vendredi 21 mars 2008

Les œufs de Pâques

« En passant devant la boutique d’un de nos confiseurs rouennais, en regardant ces jolis œufs de Pâques roses, blancs, tout enrubannés, tout parés de délicats coloriages, vous êtes-vous parfois demandé quelle pouvait être l’origine de cette vieille coutume, si chère encore aux enfants ?

« Les œufs de Pâques, disait un jour un gamin, ce sont des étrennes… en retard ! » Et il ne croyait certes pas si bien dire, et donner, par cet aphorisme enfantin, l’origine de ces cadeaux traditionnels. Les œufs de Pâques, ce sont bien, en effet, des étrennes, et ils datent de l’époque où, pour nos aïeux, l’année commençait à Pâques, à l’équinoxe du printemps. Ils étrennaient l’année avec le renouveau, avec l’éveil de la nature. Ils ne mentaient point au sens de leur emblème, à ce symbole que l’on retrouve dans toutes les antiques théogonies, et d’après lequel l’oeuf a un sens mystique, qui représente la grande idée de génération, d’origine, de fécondité, de perpétuité des êtres, des races et du monde.

« Que de choses dans un œuf de Pâques !

« Les œufs de Pâques, les œufs « pâquerets », comme on dit encore en Normandie, inauguraient donc l’année naissante, l’année qui commençait à Pâques-Neuves, avec le retour du beau temps et des fleurs. Et il en fut ainsi jusque sous Charles IX, jusqu’en 1565, où le premier jour de l’an fut déplacé et reporté au 1er janvier. Mais, comme les bonnes habitudes ne se perdent jamais,... » [Georges Dubosc, 1896]

A découvrir les sites de quelques chocolatiers (belges) : Neuhaus, Marcolini, Leonidas, Godiva, Galler.

A lire en ligne sur la Bibliothèque électronique de Lisieux :
Georges Dubosc (1854-1927) : Œufs de Pâques (1896).
Théodore Basset de Jolimont (1787-18..) : Histoire des œufs. Œufs de Pâques, etc (1844).


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