mardi 12 mars 2019

Atelier d'écriture du 9 février 2019


Atelier écriture – 9 février 2019



Rencontres



Souriante

tu souris

ma petite souris

sans le sou

une bonne soupe

ça soulage

tu t'assoupis



Sourire ou mourir



Dans la froidure

Désinvolture

car c'est trop dur

mets ton armure



Rire aux larmes

ou bien prendre les armes



Rêver de délire

pour ne plus souffrir



Rêver de chanter d'aimer

d'être aimé d'être regardé

d'être soulagé



Rêver et partir dans les nuées

dans de douces fumées

d'un sourire évaporé



Hélène

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L’Amitié rencontre la Jalousie,

La Générosité rencontre la Méchanceté,

La Bienveillance rencontre la Haine,

La Gentillesse rencontre l’Egoïsme,

La Tendresse rencontre la Froideur,

L’Ambition rencontre l’Avarice,

Le Courage rencontre la Peur,

La Curiosité rencontre l’Hypocrisie.



Annick

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Bonjour tristesse. Cette émotion n’avait plus jamais quitté Jeanne. Depuis qu’elle avait appris que le père Noël n’existait pas. Elle en avait conçu une telle déception, une telle amertume, que son entourage craignait pour sa santé mentale. Comment ce magicien, à l’allure bonhomme, avec ses bottes et son grand chapeau pouvait il ne pas être ? To be or not to be ? Lui qui avait exigé de tels efforts : gentillesse, amour du prochain, respect des règles. En fait elle avait vraiment le sentiment de s’être fait avoir. Toute la construction de sa personnalité en fut perturbée. A quoi bon vivre si le grand manitou n’existait pas.

Mais un jour l’espoir revint. Elle apprit certes que le père noël n’existait pas, mais la mère noël oui. Apres avoir étudié dans une grande école de commerce, elle dirigeait la petite entreprise avec entrain, et faisait preuve d’un grand talent managérial. Les lutins et les rennes ne tarissaient pas d’éloges à son égard. Elle avait inventé un concept qui fit boule de neige : une journée de travail, 364 jours de congés. Les grands dirigeants d’entreprises connues enviaient son savoir faire et son esprit novateur. D’ailleurs les gilets jaunes la plébiscitaient comme un modèle de progrès social. C’est donc grâce à cette figure emblématique que Jeanne reprit goût à la vie et décida qu’on pouvait y prendre du plaisir.



Anne-Marie

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Il s’appelle Amour. Sa mère hésitait, Ange ou Amour. Finalement son père avait choisi Amour. Mais c’est une vieille histoire, depuis ses parents se sont déchirés, quittés, haïs, tout en parlant régulièrement à leur fils Amour. S’appeler ainsi lui avait permis de faire des rencontres « ensoleillées » bienveillantes, tendres, généreuses. D’autant plus que son physique allait avec son nom. A 20 ans, il s’était fait tatouer dans le dos, deux ailes d’ange et il avait appris à utiliser un arc. Certes, il ne ressemblait pas à un angelot mais il prétendait avoir le pouvoir du coup de foudre qu’il prodiguait à sa façon dans les soirées où il était invité. Ça ne marchait pas toujours mais autour de lui, ses amis aimaient bien son délire. Un soir qu’il rentrait d’une de ses escapades, son arc à son épaule, il croise une créature qui était exactement son opposé.

Lui cheveux blonds bouclés. Elle cheveux noirs de jais. Lui jours replètes, légèrement rosées avec pommettes qui tiraient vers le vermillon. Elle teint livide, joues creuses presque cadavérique. Lui sourire jusqu’aux oreilles, lèvres pulpeuses, dents éclatante. Elle maussade, morose, moue. Lui œil vif, curieux. Elle regard froid. Contrairement à ce que chacun peut penser ou bien, est-ce que les opposés s’attirent ? Immédiatement, il y a eu le coup de foudre. Mais craignant qu’elle ne lui échappe, il a tiré son arc et ajusté prestement sa flèche. Quand elle a sorti une faux virtuelle. La flèche est partie, la faux a fauché. Ont-ils survécus ou sont-ils morts ? Nul ne le sait, on n’en a plus jamais entendu parler.



Ghislaine

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Camille était une ravissante jeune fille, simple, souriante, très jolie et qui venait d’avoir 20 ans !

Confiante dans l’avenir, très assidue dans ses études, elle sortait peu et restait souvent sur le campus pour travailler dans sa petite chambre.

Or, un beau matin ensoleillé de juin, alors qu’elle traversait le parc elle le vit : un bel adonis, et elle sut tout de suite que c’était lui : son prince charmant ! et elle comprit qu’elle venait d’être atteinte par la flèche de Cupidon !!

Elle l’a reconnu et lui a souri, il l’a reconnue et lui a souri aussi…

Ils ne se sont plus lâchés pendant toutes les vacances et petit à petit le bel hidalgo s’est transformé : jaloux, tyrannique, et peu à peu il l’a éloignée de tous les gens qu’elle aimait.

Il l’a séquestrée, lui a forgé l’esprit avec des idées d’une autre religion et l’a amenée à la destruction la plus totale en l’emmenant avec lui dans un pays en guerre d’où l’on ne revient pas.



Christiane

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Bienveillance et Respect se promenaient calmement en ce bel après-midi de printemps. Le soleil délicat réchauffait leurs pensées moelleuses. Ils parlaient peu. Il faut dire que ça n’était pas facile :

            « Je t’écoute » disait Bienveillance

            « A toi » répondait Respect.



Pourtant, ils arrivaient à mettre en commun leurs particularités. Il ressortait de cet échange le projet d’un monde tellement beau et bon que chacun souhaitait y vivre. Le ciel y était plus bleu ; l’herbe plus verte ; le soleil parfaitement doux. Plus de réchauffement climatique ; plus de morts sur la route ; plus d’enfants gravement malades ; plus de faim dans le monde. C’était beau.



Bienveillance et Respect continuaient calmement leur promenade. Soudain à un rond-point, ils se trouvèrent face à face avec Haine et Destruction. On les voyait de loin tout de jaune vêtus. On les entendait aussi : ils criaient leur colère.

Ils arrêtèrent Respect et Bienveillance :

            « Dites qu’il faut tout casser » leur aboya Destruction.

            « A mort « les Autres » » hurla Haine.

Impossible pour Respect et Bienveillance d’aller plus loin.

            « Je comprends ce que tu dis » commença Respect « Mais je ne peux y adhérer »

            « Moi, j’écoute ton discours et j’essaye d’y trouver quelque chose de bien » continua Bienveillance « mais ça n’est pas facile »

            « Quoi ? Quoi ?»  éructa Haine « Tu n’es même pas capable de me respecter ? »

            « Comment ça ? Comment ça ? » cracha Destruction « tu me juges et me condamne ? »



Respect et Bienveillance étaient désarçonnés. Mais ils continuèrent à penser et parler du monde merveilleux qu’ils avaient créé au cours de leur promenade.

Persévérance vint les rejoindre ainsi que Patience. A la fin, ils étaient sûrs d’avoir raison et de permettre l’avènement d’un monde merveilleux.



Léonie



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Je reste quelque fois béate devant l’enthousiasme de mes petits enfants par rapport à la vie actuelle, mais je suis heureuse de les voir se frayer un chemin dans un avenir un peu sombre à mon goût. Ils sont ambitieux et généreux à la fois. Que la vie leur soit douce et légère sans beaucoup de tristesse, sans haine et avec beaucoup de partage, car sans partage la vie n’est pas celle que l’on peut espérer.



France