vendredi 29 mai 2009

Musée Magritte Museum


Le mardi 02 juin 2009 à 10h00 ouverture au public du Musée Magritte Museum à Bruxelles, place Royale dans les locaux restaurés de l'Hôtel Altenloh. Il y avait le MiM, le MoMa, la M@M, voici donc maintenant le MmM ! Sur 5 niveaux et 2.500 m2 y seront exposées plus de 200 œuvres du peintre formant ainsi la plus importante et la plus cohérente collection Magritte au monde. Une visite à inscrire dans votre programmation culturelle estivale !

Le site du MmM (en construction) : http://www.musee-magritte-museum.be
Celui de la maison du peintre (petit musée biographique) : http://www.magrittemuseum.be


A lire en ligne :
le supplément du quotidien Le Soir.

Et pourquoi n'y point aller en un train aux couleurs du peintre :


~*~

PS 1 : La Belgique culturelle est à l'honneur décidément, ce même 2 juin sera aussi celui de l'ouverture au public du Musée Hergé à Louvain la Neuve : http://www.museeherge.com
PS 2 : Et si d'aventure sur le chemin du retour vous passez par Mons vous pourrez aussi visiter une très belle rétrospective consacrée à l'oeuvre de Keith Haring au BaM.
PS 3 : A Mons encore si vous êtes amateurs de livres anciens vous trouverez régulièrement et à prix raisonnables quelques exemplaires intéressants dans le catalogue de la librairie L'Oiseau-Lire.

jeudi 28 mai 2009

Macaques


Dans la série "nos amis les bêtes", apprenez que les macaques crabiers (Macaca fascicularis) aiment avoir les dents propres !

Du moins ceux qui sont en contact journalier avec les visiteurs du temple bouddhiste de Prang Sam Yot en Thaïlande.

Dés 2004, une équipe de l'unité de primatologie de l'université de Tokyo a étudié le comportement de certains singes : ceux-ci se servaient de cheveux arrachés sur la tête des touristes comme cure-dents !

Pendant quatre ans, l'équipe a filmé l'usage de ce fil dentaire au sein de la communauté pour découvrir deux choses surprenantes :

-La première est que le nombre d'animaux adoptant cette technique n'a cessé d'augmenter.
-La seconde est que le comportement des femelles semble induire une volonté d'apprendre le nettoyage des dents à leurs petits.
En présence de leur rejeton, les mères ralentissent leur geste et l'exagèrent.


Jusqu'à présent, on pensait que les singes pouvaient suivre un apprentissage mais pas un enseignement en tant que tel.

Les chercheurs japonais restent prudents mais vont étudier plus attentivement désormais le comportement des petits macaques.




Lu dans le numéro 747 de mai de la revue "Sciences et Avenir"

mercredi 27 mai 2009

Vu sur le Web

En consultant mon portail d'infos, un article a particulièrement retenu mon attention. Ce billet nous parle des détournements que subissent les panneaux d'informations de la RATP.

Voici des petits exemples bien rigolos qui n'auront pas manqué de faire rigoler les usagers du métro parisien.

Pour ceux qui ne sont pas coutumiers du métro voici un exemple de panneaux informatifs que propose la RATP à ses usagers :

C'est beau mais pas rigolo ;-)

Voici quelques panneaux qu'ont pu découvrir les usagers du métro en lieu et place de la communication officielle :
A noter qu'il fallait être au bon endroit au bon moment, en effet la RATP n'apprécie pas à sa juste valeur ces petits détournements ;-)


Sur les trois ma petite préférence va au :"Si vous repérez un contrôleur parlez-en à votre voisin" Mais il est vrai que le deuxième :"Ne suivez pas les consignes elles sont là pour vous infantiliser" est bien sympa aussi ! Bon allez comme à l'école des fans tout le monde a gagné ;-)


Le meilleur pour la fin ;-)

Un grand merci aux joyeux drilles qui par ces actions amusantes nous invite à une réflexion sur notre environnement quotidien.

Vous voulez en savoir plus sur cette action, jetez un coup d'oeil sur ce lien qui a été ma principale source :
http://coulmont.com/blog/2009/05/23/ratp-vs-tarp/

mardi 26 mai 2009

Fête des voisins

Mardi 26 mai 2009, plusieurs millions de voisins à travers l’Europe se rencontreront pour passer un agréable moment ensemble à l’occasion de la 10ème Fête des Voisins.

« Immeubles en fête - la fête des voisins » est l'occasion de rencontrer ses voisins pour développer la convivialité afin de rompre l'anonymat et l'isolement qui règnent souvent dans nos villes.

En lisant le livre écrit à la plume sur les rues de Lisieux en 1914, par le Baron de Moidrey, j'ai lu ceci...


Autrefois, la vraie fraternité existait parmi les habitants de Lisieux. Après le repas du soir, les voisins et les voisines se réunissaient au devant de leurs maisons, dont plusieurs avaient des porches, et se livraient à des jeux ou des conversations non politiques (on ne s'en occupait pas alors). Pendant ce temps les jeunes gens organisaient des jeux plus bruyants, où la décence régnait toujours. Quelquefois les voisins prenaient leurs repas ensemble devant les habitations. Dans ces circonstances particulières on établissait des tentes de feuillages sur la place publique, on y dressait des tables, et les habitants y portaient leurs mets pour les manger en commun. La joie la plus grande et la plus vraie présidait ces réunions.

Alors, on déjeunait à 8 heures, on dinait à midi, les enfants collationnaient à 4 heures et on soupait à 8 heures pour se coucher tôt.


En 1718, le 28 janvier, on fit en cette ville une fête, comme on n'en avait pas encore vue. Elle dura huit jours et eut lieu à l'occasion de la taille proportionnelle, ordonnée par arrêt du conseil d'état, le 27 décembre 1717. Auparavant, on taxait arbitrairement les habitants et ce mode fut alors aboli, et remplacé par une répartition proportionnelle aux facultés de chacun. On voit dans les détails des fêtes qui eurent lieu à ce sujet, que des familles auparavant divisées, joignirent leurs repas ensemble pour célébrer la concorde rétablie parmi eux.

Ces détails furent imprimés dans l'Almanach de Lisieux pour 1841. Ce document est en consultation sur place (fonds Normand), le mardi et la samedi, aux heures d'ouverture de la médiathèque.

Taille proportionnelle. http://membres.lycos.fr/gpfpme/irbis.htm

samedi 23 mai 2009

Semaine petite enfance 2009 avec l'artiste Laure Lefèvre

Elle arrive avec ses malles et ses caissettes, des merveilles en bandoulière et la fantaisie à tue-tête. Des semaines qu'on l'attend à Lisieux, qu'on prépare sa venue, qu'on en parle à nos lecteurs, qu'on vante ses talents à toute heure ! Elle, c'est Laure Lefèvre, animatrice de l'association « Interleukin » descendue tout droit de sa banquise nordiste (l'association est basée à Valenciennes). On l'attendait vivement; elle a ravi les enfants et adultes pleinement

Laure a de l'art dans les mains. Chaque livre est un voyage, un clin d'œil, une surprise. Elle dit des comptines avec à ses doigts des gants en plastique devenus poule ou fleur, des sacs plastique se transforment en voyage en Amérique, des fils de fer vert deviennent univers de grenouille. Elle tricote, brode, colle, découpe, crochète, peint, coud des livres insolites, plein de couleurs.

Les tout petits réagissent, ils écarquillent les yeux, agitent leurs menottes, suivent les gestes de la conteuse, bien installés sur les genoux et dans les bras des papas et des mamans.

Laure invite ensuite les parents à donner les comptines à leurs enfants. Et les mains nues se mettent à mimer, danser, caresser, chatouiller les bébés au rythme de « Quand trois poules vont au champs, la première va devant... - Toi, toi, toi, moi, moi, moi, toi, toi, toi, moi, moi, moi, le loup te mangera ...etc...» Même pas peur, bien calés dans les bras, même s'il est question de loup. Et l'ensemble se termine par des bisous et des câlins.


Laure est intervenue à la crèche, à la halte-garderie, au centre de loisirs de la Vallée, à la médiathèque.

Elle a accompagné des professionnels petite enfance lexoviens pendant deux jours vers la confection de livres objet. Ils seront exposés et utilisés, en juin dans l'espace jeunesse de la médiathèque...comptines à suivre...

Marie et Ghislaine

vendredi 22 mai 2009

Velum : Le livre de toutes les heures Tome 1

Décidément Gilles Dumay (responsable de la collection Lune d'Encre) nous gâte. Il nous propose cette fois encore un ouvrage magistral qui devrait faire date dans le monde du fantastique.

Fantastique ? Oui, Velum gros (très gros) roman de l'auteur Hal Duncan nous présente un univers ou les anges ne correspondent pas vraiment aux canons officiels de l'église ;-)
Ils ont un sexe. Oui madame !
Ont un tempérament belliqueux !
Et sont scindés en deux clans qui s'affrontent !
Choisir son camp ?
Oui, les protagonistes dont nous suivons les escapades dans le Velum sont poursuivis par des gangs d'anges qui leur imposent de choisir leur camp.
Roman déconcertant à plus d'un titre, il a détruit à jamais l'image que je pouvais avoir des petits anges tout mignons du folklore catholique ;-), écrit de manière déconcertante au premier abord, il n'en reste pas moins passionnant. Les personnages sont tous pris dans une fuite en avant et en arrière dans le temps qui ne peut avoir de fin car même la mort ou leur mort ne pourra pas mettre fin à leur tourment (c'est dire que ce n'est pas la joie !).
La guerre pour la conquête du trône laissé vacant par Dieu (on se demande bien ou il a pu passer ;-) va bientôt avoir lieu et les protagonistes (les amortels) de cette guerre à venir jouent les sergents recruteurs.
A lire par tous les fans de fantasy, les autres passez votre chemin car ce livre est d'une lecture exigeante.
Bientôt dans les rayons de la bibliothèque...



jeudi 21 mai 2009

mercredi 20 mai 2009

Festival de Cannes


Le saviez-vous ?




C'est Adolf Hitler qui, sans le vouloir, est à l'origine de la création du Festival de Cannes.

Avant-guerre, il n'existait qu'une seule manifestation de ce type : la Mostra de Venise.

Or en 1938, Hitler fait pression sur son allié Mussolini pour qu'un film allemand, les Dieux du stade de Leni Riefenstahl, cinéaste officielle du IIIe Reich, soit couronné.

C'est le scandale !

La France décide alors de créer son propre festival international.
Deux villes sont en compétition : Biarritz et Cannes.
Les directeurs du Grand Hôtel et du Palm Beach, deux palaces de la Croisette, font pression sur le gouvernement et c'est Cannes qui remporte la palme.

La première édition est programmée en septembre 1939, à la même date que la Mostra de Venise !

Pour cause de guerre, elle est annulée.

C'est en 1946 que se déroulera le premier Festival de Cannes.


Quelques chiffres ?

Lors de l'édition 2008, le service des espaces verts a planté 20 000 pétunias et 5 000 mufliers.
La décoration florale représente près de 1000 plantes diverses.
Le tapis rouge qui habille les 24 marches du Palais est changé avant chaque projection officielle, soit au minimum 3 fois par jour !


Un établissement comme le Carlton débite en cuisine 24 000 œufs de poules, 800 kg de langoustes et homards, 600 kg de poissons fins, 300 kg de saumons, 25 kg de caviar, 500 kg de filets de bœuf et de carrés d'agneau, 6000 viennoiseries et pour arroser le tout, 10 000 bouteilles de champagne !


Waouh, la crise !...



Lu dans le numéro 227 de mai 2009 de la revue "Réponse à tout !"

mardi 19 mai 2009

De la bande dessinée ? pas seulement !

Aujourd'hui une petite mise en lumière sur deux ou trois bandes dessinées pas tout à fait de chez nous... ou clairement d'une autre planète !!!
Je m'en excuse d'avance, aucune d'entre elles ne se trouvent (pour l'instant !) dans les bacs de la médiathèque ; elles m'ont toutes été chaudement recommandées par un lecteur éclairé, exigeant - et il faut bien le dire, un rien déjanté...

La première (lue au petit matin) :
attends, de Jason, publiée chez Atrabile.

Pas facile de sortir de cet album. Prendre quelques minutes, laisser descendre la boule d'émotion, de la gorge au ventre.
Jon et Bjorn, deux enfants, vivent une enfance paisible ; les deux amis, au fil des jours, s'inventent des jeux, un avenir ; rêvent sur les filles, Ingrid ou les posters de femmes dénudées ; font des serments inviolables ; s'ennuient.
Une ellipse narrative nous plonge ensuite dans la vie d'adulte de Jon, pas exactement comme il l'avait espérée, rêvée.
Tout en noir et blanc, en naïveté du trait, et quasiment muette, cette bande dessinée touche en plein cœur. On se reconnait dans ces enfants, on se fait peur dans ces adultes. Une vie en soixante pages.


La seconde (lue au petit déjeuner - le soleil de Brest dans le dos) :
Moins d'un quart de seconde pour vivre, de J.C. Menu et Lewis Trondheim, publiée par l'Association.

C'était la journée "lecture"... un petit café ? bah ouais ! et une bonne bd, pour faire passer la mélancolie.
Et là ! bonne idée : un concept signé Menu et Trondheim : un titre de l'OuBaPo, Ouvroir de Bande dessinée Potentielle. Pire même, un titre OuBaPo "par anticipation", puisque éditée avant la création du groupe.
En résumé : Menu dessine 8 cases, Trondheim écrit 100 strips (histoire de 4 cases) à partir de ces 8 cases uniquement.
Les "personnages" de ce récit : un homme assis sur un rocher, le rocher, un homme face à un crapaud, le crapaud, une cabane au bord de l'eau, un homme assis sous un croissant de lune.
L'hisoire (???) : l'homme cherche Dieu, le rocher a peur de mourir, l'homme croit trouver Dieu en la personne du crapaud, le crapaud s'interroge.
Le résultat : un récit philosophique, rien de moins !
Et à se tordre de rire encore...


Et enfin la troisième (lue en apnée, la bouche ouverte - et ça c'est pas simple !) :
Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves, de M.A.M (non, pas celle à laquelle vous pensez !), Marc-Antoine Mathieu, publiée chez Delcourt (des fois ils font des trucs bien chez Delcourt...)

Autre jour... autre univers...
Une bande dessinée en 5 volumes, tout en noir et blanc, qui raconte l'histoire de Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves. Que dire de plus ? comment le dire ?
Aucune idée !
Mais ce qui est certain c'est que j'ai rarement été aussi happée par un texte. Une trouvaille narrative, temporelle à chaque album ; une mise en abîme constante ; des références surréalistes ; et tant d'autres détails qui signifient l'absurdité de notre réalité. Une série géniale !
(Vivian, vraiment si tu ne dois suivre qu'un seul conseil aujourd'hui, choisis celui-là, cette bd, elle est faite pour toi !)




Après ça, normalement, si mon cher collègue se souvient de mes quelques suggestions de films (Taxidermie, Vivian, Taxidermie...), de livres, ou autres, il va se précipiter (rien de moins) chez le libraire... et vous, tout aussi chers lexoviens, aurez bientôt la chance de lire ces quelques titres, étranges, déroutants, mais "nourrissants".
Un dernier conseil : la B.O. pour lire tout ça : The Nationals et The Detroit Cobras... allez simple pour le bien-être... (et si en plus y'a du picon dans votre café !)
Et je rends aux brestois ce qui appartient aux brestois, et à Dieu... (comprenez comme vous voudrez) : merci Renaud...

samedi 16 mai 2009

La terre palpitante de Fanny Ferré




C'est sur les quais du port de Honfleur que j'ai appris la nouvelle : Fanny Ferré est de retour !

Jusqu'au 21 juin, la galerie Danielle Bourdette-Gorzkowski, en bordure du Vieux Bassin, offre son cadre exceptionnel pour la mise en scène des sculptures en terre et en bronze - dès l'entrée, une Fille accroupie aux corbeaux nous accueille- de cette artiste normande née en 1963. Depuis 1997, Fanny Ferré vient tous les deux ans y présenter ses nouveaux personnages, et cette année, elle les fait accompagner des toiles de son compagnon Patrice Brien.

C'est avec gourmandise et le coeur battant que j'ai poussé la porte...
C'est beau, c'est toujours aussi beau. L'émotion est bien là, immédiate, les créations nouvelles vont de pair avec leurs aînées... puisque Fanny Ferré travaille "simplement" sur le thème récurrent de la famille et de sa vie quotidienne.

Comme les précédents nomades, ces derniers arrivés ne feront que passer même si, cette fois-ci, ils sont peu dans le mouvement, ils sont posés et se reposent, n'hésitant pas à se regrouper devant un tout jeune photographe lui aussi mis en scène.


Dans des attitudes en suspens, ces figures de terre sont éclatantes de vie avec leurs larges pieds aux doigts formidablement articulés, d'une puissance qui les ancre à la terre.
Les enfants chantent et jouent de la musique, des garçons discutent installés sur un banc avec un chien à leurs pieds, une fillette assise dans un petit fauteuil cajole son chat.

On fait le tour de ces personnages tout en ocre et des détails nous sautent aux yeux : un coup de vent dans une chevelure, le tissu blanc d'une robe à la légèreté bluffante (mais comment peut-on réaliser cela avec de la terre ?), la page d'un livre ouvert, un mégot d'argile glissé entre les doigts du père, un bâton de sucette qui dépasse de la bouche d'un jeune garçon.


C'est aussi la Liseuse au chat qui repousse l'animal hérissé de la pointe de sa bottine, c'est un Bébé endormi qu'on se retient de caresser. Après avoir croisé un regard sous une paupière ocre, on se régale de la belle simplicité d'une Fille au chignon se recoiffant avec une grâce de danseuse et on surprend la complicité d'un Père et Fille aux fruits .

D'autre part, il faut préciser que tout ce monde est de taille réelle, humaine ! Alors, des questions techniques nous effleurent : comment l'artiste fait- elle cuire ses statues, comment les fait-elles se tenir debout sans socle aucun ? Peut-être est-ce là une raison des dos cambrés et des hanches larges, généreuses, même chez ses hommes.

On ne peut ressortir de cette visite dans un autre monde qu'avec les bienfaits de son Elan vital, titre du catalogue de l'exposition. Les impressions qui m'accompagnent encore aujourd'hui me donnent une furieuse envie d'y retourner...

A ma connaissance, deux oeuvres sont visibles en permanence dans notre région : à l'espace Image et Son de la médiathèque François Mitterrand d'Argentan - les veinards ! - et dans le parc du château du Breuil- en-Auge.

Par ailleurs, il y a une foule de choses à découvrir sur le site de l'artiste
http://www.fanny-ferre.fr
Et, sur cet autre, des écrits de Michel Onfray

http://www.artsmachina.net/fannyferre/ecrits.html


Les images proposées ont été scannées avec l'aimable autorisation de :
Galerie Bourdette-Gorzkowski
http://www.galeriedaniellebourdette.com
5 quai Saint-Etienne - 14600 Honfleur
0231891913
Ouvert tous les jours sauf le mardi
(jusqu'au 21 juin 2009)

vendredi 15 mai 2009

Coup de coeur


Cet album met à l'honneur des femmes au destin incroyable. Il s'agit des Pack Horse Librarians, autrement dit « les dames des livres ». . Dans les années 1930, sous la présidence Roosevelt, ces bibliothécaires itinérantes parcouraient à cheval les monts Appalaches du Kentucky pour distribuer des livres afin de lutter contre les effets de la Grande Dépression et soutenir la population pauvre, qui habitait des régions reculées, où les écoles étaient rares et les bibliothèques, inexistantes. Tous les quinze jours, qu'il pleuve ou qu'il vente, les « dames des livres » empruntaient les mêmes sentiers escarpés, munies d'un chargement de livres. Cal, dont l'histoire nous est contée, aide ses parents à la ferme. Sa sœur, elle, ne fait que lire, un passe-temps de fille. D'abord réfractaire, il va se laisser séduire par « la dame des livres », apprendre à lire et découvrir un autre univers.

"La dame des livres" de Heather Henson, illustrations de David Small, chez Syros

Un royaume, un roi, une reine et deux jeunes princesses, tout va pour le mieux au pays du conte… Sauf qu’une de ces deux princesses, Iléna, est sous l’emprise d’un mal mystérieux qui la rend étrangère à son propre monde. C’est là qu’interviennent la reine, sa mère magicienne et Maélys, sa sœur, qui devra affronter ses peurs pour rejoindre Iléna par delà les ombres, avec, fermement serrée dans la main, une Clé des songes, sésame pour pénétrer et se guider sur le territoire des rêves, le lieu de leur rencontre. Ou comment aborder avec délicatesse et poésie, comme toujours avec Régine Joséphine, un sujet difficile, l'autisme.


"La clé des songes" de Régine Joséphine, illustrations de Selma Mandine Chez Gecko Jeunesse


La mémoire envolée est un très bel album plein de couleurs et de détails à regarder qui raconte l'histoire d'une mamie qui perd la mémoire à cause de la maladie d'Alzheimer. Sa petite fille qui lui rend visite à la maison de retraite va faire appel à sa propre mémoire pour revivre ces moments passés où sa mamie était gaie , protectrice. Maintenant c'est à elle de protéger cette grand-mère qui lui a tant donné. Une très belle histoire d'amour entre deux générations.

"La mémoire envolée" de Dorothée Piatek, illustrations de Marie Desbons, chez Gecko Jeunesse


Voici un abécédaire de tous les pays du monde, décliné sur le message "Je t'aime" et écrit dans les graphies du pays choisi. De l'Afghanistan à la Zambie, on découvre les journaux de ces pays qui ont servi de support à ce tour du monde original. Les illustrations sont très belles. Au Kenya, "je t'aime" se dit "ni na kou pèn da" et "min' go na tchi daï" au Myanmar (ou Birmanie). Pas mal comme voyage.

"Je t'aime" du bout du monde" de Servane Havette aux Editions du Jasmin

jeudi 14 mai 2009

Habitante de la terre

L'habitante en question s'appelle Maram Al-Masri, auteure de deux cycles de poèmes, "Habitante de la terre" et "Surtout quand le soir tombe", publiés à Damas en 1984
sous le titre Je te menace d'une colombe blanche et jusqu'alors inédits en français.




Il s'agit de poèmes d'amour parcourus de trahisons, d'abandons et de nostalgie, alors c'est un peu triste bien sûr.

O mon passé
Chut !
tu es vivant
et mon dîner brûle

C'est sans compter sur la présence de la mer que la poétesse syrienne chérit, la mer tour à tour témoin, miroir et puits de rêves.
C'est sans compter aussi sur la douceur de sa pensée faisant de ses poèmes, des offrandes désarmantes de patience.
Et ce sont avant tout des textes emprunts du don de soi, c'est là sans doute que réside l'un des mystères de leur beauté.


La Terre m'a volée à la mer
c'est pourquoi tu vois mes yeux

ce sont deux poissons

et mes regards silencieux
bien que mes pupilles ne soient plus bleues
mes larmes sont encore

salées


Maram Al-Masri, Je te menace d'une colombe blanche, bilingue français-arabe, ed. Seghers, coll. Autour du monde, Paris, 2008.

mercredi 13 mai 2009

Nous l'avons tant aimé...

... le cinéma italien des années 50 à 70. Au moment même où s'ouvre le 62e festival de Cannes la Galerie de l’Entretemps (Au Bon Marché, 24, rue de Sèvres - 75007 Paris) propose jusqu'au samedi 13 juin 2009 une belle exposition de photographies réalisées par l'agence Reporters Associati : Divas Italia, âge d'or, mythes et réalités du cinéma italien



"Claudia, Gina, Monica, Marcello et les autres... Imaginez-les tous dans un même film. Leurs voyages, leurs valises, ce qu'ils trimballent pour eux et pour nous. Eux qui nous font aimer l'Italie d'hier et d'aujourd'hui. Dans les rêves comme dans la réalité. Vespa, Cinema, Cinecittà. Les stars italiennes, dans leur vie, vie privée, vie publique. L'Italie à travers le cinéma de cette époque..."


Un livre de l’exposition est publié à cette occasion par les Editions Xavier Barral en exclusivité pour Le Bon Marché Rive Gauche (136 pages, format 17 x 24 cm - 25 €).


mardi 12 mai 2009

Festival du Film documentaire de Colombelles

Festival "Façons de voir" : le film documentaire à l'honneur, au pied de chez vous...

Les 12, 15, 16 et 17 mai se déroule à Colombelles le 5ème Festival du Film documentaire "Façons de voir" . Organisé par une poignée d'habitants, et soutenu par l'association Ardes, ce festival propose de mettre en lumière des films documentaires - sélectionnés avec soin, application, et engagement - dans une ambiance on ne peut plus conviviale.

Le thème retenu cette année est... (roulement de tambour...) :


"Qu'est-ce qui vous anime ?"

Au programme :
-des projections (bah oui, c'est un festival de films... futée, va !)
-des débats
-des concerts
-des repas échangés
-des éclats de rire
-de l'émotion quoi !!!!

Et puis ils ont un blog où tout est détaillé, expliqué, fléché ; alors pour le rendez-vous là-bas, cliquez ici.

(J'en profite pour faire une bise au passage à l'une des organisatrices du festival, Sophie, qui me manque... ses engagements hyperactifs aussi...)

samedi 9 mai 2009

Animations pour la Petite Enfance

Samedi -13h, c'est blog. Aujourd'hui, message pour les petits d'entre les petits : les tout-petits !

La semaine prochaine, Lisieux fête la semaine de la Petite Enfance (7e édition).

A cette occasion, un ensemble d'actions est proposé aux 0-6 ans sur le thème de « Jouer avec son enfant ».

Les objectifs de la semaine Petite Enfance sont triple :

- développer les pratiques culturelles chez le tout-petit

- favoriser le lien parent-enfant autour de ces pratiques

- renforcer le partenariat entre les différents acteurs de la Petite Enfance à Lisieux.


A la Médiathèque, mercredi 13 mai sera une journée de festivités :

- séance « Comptines et chatouillis » - 10h15, Espace jeunesse, pour les 0-3 ans (accompagnés d'un adulte). Sur inscription. Avec Laure Lefèvre de l'association Interleukin.

- séance « Amusical » (éveil musical) - 15h, Espace jeunesse, pour les 0-4 ans (accompagnés d'un adulte). Avec l'association Accueillir son enfant.

- séance « Valise à histoires » - 15h, Espace jeunesse, pour les 4-6 ans (accompagnés d'un adulte). Avec l'association Contes Vallée d'Auge.


Toutes ces animations sont gratuites, ouvertes à tous, abonnés ou non à la Médiathèque.


Faites passer le message et à mercredi !



Programme et renseignements disponibles :

* à la Médiathèque, place de la République (02-31-48-41-00)

* au Centre Socio-culturel de la CAF, 1 rue Taunton (02-31-31-67-12)

* au Jardin des Petits, 2 rue Amédée Tissot (02-31-61-92-86)


La Semaine de la Petite Enfance, c'est : la CAF du Calvados, les associations Contes Vallée d'Auge et Accueillir son enfant, la Ville de Lisieux (Médiathèque, Service Jeunesse, Service Enseignement).

Association invitée en 2009 : Interleukin' (Centre de ressources pour le partage de la culture).









jeudi 7 mai 2009

Mark Charles Heidinger (2) : interview

Il est rare que je revienne aussi rapidement sur un artiste - sauf peut-être notre saxophoniste préféré, Ralf Altrieth - bien qu'aussi peu d'eau ait coulé sous les ponts -des arts, de mai au choix- mais voilà, on a de la matière à se mettre entre les oreilles, ne boudons pas notre plaisir.


Mark Charles Heidinger aka Vandaveer est actuellement en tournée en Normandie -et aussi en France- a accepté de répondre à quelques unes de mes petites questions, existentielles en diable, concernant... Vandaveer. Texte et commentaires à la suite.


Isa-Q1. Un écrivain normand, Philippe Delerm, a écrit un petit livre intitulé "la première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules". Il détaille les plaisirs minuscules du quotidien, de ''prendre un vieux train' à 'lire sur la plage' . Tu peux me livrer quelques uns de tes plaisirs minuscules ?
Mark Charles :
Les petits plaisirs sont finalement les meilleurs, non ? Les miens ? Promener le chien, prendre le petit déjeuner avec ma femme adorée quand je suis à la maison. Cueillir du basilic frais dans le jardin. Prendre mes nièces dans mes bras. Des oignons sautés. De la musique intemporelle. Se réveiller un samedi matin pluvieux à Paris et s'émerveiller de ce que la vie est sacrément merveilleuse quand on est en bonne santé.
Fort le Mark Charles, en 3 phrases, il nous glisse et dans l'ordre qu'il a un chien, une femme, un jardin, une famille et qu'il pleut à Paris.


Isa-Q2. Un souvenir d'enfance, peut-être une chanson que te chantait ta maman qui expliquerait pourquoi tu écris, tu joues et tu chantes. Tu referais tout à l'identique si tu avais su ce qui t'attendait ?
Mark Charles :
Avoir passer plus de temps avec mes grands-parents décédés...Ils manquent énormément, chaque foutu jour de ma vie et je me demande ce qu'au juste j'aurai appris sur la vie, ma famille et moi-même, sur tout si j'avais passé plus de temps à les questionner. Aujourd'hui, je payerais cher pour l'avoir fait.

Isa-Q3. Trois mots pour m'inciter à acheter "Divide & Conquer".
Mark Charles :
Tout est dans l'album, il va falloir que tu me croies sur parole sur ce coup-là!
Un peu de patience, d'ici 15 jours, il sera dans les bacs de votre disco préférée...


Isa-Q4. Un espoir de t'entendre chanter un jour en français ? Et si tu devais choisir une ou des reprises pour un prochain album ce serait quoi de qui ?
Mark Charles :
J'aimerais bien chanter en français. Mais pour cela, il faudrait d'abord que je me débrouille un peu mieux en français. Rose est une fan d'Edith Piaf, on pourrait faire quelque chose d'elle un de ces jours.
Le mieux serait d'organiser ça en Normandie, bien sûr Bernay s'impose pour Edith Piaf, mais une reprise de 'mon légionnaire" à Lisieux bien plus classe.

Isa-Q5. Une anecdote au choix de tes passages en France.
Mark Charles : Mon meilleur souvenir de France ? Pour moi, tous les concerts dans le pays sont de bons souvenirs. Une fois filmé, ça deviendra le m eilleur des souvenirs.



Isa-Q6. Quels sont les artistes avec lesquels tu aimerais jouer ?
Mark Charles :
Si tu veux réserver pour l'affiche de ma vie, j'aimerais bien me trouver sur une scène avec Tom Waits, Bob Dylan, Paul McCartney, Leonard Cohen et Paul Simon. Mais si leurs emplois du temps ne collent pas, je suis prêt à jouer avec seulement l'un d'entre eux.
Un certain sens de l'humour sinon un humour certain se dégage de ce garçon...

Isa-Q7. Deux disques sortis en France, une promo bien encadrée, une tournée et après ? A quoi la France peut-elle s'attendre ?
Mark Charles :
Que la France attende encore quelque chose de moi, en gros. Je continuerai à enregistrer et à me démener pour vous le fairepartager, du moins ce qui vous parviendra.
Pour la suite, je ne sais pas à quoi ressemblera le prochain album. J'ai un paquet de chansons prêtes pour ce 3e album mais, pour l'instant, je me concentre et je garde un oeil sur 'Divide & Conquer'. Pas question de mettre la charrue avant les boeufs comme on dit chez moi.
Cheers. Mark
Voilà, voilà. Cheers et grand merci à Mark et Olivier qui a assuré la transmission des infos.



Pour conclure, quelques mots sur le fameux "Divide & Conquer" que j'ai enfin écouté depuis sa sortie en avril. Si vous avez aimé Grace & speed, vous aimerez cet album.

Une superbe dualité et un symbolisme sur laquel je ne gloserai pas plus, exprimés aussi bien graphiquement que vocalement sur les titres à 2 voix - celle de Rose Guerin of course : velours suave et puissance contrôlée féminine...
Un Vandaveer en vrai-faux prêcheur biblique sorti d'un western de genre sur des textes intenses de poète. Un brin de nostalgie dans l'univers Vandaveerien ?
Un somptueux 'Turpentine' faisant écho dans mon souvenir à la sombre 'Marianne', un 'Before the war' plus rythmé, des choeurs prenants dans 'the sound & the fury', une réminescence de Dylan dans la voix, des sonorités musicales aériennes dans les claviers et des guitares un peu sages.
Folk point trop intimiste demandé s'il vous plaît, me manque un certain petit grain de folie.
Mark Charles et Vandaveer ? Humains après tout, c'est pour ça qu'on aime..




Tout de même, les illustrations de l'album feraient de biens jolis tatouages...