur l'évier !...


Anciennement, la dalle désignait un évier de cuisine ou une rigole et le mot était employé, au XVe siècle, pour désigner le gosier qu'on appelait
également "la dalle du cou".


Voilà, vous n'avez plus beaucoup d'amis mais êtes enrichis en étymologie...