Hélène
Sortilège, formule magique pour provoquer du positif.
Plume de soleil
Graine de lune
Poudre de vent
Souffle de la terre
Tournez
Tourbillonnez
Entrez
Sortez
Volez
Et revenez
Dans la lumière de la nuit
Court circuit
Pour y voir
Pour y croire
Même dans le noir.
Logo-rallye : plume – nature – Bzz- cascade – masque – coquelicot – rêve (pas forcèment dans l'ordre).
Pas envie de me réveiller ce matin,
ma vie est triste le temps aussi le monde aussi.
j'étais si bien dans mon rêve
un fragile coquelicot se laissait butiner Bzzz alors qu'une plume presqu'encore duvet
venait de se poser sur la mousse au pied de la cascade
des goutelettes s'y installaient gaiement sous le soleil naissant
dans cette nature si accueillante
accueillant …
accueil …
je suis perdue dès que j'ouvre l'oeil
et que le masque m'attend
et mon cœur se fend.
Anne-Marie
Texte 3.
Le bateau battant pavillon « la croisière de l’Arche de Noé était en route.Ce n’était pas la croisière s’amuse loin de là.
Ce bateau, classique avait tout du fameux trois mats.Car pour ce périple il fallait une embarcation solide et résistante .Par ailleurs on connaissait les compétences de Noé concernant la construction et la navigation.
La météo n’était pas clémente.Relié à la station météo du cross Jobourg, on l’informât de vents sauvages soufflant à plus de 180kms par heure.Autant dire q’on s’exposait à une tempête de force 12.A l’aide de son compas et de son sextant le capitaine vérifiait qu’il avait pris le bon chemin. Il était bon marin certes mais se disait que la mer est toujours la plus forte.
Des vagues monstrueuses, hautes comme les cinq étages d’un immeuble donnaient l’impression de faire du rodéo sur ces déferlantes. »Attention ça va commencer dit il à ses passagers ».Ces derniers, étrangers aux réalités de la vie maritime, cherchaient à se distraire.Le couple de danseurs exigeait une baignade en mer. « « « « « Mes amis vous n’y pensez pas, vous allez être emportés par ces courants démentiels et vous serez ballottés, bousculés et au final n’en ressortirez pas vivants.J’ai tout de même la charge divine de vos âmes. »
Tout un chacun tanguait sur le pont, et le roulis les empêchait de marcher correctement.Dejà les premiers passagers sentirent les effets du mal de mer.La nautamine circulait et s’échangeait telle une drogue bienfaisante.Noe conseillait aux malades de fixer l’horizon, il parait que cela aide à lutter contre les nausées.Mais déjà les émissions des estomacs révulsés eurent lieu et certains devant un tel malaise se sentaient prêts à passer par dessus bord.
Pendant ce temps un banc de crevettes roses, tel un bouquet en pleine mer les narguaient en se demandant quel plaisir il y avait à sortir ainsi par gros temps .C’était la race des crevettes chantantes qui avaient pour particularité de claquer leurs pinces l’une contre l’autre.Cela ptoduisait un bruit puissant qui ressemblait au roulement des castagnettes. On dit que cette habitude est un subterfuge pour tromper l’ennemi.
La nuit arriva.Noe était complètement perdu dans ses calculs et avait l’impression de s’être égaré..Il ne comptait plus que sur sa bonne étoile, l’étoile du berger qui allait les remettre dans le droit chemin. En effet elle brillait de mille feux dans la voie lactée.Noe put enfin respirer.
Pendant ce temps le dictateur nommé Charlie rédigeait une lettre sur un vieux parchemin rapé.C’était le règlement interieur.Il avait décidé de prendre le commandement de cette galère, Noé n’ayant aucune autorité sur ses sujets. D’ailleurs au retour il lui proposerait un stage de management gestion des équipes.On verrait pour le financement avec pole emploi.En attendant il ferait régner l’ordre et la discipline sur cette frégate.
Les intermittents du spectacle, sélectionnés par un jury après leur prestation chante avec moi » avaient décidé de faire du vélo sur le pont .Histoire d’amuser la galerie et faire rire le public.Sanctionnés immédiatement dans le journal de bord tenu religieusement par Charlie, on pouvait lire : couple de chanteurs comiques corvée de pont.
: Et croyez moi avec les derniers sursauts des estomacs malmenés ce n’était pas une sinécure.
A partir de ce jour il n’y eut qu’un seul mot d’ordre : exécution !
Alors un soir les passagers se revolterent.Munis de la clé du cachot vestige des trières d’autrefois, ils enfermèrent leur tortionnaire, ne lui laissant comme présence qu’une seule bougie à la flamme vacillante..
Et ainsi vogua la galère pendant quarante jours et quarante nuits au gré des vents furieux, des tempêtes rugissantes et des vagues monstrueuses.Certains disaient ce n’est pas possible c’est le déluge ! D’autres allaient même jusqu'à dire : apocalypse now.
..
Choix du titre : texte A : le masque et la plume
Texte B : ouie
Texte C : gentil coquelicot
La météo n’était pas clémente.Relié à la station météo du cross Jobourg, on l’informât de vents sauvages soufflant à plus de 180kms par heure.Autant dire q’on s’exposait à une tempête de force 12.A l’aide de son compas et de son sextant le capitaine vérifiait qu’il avait pris le bon chemin. Il était bon marin certes mais se disait que la mer est toujours la plus forte.
Des vagues monstrueuses, hautes comme les cinq étages d’un immeuble donnaient l’impression de faire du rodéo sur ces déferlantes. »Attention ça va commencer dit il à ses passagers ».Ces derniers, étrangers aux réalités de la vie maritime, cherchaient à se distraire.Le couple de danseurs exigeait une baignade en mer. « « « « « Mes amis vous n’y pensez pas, vous allez être emportés par ces courants démentiels et vous serez ballottés, bousculés et au final n’en ressortirez pas vivants.J’ai tout de même la charge divine de vos âmes. »
Tout un chacun tanguait sur le pont, et le roulis les empêchait de marcher correctement.Dejà les premiers passagers sentirent les effets du mal de mer.La nautamine circulait et s’échangeait telle une drogue bienfaisante.Noe conseillait aux malades de fixer l’horizon, il parait que cela aide à lutter contre les nausées.Mais déjà les émissions des estomacs révulsés eurent lieu et certains devant un tel malaise se sentaient prêts à passer par dessus bord.
Pendant ce temps un banc de crevettes roses, tel un bouquet en pleine mer les narguaient en se demandant quel plaisir il y avait à sortir ainsi par gros temps .C’était la race des crevettes chantantes qui avaient pour particularité de claquer leurs pinces l’une contre l’autre.Cela ptoduisait un bruit puissant qui ressemblait au roulement des castagnettes. On dit que cette habitude est un subterfuge pour tromper l’ennemi.
La nuit arriva.Noe était complètement perdu dans ses calculs et avait l’impression de s’être égaré..Il ne comptait plus que sur sa bonne étoile, l’étoile du berger qui allait les remettre dans le droit chemin. En effet elle brillait de mille feux dans la voie lactée.Noe put enfin respirer.
Pendant ce temps le dictateur nommé Charlie rédigeait une lettre sur un vieux parchemin rapé.C’était le règlement interieur.Il avait décidé de prendre le commandement de cette galère, Noé n’ayant aucune autorité sur ses sujets. D’ailleurs au retour il lui proposerait un stage de management gestion des équipes.On verrait pour le financement avec pole emploi.En attendant il ferait régner l’ordre et la discipline sur cette frégate.
Les intermittents du spectacle, sélectionnés par un jury après leur prestation chante avec moi » avaient décidé de faire du vélo sur le pont .Histoire d’amuser la galerie et faire rire le public.Sanctionnés immédiatement dans le journal de bord tenu religieusement par Charlie, on pouvait lire : couple de chanteurs comiques corvée de pont.
: Et croyez moi avec les derniers sursauts des estomacs malmenés ce n’était pas une sinécure.
A partir de ce jour il n’y eut qu’un seul mot d’ordre : exécution !
Alors un soir les passagers se revolterent.Munis de la clé du cachot vestige des trières d’autrefois, ils enfermèrent leur tortionnaire, ne lui laissant comme présence qu’une seule bougie à la flamme vacillante..
Et ainsi vogua la galère pendant quarante jours et quarante nuits au gré des vents furieux, des tempêtes rugissantes et des vagues monstrueuses.Certains disaient ce n’est pas possible c’est le déluge ! D’autres allaient même jusqu'à dire : apocalypse now.
..
Choix du titre : texte A : le masque et la plume
Texte B : ouie
Texte C : gentil coquelicot
Histoire sur le collage.
Le casting avait commencé.Noe, impérial dans sa djellaba blanche et fraîchement repassée, sélectionnait les candidats pour le grand jeu : L’Arche de Noé.
Ce jeu avait connu une certaine notoriété au début de l’ère chrétienne mais était tombé en desuetude.Quelques remakes avaient eu lieu durant les siècles : tempêtes, inondations, naufrages de navires. Mais faute d’une organisation solide le jeu disparut.
Les règles étaient les suivantes :
Trouver un(e) partenaire de la même espèce afin de former un couple et bien sur gagner le fameux voyage autour du monde dans ce navire de croisière qui n’accostait jamais et en proie à une tempête constante et dévastatrice. Ce n’était pas koh lanta mais le périple risquait d’être riche en sensations fortes, qui pimenterait sûrement le séjour a bord Heureusement aucun des participants n’avaient vu le Titanic, autre vaisseau au destin tragique.
Pour l’heure le singe grimé pour la sélection affichait un air debonnaire.Il était content il avait trouver sa chacune : une petite femelle qui pleurait toutes les larmes de son cœur car elle ne pourrait emmener ses enfants. La DASS lui promit d’en prendre soin en cas de victoire.Tout bien réfléchi voila une occasion de voyager et de prendre du bon temps !
En même temps un couple d’obèses s’était lancé dans un rock’ n’ roll endiablé. La concurrence autour d’eux était terrible.En effet évalué par un jury et des millions de spectateurs, en cas de succès ils seraient directement admissibles au grand jeu.
Auprès d’eux une femme triste faisait tapisserie Aucun cavalier ne l’avait sollicitée .Elle sentait bien que pour elle c’était fini.Elle n’avait plus qu’à rejoindre les îles Marquises afin d’abreuver les chevaux comme dans un tableau de Gauguin.
Le loup dit » moi je partirai pas sans le petit chaperon rouge.On lui rétorquât qu’ils n’étaient pas compatibles car pas de la même espèce. « Oui mais entre elle et moi c’est à la vie, à la mort » Le chat avec un faux air de Miro ne pensait qu’a rigoler.Avec sa bande de copains (lorsqu’ils sortaient de la célèbre boite de nuit « L’Anatolie club) passait tous les jours pour le casting arguant de son statut d’intermittent du spectacle et voulant être sélectionné même s’il ne remplissait pas toutes les conditions.Noe ne savait plus à quel saint se vouer !
Mais l’apothéose ce fut quand Charlie Chaplin, jamais le dernier sur le devant de la scène lui dit :Je veux être le chef cette armée d’anarchistes » D’ailleurs j’ai déjà été dictateur dans une vie antérieure et je saurai mener à la baguette ces indisciplinés .Noé soulagé de cette aide providentielle lui décrochât un contrat avec la » warner bross » et conclut d’un tonitruant : et vogue la galère !
Geoffroy
Le casting avait commencé.Noe, impérial dans sa djellaba blanche et fraîchement repassée, sélectionnait les candidats pour le grand jeu : L’Arche de Noé.
Ce jeu avait connu une certaine notoriété au début de l’ère chrétienne mais était tombé en desuetude.Quelques remakes avaient eu lieu durant les siècles : tempêtes, inondations, naufrages de navires. Mais faute d’une organisation solide le jeu disparut.
Les règles étaient les suivantes :
Trouver un(e) partenaire de la même espèce afin de former un couple et bien sur gagner le fameux voyage autour du monde dans ce navire de croisière qui n’accostait jamais et en proie à une tempête constante et dévastatrice. Ce n’était pas koh lanta mais le périple risquait d’être riche en sensations fortes, qui pimenterait sûrement le séjour a bord Heureusement aucun des participants n’avaient vu le Titanic, autre vaisseau au destin tragique.
Pour l’heure le singe grimé pour la sélection affichait un air debonnaire.Il était content il avait trouver sa chacune : une petite femelle qui pleurait toutes les larmes de son cœur car elle ne pourrait emmener ses enfants. La DASS lui promit d’en prendre soin en cas de victoire.Tout bien réfléchi voila une occasion de voyager et de prendre du bon temps !
En même temps un couple d’obèses s’était lancé dans un rock’ n’ roll endiablé. La concurrence autour d’eux était terrible.En effet évalué par un jury et des millions de spectateurs, en cas de succès ils seraient directement admissibles au grand jeu.
Auprès d’eux une femme triste faisait tapisserie Aucun cavalier ne l’avait sollicitée .Elle sentait bien que pour elle c’était fini.Elle n’avait plus qu’à rejoindre les îles Marquises afin d’abreuver les chevaux comme dans un tableau de Gauguin.
Le loup dit » moi je partirai pas sans le petit chaperon rouge.On lui rétorquât qu’ils n’étaient pas compatibles car pas de la même espèce. « Oui mais entre elle et moi c’est à la vie, à la mort » Le chat avec un faux air de Miro ne pensait qu’a rigoler.Avec sa bande de copains (lorsqu’ils sortaient de la célèbre boite de nuit « L’Anatolie club) passait tous les jours pour le casting arguant de son statut d’intermittent du spectacle et voulant être sélectionné même s’il ne remplissait pas toutes les conditions.Noe ne savait plus à quel saint se vouer !
Mais l’apothéose ce fut quand Charlie Chaplin, jamais le dernier sur le devant de la scène lui dit :Je veux être le chef cette armée d’anarchistes » D’ailleurs j’ai déjà été dictateur dans une vie antérieure et je saurai mener à la baguette ces indisciplinés .Noé soulagé de cette aide providentielle lui décrochât un contrat avec la » warner bross » et conclut d’un tonitruant : et vogue la galère !
Geoffroy
Premier exercice :
A: plume, bille, feutre.
B: World Song
C: A paper of magic.
B: World Song
C: A paper of magic.
Deuxième exercice :
Je suis un vieux singe savant qui a perdu l'envie de faire la grimace. Dans ce cirque où les Hommes dansent bouffis de leur orgueil et de leurs certitudes, je ne suis plus à ma place, je veux quitter la scène.
À quoi rêve cette femme les mains croisées sur ses cuisses, où trouve t-elle encore la force de rêver ?
Encouragé par la folie du chat d'Alice, j'arme le chien et entame lentement mon geste. Dans la foule du spectacle quotidien, des saltimbanques arrogants et des ménestrels à la langue de venin, un Chaplin, incrédule m'aperçoit en arrière plan. Son visage se décompose à mesure que l'arme vient se coller à ma tempe.
Et dans une détonation fracassante, immédiatement suivie d'une gerbe multicolore de volutes et d'étincelles jaillissant de ma tempe opposée, je dis adieu à la scène.
Tout le cirque en rigole encore.
À quoi rêve cette femme les mains croisées sur ses cuisses, où trouve t-elle encore la force de rêver ?
Encouragé par la folie du chat d'Alice, j'arme le chien et entame lentement mon geste. Dans la foule du spectacle quotidien, des saltimbanques arrogants et des ménestrels à la langue de venin, un Chaplin, incrédule m'aperçoit en arrière plan. Son visage se décompose à mesure que l'arme vient se coller à ma tempe.
Et dans une détonation fracassante, immédiatement suivie d'une gerbe multicolore de volutes et d'étincelles jaillissant de ma tempe opposée, je dis adieu à la scène.
Tout le cirque en rigole encore.
Troisième exercice :
Liste de mots : bateau – chemin – étranger – loisirs – marcher – regard
bouquet – plaisir – étoile – respirer – lettre – vélo – rire – journal – clé
bougie – nuit.
« Comme un bateau sans capitaine à la barre, perdu sur son chemin dans l'océan des hasards, je suis toujours seul, au milieu de nul part. »
Où que je soi, je suis l'étranger. je n'ai comme seuls loisirs que marcher de longues heures en laissant aller mon regard et cueillir des instants dont je confectionne des bouquets de souvenirs. Parfois je les consigne dans mon petit carnet avec un crayon à papier.
Un autre plaisir est, quand vient le soir, m'allonger sous la lune. Je fixe alors des yeux une étoile au hasard et dans la brise nocturne je me plaît à respirer..
Un autre plaisir est, quand vient le soir, m'allonger sous la lune. Je fixe alors des yeux une étoile au hasard et dans la brise nocturne je me plaît à respirer..
Un matin en marchant, je ne sais plus trop où, j'ai trouvé une lettre gisant sur le sol. Interrogatif, je l'ai ramassée et voilà qu'au détour du chemin cette jeune femme surgit à vélo et fonce vers moi. J'avais la lettre en main et elle l'a aperçue. Elle semblait heureuse que je l'ai trouvée en s’arrêtant prêt de moi. Elle me dit alors de tout son sourire, que c'était une lettre de son amoureux et qu'elle avait dû tomber du petit panier qu'elle avait sur son garde-boue avant. Elle avait la tête ailleurs me dit-t-elle, sans doute pensait-telle aux jolies choses que devait contenir cette enveloppe bleu pâle, quand la lettre s'est envolée de son petit panier Elle se mit à rire en me disant merci. J'ai rarement vu quelqu'un aussi heureux de retrouver un morceau de papier.
Ça a fait de belles lignes à consigner dans mon journal.
Ce petit carnet reste sous clé dans ma table de chevet. Je le sors chaque soir avant de me coucher, le relit, ou y écris des souvenirs de la journée à la lueur d'une bougie. Puis je le referme, le range dans son petit tiroir et donne deux tours de clé. Alors enfin je me glisse sous les draps et me laisse aller à la nuit.
Ça a fait de belles lignes à consigner dans mon journal.
Ce petit carnet reste sous clé dans ma table de chevet. Je le sors chaque soir avant de me coucher, le relit, ou y écris des souvenirs de la journée à la lueur d'une bougie. Puis je le referme, le range dans son petit tiroir et donne deux tours de clé. Alors enfin je me glisse sous les draps et me laisse aller à la nuit.
« Je suis un homme de sel. Un jour je sortirai sous la pluie, lèverai les bras au ciel et me dissoudrai dans la vie »
Dominique
logo rallye image= Bateau ivre, chemin chaviré étranger à l’ennui. Loisirs mouillés, marcher sous la pluie. Regard explosé en bouquets de plaisirs. Mille étoiles à respirer comme autant de lettres envolées. Vélo rétro, du rire figé au journal inscrit, clé d’une vie, lumière de bougie éclairant la nuit. Parapluie pour l’oubli. // le choix du titre : A=L’armure emplumée - B=Nature écoutée - C=lumineuse nature aux genres entremêlés. // Histoire et collages: titre « la tragique destinée colorée « l’Homo Sapiens se drape de couleurs pour gommer sa destinée irrépressible. Il s’enivre de musique et d’illusion d’amour, aux yeux effarés par tant de détresse. Ce sourire forcé aux yeux hypnotiques d’un mammifère bleuté, compagnon effrayant d’une vie dérisoire. La couleur dégouline et repeint le tragique d’une illusoire vie, humaine destinée.
Evelyne
Dominique
logo rallye image= Bateau ivre, chemin chaviré étranger à l’ennui. Loisirs mouillés, marcher sous la pluie. Regard explosé en bouquets de plaisirs. Mille étoiles à respirer comme autant de lettres envolées. Vélo rétro, du rire figé au journal inscrit, clé d’une vie, lumière de bougie éclairant la nuit. Parapluie pour l’oubli. // le choix du titre : A=L’armure emplumée - B=Nature écoutée - C=lumineuse nature aux genres entremêlés. // Histoire et collages: titre « la tragique destinée colorée « l’Homo Sapiens se drape de couleurs pour gommer sa destinée irrépressible. Il s’enivre de musique et d’illusion d’amour, aux yeux effarés par tant de détresse. Ce sourire forcé aux yeux hypnotiques d’un mammifère bleuté, compagnon effrayant d’une vie dérisoire. La couleur dégouline et repeint le tragique d’une illusoire vie, humaine destinée.
Evelyne
sujet 1
Ecriture engagée
Ecriture poétique:l'Écoute
Métamorphose
Ecriture engagée
Ecriture poétique:l'Écoute
Métamorphose
sujet 2
Comédie humaine
Sous mes yeux, se joue un morceau de comédie humaine où le monde tourbillonne, valse, batifole, s'envole au milieu de la joie, des couleurs, des soupirs, des hallucinations, des dépressions et des tristesses.
Au même moment, au même instant, une joie déguisée est là dans ce bal où les couples enlacés oublient leur doute, leurs soucis pour un temps sur les trois temps de la valse, valse qui sort les amoureux de leur temps quotidien.
Mais tous ces couples ne paraissent pas aussi heureux qu'on voudrait le croire.
Et oui, les humains organisent des fêtes, mettent des habits, des bijoux et se maquillent pour un bal.
"Vous, vous voyez les deux gros qui sont devant.
Et bien, moi, je les connais!
Ils s'appellent Monsieur et Madame Roupinof, des gros fermiers du coin. Je dirai, plutôt des gros planteurs de la région. Ils ont organisé ce grand bal pour se divertir, se montrer et affirmer leur pouvoir sur leur congénères.
Sur la faune et la flore, ils n'ont pas besoin d'employer le stratagème du bal.Ils dominent déjà ce monde là, mais de manière franche, brutale, avec les armes et les armées technologiques de l'homme blanc qui veut être le plus riche, le meilleur, le gagnant, le plus...et encore plus, plus... "
Mais tous ces couples ne paraissent pas aussi heureux qu'on voudrait le croire.
Et oui, les humains organisent des fêtes, mettent des habits, des bijoux et se maquillent pour un bal.
"Vous, vous voyez les deux gros qui sont devant.
Et bien, moi, je les connais!
Ils s'appellent Monsieur et Madame Roupinof, des gros fermiers du coin. Je dirai, plutôt des gros planteurs de la région. Ils ont organisé ce grand bal pour se divertir, se montrer et affirmer leur pouvoir sur leur congénères.
Sur la faune et la flore, ils n'ont pas besoin d'employer le stratagème du bal.Ils dominent déjà ce monde là, mais de manière franche, brutale, avec les armes et les armées technologiques de l'homme blanc qui veut être le plus riche, le meilleur, le gagnant, le plus...et encore plus, plus... "
Au même moment, au même instant, une jeune fille pleure. C'est la Petite. Elle voulait aller au bal, car tous les gens blancs de la régions étaient invités. Mais, il faut bien les comprendre, Monsieur et Madame Roupinof, ils ne peuvent pas l'emmener, ils auraient trop honte! La Petite, ils la cachent. Elle ne sort jamais de leur propriété. Elle est bien traitée: bien nourrie, logée. Et bien occupée, Madame Roupinof veille personnellement sur son éducation. Aussi, pour la Petite, les corvées s'enchaînent du matin au soir. Mais là, elle avait cru pouvoir aller au bal! Alors, elle a éclaté en sanglot et s'est réfugié sous un arbre du domaine, sous son arbre. En ce moment, elle pleure sous son arbre refuge, son arbre aux couleurs chaudes. Son âme est mélancolique. Elle écoute, elle écoute la musique du bal que le vent lui apporte.Elle se met à se balancer sur le rythme de la musique offerte par le vent. Un sourire s'esquisse sur ses lèvres. Elle se lève et danse, danse avec le vent, avec les feuilles d'or. Et Elle qui n'a rien, la Petite abandonnée, recueillie par charité, Elle, dans cet instant, elle a tout. Elle est Tout.
C'est à cet instant où elle est si heureuse, tourbillonnant dans les chants et les couleurs du monde que Chat Rigolo arrive. Il est si drôle, ce Chat Rigolo! Lui aussi, il est différent. Elle rit, en le voyant, et le prend dans ses bras. Tous les deux rient aux éclats, en tournoyant, comme des fous.
Dans cet instant, Chat Rigolo se métamorphose en un homme aux multiples couleurs. Ils se prennent la main et,toujours en riant, courent vers le cheval multicolore qui les amènera vers Moi.
"Oui, quoi! Il faut bien aider un peu, pour lever le mauvais sort!
Ils ont le droit d'être heureux, ces deux là! Bientôt, ils voleront vers leur futur tout en couleur.
Ils ont le droit d'être heureux, ces deux là! Bientôt, ils voleront vers leur futur tout en couleur.
Moi, je reste là, sans faire de bruit, j'Écoute, je Vois tout, je Sais tout. J'ai du quitter ma forêt. Je me suis installé dans l'arbre refuge, l'arbre aux couleurs chaudes et aux feuilles d'or. Lui, ils sont trop fiers de le posséder. Ils ne le couperont pas.
Mais, oui, je suis près d'EUX, près de Monsieur et Madame Roupinof, dans leur parc. Je vois la comédie humaine. J'observe, je scrute, j'espionne, je singe,je tire les ficelles, j'agis en toute impunité, car personne ne se méfie d'un chimpanzé..."
Mais, oui, je suis près d'EUX, près de Monsieur et Madame Roupinof, dans leur parc. Je vois la comédie humaine. J'observe, je scrute, j'espionne, je singe,je tire les ficelles, j'agis en toute impunité, car personne ne se méfie d'un chimpanzé..."
sujet 3
Une journée marquante
Lundi 18 novembre 1970
Jeanne marche dans la rue qui mène au port où sont accostés les grands bateaux. C'est un jour de pluie, comme il y en a beaucoup en Normandie. Un de ces jours mous où tout est bouché, jours qui paraissent interminables et sans espoir.
Jeanne tourne à droite pour prendre un raccourci, un petit chemin que seuls, les gens du coin connaissent. Arrivée au port, elle avance le long du quai,en admirant les paquebots qui emmènent des passagers vers des pays qui lui sont étrangers. Elle, Jeanne Legallec, elle mène une vie simple, sobre, pas franchement désagréable, non. Elle travaille, mange à sa faim, habite un appartement bien chauffé. Elle n'a vraiment pas à se plaindre, quand elle entend ses collègues raconter leur fin de mois difficile. Mais elle mène une vie une vie plate, routinière, morne et insipide. Elle fait des économies pour passer son permis et acheter une voiture qui la fera, enfin, sortir de la ville. En attendant, elle a quand même des loisirs: marcher, broder et cultiver des fleurs sur son balcon. Mais le loisir qui surpasse largement tous les autres, c'est ,marcher vers le port , poser son regard sur les bateaux et rêver du grand large, d'îles ensoleillées avec des bouquets de fleurs aux couleurs paradisiaques et, la nuit venue, contempler des étoiles brillant de tous leurs feux au firmament. Faire ses voyages imaginaires lui fait vraiment plaisir.
Pour le moment, sur ce quai, elle respire les embruns, l'air humide et iodé. C'est un jour de tempête où les bourrasques sont violentes . Elle enfonce son bonnet sur ses oreilles et remonte le col de son manteau quand ,soudain, son parapluie est happé par le vent. Le voilà qui s'envole. Elle court pour le rattrapper.Il redescend sur un trottoir. Elle court plus vite pour le récupérer, avant qu'il s'envole à nouveau. Avec la pluie battante qui lui cingle le visage, elle ne voit plus que son parapluie, silhouette grise, posée sur un trottoir gris et détrempé. Plus rien d'autre n'existe dans son champ de vision. Elle heurte un obstacle et s'affale douloureusement sur le trottoir.
Une main se tend et la relève. Elle entend une voix qui lui demande:
"ça va mademoiselle? Vous m'avez fait vraiment peur.
Vous avez de la chance, enfin...excusez moi... c'est pas ce que je voulais dire...
Mais,il ne me reste plus qu'une lettre et j'ai finis ma tournée. Alors..., si vous voulez, je peux vous ramener chez vous, sur mon vélo."
Tous les deux éclatent de rire, oubliant là, le parapluie et le dernier journal à distribuer, resté au fond de la sacoche.
Arrivée chez elle, elle grelotte et a du mal à trouver sa clé. Elle enfile des vêtements secs, chauds et confortables, puis se plaque contre le radiateur, après avoir allumé une bougie parfumée.Et voilà, la journée est finie. Il fait déjà nuit.
Jeanne marche dans la rue qui mène au port où sont accostés les grands bateaux. C'est un jour de pluie, comme il y en a beaucoup en Normandie. Un de ces jours mous où tout est bouché, jours qui paraissent interminables et sans espoir.
Jeanne tourne à droite pour prendre un raccourci, un petit chemin que seuls, les gens du coin connaissent. Arrivée au port, elle avance le long du quai,en admirant les paquebots qui emmènent des passagers vers des pays qui lui sont étrangers. Elle, Jeanne Legallec, elle mène une vie simple, sobre, pas franchement désagréable, non. Elle travaille, mange à sa faim, habite un appartement bien chauffé. Elle n'a vraiment pas à se plaindre, quand elle entend ses collègues raconter leur fin de mois difficile. Mais elle mène une vie une vie plate, routinière, morne et insipide. Elle fait des économies pour passer son permis et acheter une voiture qui la fera, enfin, sortir de la ville. En attendant, elle a quand même des loisirs: marcher, broder et cultiver des fleurs sur son balcon. Mais le loisir qui surpasse largement tous les autres, c'est ,marcher vers le port , poser son regard sur les bateaux et rêver du grand large, d'îles ensoleillées avec des bouquets de fleurs aux couleurs paradisiaques et, la nuit venue, contempler des étoiles brillant de tous leurs feux au firmament. Faire ses voyages imaginaires lui fait vraiment plaisir.
Pour le moment, sur ce quai, elle respire les embruns, l'air humide et iodé. C'est un jour de tempête où les bourrasques sont violentes . Elle enfonce son bonnet sur ses oreilles et remonte le col de son manteau quand ,soudain, son parapluie est happé par le vent. Le voilà qui s'envole. Elle court pour le rattrapper.Il redescend sur un trottoir. Elle court plus vite pour le récupérer, avant qu'il s'envole à nouveau. Avec la pluie battante qui lui cingle le visage, elle ne voit plus que son parapluie, silhouette grise, posée sur un trottoir gris et détrempé. Plus rien d'autre n'existe dans son champ de vision. Elle heurte un obstacle et s'affale douloureusement sur le trottoir.
Une main se tend et la relève. Elle entend une voix qui lui demande:
"ça va mademoiselle? Vous m'avez fait vraiment peur.
Vous avez de la chance, enfin...excusez moi... c'est pas ce que je voulais dire...
Mais,il ne me reste plus qu'une lettre et j'ai finis ma tournée. Alors..., si vous voulez, je peux vous ramener chez vous, sur mon vélo."
Tous les deux éclatent de rire, oubliant là, le parapluie et le dernier journal à distribuer, resté au fond de la sacoche.
Arrivée chez elle, elle grelotte et a du mal à trouver sa clé. Elle enfile des vêtements secs, chauds et confortables, puis se plaque contre le radiateur, après avoir allumé une bougie parfumée.Et voilà, la journée est finie. Il fait déjà nuit.
10 septembre 2020
Jeanne et Laurent, le facteur, sont mariés. Ils ont trois grands enfants et quatre petits enfants.Ils ont fait beaucoup de voyages ensemble et en font toujours.
C'est eux qui m'ont raconté leur belle histoire sur le pont du bateau qui nous ramenait des Antilles.
Jeanne et Laurent, le facteur, sont mariés. Ils ont trois grands enfants et quatre petits enfants.Ils ont fait beaucoup de voyages ensemble et en font toujours.
C'est eux qui m'ont raconté leur belle histoire sur le pont du bateau qui nous ramenait des Antilles.
Cyril
Texte A titre 1 ; Tant ma plume titre 2 : Tend l’oreille titre 3 : A mes rêves Texte B Ces images, comme elles me sont familières. J’ai tenté de résister, je m’étais dit non. Cyril, tu fais des ateliers d’écriture pour sortir de ton univers, pour explorer d’autres endroits, d’autres imaginaires. Et voilà que ces images se fracassant sur moi et me replongent dans tout ce que je connais déjà. En vérité c’est un univers que je connais bien pour l’avoir beaucoup fréquenté, l’univers du bal des regards. Dans cet endroit là, il est avant tout question de regards. Bien avant la musique, bien avant les corps, il s’agit en préalable de regards entre-tissés comme une toile géante qui se noue à mesure que le bal s’effiloche dans la soirée .Je ne parlerai donc que des yeux , et de leur langage . Tiens, on va jouer quelque chose, pourquoi pas, Todo te nombra de Rodolfo Biagi. Il y a tous ces vieux singes à qui ... Ils ne dansent pas beaucoup ceux là, vous savez. Par une certaine forme de snobisme , gourmets , ils ne s’offrent qu’une danse ou deux par bal. ça n’est pas comme tous ces jeunes loups affamés de sensations qui, s’ils le pouvaient, inviteraient deux partenaires en même temps. Non les vieux singes eux veillent au bon déroulement de la soirée. Assis un peu en retrait ils savourent lentement les mélodies qui s’étirent dans la soirée. Ils apprécient le travail du Disque jockey car c’est sur lui que repose l’ambiance d’une soirée. Ils évaluent également le niveau de chacun. Ils n’inviteront jamais une débutante, comme ces femmes expérimentées qui détournent le regard lorsqu’un débutant aimerait danser avec elles . Non les vieux singes savent prendre leur temps pour inviter et se faire inviter. Par moment ils ferment les yeux en se laissant bercer par la mélodie. Tous ces souvenirs accrochés à des airs qu’il connaissent tous presque par cœur , les emportent bien au-delà de la salle de bal. Et puis , il y en a d’autres moins attentifs au déroulement, un peu plus larmoyants, qui attendent d’être choisis, au moins d’être vus, d’être appelés par leur destin. Ces regards de détresse, qui, plaintifs, questionnent ; pourquoi pas moi ? Pourquoi eux et pas moi ? Pourquoi pourquoi ? Est ce ma façon d’être, mon corps, mon physique, mon attitude mon visage ? Ma personnalité ? Pourquoi moi ? Et pas eux ? Pourquoi pourquoi ? Me lamenté-je sur moi comme ça ? Quand m’invitera t’on moi aussi ? Serais-je un jour capable, moi aussi de danser comme cela ? Serais je seulement , un jour, choisi ? serais je celui ou celle qui ? Comme c’est triste. Il y a aussi ces regards félins et chasseurs qui tapis dans l’ombre attendent le bon moment. Pour décocher leur flèche. Ceux qui en bord de piste guettent les allures, les grâces, de celles qu’ils auront choisis. Il s’agit pour eux de porter son regard au moment opportun comme un prédateur qui déclenche sa course, au moment choisi. Un peu trop tôt, et la proie ne voit rien. Un instant trop tard, et la belle a déjà succombé à un autre. Choisir son moment et sa proie patiemment. Je vous rassure, à cet exercice là, les victimes ont toujours le choix , et sont souvent consentantes, n’allez pas croire. N’allez pas vous imaginer. La musique s’arrête un instant . Les corps se quittent se dénouent et se séparent. En l’espace d’un instant, tout se joue, imperceptiblement . De nouveaux accords se concluent, de nouvelles affaires se font en un éclair, sur la promesse d’un seul regard . Il faut se décider vite . Il faut d’un signe de tête acquiescer , ou refuser l’étreinte . Il faut choisir sa proie avant que d’autres . Il faut, il faut. Le cœur s’emballe. Les sourires s’appuient. Tout ça , pour trois fois rien , juste pour la promesse d’une danse. Enfin, tous ces regards qu’on porte sur tous ces couples entrelacés dont on étudie le style, dont on observe les savantes arabesques, parfois pour emprunter, parfois pour admirer, et souvent également pour juger, critiques et même s’évaluer. Oui, il y a des regards admiratifs, subjugués, envieux et jaloux, en bord de piste, comme autant de traits fins clairs et obscurs tirés à la va vite sur une toile déjà chargée . Voici l’ambiance du bal de la milonga. texte C bateau chemin étranger loisir marcher regard bouquet plaisir étoile respirer lettre vélo rire journal clé bougie nuit Il avait allumé la télé. La quinze. Le présentateur égrenait les informations. Dans la nuit, un autre bateau d’émigrants avait chaviré entraînant la mort de 25 passagers. Hommes femmes et enfants. Un expert s’en prenait à tous ces gens qui par n’importe quel moyen, par n’importe quel chemin fuyaient à l’étranger. En période de pandémie, c’était mettre le reste du monde en danger. Dans sa voix s’exprimait plus la satisfaction de voir ces traîtres passé par le fond que de la tristesse suscitée par ce drame humanitaire. Bastien les comprenait un peu tous ces gens. Lui même avait l’impression de passer ses journées à travailler, sans jamais pouvoir se divertir avec des loisirs, comme avant . Le simple fait de marcher dans la rue, d’aller se promener était passible de fortes amendes depuis fort longtemps. Dehors, le printemps était revenu, comme tous les ans, un peu plus tôt , à cause, de ce réchauffement. Il attendait la liste, comme tous les matins. Il attendait la liste des mots. Il ne s’agissait pas d’un jeu. Tout contrevenant était sévèrement puni, et pouvait se retrouver en camps de redressement pour quelques mois. Un matin, les brigades étaient venues au travail chercher un de ses collègues. Il avait été dénoncé parce qu’il avait prononcé quelques mots de trop. On n’avait plus jamais eu de ses nouvelles. Alors non, ça n’était pas un jeu. Il s’agissait des nouveaux mots interdits, ceux susceptibles de propager des « fake-news ». Les autorités avaient rapidement trouvé l’astuce pour pouvoir informer la population des mots qui devenaient passibles d’amende. Ils étaient prononcés par des condamnés à mort, on devait plus dire cela , on disait désormais des astreints à fin, ça évitait ainsi d’emprisonner injustement des journalistes qui ne faisaient que leur travail d’information. Qu’en avaient ils à faire les autres, de les prononcer ces mots là, puisque leur sort était scellé. « Regard. Bouquet. Plaisir. Etoile. » Une voix fade et monocorde égrenait la liste mise à jour plusieurs fois de suite, comme pour mieux dégoûter le monde entier de vouloir à nouveau les prononcer, entre deux messages d’information sur les gestes barrière à bien respecter afin de ne pas propager la pandémie. Alors oui, les gens fuyaient ce pays désormais. Les gens fuyaient pas bateaux entiers ce qui en d’autres temps fut terre d’accueil. Parfois même sur des embarcations de fortune, au péril de leur vie. Hier après midi, il avait l’espace d’instant respiré un air frais. C’était trois fois rien, une bouffée d’oxygène pour tenir le coup. il avait trouvé une lettre dans sa boite. Une sorte de prospectus, en forme de petit journal avec tous ces mots honteux, une impertinence de la dernière chance. « Le Petit Vélo . ». Il fut pris d’un rire nerveux lorsqu’il lut le titre. Voir des mots comme ceux là écrits en gros caractères comme autant de provocations obscènes. Beaucoup étaient interdits depuis longtemps, certes mais également les tournures de phrases, les métaphores , les litotes, oxymores et autres formulations langagières détournant le sens réel des mots étaient également surveillés et passibles de sévères peines d’emprisonnement . Le langage ne devait désormais servir que l’intérêt du bien commun, de la science et de l’énumération journalistique des faits. Ce petit journal écrit en cachette résonnait en lui comme un bouffée de liberté arrachée à ce monde de surveillance et de suspicion généralisée. Il s’était demandé si ses voisins aussi avaient reçu ce prospectus dans leur boite aux lettres. Ce journal était devenu la clé déverrouillant toute la morosité qu’il avait accumulé années après années. En remontant à son appartement, il avait caché ce manuscrit sous son veston et avait attendu le soir pour allumer une bougie et le lire en cachette dans la nuit. Il avait déployé un parapluie et se recroquevilla en dessous, bien à l’abri afin que, de sa fenêtre, le voisinage ne puisse rien deviner de cette activité secrète . C’était signé « La Rose Blanche »
Linda
1/ - Larme à la main,
- Ces jolis bruits qu' on oublie.
- Encore et toujours.
Texte A titre 1 ; Tant ma plume titre 2 : Tend l’oreille titre 3 : A mes rêves Texte B Ces images, comme elles me sont familières. J’ai tenté de résister, je m’étais dit non. Cyril, tu fais des ateliers d’écriture pour sortir de ton univers, pour explorer d’autres endroits, d’autres imaginaires. Et voilà que ces images se fracassant sur moi et me replongent dans tout ce que je connais déjà. En vérité c’est un univers que je connais bien pour l’avoir beaucoup fréquenté, l’univers du bal des regards. Dans cet endroit là, il est avant tout question de regards. Bien avant la musique, bien avant les corps, il s’agit en préalable de regards entre-tissés comme une toile géante qui se noue à mesure que le bal s’effiloche dans la soirée .Je ne parlerai donc que des yeux , et de leur langage . Tiens, on va jouer quelque chose, pourquoi pas, Todo te nombra de Rodolfo Biagi. Il y a tous ces vieux singes à qui ... Ils ne dansent pas beaucoup ceux là, vous savez. Par une certaine forme de snobisme , gourmets , ils ne s’offrent qu’une danse ou deux par bal. ça n’est pas comme tous ces jeunes loups affamés de sensations qui, s’ils le pouvaient, inviteraient deux partenaires en même temps. Non les vieux singes eux veillent au bon déroulement de la soirée. Assis un peu en retrait ils savourent lentement les mélodies qui s’étirent dans la soirée. Ils apprécient le travail du Disque jockey car c’est sur lui que repose l’ambiance d’une soirée. Ils évaluent également le niveau de chacun. Ils n’inviteront jamais une débutante, comme ces femmes expérimentées qui détournent le regard lorsqu’un débutant aimerait danser avec elles . Non les vieux singes savent prendre leur temps pour inviter et se faire inviter. Par moment ils ferment les yeux en se laissant bercer par la mélodie. Tous ces souvenirs accrochés à des airs qu’il connaissent tous presque par cœur , les emportent bien au-delà de la salle de bal. Et puis , il y en a d’autres moins attentifs au déroulement, un peu plus larmoyants, qui attendent d’être choisis, au moins d’être vus, d’être appelés par leur destin. Ces regards de détresse, qui, plaintifs, questionnent ; pourquoi pas moi ? Pourquoi eux et pas moi ? Pourquoi pourquoi ? Est ce ma façon d’être, mon corps, mon physique, mon attitude mon visage ? Ma personnalité ? Pourquoi moi ? Et pas eux ? Pourquoi pourquoi ? Me lamenté-je sur moi comme ça ? Quand m’invitera t’on moi aussi ? Serais-je un jour capable, moi aussi de danser comme cela ? Serais je seulement , un jour, choisi ? serais je celui ou celle qui ? Comme c’est triste. Il y a aussi ces regards félins et chasseurs qui tapis dans l’ombre attendent le bon moment. Pour décocher leur flèche. Ceux qui en bord de piste guettent les allures, les grâces, de celles qu’ils auront choisis. Il s’agit pour eux de porter son regard au moment opportun comme un prédateur qui déclenche sa course, au moment choisi. Un peu trop tôt, et la proie ne voit rien. Un instant trop tard, et la belle a déjà succombé à un autre. Choisir son moment et sa proie patiemment. Je vous rassure, à cet exercice là, les victimes ont toujours le choix , et sont souvent consentantes, n’allez pas croire. N’allez pas vous imaginer. La musique s’arrête un instant . Les corps se quittent se dénouent et se séparent. En l’espace d’un instant, tout se joue, imperceptiblement . De nouveaux accords se concluent, de nouvelles affaires se font en un éclair, sur la promesse d’un seul regard . Il faut se décider vite . Il faut d’un signe de tête acquiescer , ou refuser l’étreinte . Il faut choisir sa proie avant que d’autres . Il faut, il faut. Le cœur s’emballe. Les sourires s’appuient. Tout ça , pour trois fois rien , juste pour la promesse d’une danse. Enfin, tous ces regards qu’on porte sur tous ces couples entrelacés dont on étudie le style, dont on observe les savantes arabesques, parfois pour emprunter, parfois pour admirer, et souvent également pour juger, critiques et même s’évaluer. Oui, il y a des regards admiratifs, subjugués, envieux et jaloux, en bord de piste, comme autant de traits fins clairs et obscurs tirés à la va vite sur une toile déjà chargée . Voici l’ambiance du bal de la milonga. texte C bateau chemin étranger loisir marcher regard bouquet plaisir étoile respirer lettre vélo rire journal clé bougie nuit Il avait allumé la télé. La quinze. Le présentateur égrenait les informations. Dans la nuit, un autre bateau d’émigrants avait chaviré entraînant la mort de 25 passagers. Hommes femmes et enfants. Un expert s’en prenait à tous ces gens qui par n’importe quel moyen, par n’importe quel chemin fuyaient à l’étranger. En période de pandémie, c’était mettre le reste du monde en danger. Dans sa voix s’exprimait plus la satisfaction de voir ces traîtres passé par le fond que de la tristesse suscitée par ce drame humanitaire. Bastien les comprenait un peu tous ces gens. Lui même avait l’impression de passer ses journées à travailler, sans jamais pouvoir se divertir avec des loisirs, comme avant . Le simple fait de marcher dans la rue, d’aller se promener était passible de fortes amendes depuis fort longtemps. Dehors, le printemps était revenu, comme tous les ans, un peu plus tôt , à cause, de ce réchauffement. Il attendait la liste, comme tous les matins. Il attendait la liste des mots. Il ne s’agissait pas d’un jeu. Tout contrevenant était sévèrement puni, et pouvait se retrouver en camps de redressement pour quelques mois. Un matin, les brigades étaient venues au travail chercher un de ses collègues. Il avait été dénoncé parce qu’il avait prononcé quelques mots de trop. On n’avait plus jamais eu de ses nouvelles. Alors non, ça n’était pas un jeu. Il s’agissait des nouveaux mots interdits, ceux susceptibles de propager des « fake-news ». Les autorités avaient rapidement trouvé l’astuce pour pouvoir informer la population des mots qui devenaient passibles d’amende. Ils étaient prononcés par des condamnés à mort, on devait plus dire cela , on disait désormais des astreints à fin, ça évitait ainsi d’emprisonner injustement des journalistes qui ne faisaient que leur travail d’information. Qu’en avaient ils à faire les autres, de les prononcer ces mots là, puisque leur sort était scellé. « Regard. Bouquet. Plaisir. Etoile. » Une voix fade et monocorde égrenait la liste mise à jour plusieurs fois de suite, comme pour mieux dégoûter le monde entier de vouloir à nouveau les prononcer, entre deux messages d’information sur les gestes barrière à bien respecter afin de ne pas propager la pandémie. Alors oui, les gens fuyaient ce pays désormais. Les gens fuyaient pas bateaux entiers ce qui en d’autres temps fut terre d’accueil. Parfois même sur des embarcations de fortune, au péril de leur vie. Hier après midi, il avait l’espace d’instant respiré un air frais. C’était trois fois rien, une bouffée d’oxygène pour tenir le coup. il avait trouvé une lettre dans sa boite. Une sorte de prospectus, en forme de petit journal avec tous ces mots honteux, une impertinence de la dernière chance. « Le Petit Vélo . ». Il fut pris d’un rire nerveux lorsqu’il lut le titre. Voir des mots comme ceux là écrits en gros caractères comme autant de provocations obscènes. Beaucoup étaient interdits depuis longtemps, certes mais également les tournures de phrases, les métaphores , les litotes, oxymores et autres formulations langagières détournant le sens réel des mots étaient également surveillés et passibles de sévères peines d’emprisonnement . Le langage ne devait désormais servir que l’intérêt du bien commun, de la science et de l’énumération journalistique des faits. Ce petit journal écrit en cachette résonnait en lui comme un bouffée de liberté arrachée à ce monde de surveillance et de suspicion généralisée. Il s’était demandé si ses voisins aussi avaient reçu ce prospectus dans leur boite aux lettres. Ce journal était devenu la clé déverrouillant toute la morosité qu’il avait accumulé années après années. En remontant à son appartement, il avait caché ce manuscrit sous son veston et avait attendu le soir pour allumer une bougie et le lire en cachette dans la nuit. Il avait déployé un parapluie et se recroquevilla en dessous, bien à l’abri afin que, de sa fenêtre, le voisinage ne puisse rien deviner de cette activité secrète . C’était signé « La Rose Blanche »
Linda
1/ - Larme à la main,
- Ces jolis bruits qu' on oublie.
- Encore et toujours.
2/ Elle était entrée dans cette salle d'exposition près de son hôtel, pour se protéger de la pluie qui tombait très fort sur Buenos Aires.
Tout de suite, ces couleurs trop violentes, trop crues, ce singe féroce, ce Charlot halluciné, la ramenèrent à ces cauchemars qui déchiraient ses nuits.
Elle avait décidé depuis longtemps que, pour oublier, il lui fallait vivre ses journées dans un cocon bien doux, tout en courbes et en rondeurs, comme elle.
Elle attendait le soir avec impatience, car tout ce qu' elle voulait, c'était danser et danser encore...
Et une nuit, elle le trouva enfin ! Il était juste comme elle l'avait rêvé, gracieux sans être ridicule, et assez fort pour que, dans ses bras, elle se sente légère et libre dans ce tango sans fin.
Ils ne se voyaient que le soir et entraient par hasard dans des salles enfumées, où ils glissaient sur des parquets usés, sans un mot.
La veille de son départ, il voulut la raccompagner à son hôtel.
IIs repassèrent devant la galerie, et, bien accrochée à son bras, elle osa un bref coup d'oeil. Elle vit que ces tableaux qui l'avaient hantée n'étaient plus là.
Elle rentra chez elle et comprit qu'ils avaient aussi disparu de sa mémoire, puis, doucement, elle
reprit sa vie bien tranquille et un peu monotone.
De temps en temps, on la voyait sourire toute seule, elle rêvait à son danseur, magnifique magicien, qui avait fait fuir ses cauchemars et l'avait guérie sans le savoir.
Tout de suite, ces couleurs trop violentes, trop crues, ce singe féroce, ce Charlot halluciné, la ramenèrent à ces cauchemars qui déchiraient ses nuits.
Elle avait décidé depuis longtemps que, pour oublier, il lui fallait vivre ses journées dans un cocon bien doux, tout en courbes et en rondeurs, comme elle.
Elle attendait le soir avec impatience, car tout ce qu' elle voulait, c'était danser et danser encore...
Et une nuit, elle le trouva enfin ! Il était juste comme elle l'avait rêvé, gracieux sans être ridicule, et assez fort pour que, dans ses bras, elle se sente légère et libre dans ce tango sans fin.
Ils ne se voyaient que le soir et entraient par hasard dans des salles enfumées, où ils glissaient sur des parquets usés, sans un mot.
La veille de son départ, il voulut la raccompagner à son hôtel.
IIs repassèrent devant la galerie, et, bien accrochée à son bras, elle osa un bref coup d'oeil. Elle vit que ces tableaux qui l'avaient hantée n'étaient plus là.
Elle rentra chez elle et comprit qu'ils avaient aussi disparu de sa mémoire, puis, doucement, elle
reprit sa vie bien tranquille et un peu monotone.
De temps en temps, on la voyait sourire toute seule, elle rêvait à son danseur, magnifique magicien, qui avait fait fuir ses cauchemars et l'avait guérie sans le savoir.
3/ Dimanche matin. Marcel pédalait lentement le long des quais, quand il vit arriver ce petit bateau tout déglingué, presqu'un radeau.
Quel chemin avait il emprunté pour arriver là, avec à son bord ces inconnus apeurés, inquiets, qui le regardaient, l'étranger.
Il était effaré, lui pour qui naviguer faisait partie de ces loisirs inaccessibles. Il en rêvait et se contentait de marcher le long de la jetée.
Il osa un regard sans trop s'attarder, puis un autre, plus appuyé.
Il ne comprenait pas, planté là avec son bouquet de roses rouges à la main. C'était l'anniversaire de Lucienne, et il voulait lui faire plaisir, la voir sourire, ce qui devenait de plus en plus rare.
II y avait, sur cette épave, un petit garçon qui ne le quittait pas des yeux, le bras de son père sur son épaule. Et tout d'un coup, il se retrouva des années en arrière, avec cette étoile cousue sur sa veste, marchant tête baissée, osant à peine respirer. Il avait toujours gardé sur lui la lettre que son père lui avait écrite avant de partir.
Il posa son vélo et essaya de se souvenir de son rire, des dimanches matin où il lisait le journal à haute voix pour toute la famille.
Sans réfléchir davantage, il fouilla dans sa poche à la recherche de la clé de la petite maison inoccupée que ses parents avaient acheté pour "plus tard ", et fit signe à celui qui semblait être le chef de ce groupe silencieux, épuisé, de le suivre jusqu'à son refuge.
Il les laissa s'installer, en ouvrant bien grand les fenêtres et en allumant toutes les lumières. Il avait eu trop peur du noir seulement éclairé par une petite bougie dans ces nuits sans fin.
Le plus dur restait à venir, il devait tout raconter à Lucienne, et en arrivant chez lui, trempé avec son bouquet dégoulinant, il se rendit compte qu'en plus, il avait oublié son parapluie tout neuf ouvert par terre devant la maison.
Elle allait râler tout l'après-midi.
Enfin il se décida à entrer. Joyeux anniversaire Lucienne !!!
Quel chemin avait il emprunté pour arriver là, avec à son bord ces inconnus apeurés, inquiets, qui le regardaient, l'étranger.
Il était effaré, lui pour qui naviguer faisait partie de ces loisirs inaccessibles. Il en rêvait et se contentait de marcher le long de la jetée.
Il osa un regard sans trop s'attarder, puis un autre, plus appuyé.
Il ne comprenait pas, planté là avec son bouquet de roses rouges à la main. C'était l'anniversaire de Lucienne, et il voulait lui faire plaisir, la voir sourire, ce qui devenait de plus en plus rare.
II y avait, sur cette épave, un petit garçon qui ne le quittait pas des yeux, le bras de son père sur son épaule. Et tout d'un coup, il se retrouva des années en arrière, avec cette étoile cousue sur sa veste, marchant tête baissée, osant à peine respirer. Il avait toujours gardé sur lui la lettre que son père lui avait écrite avant de partir.
Il posa son vélo et essaya de se souvenir de son rire, des dimanches matin où il lisait le journal à haute voix pour toute la famille.
Sans réfléchir davantage, il fouilla dans sa poche à la recherche de la clé de la petite maison inoccupée que ses parents avaient acheté pour "plus tard ", et fit signe à celui qui semblait être le chef de ce groupe silencieux, épuisé, de le suivre jusqu'à son refuge.
Il les laissa s'installer, en ouvrant bien grand les fenêtres et en allumant toutes les lumières. Il avait eu trop peur du noir seulement éclairé par une petite bougie dans ces nuits sans fin.
Le plus dur restait à venir, il devait tout raconter à Lucienne, et en arrivant chez lui, trempé avec son bouquet dégoulinant, il se rendit compte qu'en plus, il avait oublié son parapluie tout neuf ouvert par terre devant la maison.
Elle allait râler tout l'après-midi.
Enfin il se décida à entrer. Joyeux anniversaire Lucienne !!!
Voilà, j'ai bien aimé les sujets proposés, avec la petite difficulté du troisième, à savoir insérer tous les mots dans l'ordre.
Bonne séance de lecture.
Bonne séance de lecture.
Ghislaine
Titres
Plume Ecoute BZZZ
L’autre jour ma dentiste m’a entretenue de mes dents de sagesse qui sont un vestige de l’homme de cromagnon. Celui-ci déchirait la viande avec ses molaires très solides. Descendons-nous du singe ? Quelles sont nos origines ? Quand on se tourne vers le passé, c’est vertigineux. Quand on valse sur une piste de danse, le vertige peut nous prendre. Si c’est un tango à la Botéro, pas facile d’accéder à l’ivresse sauf si une histoire d’amour se dessine. Les lendemains de fête sont mélancoliques, nous nous posons des questions existentielles, que faisons-nous ici, à cet instant, dans cette galaxie ? Mais qui rit ? Un chat de Cheshire hilare gonflé aux amphétamines, tellement survolté que ça hérisse, que ça irrite. -On a bien rigolé Charlot maintenant un gouffre s’ouvre devant toi, tu fais moins le malin, t’as même l’air complétement effrayé. Calme-toi, regarde les petites pilules que je t’ai apporté, de quoi te faire décoller dans un univers que tu n’avais même pas imaginé. V.E.R.T.I.G.I.N.E.U.X un monde nouveau s’ouvre à toi. Loin de toi, de tes origines. Galope sur des chimères, plus vite, toujours plus vite. Attention à la chute, ça va faire mal
Au bord de la Seine passe un gros bateau, un paquebot. Toi, tu es sur le chemin, tu attends. Y a-t-il des étrangers cachés dans la soute, des migrants qui fuient la guerre dans leur pays. Le bateau poursuit sa route. Le pont est de nouveau baissé. Tu reviens à tes loisirs, c’est weekend, tu vas marcher, le regard porte parfois loin, au-delà de la forêt, tu vois les méandres de la Seine. Tu continues ta promenade, tu cueilles un bouquet, quel plaisir. Des petites fleurs jaunes ressemblent à des étoiles. Tu peux enfin respirer loin de la cité. En lettres majuscules quelqu’un a écrit VELO INTERDIT. Ça ne te fait pas rire, au contraire, tu as lu récemment dans un journal que la bicyclette était de plus en plus conseillée pour aller travailler. Une demi-heure d’exercice par jour, c’est même la clé vers une bonne santé. Bon sang mais tu as oublié ton parapluie et il se met à bruiner. Vive la Normandie. Tant pis tu seras mouillé. Mais ce soir tu feras un bon feu de cheminée, tu allumeras des bougies, et après un bon repas, tu passeras une excellente nuit.
Abracadabra Corona nous t’aurons. Couronne sur les têtes nous ne voulons pas, dans nos gorges non plus, va-t’en, loin de nous- rejoint le pangolin dans la forêt lointaine- et laisse nous respirer et nous retrouver
Une petite mésange bleue se pose pour picorer quelques graines. Ses plumes sont toutes ébouriffées. Elle vit dans la nature, volette de ci-delà à la recherche de nourriture, perçoit-elle le bzzz bzzz des abeilles ? Pour boire elle se rend au ruisseau où une petite cascade clapote. De son bec minuscule partent de petits traits noirs, autour de ses yeux un masque blanc. Mésange bleue, quel est ton destin ? J’ai rêvé d’un champ de coquelicots rouge où volent des mésanges bleues.
Plume Ecoute BZZZ
L’autre jour ma dentiste m’a entretenue de mes dents de sagesse qui sont un vestige de l’homme de cromagnon. Celui-ci déchirait la viande avec ses molaires très solides. Descendons-nous du singe ? Quelles sont nos origines ? Quand on se tourne vers le passé, c’est vertigineux. Quand on valse sur une piste de danse, le vertige peut nous prendre. Si c’est un tango à la Botéro, pas facile d’accéder à l’ivresse sauf si une histoire d’amour se dessine. Les lendemains de fête sont mélancoliques, nous nous posons des questions existentielles, que faisons-nous ici, à cet instant, dans cette galaxie ? Mais qui rit ? Un chat de Cheshire hilare gonflé aux amphétamines, tellement survolté que ça hérisse, que ça irrite. -On a bien rigolé Charlot maintenant un gouffre s’ouvre devant toi, tu fais moins le malin, t’as même l’air complétement effrayé. Calme-toi, regarde les petites pilules que je t’ai apporté, de quoi te faire décoller dans un univers que tu n’avais même pas imaginé. V.E.R.T.I.G.I.N.E.U.X un monde nouveau s’ouvre à toi. Loin de toi, de tes origines. Galope sur des chimères, plus vite, toujours plus vite. Attention à la chute, ça va faire mal
Au bord de la Seine passe un gros bateau, un paquebot. Toi, tu es sur le chemin, tu attends. Y a-t-il des étrangers cachés dans la soute, des migrants qui fuient la guerre dans leur pays. Le bateau poursuit sa route. Le pont est de nouveau baissé. Tu reviens à tes loisirs, c’est weekend, tu vas marcher, le regard porte parfois loin, au-delà de la forêt, tu vois les méandres de la Seine. Tu continues ta promenade, tu cueilles un bouquet, quel plaisir. Des petites fleurs jaunes ressemblent à des étoiles. Tu peux enfin respirer loin de la cité. En lettres majuscules quelqu’un a écrit VELO INTERDIT. Ça ne te fait pas rire, au contraire, tu as lu récemment dans un journal que la bicyclette était de plus en plus conseillée pour aller travailler. Une demi-heure d’exercice par jour, c’est même la clé vers une bonne santé. Bon sang mais tu as oublié ton parapluie et il se met à bruiner. Vive la Normandie. Tant pis tu seras mouillé. Mais ce soir tu feras un bon feu de cheminée, tu allumeras des bougies, et après un bon repas, tu passeras une excellente nuit.
Abracadabra Corona nous t’aurons. Couronne sur les têtes nous ne voulons pas, dans nos gorges non plus, va-t’en, loin de nous- rejoint le pangolin dans la forêt lointaine- et laisse nous respirer et nous retrouver
Une petite mésange bleue se pose pour picorer quelques graines. Ses plumes sont toutes ébouriffées. Elle vit dans la nature, volette de ci-delà à la recherche de nourriture, perçoit-elle le bzzz bzzz des abeilles ? Pour boire elle se rend au ruisseau où une petite cascade clapote. De son bec minuscule partent de petits traits noirs, autour de ses yeux un masque blanc. Mésange bleue, quel est ton destin ? J’ai rêvé d’un champ de coquelicots rouge où volent des mésanges bleues.