samedi 20 avril 2024

Atelier d'écriture du 13 avril 2024

Cet atelier d'écriture très printanier a débuté avec l'écoute de chants d'oiseaux. Voilà ce que cela nous a inspiré...


Jean-Lou


« La cigogne mystérieuse »

Il était une fois Louis qui entend un bruit qui vient de l’extérieur en se levant. Il se demande c’est quoi comme bruit. D’un seul coup il pensa à un bruit d’oiseau.
Sa mère Nicole lui répond c’est un coucou qui vient nous faire coucou ou en pinçon mais pas une pie. Son fils aîné Jean lui répond pourquoi c’est pas une pie ? Car elle est voleuse et elle pique toutes les affaires.
Nicole lui répond mais peut être une cigogne qui vient d’Afrique pour hiberner en France.
Mais les cigognes ne font pas ce bruit-là. Mais de toute façon j’ai jamais vu des cigognes en France pour hiberner. 

Mais pourtant il y en a de temps en temps mais ce ne sont pas des cigognes ce sont des hérons.
Donc Jean et Nicole prennent leur téléphone et font écouter la chanson « Fais comme l’oiseau » à Louis puis il fait comme l’oiseau et réfléchit à cette question. C’est quoi comme oiseaux ?
Puis là il voit passer une cigogne qui passe par la fenêtre. Et dit à Louis c’est sûr c’est une cigogne.
Et ils reprennent leurs occupations et la vie continua comme avant.



Hélène


Voyage
Pas besoin d'aller loin
Il est là le bonheur
N'oublie pas qu'il est là
À portée de main
À portée d'oreilles
Mes sens grands ouverts
M'apaisent, ici,
Grâce aux "cui-cui"
Là, dans ce pays où je suis née
Que je n'ai pas choisi.
Mon pouvoir
Je sais l'identifier
Je sais en jouer
Pour trouver la paix
Ma paix intérieure
Si fragile
Si facile
Tant qu'on n'est pas en exil
Tant que les violences humaines
Leurs perversités
Ne me sont pas destinées.
Mon cœur bat la chamade
Voyage
Plus loin
Mon cœur saigne
De tant de souffrance
Tant de cœurs sont gorgés de douleurs
De peurs.

Les chants
Les fredonnements
Les sifflements
Les plaintes
Les pleurs
Les cris
Les hurlements
Le silence.



Catherine


Que me dis-tu ? Je t’entends
mais je ne te comprends
pas. Tu racontes et tu pépies
et moi je suis
là dans
le silence percé de tes cris.

Cris
ou chanson ? Je vois du vent
plein de vent
des feuilles, des arbres et le ciel calme et bleu ; la rivière coule doucement.

Quand ai-je entendu les premiers pépiements
d’oiseaux ?
C’est si loin dans le temps, dans les temps.
D’autres que moi se sont interrogés
sur le « langage des oiseaux ».
De nombreuses légendes se sont racontées
sur les origines. Tout humain cherche avant lui ?
Et après lui ?
Mais ne trouve que lui
là perdu comme un grain de sable. Mais ce qui
fait vivre, c’est l’oiseau
les feuilles, l’arbre, la rivière où il se ressource comme un assoiffé de la vie.
Oiseaux
de toutes les couleurs, tout petits
ou si grands
colibri
ou cormoran
nous appellent, nous invitent à jouer avec nos cordes vocales. La parole, le chant,
souffler sur un brin d’herbe ou dans un soubassophone, jouer avec le vent
qui traverse notre corps, qui irrigue notre sang,
moduler notre voix
comme toi
oiseau
des champs
mouette sur le dos de la vague, aigle ou milan
très haut, si haut, voyage au- dessus des océans
migrations, envolées, oiseaux
blancs
de notre âme, à jamais tourmentée
à jamais apaisée.
Oiseau
voyageur. Homme de passage. Passager du vent.
Entends !

« Oiseaux de passage » 



Maïlys


Elle sort de la maison à toute vitesse et s’élance dans les herbes folles. Je le sens, elle a repéré quelque chose. Elle s’arrête net au milieu du jardin et observe. J’entends quelques oiseaux s’échanger joyeusement des mélodies. S’ils savaient comme ils se trahissent ainsi… Leurs chants ne sont pas tombés dans l’oreille d’une sourde.

Elle s’avance lentement, très lentement vers le cerisier, observe, encore. D’un geste gracieux, elle bondit sur le tronc. Elle a été discrète mais deux des oiseaux ont déjà pris leur envol. Son attention se concentre sur un troisième qui continue son concert, inconscient du danger. Déjà assez haute dans les branches, elle se rapproche du moment fatal… Clac ! Ses crocs se sont refermés sur le pauvre oisillon qui n’avait malheureusement aucune chance.

Je l’observe redescendre prestement de l’arbre. Le festival de plumes au milieu de la terrasse va encore être pour ma pomme, je me dis. Mais au lieu de s’approcher de moi avec son offrande, comme elle le fait souvent, elle part de l’autre côté et s’enfonce dans les herbes hautes. Curieuse, je suis son parcours, me faisant discrète. Elle me lance un regard en arrière. Bien sûr, elle m’a quand même repérée mais me fait confiance. Elle s’arrête alors dans un renfoncement. Là, tranquille, une grosse boule de poils de toutes couleurs respire. Je comprends que devant nous dort une fratrie abandonnée. Je crois bien qu’elle l’a déjà adoptée.

Ce soir, pas de festival de plumes à la maison, mais j’accueille avec joie une ribambelle de chatons.