Pour cet atelier, les consignes étaient les suivantes
Fermer
les yeux et se mettre dans sa bulle. Faire une liste de 10 mots, verticalement
et numérotés. Ecrire un poème de 5 vers en associant dans le premier vers le
mot 1 et 10, dans le deuxième vers, le mot 2 et 9, et ainsi de suite…
A
partir de l’exposition de l’artiste Yves Riguidel, choisir un tableau, le
décrire puis le mettre en scène. Les participants ont souhaité avoir une photographie de l’œuvre choisie, désolée pour la qualité du cliché
Tendresse Souvenir Rassurant Chaud Amoureux
Caresse Bienveillant Câlin Apaisant Respiration
J’aime entendre sa respiration dans nos moments de tendresse
Des souvenirs
apaisants envahissent mon esprit avec délicatesse
J’aime ses câlins rassurants
Ces instants chauds et bienveillants
Les moindres caresses de mon amoureux
me bercent : Nous sommes heureux…
Description du tableau choisi
Discrète,
Les cheveux cachant son visage
Blouse blanche, jean, baskets
Difficile de lui donner un âge
Mise en scène du tableau choisi
Elle n’a plus d’inspiration
Aurait-elle perdue sa passion ?
Elle tapote sur la table
Comme pour stopper les voies qui
l’accablent
« Ta peinture n’intéresse
personne ! »
« C’est un domaine
d’hommes ! »
Soudain elle tape du poing
Relève ses cheveux, un pinceau à la main
Elle laisse voguer son esprit
Et peint jusqu’à la nuit
Au matin, endormie sur son vieux
tabouret
Elle se réveille en sursaut juste avant
de tomber
Quelque peu déboussolée, elle se relève
Encore à moitié dans ses rêves
Elle voit des pinceaux au sol
De la peinture jusque sur son col
Sur sa joue, une larme
Sur la table, son âme
B
douceur-couleur-famille-repos-cire-parquet-poele-tapisserie-piano0-lumière
La douceur1 de la lumière10
Donne au piano9 une jolie
couleur2.
Les tapisseries8 de famille3
Ainsi que le poele7
ronronnant apportent le repos4
La cire5 fraichement
appliquée fait briller le parquet6.
Autoportrait :
Miroir ou pas miroir ?
Enfant ou adulte ?
Autoportrait ou caricature ?
Couleur ou pas couleur ?
Un petit pas en arrière, un œil
fermé : pas mal !
Rire ! J’aime rire. Quitte à rire
de moi.
Tu m’as traité de gamin. Hé bien
oui ! Et je n’ai pas l’intention de changer.
Je suis grand ? Je suis
balaise ? Hé bien oui !
Mais mon cœur a entre 5 et 10 ans.
Deux petites couettes comme ma
petite-fille.
Un œil bleu intransigeant comme un grand
artiste.
Une moustache comme Salvador Dali.
Et voilà le pied de nez que je te fais.
Et je sais que tu vas rire, de ton rire en cascade qui fait bondir mon cœur
depuis tant d’années.
L
Dans la bulle :
Un incendie dans le ciel
Sur la mer, dans la mer
Plate. Je regarde intensément
Contemplation. Jouissance.
Je goûte chaque instant et je respire la
vision qui se révèle en moi.
Description :
Dessin en noir sur papier blanc au
fusain ( ?)
Une femme assise dans une posture
décontractée, jambes allongées, pieds en appui sur un tabouret. Elle est en
train de lire. Elle est jeune, visage attentif, cheveux libres autour du
visage, une épaulette de sa robe tombe le long de son bras. Son dos est appuyé
sur une chaise en paille.
C’est beau, une femme qui lit. C’est
beau, une femme qui écrit, qui peint, qui joue de la musique. Moment pour elle.
Elle pense, elle réfléchit, elle donne des couleurs à la vie.
Dans une posture relâchée,
confortablement installée, attentive à ce qu’elle est en train de faire. Rien
d’autre ne compte que l’instant présent. Un lieu à soi. Une vie à soi. Un corps
apaisé.
Virginia Woolf, Paula Becker, Emma
Bovary, Anna Karénine, Barbara Hendrix, Isabelle Huppert. Femmes singulières.
Que lit-elle ? Peu importe, elle
est dans cet instant où les mots défilent de ses yeux à son cerveau, de son
cerveau à ses veines, de ses veines à son cerveau encore. Elle est émue, elle
est en empathie, elle est en alerte.
Elle oubliera les mots, les lignes, et
jusqu’au titre du livre. Resteront intacts ou diffuses les émotions, les
frissons, l’ouverture d’elle-même au long des pages tournées.
C
Les mots
« le club de la petite crique »
O soleil, joie des corps !
Club d’été, chaleur des cœurs !
Bruissement de la mer, écho de la crique.
Vagues en flux et
reflux, et les amis ?
Ecume blanche et bleu du ciel…
Un corps nu assis, (homme ou femme ?), enlace un
violoncelle en s’appuyant sur lui.
La carnation du corps se fond avec la couleur de
l’instrument : ils ne font qu’un !
Le visage, yeux baissés, est pensif, menton au creux
de la main.
Qui soutient l’autre ?
Histoire : « lendemain de répétition »
Comme tous les vendredis, le groupe de jazz amateur
s’est réuni chez Lucille, la seule à avoir un logement isolé dans la campagne
et assez vaste pour tous les recevoir.
La répétition, comme d’habitude, s’est terminée au
petit jour…
Il manquait à leur répertoire un morceau à créer pour
leur prochain concert.
Max, le violoncelliste, butait sur quelques notes qui
ne voulaient pas s’ordonner…
Le sommeil lui apporta la réponse. Au réveil, il
quitta la pièce, l’enchevêtrement de corps à moitié nus, endormis pour s’isoler
dans la grange avec son instrument : les notes résonnèrent…
La lassitude le reprit. Il s’ancra sur son
violoncelle : inspiration es-tu là ?
Il ferma les yeux, la main caressa le bois, la
douceur, chaleur bienfaisante : son esprit se réfugia près de Lucille…
D
Jeune fille
nue assise / violoncelle dubitative
Une jeune
fille, nue, assise, regardait avec perplexité un violoncelle. Elle releva la
tête dès qu'elle eut entendu le policier entrer, et tenta de se cacher derrière
l'instrument.
- Qu'est-ce que c'est que ce cirque ? fulmina Rabutin. C'est vous qui nous avez appelés ? Vous croyez qu'on n'a que ça à faire ? Allez donc vous rhabiller, mademoiselle, ensuite vous allez m'expliquer ce que vous fabriquez ici dans cette tenue.
- Je … je ne sais pas, monsieur, je ne me souviens de rien. Je me suis retrouvée ici sans savoir comment. Mes vêtements avaient disparu, ainsi que les cordes de mon violoncelle et mon archet. Je voudrais rentrer chez moi, monsieur. Aidez-moi, s'il vous plaît.
Rabutin se
radoucit. Cette jeune fille n'avait pas l'air d'une délinquante. D'ailleurs,
elle ne faisait rien de mal. Mais ce mystérieux coup de fil au commissariat
plus tôt dans la soirée l'avait intrigué : « Il se passe quelque
chose de louche au Conservatoire, avait énoncé une voix étouffée, il doit y
avoir du grabuge ! » L'inspecteur était donc parti en trombe, mais
n'avait rien remarqué en arrivant à part une porte entrebâillée. Il avait
dégainé son arme de service, s'était introduit dans le bâtiment, et voilà, il
se retrouvait dans un studio de musique avec une gamine et un violoncelle. Sans
vêtements, sans corde, sans archet.
Rabutin
poussa un gros soupir et se gratta la tête. Les enquêtes à la Sherlock Holmes,
c'était pas son rayon. Le métier de flic, ça devenait vraiment n'importe quoi
D
Sourire soleil chaleur cœur toucher conversation
proposition cercle feu joie
Ton sourire me met en joie- un feu soleil m’enflamme-
la chaleur de nos deux corps cercle parfait- mon cœur te fait une proposition-
te toucher ou te faire la conversation
Papier aquarelle bleu à gauche gris à droite visage
calme petit sourire yeux fermés lumière sur le front cheveux blanc sur bleu
gris qui coule pinceau qui fait une mèche frisée nez blanc dessus rouge au bout
une narine barbe menton marron teeshirt
L’homme est là immobile. Sa poitrine ne bouge pas. Son
souffle n’existe pas. Pas un de ses cheveux ne volète. Sa bouche est close. Ses
yeux sont fermés. Autour de lui le silence n’existe pas. C’est un brouhaha
continu de voix, de sonneries, de pas, de bourdonnements. L’homme dégage de la
lumière. Sur son front, son menton, son nez, ses cheveux, du blanc immaculé. Il
dort ou il est mort. Il est dressé parmi les passants. Seul son visage et le
haut de son buste sont apparents. Soudain un souffle de vent l’anime. Un
sourire pointe sur ses lèvres et dans ses yeux, mais les yeux peuvent-ils
sourire quand ils sont fermés ? La
foule, soudain, s’arrête, regarde, s’interroge. L’homme ouvre les yeux qu’il a
rieur et le doigt sur la bouche il invite les passants à faire silence.
Chut !!!
G
Cette montagne de livres à étudier et ce sujet qui me reste étranger...
Je lis la 4ème de couverture sans réussir à m'y plonger. L'encre de ces pages ne dit rien de l'ancre tatouée sur mon bras. Les rayons étriqués de cette bibliothèque m'asphyxient. Je déambule; j'en ai la nausée. Comment y trouver la liberté?
N
Dans
ma petite bulle : 1 confiance faire un poème dont 1er vers avec
mots 1 et 10
vacances baignade danger préadolescents plaisir
soleil sable goémon
10
couleurs Expérimenter la confiance, apprécier les couleurs
Les
vacances ont déposé le goémon.
Sur
le sable chaud et blanc baignade avec ferveur ;
Au
retour, aux dangers du soleil, attention !
Les
préadolescents, de l'eau et la liberté, savourent le plaisir.
1-
Une contrebasse, rideau rouge, piano tourne le dos au groupe, trompette,
violon, à droite au fond batterie, grosse caisse abandonnée, saxo de dos devant
son pupitre, vibraphone abandonné, synthétiseur devant la porte, chaise
abandonnée à côté de la grosse caisse, lampes industrielles au plafond.
Beaucoup
de bleu et de gris, de marron, une trompette posée sur le piano, instruments à
vent jaunes et gong.
2-
Le groupe s'est réuni pour la dernière répétition, il doit se produire au
festival de jazz de Blainville-Crevon. Il s'est regroupé dans la salle
habituelle, un vrai capharnaüm ! Les instruments sont déposés tout autour
de la pièce et en principe tout le monde est là. Je dis bien en principe, car
moi, j'ai abandonné.
A la contrebasse, Pierre-Emmanuel, fan de son instrument et de jazz,
toujours présent, il répond aussi aux demandes d'aides des copains. Pour
transporter sa contrebasse, il prend toutes les précautions, en plus de sa
housse, il la protège avec ce rideau rouge pour le transport en voiture.Au piano, Jonas, (seul instrument qui reste surplace).Il est entré dans ce band pour suivre ses copains mais il joue aussi volontiers le répertoire classique. Il est un peu désordonné et perd souvent ses partitions. A l'inverse, aujourd'hui, il a pensé à rapporter la trompette que Jean-Claude avait oubliée chez lui lors d'une répétition en duo. Il tourne le dos aux autres mais ne vous y trompez pas, un petit miroir lui permet de suivre tous les musiciens.
Jean-Claude, justement, joue de la trompette et comme Pierre-Emmanuel est fan de jazz. Il participe à toutes les manifestations de la région et rien ne les lui ferait manquer.
Jules est au violon, il se prend un peu pour Stéfan Grappelli et aimerait bien que le groupe évolue vers le jazz manouche, il n'a pas encore réussi à convaincre mais on a le droit à ses impros dès qu'on baisse la garde !
A la batterie, Jean-Marie, déploie toute sa vitalité et ses morceaux de solo sont un vrai régal. Il se démène avec un enthousiasme !… Je peux vous dire qu'il est rincé à la fin des concerts.
Pour l'instant nous n'avons plus de préposé à la grosse caisse, Jean-Marie ne veut pas l’assurer, il dit qu'il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes.
Jérôme joue du saxo. C'est un vrai bonheur de l'écouter. Le saxo est un instrument très sensuel et tous les auditeurs sont sous le charme.
Et moi je jouais de cet instrument qui ressemble au xylophone mais de taille démesurée. Et comme chacun est responsable de son instrument et qui appartient à l'école de musique, il doit l'emporter avec lui, l'héberger chez lui et bien entendu en prendre soin. ça me posait de gros problèmes de le transporter dans ma toute petite voiture ; je devais ou démonter les sièges ou démonter l'instrument. A la maison il prenait la place d'un meuble au salon et les enfants et mon mari râlaient contre cet intrus qui prenait tant de place. Malgré le plaisir que me donnaient ses sonorités si claires, je l'ai abandonné et j'ai aussi quitté le groupe
.
E
Sur cette mer, le
soleil rougeoit une dernière fois
Scène de solitude
avec une très grande joie
Des songes
maritimes me balancent, me mirant dans cette anse
Sur cette mer,
tachées de rouge sang
Mon esprit encore
en transe
m'invite à cette
sainte errrance
Dans ce désert
maritime
Rejoignant mon
intime
La houle se déroule
comme un parchemin
Débordant de son
cadre marin
Où le peintre se
sent seul en scène dans cette immensité mAjuscule
Devant cette œuvre,
il est comme un petit mAnoeuvre
Manoeuvrant son
pinceau dans ce monde liquide
Du vert émeraude où
j'aime rôder
face à la mer, mA
face la regardant de la Terre
comme un homme
s'interrogeant sur l'Eternité,
Où des elfes
sombrent dans la monstruosité
Des profondeurs
abyssales marines salines.
M
Lucien, le guitariste, LE CHEF, c'est moi(ouais, enfin, si on veut). C'est moi qui aie eu l'idée de monter le groupe.
Joël,
dit JOJO LE CLOWN, anime bien notre groupe, avec son saxo, mais aussi
avec ses blagues et ses histoires. On rit bien avec lui!
Gwénaël,
l'accordéoniste est notre Poète, toujours un peu rêveur. C'est lui qui
écrit les textes de nos chansons.Comme c'est beau, ça nous transporte!
Quand il chante, il envoûte le public. Toutes les filles sont folles de
lui.
L'autre guitariste, c'est Julien, dit JUJU LE JUGE. Quel
personnage celui là! Râleur, pointilleux, exigeant, il est capable de
se mettre dans des colères noires. Il sent tout de suite ce qui ne va
pas, ce qu'il faut changer. C'est lui, qui nous permet de progresser.
C'est un caractère entier et parfois pénible, je dirais même "chiant",
mais aussi débordant de générosité.
Tous les jours, après le
travail, nous nous retrouvons avec beaucoup de joie. Les vendredis et
les samedis soirs, nous jouons devant un petit public qui devient de
plus en plus nombreux. Alors, nous quatre, quatre musiciens, quatre
amis, nous partageons le même rêve "vivre de notre musique", en faire
notre métier, connaître le succès, peut-être la gloire! Et en attendant
d'être des idoles, des stars,nous sommes heureux de partager notre
passion de la musique entre nous et avec le public.E
Et, en avant la musique!
Nous,
nous sommes quatre, quatre musiciens, quatre amis. Nous nous retrouvons
tous les soirs dans cette cave aménagée pour nos répétitions.
C S B