samedi 29 mars 2008

Keith Haring (1958-1990)

Keith Haring, j'adore... Tous les matins je bois mon café dans une de ses tasses décorées !

Une exposition lui est consacrée. Il faut y aller, c'est à Lyon au Musée d'Art Contemporain.

Présentation : " Du 22 février au 29 juin 2008, le Musée d'art contemporain de Lyon présente l'une des plus importantes expositions jamais organisées en France en hommage à Keith Haring, artiste emblématique de la scène new-yorkaise des années 80. Il aurait eu 50 ans en 2008. Cette exposition exceptionnelle a été confiée au commissaire italien Gianni Mercurio et est réalisée en étroite collaboration avec la Fondation Keith Haring de New York. Elle présente un ensemble sans précédent d'oeuvres issues des plus importantes collections américaines et européennes, publiques et privées..."

Argument : "Reconnu comme l'un des grands artistes des années 80, Keith Haring est avant tout une personnalité emblématique de l'histoire de son époque, reliant en permanence le milieu artistique au monde de la rue et au public le plus large et le plus diversifié. Keith Haring, peintre américain né en 1958 (il aurait eu 50 ans en 2008) a débuté par des études de graphisme publicitaire. Commençant par dessiner sur les murs du métro, il expose finalement dans plusieurs galeries new-yorkaises prestigieuses, notamment chez Tony Shafrazi et Léo Castelli. A partir de 1984, il développe une symbolique colorée, liée au monde des médias et se distingue en créant une iconographie unique, aux formes synthétisées soulignées de noir. Outre son style graphique facilement identifiable, son immense popularité s'explique par sa prédilection pour des supports hors normes accessibles à tous : le métro, les murs de la ville, les réverbères, jusqu'aux produits dérivés qu'il commercialise lui-même..."

A lire : Le dossier de presse. Le catalogue accompagnant l'exposition est disponible chez Skira. [Riche iconographie, textes de David Galloway, Timothy Greenfield-Sanders, Julia Gruen, Kim Hastreiter, Arturo Schwartz, ... Co-édition Skira, Musée d'art contemporain et Estate of Keith Haring. Lyon : Musée d'Art Contemporain, 2008. 366 p., ill. coul. ISBN : 2-906461-76-8 (A faire acheter par la médiathèque)]. Et un n° spécial de la revue d'art pour enfants Dada n°134 janvier 2008, publiée par les édition Mango [Disponible à l'espace jeunesse]

Pratique : Musée d'Art Contemporain de Lyon, Cité Internationale, 81 quai Charles de Gaulle
69006 Lyon.

vendredi 28 mars 2008

Avez-vous déjà rencontré un ange ?


Le jour où j’ai rencontré un ange
de Brigitte Minne

Traduction : Emmanuèle Sandron
Editeur : Alice éditions
Collection : Romans
Septembre 2007 -
Roman à partir de 11 ans



Résumé

Depuis la mort de sa mère, Thomas, douze ans, et son papa artiste peintre se sont repliés sur eux-mêmes. Rien ne les fait sortir de leur chagrin et de leur solitude. Jusqu'à l'arrivée de Tilly et de ses parents, les nouveaux voisins. Tilly a quinze ans. Avec ses tresses et ses habits aux couleurs vives, elle ressemble à Fifi Brindacier. Mais Tilly n'est pas tout à fait comme les autres : elle est trisomique. Sa bonne humeur, sa vivacité, ses éclats de rire et son monde imaginaire vont redonner à Thomas et à son père le goût de vivre. Et les aider à accepter l'inacceptable.

Ce livre est découpé en petits chapitres, il est très facile à lire, très bien traduit. Sa lecture ne laisse pas insensible. Les sujets abordés sont graves (la Mort, le Handicap, la Solitude…) mais l’humour, le style alerte, les nombreux dialogues donnent au livre son ton enjoué. C’est Thomas (12 ans) qui raconte, le « je » nous donne l’impression d’être tout proches de lui.

Ce livre irradie de Bonheur, de Joie de vivre, d’Espoir et nous montre que la Différence ne doit pas nous faire peur. Alice n’est certes pas comme les Autres mais elle peut leur apporter beaucoup. Le lecteur sort de ce livre joyeux et songeur . Et il n’oublie pas Alice…

Vous trouverez sur le site de Ricochet une bibliographie de cet auteur :

http://www.ricochet-jeunes.org/auteur.asp?id=8138

et un entretien :

http://www.ricochet-jeunes.org/entretien.asp?id=53

jeudi 27 mars 2008

Droit à la caresse

Qui pense encore que les livres d’images sont pour les enfants ? Si c’est le cas, laissez -vous surprendre par « L’île du droit à la caresse » de Daniel Mermet, un album grand format pour les plus grands d’entre nous. Une histoire racontée avec une langue « triturlurée », où la fantaisie, l’humour et l’absurde forment un trio détonnant : ce livre illustré n’est pas une nouveauté mais j’aime à penser que les textes qui ne vieillissent pas sont ceux qui nous dérident le mieux … Avis partagé ?... rdv à l’espace jeunesse !

mercredi 26 mars 2008

Monsieur Toussaint Louverture !

Se trouver dans une file d’attente est en général, pour la majorité des gens, un moment pénible à passer. Mais dans certains cas cela permet de faire des rencontres surprenantes. C’est ce qui m’est arrivé au salon du livre quand je me trouvais dans la file d’attente pour y rentrer. Muni de mon badge électronique je patientais donc dans la file réservé aux professionnels. Un doute soudain m’étreint. Etais je dans la bonne file ? Je décide donc de demander à mon voisin qui paraissait plus au courant que moi. (il avait un badge autour du cou ce qui indiquait que j’avais à faire à un VIP ;-)

Il n'était pas certain lui non plus que ce fut la bonne file et une petite conversation s’est engagée entre nous. Il s’agissait de Julien Champredon, un auteur travaillant près de Toulouse. Il s’avère aussi qu’il avait travaillé 6 mois au centre culturel de Cajarc (pour comprendre mon enthousiasme Cajarc est à 10 km de ma ville natale). Ce qui lui avait permis, vu la quantité de travail qui l’assaillait, de commencer à écrire des nouvelles maintenant publiées aux très bonnes éditions « Monsieur Toussaint Louverture » situées à Toulouse.

Durant le salon j’ai réussi à trouver leur petit stand et j’ai passé un bon moment à discuter avec eux de leurs activités. Un auteur vraiment sympa, un éditeur très enthousiaste et des publications originales font que je ne peux pas résister au plaisir de vous en dire plus sur cette petite maison d’édition.

Elle s’appelle : « Monsieur Toussaint Louverture » et est située dans la très belle ville de Toulouse.

Ils ont un site web http://www.monsieurtoussaintlouverture.net/

Leurs publications sont de grande qualité technique et littéraire. Outre Julien Champredon dont ils ont publié un recueil de nouvelles très original "Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes" et que je me suis régalé à découvrir, ils éditent aussi des textes d’auteurs qui, pour des raisons obscures, sont malheureusement tombés dans un oubli immérité.

Sur leur site Web est disponible toute la liste de leurs publications, alors allez jeter un coup d’œil, je vous garantis que vous ne serez pas déçus !

Toujours sur leur site vous pouvez retrouver des petites annonces, en voici deux, en exemple, pour donner le ton :

"A N N O N C E C R Y P T É E
Recherche légumes sans OGM, bœuf sans ESB, poulet sans H5N1, sportif sans EPO, parti politique sans UMP, télévision sans TF1
Écrire à « mission impossible » association loi 1901."

Une dernière pour le plaisir :
"Vends “machine à perdre” bon prix. Écrire à François H. Paris."

Pour accéder à toutes leurs annonces c'est ici.

Vous pouvez aussi y découvrir des poésies et beaucoup d'autres textes qui valent largement le coup d'oeil.

Pour terminer, nous devrions prochainement acquérir certains de leurs ouvrages pour la médiathèque mais que cela ne vous empêche pas de commander des livres via leurs sites, outre le fait de vous faire plaisir, vous permettrez à cette petite maison d’édition « de tenir dans le temps » ce qui est l’objectif de l’éditeur (qui n’est pas salarié de sa structure et qui exerce une activité professionnelle à côté).

Pour accéder directement à leur catalogue :

http://www.monsieurtoussaintlouverture.net/boutiquelouverture.html

Je profite de ce message pour saluer toute l’équipe de Monsieur Toussaint Louverture, je leur souhaite bonne continuation et surtout de rester très longtemps dans le paysage éditorial français.

vendredi 21 mars 2008

Les œufs de Pâques

« En passant devant la boutique d’un de nos confiseurs rouennais, en regardant ces jolis œufs de Pâques roses, blancs, tout enrubannés, tout parés de délicats coloriages, vous êtes-vous parfois demandé quelle pouvait être l’origine de cette vieille coutume, si chère encore aux enfants ?

« Les œufs de Pâques, disait un jour un gamin, ce sont des étrennes… en retard ! » Et il ne croyait certes pas si bien dire, et donner, par cet aphorisme enfantin, l’origine de ces cadeaux traditionnels. Les œufs de Pâques, ce sont bien, en effet, des étrennes, et ils datent de l’époque où, pour nos aïeux, l’année commençait à Pâques, à l’équinoxe du printemps. Ils étrennaient l’année avec le renouveau, avec l’éveil de la nature. Ils ne mentaient point au sens de leur emblème, à ce symbole que l’on retrouve dans toutes les antiques théogonies, et d’après lequel l’oeuf a un sens mystique, qui représente la grande idée de génération, d’origine, de fécondité, de perpétuité des êtres, des races et du monde.

« Que de choses dans un œuf de Pâques !

« Les œufs de Pâques, les œufs « pâquerets », comme on dit encore en Normandie, inauguraient donc l’année naissante, l’année qui commençait à Pâques-Neuves, avec le retour du beau temps et des fleurs. Et il en fut ainsi jusque sous Charles IX, jusqu’en 1565, où le premier jour de l’an fut déplacé et reporté au 1er janvier. Mais, comme les bonnes habitudes ne se perdent jamais,... » [Georges Dubosc, 1896]

A découvrir les sites de quelques chocolatiers (belges) : Neuhaus, Marcolini, Leonidas, Godiva, Galler.

A lire en ligne sur la Bibliothèque électronique de Lisieux :
Georges Dubosc (1854-1927) : Œufs de Pâques (1896).
Théodore Basset de Jolimont (1787-18..) : Histoire des œufs. Œufs de Pâques, etc (1844).


jeudi 20 mars 2008

L'arrivée des macs à la médiathèque !



Vous savez certainement que la médiathèque laisse à disposition des usagers des ordinateurs. Jusqu'à récemment tous les ordinateurs tournaient sous Windows XP. Depuis 15 jours nous proposons aux usagers d'utiliser deux Macintoshs fonctionnant sous Mac OS X.

Les deux macs sont situés en section adulte et vous permettent de surfer sur le Web et de faire du traitement de texte.

C'est peut être pour vous l'occasion de découvrir l'environnement Mac OS X et le fonctionnement de ces concurrents historiques des compatibles PC.

Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur le fonctionnement de Mac OS X, je vous invite à consulter ce site de vulgarisation : http://www.configmac.com/

Pour en savoir plus sur la guerre PC vs Mac voici aussi un article intéressant.
http://www.ihecs.be/liens/tangente/oeil/pages/en_ligne/pc_mac.html

Venez les essayer !

mercredi 19 mars 2008

Manu, au jour le jour...

Ce message va être (presque) indécent... soyez prévenus !
J'y déclare mon amour à Manu Larcenet. Inconditionnel, éternel !

Je vous invitais (déjà ! ) il y a quelques semaines à vous rendre sur le blog de Manu : "épais & tordu", auteur de bande dessinées talentueux, et c'est peu dire !
Je vous y engage à nouveau.
Vous pourrez y découvrir de nouveaux dessins, bien sûr ; mais aussi quelques textes bien sentis (et bien énervés...)
Vous pourrez aussi écouter la musique que Manu écoute, du punk rock, la plupart du temps... un morceau par jour (en libre bien sur...), une humeur.
Et puis suivre au jour le jour ses coups de coeur, ses coups de gueule, ses amours, ses amis, ses projets et tout ce qui fait sa vie d'auteur.

Sa dernière création vient de paraître : Le Combat Ordinaire t.4, Planter des clous.


Il achève sa série culte avec ce volume.
Courrez, précipitez-vous, marchez-vous dessus, y'en aura peut être pas pour tout le monde...
La série met en image Marco, photographe névrosé, en proie aux difficultés de la vie quotidienne : ses relations avec ses parents, avec son amoureuse, mais aussi avec son chat... Récit autobiographique, Le Combat Ordinaire interroge sur la création, sur la filiation, sur le deuil, sur l'amour...

Manu Larcenet c'est aussi un engagement avec de jeunes auteurs pour pouvoir créer en toute indépendance ; pour cela il a fondé en 1994, avec deux amis, une maison d'édition associative : "Les Rêveurs"

Et puis c'est aussi quelques vidéos, réalisées à la maison et sans trucages...

Modestement intitulée :
"Trucs et astuces pour faire de la bande dessinée sans se casser le cul"
...




et une autre petite... du genre qui ne sert à rien, mais qui a ma préférence !



Voilà ! (pour finir, et parce que je n'ai pas d'autre espace pour le dire - Manu ne participe plus à aucun forum, a retiré toutes possibilités de commentaires sur son blog et ne laisse jamais nulle part la moindre trace de son couriel ; tout ça à cause de quelques critiques auto-proclamées "défenseurs de la B.D. et du bon goût" - je le re-dis bien haut : MANU JE T'AIME !!!)

mardi 18 mars 2008

Portage à domicile

Le portage de livres à domicile existe depuis 1991 à Lisieux. Il se fait en direction de personnes seules, n’ayant pas la possibilité de se déplacer. Depuis l’ouverture de la Médiathèque en 2002, c’est l’Animatrice Médiatrice du Livre qui se charge de ce service.

L’abonnement est le même qu’à la Médiathèque : 22, 50 euros ou 5.60euros sur présentation du dernier avis de non imposition. Le portage a lieu une fois par mois.

L’animatrice met à disposition du lecteur ou de la lectrice des ouvrages de fiction et des documentaires. Parmi les ouvrages présentés figurent des livres en gros caractères, pour les personnes ayant des problèmes de vue.

L’association Plaisir de Lire assure le portage de livres à la Maison de Retraite de l’Hôpital.

Pour tous renseignements complémentaires : 06.62.90.62.49 Ghislaine Liabeuf




samedi 15 mars 2008

Tentative de définition du rock, part 2

Pour définir le rock, faut mieux prendre un vieux standard, du rock, du vrai, du vieux, du lourd, du 'qui arrache', qu’on a essayé à la guitare mais juste sur deux cordes (les deux du haut). Et ça donnait la base : 'smoke on the water' des légers et subtils Deep Purple.
Mais les temps ont changé et il est temps d’adopter la « japanese attitude »…



Bien respectueusement….

vendredi 14 mars 2008

Petit Paddy a grandi



T
out petit déjà, Paddy Milner était attiré par la musique et surtout le piano. Il a pianoté du blues au jazz, du classique au boogie-woogie et retour.
Et depuis 2002, fatalement , Paddy a commis quelques albums :
Le premier '21st century boogie' produit par le label Launch Record n'est pas arrivé jusqu'à moi, je veux dire en France, Paddy est britannique et les imports ne suivent pas toujours.

On y trouve déjà le fameux 'Walking on eggshells' -Marcher sur des oeufs-
qui sera le titre de son 2e album. On y trouve aussi du blues, du boogie, du jazz, le tout furieusement interprété.

2004 'Walking on Eggshells' sort sous le label Bronze Records


Du rythme, de bonnes reprises, de bonnes compos, mais il me manque un petit quelque chose pour trouver l'album superbe malgré la reprise de 'Unsquare dance' de Dave Brubeck

2006 Youpee! 'Based on a true story' - ou Bob pour faire court, pas l'éponge, le trombone - arrive dans nos bacs et c'est très bon.


Au passage, les 6 gaillards du band qui l'accompagnent deviennent The Big Sounds.
Deux reprises sympathiques 'Blister in the sun' des 'Violent femmes' et 'Hey Bulldog' des Beatles.

Des claviers qui s'envolent, des cuivres funky à la Joe Jackson dans 'Standing at the edge of the world', quelques sonorités à la Donald Fagen de 'New Frontier' dans 'Smile', de la soul dans 'Got your booty shaking', un son pop rock qui se lâche, une voix plus mature et une nouvelle coupe de cheveux beaucoup plus sexy.


Message en direction des organisateurs de festivals, de concerts :
'On a une chance de voir Paddy enNormandie avant qu'il ne devienne une star inaccessible, apparemment, il ne connait que Paris et le New Morning ?'

jeudi 13 mars 2008

Des contes à la médiathèque !


Le 9 et le 27 février, l’association Contes Vallée d’Auge a proposé à la Médiathèque deux veillées.

Le 9 les contes étaient nomades, comme l’association qui voyage dans le Pays d’Auge. Prochain arrêt, à partir du 11 mars à la Bibliothèque de Saint Pierre sur Dives à 19h.

Les habitants de Saint Pierre et d’ailleurs qui souhaitent s’essayer à l’art de conter sont invités à rejoindre le groupe déjà constitué.

Rendez-vous le mardi soir, pendant 4 semaines avec François Epiard, conteur professionnel. La résidence sera clôturée par une veillée où tous les habitants du village seront conviés.


Le 27 les contes étaient gourmands. Après avoir rempli leurs oreilles d’histoires savoureuses, les enfants (et les plus grands) ont apprécié la maison bonbon de Claudine et la maison gâteau d’Annie.








Prochains rendez-vous avec Contes Vallée d’Auge à la Médiathèque,

Le 9 avril à 10h15 (à partir de 2ans) avec Colette « Tapis de lecture : un jour »

Le 16 avril à 10h15 (à partir de 2 ans) avec Monique et Annie « Tapis de lecture : 1,2,3…couleurs ! »

Le 14 mai à 15h (à partir de 6 ans) avec Valérie et Mathilde « Contes sur les chemins »

Le 21 mai à 10h15 (à partir de 2 ans) avec Colette « Picoti-Picota »

Le 4 juin à 10h15 (à partir de 2 ans) avec Monique « à petits petons »

Le 18 juin à 15h (à partir de 6 ans) avec Edwige, Céline, Annie « Contes d’été »

Et si vous souhaitez des renseignements sur l’association : contesvalleedauge@yahoo.fr


Ghislaine, l’animatrice médiatrice du livre

mercredi 12 mars 2008

Les Secrets des Enfoirés

Aurélie Désannaux


« J'ai une petite idée, comme ça... Si y'a des gens qui sont intéressés pour sponsoriser une cantine gratuite qu'on commencerait par faire à Paris et puis qu'on étalerait dans les grandes villes de France ». Voici la phrase prononcée par Coluche et qui signa la naissance des Restos du Coeur en 1985. Jean-Jacques Goldman écrit alors la Chanson des Restos, qui reste aujourd'hui encore la signature du soutien des artistes à l'association. Malgré la disparition de Coluche, les Restos poursuivent leur mission et se renforcent. Des centres sont ouverts dans différents départements et les missions des restos se multiplient. Quelques années plus tard, des artistes décident d'organiser un concert annuel pour soutenir l'association.
Vendredi 7 mars, le 22e concert des « Enfoirés », intitulé Les Secrets des Enfoirés, a été diffusé. Après une entrée dans un décor médiéval en interprétant Ville de Lumière, roi, reine, chevaliers, prisonniers, anges, démons ou encore Pierrot et Colombine se sont succédés sur scène. Anciens (Jean-Jacques Goldman, Francis Cabrel...) et nouveaux Enfoirés (Christophe Willem, Frédéric Diefenthal, Christophe Maé) ont ainsi chanté unis pour la même cause avant de clôturer le spectacle par la Chanson des Restos. Comme chaque année, ce concert avait pour but de rappeler dans la joie et la bonne humeur les missions de l’association et de perpétuer l’œuvre de Coluche.

À la Médiathèque, vous trouverez quelques documents sur Coluche ainsi que quelques concerts des années précédentes :
Coluche de Philippe Boggio [792.7 COL]
Coluche de Laurent Balandras [792.7 COL]
Le Train des Enfoirés, concert de 2005 [JCD 2 TRA]
Le Village des Enfoirés, concert de 2006 [JCD 2 ENF]
La Caravane des Enfoirés, concert de 2007 [JCD 2 CAR]
ainsi que les albums d'un certain nombre d'artistes participants au concert.

Petit retour en arrière en musique :

Pour en savoir plus sur les restos, leur site:
http://www.restosducoeur.org/index.php

mardi 11 mars 2008

Women are Heroes

Bel évènement depuis le 8 mars et jusqu'au 8 avril à propos de la Journée internationale des femmes. Une exposition urbaine et murale dans les rues de... Bruxelles, « Women are Heroes » par le photographe parisien JR en association avec Médecins sans frontières. Ici on n'a pas choisi d'afficher le portrait d'Ingrid Bettencourt, mais celui de 8 femmes africaines. Argument : « Au départ : un intérêt commun, celui d’honorer le sort des femmes à la fois fortes et vulnérables, qui occupent une position centrale dans toutes situations y compris les crises humanitaires les plus aiguës. Une volonté partagée ensuite : celle de s’associer pour mettre en avant ces femmes qui déploient une force extraordinaire pour assurer la survie de leurs proches et qui font preuve d’une farouche volonté de s’en sortir. Pour se faire, JR est parti photographier ces femmes à l’objectif 28 millimètres dans leur vie quotidienne au Kenya, au Sud-Soudan, au Sierra Leone et au Libéria. L’expressivité des portraits obtenus témoigne de la force, du courage et de l’envie de se battre qui les animent pour vivre, et exister. Aussi, avant de les afficher sur les murs du centre-ville de Bruxelles, JR et son équipe sont d’abord retournés sur le terrain pour coller le portrait de ces femmes au milieu des leurs, en Sierra Leone (Bo) et au Liberia (Monrovia). Dans le sillage de l’action réalisée en mars 2007 au Proche-Orient (Face 2 Face), JR continue de tester les limites de l’acte artistique : jusqu’où – et notamment de quelle manière – l’art peut-il témoigner d’une situation et/ou agir en faveur d’une cause politique, socioculturelle ou humanitaire? »


A voir en ligne ou sur place.
Le site de JR : http://jr-art.net/
Le site de l'exposition : http://www.womenareheroes.be
Le dossier de presse avec les huit portraits et la biographie des personnes : http://www.womenareheroes.be/pdf/wah_press_fr.pdf
A lire aussi (Espace périodiques-Hall) : Le numéro spécial du Soir du 8 mars 2008

samedi 8 mars 2008

Gigi aime Robert W.

Coup de coeur de Gigi, notre animatrice-médiatrice du livre :

Même si le printemps se fait précoce, peut-être aurez-vous envie d’un bol d’oxygène, d’une petite part d’ailleurs, d’un pied dans le rêve, loin des agitations politiques. Nous avons tous notre échappatoire, moi c’est avec Robert Wyatt.

Robert Wyatt a une tête de farfadet, mais ce n’est pas uniquement pour ça que j’aime sa musique.

A 15 ans, nous écoutions le batteur de Soft Machine, c’était Robert Wyatt.

Nous aimions Maching Mole et leurs taupes révolutionnaires des pochettes de disque.
Comme dans les contes de fées, un jour Robert a essayé de voler, il s’est retrouvé en chaise roulante.
Une bonne fée a veillé sur lui, sa femme Alfie. En 1974, il a composé pour elle un superbe album : Rock bottom.
A la Médiathèque, nous avons les albums Rock Bottom - Shleep - Cuckooland et le dernier arrivé Comicopera.

"l’ambition d’un opéra, "d’un travail immense" et le dérisoire de la chose, car le musicien est comique par essence" comme l'écrivait Philippe Azouri dans son article paru dans Libération

Et si vous êtes curieux, écoutez les amis de Robert :
Kevin Ayers
'Joy of a toy', Brian Eno ou David Sinclair de Caravan 'All over you'




La musique de Robert Wyatt est douce à écouter en regardant les fleurs pousser.

Bon printemps !

Gigi, l'AML

Qui succèdera à Kimi Raikkonen?

Lucie Ribourg


La saison 2008 du championnat de Formule 1 recommence le 16 mars sur le circuit de Melbourne en Australie.
Qui va de nouveau être le maître de la discipline cette année ???
Est-ce que le champion en titre finlandais, Kimi Raikkonen, va conserver son titre obtenu à l'issue de l'ultime grand prix de la saison 2007 à Sao Paulo (Brésil) en devançant sur le fil le pilote anglais, Lewis Hamilton et le double champion du monde (2005 et 2006) espagnol, Fernando Alonso. Mais cette dernière saison fut malheureusement entachée par une affaire d'espionnage alors que l'intérêt sportif de cette discipline, absent ces dernières saisons, fit sa réapparition au plus grand bonheur de tous les amateurs de F1. En effet la décennie "Schumacher" (pilote allemand, 7 fois champion du monde entre 1994 et 2004) vit une diminution progressive de la concurrence entre les pilotes et les diverses écuries jusqu'à la "suprême domination" d'un seul pilote (Michael Schumacher, entre 2000 et 2004) . C'est bien sûr un avis très personnel qui fut tout de même confirmé par les plus imminents spécialistes et observateurs de cette discipline ainsi que par une baisse de l'audimat télévisuel.
Je pense que la Formule 1 a perdu la splendeur de la belle époque d'Ayrton Senna (pilote brésilien, triple champion du monde en 1988, 1990 et 1991) et d'Alain Prost (plus grand pilote français de F1, 4 fois champion du monde entre 1985 et 1993). En effet à cette époque la Formule 1 était un sport spectaculaire mais dangereux car le pilotage détenait une place plus importante que l'électronique. Certes une grande partie de l'électronique a pour but de sécuriser le pilote mais gomme les erreurs de pilotage ce qui réduit le caractère spectaculaire de ce sport.
Pour la saison 2008, la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA) a pris la décision d'interdire l'utilisation de l'antipatinage à bord des monoplaces (F1). Cela a pour but de remettre le pilotage au premier plan et de rééquilibrer la balance entre le pilotage et l'électronique.
Nous aurons cette année l'occasion de retrouver un pilote français à bord d'une F1 au sein de l'écurie Scuderia Toro Rosso, Sébastien Bourdais (né le 28 février 1979 au Mans). Espérons que Sébastien s'adaptera rapidement à la F1 et réalisera de bons résultats dans les saisons à venir...
En effet depuis Alain Prost surnommé "Le Professeur", les pilotes français n'ont pas réussi à briller dans cette discipline des courses automobiles malgré les efforts de Jean Alesi et d'Olivier Panis. Néanmoins les pilotes français s'illustrent dans d'autres sports automobiles :
-Sébastien Loeb, 4 titres consecutifs, 2004 à 2007, obtenus dans le championnat du monde des rallyes (WRC).
-Alain Prost, vainqueur cette année du Trophée Andros (courses automobiles sur glace) en compagnie de son fils, Nicolas Prost et d'Olivier Panis.
-Sébastien Bourdais (4 titres consécutifs, de 2004 à 2007, obtenus dans le championnat Nord-Américain de monoplace, Champcar)

Si vous souhaitez vous plonger ou replonger dans ses années mémorables, je vous conseille de consulter à la médiathèque, en section adulte, l'ouvrage L'Equipe : 50 ans de Formule 1.
Si vous voulez vous informer sur la carrière d'Ayrton Senna, je vous conseille de consulter l'ouvrage : Magic Senna de Jean-François Galeron qui retrace de façon succinct les 10 ans de Fromule 1 de Senna.

Devinez qui se cache ?
petit indice, c'est une grande figure de la Formule 1.


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vendredi 7 mars 2008

Olivier Thiébaut expose à la médiathèque au mois de mars




Olivier Thiebaut expose « On va chercher un poème dans ma ville » du 4 au 29 mars dans le hall d’accueil de la Médiathèque.

« Depuis une vingtaine d’années, je cultive d’une certaine manière l’Art de remettre en scène les objets obsolètes ainsi que les vieux papiers. Dans mon atelier, comme une sorte d’archéologue, je construis des réserves pour objets perdus ou en voie de disparition que j’appelle boîtes.

Ces constructions sont aménagées comme certains reliquaires, avec une vitre et un cadre. Ma principale activité est de remettre en lumière, en atmosphère, les choses que je vais installer et fixer à l’intérieur de ces boîtes. On peut considérer que c’est une vraie forme d’exposition et de mise en valeur où l’objet peut devenir intelligent et entier.


Après réflexion j’invente des espèces d’espaces fermés, comme des réceptacles d’un temps précis où l’on veut montrer quelque chose : une idée, une impression, un sentiment, un souvenir…Dans ce travail, je me place là en chercheur de sens à la vie, en chercheur de poésie, en chercheur de vérités dans l’observation de la nature qui m’entoure.

Le charme de la mise en boîte est toujours un secret pour moi, car je porte encore aux poussières et aux vieilles plumes un intérêt artchéologique, avec tout cela je peux inventer des mondes, des atmosphères qui enseignent le pouvoir de la poésie sur les choses humaines. »

Olivier Thiebaut

Il y a de cela quelques années Olivier Thiebaut étudiait à Lisieux au lycée Paul Cornu. Il profite de son séjour lexovien pour parcourir la ville à la recherche des lieux, des souvenirs… de poésie.

Ouvrages illustrés avec des installations d’Olivier Thiebaut :

« L’invention des oiseaux à plumes et autres fables en boîtes » textes Xabi M. 2006

« On va chercher un poème dans ma ville » textes Catherine Leblanc 2008

Autres ouvrages

« Le cœur camembert » édition Isoète 1993

« Bonjour aux promeneurs » Syros Alternative 1996

« Diabolo dialogues » édition du Centre Lointain1991

Prochaine exposition en mai 2009 à Caen, au château…

Voici pour le plaisir des yeux quelques photos de son exposition à la médiathèque.









Venez nombreux découvrir cette exposition !

jeudi 6 mars 2008

Dans les rues de Saigon en prise directe

Une course en taxi dans les rues de Hô Chi Mính-Ville (Saigon) le 28 février 2008, ici, entre le Quartier 1 (après le marché Bên Thành) et le Quartier 10 (rue Nhât Tâo). Le taxi, c'est souvent la première confrontation du touriste européen avec cette ville de 8 millions d'habitants à l'ambiance extraordinaire : chaleur et bruit, densité du trafic, pollution, foisonnement du commerce, jeunesse de la population,... (Prise de vue amateur, son direct. Durée : 9'59").



mercredi 5 mars 2008

Les nouveautés de mars

Bonjour,

Voici, comme promis, les listes de nouveautés que vous pouvez retrouver dès maintenant à la médiathèque.
Les 4 listes sont au format PDF.

Liste des nouveaux films.

Liste des nouveaux CD.

Liste des nouvelles BD.

Liste des nouveaux livres.

Bonne lecture.

J'en profite pour vous rappeller que la rubrique "suggestions" est toujours disponible, donc si vous avez des propositions d'acquisitions à nous faire n'hésitez pas à nous les communiquer.

Cordialement

Vivian

mardi 4 mars 2008

Annie Ernaux

La sortie du dernier livre de Annie Ernaux, Les Années, n'est pas passée inaperçue... c'est le moins que l'on puisse dire ! Articles élogieux partout dans la presse, couverture médiatique orchestrée par les éditions Gallimard ; Annie Ernaux, après 25 ans consacrés à la littérature, est devenue une auteure "lisible" ; enfin !
Pourtant, ce livre, Les Années, est, à mon sens, l'un de ses livres les plus difficiles d'accès, celui qui condense en deux cents pages l'ambition littéraire d'une vie entière. Je voulais vous parler de ce livre mais je repousse le moment de le faire depuis deux semaines maintenant, le temps de la "décantation" me disais-je, mais je ne parviens pas à trouver la distance critique pour le faire, je ne parviens pas à sortir de l'émotion...
Je laisse donc le soin à d'autres de vous en parler mieux que moi ; et l'article que j'aurais voulu écrire existe déjà, rédigé par Jean-Claude Lebrun et publié par L'Humanité, le 7 février.

Je voudrais quand même vous mettre un peu dans le secret de l'écriture de cette auteure majeure...

Le livre, publié en 1983, intitulé La Place, récompensé du Prix Renaudot, s'ouvre sur une citation de Genet, qui illustre toute son oeuvre à venir :
"Je hasarde une explication : écrire c'est le dernier recours quand on a trahi."

Trahison envers le père et la mère, envers son milieu d'origine, envers elle-même. Trahison qui va la constituer, la définir. Et qu'elle ne finira jamais d'expliquer. Trahir et réhabiliter, telle est ma lecture de l'oeuvre de Annie Ernaux.
Une réhabilitation qui passe par l'écriture ; alors que c'est justement cette érudition, cette éducation qui l'a séparée des siens, Annie Ernaux invente une écriture propre à dire son expérience.
"Je voulais dire, écrire au sujet de mon père, sa vie, et cette distance venue à l'adolescence entre lui et moi. Une distance de classe, mais particulière, qui n'a pas de nom. Comme de l'amour séparé."
Pour dire cela, elle doit réinventer une écriture qui ne creuserait pas encore plus de distance entre elle et les siens, elle tente un roman puis arrête en cours de route "sensation de dégoût au milieu du récit."

La solution viendra ensuite, "Pour rendre compte d'une vie soumise à la nécessité, je n'ai pas le droit de prendre d'abord le parti de l'art,[...] Aucune poésie du souvenir, pas de dérision jubilante. L'écriture plate me vient naturellement, celle-la même que j'utilisais en écrivant autrefois à mes parents..."
Ecriture "plate", refus de toute connivence avec le lecteur, que seuls les "happy few", ceux qui possèdent les codes pourraient comprendre. Une écriture qui est l'aboutissement d'un travail à la lisière du littéraire, du sociologique et du biographique. Une écriture de l'impudeur, physique et sociale. Une écriture personnelle pour dire une histoire personnelle. Tel est le travail d'Annie Ernaux depuis 25 ans. Par l'écriture réinventer des liens que la vie a brisés entre elle et son père.
Viendront ensuite une quinzaine de livres, tous autour de ce thème de la réhabilitation, autour de son histoire personnelle qui devient, par le truchement de la littérature, histoire universelle. Qu'on lise Une Femme, le pendant de La Place, dans lequel elle raconte les différents visages de sa mère ; qu'on lise La Honte, ou encore le livre bien nommé L'écriture comme un couteau, on retrouve à chaque fois la justesse du mot, de l'analyse, et la portée universelle d'une voix unique dans la littérature.


Voilà bientôt dix ans que j'ai ouvert un livre de Annie Ernaux pour la première fois, et dix ans que son univers m'accompagne, que ses mots mettent le monde en ordre.
En plus d'être une grande auteure, Annie Ernaux est aussi une femme adorable, très proche de ses lecteurs, qui vous reconnait d'une année sur l'autre et d'un salon du livre à un autre ; toujours un mot touchant et de la douceur dans la voix. J'ai hâte de la revoir au Salon du livre de Paris... Elle y sera pour discuter avec nous, le dimanche 16 mars à 17h00, sur le stand Gallimard.

samedi 1 mars 2008

Des BD pour le week end...

C'est une habitude maintenant ; presque une institution !
Quand arrive le week end, j'ai toujours envie de vous assommer de conseils, de vous mettre entre les mains les bandes dessinées que j'ai aimées... et cette fois encore il y a de quoi faire !
Pas forcément les toutes dernières nouveautés, des "classiques" aussi...

Alim le tanneur, t.3, La terre du prophète pâle, de Wilfrid Lupano et Virginie Augustin.
Enfin! le troisième tome est arrivé ; il était temps!La série reprend, dix ans après les derniers évènements du tome 2.
Alim a été fait prisonnier par un "sorcier". Méconnaissable, hirsute, maigre et vieilli, Alim voit ses persécuteurs, son peuple, les adorateurs de Jesameth débarquer à nouveau dans sa vie.
Sans nouvelle de sa fille Bul depuis dix ans, Alim n'est plus que l'ombre de lui-même.

Va-t-il pouvoir échapper à son peuple ? Va-t-il retrouver Bul ? Que lui est-il arrivé, comment aura grandi cette petite fille espiègle et attachante, loin de son père ?

L'intrigue nous tient en haleine depuis trois tomes, et la série est loin d'être achevée... L'elipse sur les dix années ne gène en rien la compréhension du récit, et même, l'inscrit dans une autre dimension.
Le dessin de Virginie Augustin est toujours aussi beau, des pastels, des ombres et une grande finesse du trait.
Bref, une réussite ce troisième tome... et maintenant patience jusqu'au quatrième...

Le magasin général, t.3, Les hommes, de Loisel et Tripp.
Notre-Dame-des-Lacs, Québec. Marie Ducharme, veuve bien trop tôt, tient le "Magasin général". Passent dans son épicerie, les Frères Latulippe, la famille Archambault, Alcide Choquette, tous ceux de la paroisse et même ceux de Saint-Siméon. Pourtant ce petit monde va être perturbé par l'arrivée de Serge, qui redonne le sourire à Marie, lui réapprend à aimer et à se laisser aller.
Le troisième volume de cette série est à l'image des deux précédents : truculent, drôle et touchant, beaucoup d'humanité s'en dégage. Cela tient en grande partie aux dialogues, en québécois dans le texte, s'il vous plait, tout autant qu'aux dessins, où l'on retrouve les personnages de Loisel, avec des "gueules" de cinéma.

Comme on dit au Québec : "C'est au boutte !"

Paroles sans papiers, album collectif sous la direction de David Chauvel et Alfred, édité chez Delcourt, avec une belle introduction de José Munoz.
Neuf auteurs, de Frederik Peeters, Gipi, Cyril Pedrosa, et autres, neuf histoires de violences ordinaires, neuf univers pour dire l'exil, la souffrance, le déracinement.
Chaque histoire est placée dans un contexte par des citations en exergue, citations de politiques ("le bruit et l'odeur"...), d'artistes, de journalistes, ou de rapport de commission ("Une étude ne constate aucune corrélation entre le chômage et l'intensification du flux d'immigrants". Rapport de la 92ème session de la Conférence Internationale du Travail, 2004)
Un album militant ! et surtout un album de qualité. C'est bon quand ça arrive !

Et maintenant un "classique".

Une bande dessinée que j'ai dû lire plusieurs fois, avant de bien comprendre toutes les subtilités du discours, avant de réussir à me faire aux graphismes. Que j'ai "dû" lire, au sens propre du terme... Quelques amis et l'un de mes collègue menaçaient de ne plus jamais m'adresser la parole si je ne le faisais pas...

V pour Vendetta, de Alan Moore
Oui, je sais c'est un classique ! Je sais aussi que je dois bien être une des rares lectrices de bd à l'avoir découverte si tardivement... Mea culpa, tout ça tout ça...
J'avoue, devant témoins, qu'il s'agît là d'une grande oeuvre ! Voilà tous, vous êtes contents ?? je l'ai dit !
Un pamphlet contre l'idéologie actuelle.
Quelques citations extraites de V pour Vendetta :
Une, empruntée à Thomas Jefferson, qui résume toute l'oeuvre : "Les peuples ne devraient pas craindre leur gouvernement, c'est le gouvernement qui devrait craindre le peuple."

Et une autre que j'aime beaucoup : "
L'ordre, s'il est imposé, engendre le mécontentement, père du désordre, parent de la guillotine. Les sociétés autoritaires sont comme le patinage artistique : complexes, d'une précision mécanique parfaite, et par dessus tout précaires. Sous une fine couche de civilisation, le chaos guette... Lorsqu'elle sentira le chaos la talonner, l'autorité ourdira les plus viles intrigues pour préserver un semblant d'ordre..."

Et puis pour finir, allez faire un petit tour sur le blog de Manu Larcenet, c'est du bonheur tous les jours (ou presque...), il y a de quoi rire, de quoi pleurer aussi ; un morceau de musique à chaque fois pour illustrer une humeur, un dessin... musique libre, car Manu est comme ça ! Et puis rendez vous dans les archives du 15 février... ces deux dessins m'amusent beaucoup !!!
D'ailleurs, petit message personnel à l'attention de Manu : ce serait bien que tu sois un peu plus productif (et de fait plus rentable !) On est sur les dents, nous qui attendons le 4ème tome du Combat Ordinaire. (sortie nationale et internationale prévue pour le 7 mars...)