samedi 30 août 2008

Préférez les originaux

Sweet home Alabama est une chanson célèbrissime du groupe sudiste Lynyrd Skynyrd - (attention le 'y' se prononce 'i' pas 'aie')
Elle répond à un certain Neil Young, critiqueur de première quant à la vie pas trop sympa dans le Sud des Etats-Unis quand on n'est pas blanc et surtout à 2 de ses compos 'Southern man' sur l'album After the gold rush en 1970 et 'Alabama' sur l'album Harvest en 1972. Rassurez-vous, ils ne se sont pas fâchés à vie puisqu'ils fini collaborer sur 'Zuma' en 1975.

Neil Young, extrait de 'Alabama'
Oh Alabama
Banjos playing through the broken glass
Windows down in alabama.
See the old folks tied in white ropes
Hear the banjo.
Dont it take you down home?



Lynyrd Skynyrd, extrait de 'Sweet home Alabama'
Well I heard mister Young sing about her
Well, I heard ole Neil put her down
Well, I hope Neil Young will remember
A Southern man don't need him around anyhow



Moi j'aime bien Sweet home Alabama et j'aime bien aussi Neil Young. Il faut dire que j'ai un fan à la maison qui le passe en boucle, après ça immunise.
Mais je n'aime pas, mais pas du tout ce que j'ai incidemment entendue ces jours-ci sur une radio de djeuns.
Un certain Kid Rock, mollement connu pour sa musique et fortement pour avoir été l'époux de Pamela Anderson a sorti une chansonnette sudiste quelconque et qu'entends-je au refrain...

Sweet home Alabama
Where the skies are so blue
Sweet Home Alabama
Lord, I'm coming home to you

et dans le texte et les intonations de ces bons vieux 'Lynyrd Skynyrd' s'il vous plaît.
Vérification faite, le petit malin s'est adjoint les services du groupe au moins pour le refrain malheureusement, le reste n'est pas à la hauteur, il ne suffit pas d'être sudiste pour faire un tube...

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Préférez les originaux.

jeudi 28 août 2008

Rentrée littéraire - Incipit très subjectif...

Petite tempête à la médiathèque en fin de semaine dernière : c'est la rentrée littéraire ! La bibliothécaire (un brin hystérique devant son carton de livre) s'agite, agace un peu son entourage : plus moyen de parler d'autre chose que de cette fameuse rentrée... et en plus elle nous fait le coup tous les ans. Qu'elle l'ouvre son carton, qu'elle lise, et qu'elle se taise !
Souhait exaucé ; mes proches ont eu la paix, enfin, tout le week end...
Oui mais voilà, maintenant, compte rendu de mes lectures de ces deux jours, rien que pour vous...

La porte des Enfers - Laurent Gaudé. Actes Sud, 2008
C'est le premier livre que j'ai lu de cette rentrée. Et pour cause !
Je suis une inconditionnelle de Laurent Gaudé, depuis son premier livre : La mort du Roi Tsongor. Je suis presque tremblante à la première page...

L'histoire se déroule à Naples, sur deux époques qui se croisent : 1980 et 2002, et met en scène un jeune homme, Pippo, qui ouvre l'intrigue sur l'annonce d'une vengeance et sur la fidélité à son père.
Le retour en 1980 nous présente une scène au coeur de Naples ; le père Matteo conduit Pippo à l'école ; jusqu'à l'heure du drame : une fusillade en pleine rue, une balle perdue, dans le ventre de l'enfant, et tout bascule.

Il s'agît d'un livre particulier dans la production de Laurent Gaudé, qui finalement surprend à chaque fois ses lecteurs. L'écriture est, comme d'habitude, très juste ; riche en images, en sensations. L'Italie, que Gaudé aime plus que tout, est magnifiée encore une fois. La ville de Naples, que je ne connais pas, y apparaît suintante, chaude, et écrasante.
Je n'ai pas tout aimé dans ce livre (je le concède difficilement...), certains passages me semblent artificiels, convenus ; pourtant je vous en recommande vivement la lecture, tellement Gaudé sait faire passer l'émotion, l'amour filial, et cette fidélité du fils à son père. Quant à la dédicace à la dernière page du livre, elle est bouleversante.


Le fait du Prince - Amélie Nothomb. Albin Michel, 2008
Pas de rentrée littéraire sans livre d'Amélie Nothomb, et ce depuis 17 ans...
Je n'en attendais pas grand chose ; je n'ai pas été déçue : je n'y ai rien trouvé... en clair, lu en deux heures, oublié en dix minutes...
Quelques trouvailles viennent ponctuer cette lecture, un ou deux bons mots ; mais franchement...
Ah si, j'aime bien la photo de couverture : signée Pierre et Gilles, maîtres du kitch...



Les Bains de Kiraly - Jean Mattern. Sabine Wespieser éditeur, 2008
Il s'agît du premier roman de Jean Mattern ; je n'avais donc aucun à priori en entamant ma lecture. Enfin presque aucun : j'ai une tendresse particulière pour la maison d'édition qui publie ce livre : Sabine Wespieser éditeur ; pas simplement des livres, de beaux objets, sobres, une mise en page impeccable, un format agréable et un papier de qualité.

L'histoire de Gabriel s'ouvre sur le souvenir, fondateur, de l'enterrement de sa grande soeur, Marianne, alors qu'il n'a que dix ans ; et sur le silence de ses parents. De cette incapacité à communiquer, Gabriel va faire sa vie.
Incapacité qui ne concerne pas uniquement la grande soeur morte, mais aussi les origines, tues, des parents, en Autriche, en Hongrie.
Un roman des origines touchant, qui nous emmène dans les réflexions existentielles du héros, et qui questionne chacun d'entre nous : de quels mots sommes nous fait ? qu'est-ce qui constitue notre histoire ?

Un passage que j'aime, en supplément :
"Dans la voiture qui nous ramenait chez nous, j'étais encore convaincu que les dictionnaires que je retrouverais empilés sur mon bureau ne renfermaient pas de mots assez justes et assez nobles pour lui parler du silence de ma mère. Silence exemplaire, intimant à un petit garçon de se taire, même vingt ans plus tard."


Fin pour aujourd'hui ; mais d'autres chapitres viendront, tout au long du mois de septembre, éclairer un peu cette rentrée qui, pour notre bonheur (et notre lassitude parfois...) ne compte pas moins de 650 romans.
Bien entendu, si vous même avez des suggestions, des lectures de cette rentrée, n'hésitez pas à nous en faire profiter !
Bonne lecture.

mardi 26 août 2008

Honky Tonk Man

HONKY TONK MAN - 1982 (Etats-unis - Comédie dramatique - 2h02) - Réalisation : Clint Eastwood, avec : Clint Eastwood (Red Stovall), Kyle Eastwood (Whit), John McIntire (Grand-père), Alexa Kenin,...

Le "Honky tonk man" est un musicien ambulant qui chante dans les bars et bastringues, généralement situés en dehors des petites villes américaines et qui y gagne tout juste la somme nécessaire pour reprendre la route et continuer son chemin un peu plus loin.

Ce film, certainement le plus méconnu et sans doute aucun l'un des plus beaux et des plus émouvants de Clint Eastwood, raconte sous la forme d'un road movie la dernière balade de Red Stovall, guitariste et chanteur alcoolique et tuberculeux, sur la route de Nashville pour participer à une audition au Grand Ole Opry. Avec lui un grand-père nostalgique et deux adolescents voulant échapper à la dépression des années 30.

La bande son country est toute de nostalgie et de guitare mélancolique.

When I sing about you (Clint Eastwood) :



Honky Tonk Man, la chanson éponyme du film interprétée aussi par Clint Eastwood et Marty Robbins (1925-1982) :



Le film est disponible à la médiathèque sur bande VHS.

samedi 23 août 2008

A quand l’apparition de la Vierge à Lisieux ?

Vendredi 15 août Château de Caen, un public nombreux a pu assister à l’apparition de la Vierge.

Au même moment, un feu d’artifice éclatait derrière les remparts du château.

Dans la bonne humeur, quatre fées, sorcières, troublions enfin quatre artistes opéraient.

Le public Lexovien en connaît trois : Florence Cramoisan Sophie Girard et Claire Garrigue. Elles ont déjà opéré un miracle lors du passage de la roulotte du Cirque du Docteur Paradi sur le Quartier Sud à Creton.

Les oreilles des habitants des immeubles de l’OPAC résonnent encore des chants du groupe Tyoti. A Lisieux elles avaient évoqué les routes de l’Est. Nous avions terminé la soirée serrés les uns contre les autres dans un dessous d’immeuble laissé à disposition et avec participation des jeunes habitants du quartier. Les chevaux paissaient le gazon tranquillement et la roulotte attendait. Ça ne sentait pas la vodka, mais la pluie diluvienne qui sévissait sur le quartier exacerbait les odeurs diverses du hall. Nous nous imaginions, sans peine, en Ukraine bercés par les contes de Claire et les chants de Florence et Sophie.

A Caen, beau temps, pleine lune, le spectacle s’appelle « Le petit véhicule » Fantaisie foraine a capella, la Compagnie X Filles www.xfilles.org

Elles seront le 31 août à Fécamp (76). C’est un peu loin, mais ça vaut le coup. Et puis, peut-être, seront-elles à Lisieux, un de ces jours ?

jeudi 21 août 2008

Damn, he's dead !

Il ne fait pas bon être musicien de la soul ces temps-ci.
Après le décès de James Brown 'the Godfather', c'est Isaac 'Black Moses' Hayes qui nous a quitté le 10 août 2008, arrêt cardiaque.


Isaac, le père musical de 'Shaft', le pilier de la Stax et des droits des noirs aux Etats-Unis.
Compositeur et arrangeur hors pair, Hayes représente le son de la soul des années 60 et 70, de la Blaxploitation, un pied dans la musique et un autre dans le cinéma.
Ses albums étaient peu conformistes avec des plages instrumentales loooooongues, sa voix profonde charriait une sensualité hypnotique qu'il balançait en quelques phrases.
Dire qu'il ne se lança dans l'interprétation de ses compositions qu'en 1967.
Et son look ! Je me souviens d'une arrivée sur scène, le torse nu couvert de chaines clinquantes à souhait à en remontrer au plus 'gansta' des rappeux, lunettes noires, crane rasé et pantalon coloré très moulant...
Isaac Hayes adorait le mélange des genres, la soul, le funk, le disco et même une tendresse avérée pour le hip hop et le rap.
Une icône disent certains, sûrement vrai. En tout cas une vitalité hors pair. Pour l'anecdote, Isaac Hayes a eu 4 femmes, 12 enfants, 14 petits-enfants dont le benjamin est né en 2005. Espérons que les gênes se sont transmis.



Who's a black private dick ?... Live d'Isaac Hayes version Wattstax - 1972 et Montreux - 2005
A défaut d'un coeur qui bat, la soul est toujours là.


mardi 19 août 2008

Europa Film Treasures

A découvrir absolument une cinémathèque européenne en ligne et gratuite : Europa Film Treasures, ouverte depuis quelques mois à l’initiative de Serge Brombert, passionné de cinéma, collectionneur et restaurateur de vieux films, président-fondateur de Lobster Films. Cette nouvelle plate-forme diffuse des longs et courts métrages (documentaires, fictions) filmés il y a plus de 50 ans. Films rares, aujourd’hui difficilement visibles, sont ici visionnables gratuitement en ligne. Ils sont disponibles dans leur langue originale, avec sous titrage possible en anglais, français, allemand, italien et espagnol.

Le projet est basé sur un partenariat avec 37 fonds d’archives et cinémathèques en Europe dont les Archives françaises du film, le British Film Institute et le Danish Film Institute... avec le soutien du programme européen MEDIA.

« Ces films ont été créés, à l’origine, pour leur capacité d’émerveillement, pour faire entrer les gens dans les salles, procurer du plaisir, faire rire, faire pleurer, certainement pas pour être des objets muséographiques ou des sujets d’analyses sémantiques ou scolaires. Ces films sont nés pour être vus et aimés.... La difficulté n’est pas tant de trouver des vieux films et de les restaurer, mais c’est de leur trouver un public. Certains des meilleurs films faits en Europe ont plus de 80 ans, mais c’est toujours difficile de convaincre les gens de regarder de tels films. » (Serge Brombert)

Un exemple, tout de suite ? Le dessin animé Anatole à la Tour de Nesle (1947), réalisé par Albert DUBOUT - (Durée : 10' 38" - Cinémathèque : Lobster Films)

samedi 16 août 2008

Des recrutements à venir...

Bonjour à toutes et à tous,

Les campagnes anti tabacs de ces dernières années avaient souvent un côté pédagogique un peu pénible pour ne pas dire autre chose...

Recemment certains clips sont apparus et le ton a radicalement changé. On utilise l'humour noir (comme le goudron ;-) et à mon avis le message passe nettement mieux.

La dernière campagne est très réussie et met en scène "toxic corp" qui recrute de nouveaux fumeurs. Allez on se la remet pour le plaisir !



Remarquez cette société ne doit pas être ennuyée avec les plans de carrière de ses employés ;-) ni avec des éventuels plans retraites re;-)

Une recherche rapide sur You tube nous nontre que nos amis belges ne sont pas en reste question humour noir.



Et vous, vous arrêtez quand ?

jeudi 14 août 2008

Exposition d'illustrateurs européens en section jeunesse

Exposition d’illustrateurs européens jusqu’au 30 août

« Images imaginaires » Antologica delle Immagini della Fantasia

Dépêchez-vous de venir voir à la Médiathèque de Lisieux, dans l’Espace Jeunesse, quelques originaux consacrés à l’imagination chez l’enfant et réalisés par des illustrateurs européens. L’exposition provient de la Fondazione Mostra Internazionale d’illustrazione per l’Infanzia « Stephen Zavrel », elle est proposée dans le cadre du partenariat entre le département du Calvados et la Provincia di Treviso (Italie).



Cette exposition est une suite du Printemps Européen 2008 proposée par la Bibliothèque Départementale de Prêt du Calvados et le Service Europe du Conseil général du Calvados.






En passant, vous verrez « Les fleurs d’acier » de l’artiste normand Pierre Giraud.

A très bientôt !

Ghislaine l'aml

mardi 12 août 2008

Des bandes dessinées pour un bel été

Ce qu'il y a de bien avec la pluie du mois d'août c'est qu'elle nous laisse du temps pour lire de bonnes bandes dessinées... (en plus de nous permettre d'avoir un peu moins de haine contre TOUS ceux qui sont en vacances, alors que nous, même pas!...)

- Jeronimus, Christophe Dabitch et Jean-Denis Pendanx
Editions Futuropolis.

Le duo Dabitch et Pendanx remet le couvert ! Et ça, c'est une très bonne nouvelle. Après le très réussi Abdallahi, voilà le premier volume de Jeronimus.
A nouveau pour cette série, les auteurs s'appuient sur une histoire vraie ; celle du bateau la Batavia, qui fait route vers les Indes pour la VOC, compagnie hollandaise des Indes Orientales.
Le personnage central de ce récit est un hollandais qui traverse une crise : son fils vient de mourir de la syphilis, ses amis sont accusés d'hérésie. Il embarque sur ce bateau pour fuir son désespoir.
Ce premier tome raconte la traversée vers les Indes, les conflits entre les hommes de bord, les tensions entre marins et marchands.
Comme le héros de Abdallahi, Jeronimus est loin d'être un personnage attachant, tout en ambiguités, en calculs, il agace.

Ce premier volume, en pleine mer, est du pain béni pour Pendanx, qui livre des planches incroyables. Fidèle à son style expressionniste, chaque case est un tableau. Et pour nous c'est un vrai régal ! Il faut avoir cet album en mains pour se rendre compte... Pouvoir s'approcher au plus près du dessin...
J'adore !


- Martha Jane Canary, Christian Perrissin et Mathieu Blanchin
Editions Futuropolis.

Martha Jane Canary, mondialement connue sous le nom de Calamity Jane, est le personnage centrale de cet album, dans lequel les deux auteurs nous racontent l'adolescence de cette figure plus qu'emblématique de l'ouest. Une biographie inventée, et qui sonne vraie, juste. L'histoire d'une jeune fille qui élève ses cinq frères et soeurs. L'histoire d'une jeunesse perdue, volée.
L'album est porté par le dessin de Mathieu Blanchin, en noir et blanc, qui vire au sépia, et qui lui donne sa chaleur. Le trait est vif, brouillon, énergique ; et plus précis, plus calme quand il s'agît de nous présenter un personnage, quand la narration marque une respiration.
Ce premier volume sera suivi de deux autres, deux époques de la vie de Martha Jane. Deux albums que j'attends avec impatience !


(comme vous avez l'oeil, vous aurez remarqué que ces deux titres ont été édités par la maison Futuropolis. Oui, c'est vrai, les deux... Que se passe-t-il ? la bibliothécaire est-elle achetable ? a-t-elle une quantité incroyable de stock options chez l'éditeur ? est-elle mariée au comptable ??? et bien non, rien de tout ça... Mais la bibliothécaire a du goût - elle aime le croire en tout cas - et c'est chez Futuropolis qu'on édite les bonnes bandes dessinées en ce moment ; des textes denses, un soin apporté à la mise en page, aux couleurs, au papier ; et surtout un pari éditorial : faire des albums de qualité, un poil plus chers que chez d'autres éditeurs, soit, mais qui déçoivent rarement les lecteurs. Et vous savez quoi ? ça marche ! En plus de tout ça, l'équipe de chez Futuropolis est très chaleureuse, et attentive à ses auteurs. Alors, bon, c'est suffisant ????...)

En bonus (on a jamais trop de bd à se mettre sous la dent...), un "classique" :


- SOS bonheur, Jean Van Hamme et Griffo
Edition intégrale, Aire Libre, Dupuis

Attention chef d'oeuvre !
Un classique, maniant des thèmes universels : quel régime peut rendre le peuple heureux ? Quel est le prix de ce bonheur collectif ? Doit-on lui sacrifier sa liberté individuelle ?
Entre 1984 d'Orwell, Le Meilleur des Mondes d'Huxley, et l'univers kafkaien, cette bande dessinées décline, en trois volumes, six histoires sans lien apparent entre elles, pour se rejoindre au dernier moment. Un choc !
Une bande dessinée que l'on devrait lire et relire, tant elle est effrayante d'actualité...


Avec tout ça, vous allez aimer la pluie !

samedi 9 août 2008

un barbu, des barbus

Cette année, je ne suis pas allée en vacances en Bretagne.
Je sais que Proust m'envierait cette intro mais il faut quand même que je souligne les regrets qui y sont inhérents.
Cette année, je ne suis pas allée à Carhaix et pourtant, le programme était super...
J'avais pourtant bien tout planifié : le jeudi Ben Harper- que pour moi, le vendredi ZZ Top, le samedi Camille, le dimanche les Hives - non le chanteur est pas top, les Kooks ou Morcheeba ou Asa ou Thomas Dutronc ou on rentre au choix...
Au lieu de ça, j'ai regardé Ben Harper - - sur mon écran et j'ai ressorti mes vieilles bandes audio de ZZ Top.
Ah, mes texans préférés, 40 ans de bons et loyaux services...
Deux faux jumeaux barbus à souhait, guitaristes de choc un batteur puissant pour les soutenir, un trio qui a de la bouteille, un show toujours à la hauteur, un peu d'autodérision avec chorégraphie étudiée et guitares moumoutes à pivot.
Pour ceux qui ont vu 'une nuit en enfer' de Robert Rodriguez, souvenir, souvenir :
le concert dans le bar des vampires avec le groupe sur scène qui adopte la choré de ZZ Top avec des guitares en forme de gigot humain et inclus dans la BO, c'est 'She's just killing me' .


Une panoplie rodée avec lunettes noires, chapeaux texans, impers longs. Du blues rock qui ne renie pas ses origines blues, ça fait du bien...

Je ne vous copie pas les pages wikipédia sur leur bio, le mieux, c'est d'aller voir directement
- ici -
et pour leurs oeuvres ici
mais pour le plaisir, revoyons ensemble ce morceau d'anthologie qu'est 'La Grange'



We love ZZ Top!


jeudi 7 août 2008

Le musée de Lisieux

Bonjour à toutes et à tous,

Si vous êtes en vacances, pourquoi ne pas envisager une visite au musée de Lisieux. Voici une petite vidéo de présentation afin de vous donner envie.

mardi 5 août 2008

Les nouveautés de la section adulte


Bonjour,

Pour les curieux voici les listes de nouveautés que vous allez retrouver en section adulte au mois d'août.
Ces fichiers sont tous au format PDF.




Liste des nouveautés livres.

Liste des nouveautés BD

Liste des nouveautés cinéma


Bonne lecture !

samedi 2 août 2008

Tsai Ming-Liang

Il existe quelques films que l'on peut revoir sans jamais se lasser ! Assez peu, soyons honnêtes, et dans des circonstances bien précises...
Pour moi c'est La Saveur de la pastèque ; les jours où il ne fait pas beau, les jours où j'ai trop chaud, ceux où je ne sais pas comment occuper mes heures...

La Saveur de la pastèque, donc !
Un film de Tsai Ming-Liang, réalisateur talentueux (je me modère, j'aurais bien dit "génial" ; peut-être plus loin dans l'article!), asiatique évidemment ; cinéaste de Taïwan pour être plus précise. Avec une filmographie impressionnante, un nombre de prix remportés qui en ferait verdir certains, et une "touche" particulière, que l'on aime ou que l'on déteste (pas d'entre deux), mais que l'on reconnait en deux minutes de film.

Né en Malaisie en 1957, il est diplômé de l'Université de Taïwan en cinéma, et a débuté sa carrière comme producteur de théâtre et réalisateur pour la télévision. Passé au cinéma au début des années 90, son deuxième film, Vive l' Amour, en 1994, lui vaut le Lion d' Or à Venise, et l'installe définitivement dans sa chaise de réalisateur.

Suivront six films, co-productions franco-taïwanaises.
Il faut dire tout de même que Tsai est un passionné de cinéma français, et particulièrement de François Truffaut, à qui il rend hommage dans chacun de ses longs métrages, plus ou moins ostensiblement, jusqu'à faire jouer Jean-Pierre Léaud, acteur fétiche de Truffaut ; ou comme son "maître", afficher une fidélité à l'un de ses acteurs, qui joue dans tous les films de Tsai Ming-Liang depuis le début des années 90, Lee Kang-sheng.

Les sept films du réalisateur sont tous traversés par les mêmes interrogations, thèmes récurrents, obsessions de l'auteur : la difficulté à être au monde, l'impossible communication, la solitude, le goût pour la marge, la folie qui affleure, l'expérimentation de soi dans l'expérimentation sexuelle, la fascination pour l'élément liquide. Et une seule question : de quoi, vraiment, est constituée l'âme ?
Esthétiquement, c'est du grand art ! (toujours pas placé "génial"...)
De longs plans fixes stylisés, des bandes sons incroyables, tout en bruit d'eau, une absence presque totale de dialogues, une importance accordée tant à ce qu'il filme qu'au hors-champ, voilà la "marque" Tsai Ming-Liang ; avec, en plus, un rejet ironique des notions de psychologie classiques... Du grand art, je vous dis !

Sa filmographie :

- 1992 : Les rebelles du dieu néon
- 1994 : Vive l'amour !
- 1997 : La rivière
- 1998 : The Hole

- 2001 : Et là-bas quelle heure est-il ? (mon préféré, mais qui ne se re-re-re-regarde pas...)
l'argumentaire pour celui-ci tient en quelques mots : imaginez que vous soyez vendeur de montres à Taipei, coincé dans le deuil d'un père, fou amoureux d'une fille partie à Paris à peine rencontrée, et un rien déjanté... Vous voilà donc en train de mettre toutes les horloges à l'heure parisienne, espérant que la belle là-bas... espérant quoi ??? allez savoir !
- 2003 : Bu San

- 2005 : La Saveur de la pastèque
Attention ce film est interdit au moins de 16 ans ! et pour cause !
Moitié comédie musicale, moitié film porno (oui juste moitié...) dans un Taipei écrasé de chaleur où l'eau minérale se fait rare et les pastèques précieuses... Un film incroyable. Un choc, une oeuvre qui me fascine.

- 2006 : I don't want to sleep alone.
Le dernier film de Tsai Ming-Liang, dans lequel il revient à ses thèmes de prédilection, et avec quelle maîtrise !
Deux histoires qui se mêlent (avec un acteur unique qui joue deux rôles, un dans chaque histoire), histoires d'amour, de corps qui se frôlent ou se ratent, histoires de déchéance et de résurrection, histoires de désir. A voir absolument, mais ne pas commencer par celui-là !

Tsai Ming-Liang, réalisateur génial !

Disponibles à la médiathèque :
- Vive l'amour, VHS TSA
- La saveur de la pastèque, Et là-bas quelle heure est-il ? (coffret 2 DVD), DVD TSA
- I don't want to sleep alone, DVD TSA