samedi 29 août 2009

Un p'tit vélo dans la tête

Je viens travailler en vélo tous les jours.


A Lisieux, le vélo est à l’honneur.


Mais savez-vous que Vélo est un grand Musicien de Gwo-Ka?


Voyez l’article cherché pour vous sur le site http://www.kamaniok.fr


Un musicien nommé Vélo Hommage à Marcel LOLLIA


musicien emblématique du Gwo-ka.

1931 - 1984

Marcel Lollia, communément appelé Vélo était et est resté dans les pensées de tous comme étant un personnage hors du commun. Il faut embrasser les différentes facettes de sa personnalité pour vraiment comprendre qui était cet homme « inspiré par Dieu pour libérer les Guadeloupéens de l’esclavage à travers son Gwo Ka » : Il était, à la fois, nomade, professeur, poète, orateur inspiré, et aussi, un percussionniste de talent.
Malgré sa rapide notoriété, il émanait de son être une sincère simplicité.
Il vivait avec très peu d’argent et n’avait pas de maison. C’est une certaine « madame augustine » qui l’hébergeait.
Vélo ne savait ni lire, ni écrire, pourtant ces textes étaient articulés comme de la poésie. Il était inspiré par des mots et des rythmes qui l’habitaient chaque seconde de sa vie et cela, jusqu’à sa mort.
Sa seule raison de vivre, c’était sa musique tout autant que la communion qu’il établissait avec son public. La plupart du temps, on le rencontrait portant son tambour à travers la ville, à la recherche d’un endroit où jouer. Ses lieux de prédilections étaient les fêtes communales où ils avaient l’habitude de jouer avec son ami Arthème Boisbant.
Cette animation attirait du monde et étaient rentables pour les marchands avoisinants. C’est ainsi que « madame Adeline » qui tenait un commerce le remarqua et lui demanda de pratiquer son art, devant chez elle pour attirer, de la clientèle dans son épicerie à Pointe à pitre.
Aujourd’hui encore de nombreux joueurs de tambours contemporains le respectent et perpétuent son style rigoureux permettant ainsi à la musique traditionnelle du Gwo Ka de perdurer.

Le 5 juin 1984, il nous quittait, gravement malade, en ayant tracé un chemin culturel vers les racines des guadeloupéens, celles du ka.
A l’annonce de sa mort, une foule immense se rassembla pour l’accompagner jusqu’à sa mise en terre. Cette manifestation impressionnante d’attachement à ce personnage, permit à toute une population de confirmer le lien profond qui la rattache à son patrimoine ancestral, un patrimoine que les guadeloupéens perpétuent encore aujourd’hui à travers la pratique du Gwo Ka.
Vélo lui-même le disait « Par l’esclavage, nous avons beaucoup subi mais avec le Gwo Ka nous finirons de subir un jour »


Pour en savoir plus sur le Gwo Ka http://www.lameca.org/ site de la Médiathèque caraïbe : un centre ressource qui centralise toutes informations relatives aux traditions musicales et dansées de la Guadeloupe.


A Lisieux, des vélos, pas encore de Gwo Ka.

mercredi 26 août 2009

Un site à explorer

Par ces temps encore chauds de la fin de l'été je vous invite à découvrir, sans plus de commentaire, un site photographique extraordinaire totalement dédié à l'exploration du patrimoine industriel et souterrain : Tchorski

Étonnant et fabuleux !

mardi 25 août 2009

Les yeux de Simone

Voir avec les oreilles c’est possible : on appelle ça l’audio description. Après des années de travail associatif pour décrire les films aux aveugles et mal voyants, la technique se professionnalise.

C’est la naissance d’un nouveau métier “audio descripteur”. Depuis 2005 la société Titra Film collabore avec une écrivain, Hélène Bleskine, pour réaliser la “dentelle” textuelle qui accompagne les films. Précis, ressérés, les mots doivent se glisser entre les bruits, les dialogues et la musique pour transmettre l’image. http://bonnenouvelle.blog.lemonde.fr

A Pontarlier, sous préfecture du département du Doubs, Simone fait ce travail d’audio descripteur pour son mari Pierre aveugle depuis une vingtaine d’année. Tous deux sont les créateurs du ciné-club Jean Becker...

Jean-Loup Porchet en a fait un film présenté en avant-première à Locarno en Suisse, le samedi 15 août.


Article de Jean-Louis Kuffer http://www.24heures.ch

"L'émotion de Jean-Louis Porchet entrepreneur en quête de poésie

Avec « Les yeux de Simone », le producteur passe à la réalisation.

Le génie suisse a des racines terriennes et souvent autodidactes dont le producteur vaudois Jean-Louis Porchet, la soixantaine toujours aventureuse, est un bon exemple. L’homme a beau avoir plus de cinquante productions à son actif (en tant que cofondateur de CAB Productions), où les noms de Tanner et de Chabrol voisinent avec ceux de Tavernier, de Reusser ou de Kieslowski, la grosse tête ne lui est pas venue… pas plus que la fortune. Samedi soir 15 août, devant une Piazza Grande archicomble, avec une pointe d’accent de chez nous, celui qui se dit prioritairement un entrepreneur, arrivé au cinéma par raccroc, s’est immédiatement effacé devant le couple emblématique de fous de cinéma qu’il a filmés dans son premier court-métrage, Les yeux de Simone.

A ses côtés: un jeune prof de philo aveugle de 83ans, du nom de Pierre Blondeau, flanqué de son épouse, Simone, qui lui «raconte» les films à l’oreille depuis qu’il a perdu la vue. Le couple anime le Ciné-Club Jean Becker de Pontarlier depuis 1961, où ont défilé les plus grands réalisateurs contemporains, tels Joseph Losey, Elia Kazan, Ettore Scola ou Dino Risi, entre autres Tanner et Tavernier. Or ce n’est qu’en 2008 que Jean-Louis Porchet a pris la mesure de cette extraordinaire passion «provinciale» du genre Cinema Paradiso, lorsque les Blondeau mirent sur pied une rétrospective de vingt films produits par CAB Productions au fil d’une semaine entière.

«Je me devais de raconter cette histoire d’amour, explique le producteur sur une terrasse locarnaise, d’autant plus que je me trouvais personnellement en pleine crise de couple»… Et d’évoquer les péripéties de cette nouvelle aventure commandée par le besoin de manifester sa reconnaissance. L’idée du projet ayant cristallisé, Irène Jacob, la mémorable interprète de Trois couleurs - Rouge, fut appelée à la rescousse pour un rôle quasi muet mais qui dit dans le film tout ce que les gens de cinéma doivent à leurs zélateurs fidèles. Et pour compléter le casting: la toute jeune Viviane Pavillon, à qui le producteur a déjà tendu la perche. «A nos âges, on sait faire des cadeaux», remarque alors Jean-Louis Porchet, qui insiste sur le fait que Pierre Blondeau l’a beaucoup fait réfléchir au cinéma et à la vie, alors que le film lui a permis de retrouver l’harmonie de son couple…

Au-delà de la caricature

Dans la foulée, ce premier court-métrage va marquer un tournant dans le travail du producteur: «J’ai envie, désormais, de m’investir dans des films qui raconteraient d’autres passions inaperçues. Il y a quelque temps, déjà, que j’aimerais faire un film sur Henri-Ferdinand Lavanchy, inventeur du travail intérimaire. Je sens que derrière le bâtisseur se tient un «poète». De la même façon, j’aimerais visiter le jardin secret d’un Sepp Blatter, alors que je ne connais rien au foot, ou d’Alain Morisod, cet autre dingue intéressant. Ces types ont une image souvent caricaturale alors qu’ils ont des ressources personnelles insoupçonnées. Il y a là une Suisse profonde qui m’intéresse, comme m’a intéressé la Belgique profonde quand j’ai réalisé Les convoyeurs attendent. Des institutions aussi ridicules, apparemment, que le roi des Belges ou l’armée suisse m’intéressent autant, par leur façon de «lier» une communauté que le ressourcement par la traite des chèvres ou la contemplation de la pleine lune. »

Date de sortie du film 1 janvier 2010

samedi 22 août 2009

La revue Fiction enfin dans nos rayons !!!!


Bonjour à toutes et à tous,

Le message de ce jour s'adresse plus spécifiquement aux amateurs de science fiction et de manière plus générales aux fans de littératures dites de l'imaginaire.

Pourquoi ?
La revue Fiction est désormais disponible à la médiathèque. Cette revue mythique dont la première parution date de l'année 1953 a constitué une référence incontournable pour les amateurs de SF. Cette première version de la revue s'est arrêtée en 1990. Elle a compté pas moins de 412 numéros. Vous pouvez découvrir sur la droite la couverture du numéro 306 de cette revue.

Pour en savoir plus :
http://www.noosfere.org/heberg/ericb33/Fiction.htm

Cette revue "Fiction" fut l’édition française de la revue littéraire nord-américaine Fantasy & Science Fiction.

Une renaissance tardive !

Il a fallu attendre 2005, pour qu'une maison d'édition "Les moutons électriques" choisisse de faire renaitre cette revue.
Présentation de la revue par l'éditeur :

"Deux fois par an, en mars et en septembre, nous publions une anthologie sélectionnant le meilleur de la revue nord-américaine Fantasy & Science Fiction. Non thématique, et mêlant les genres comme sa grande sœur étasunienne, cette anthologie périodique présente des nouvelles d’auteurs tels qu’Ursula K. Le Guin, Jeffrey Ford, Daryl Gregory, Paolo Bacigalupi, Michael Swanwick, Jack O’Connell, Sean McMullen, Ellen Kushner, Poul Anderson, Ian Watson, David Gerrold, Steven Utley, Kelly Link, Michael Coney, Ted Chiang, etc. À leurs côtés figurent bien sûr aussi des auteurs francophones (Laurent Genefort, David Calvo, Fabrice Colin, Élisabeth Vonarburg, Xavier Mauméjean, etc.), et quelques autres écrivains provenant d’horizons variés (Inde, Serbie, Pays de Galles, Espagne, Danemark, Canada, Japon, Italie, Allemagne, etc.). Des articles de fond complètent ce sommaire, avec deux chroniques littéraires et trois portfolios de photos ou d’illustrations."

Pour les fans de SF où pour ceux qui souhaitent découvrir ce type de littérature, cette revue de grande qualité est idéale. Je précise quand même que la nouvelle version de cette revue est plus proche d'un livre classique que d'une revue. La pagination est beaucoup plus importante et surtout le papier utilisé (bien épais et couleur crème) rend la lecture de cette revue très agréable et en fait aussi un bel objet. Pour terminer, les illustrations retenues sont volontairement plus mâtures et moins "aguichantes" que celles de la première version.



Les deux premiers volumes sont en rayon dans le rayon SF (SF R LES). Ils n'attendent que vous, alors n'hésitez pas !


Accès direct au site des moutons électriques :
http://www.moutons-electriques.fr/livre.php?p=intro&n=5

mercredi 19 août 2009

Jeudi 20 août Fête de l’Enfant

Cet été, la médiathèque a participé à la Ludothèque mobile. Jeux de Bois. Jeux de Plateau. Jeux de plein Air et Livres sur Tapis à lire seul ou accompagné.

La ludothèque est une animation proposée par Isabelle Auvray du service jeunesse de la ville.Pour mettre en place ses interventions, elle a travaillé avec ses collègues et les partenaires quartier : le Centre socio-culturel CAF , le Réseau Lexovien d’Echanges de Savoirs, l’Association Mood Action Professor, le G.R.A.I .N …et la Médiathèque.


Jeudi 20 août place de la République, le service jeunesse de Lisieux organise "La fête de l’enfant".



De nombreuses animations gratuites seront proposées aux jeunes lexoviens de 2 à 18 ans de 13h30 à 17h30



• Stands proposés par les Centres de Loisirs, les associations : Accueillir Son Enfant, Planète Sciences et Mood Action Professor
• Avec la restauration scolaire : dégustation de fleurs et fruits
• Tournoi de foot de rue
• Sculpture en ballon
• Avec le local ado « La Pendule » Jorki ball- maquillages- spectacle de rue
• 4 structures gonflables
• Jeux avec la Ludothèque
• Livres avec la Médiathèque

A jeudi sous le soleil de Normandie!

mardi 18 août 2009

Bachata roja, un blues des Caraïbes

Peut-être connaissez-vous la bachata, cette musique populaire venue de la République dominicaine ?
Un avatar modernisé et dansant, porté par le groupe Aventura exilé du Bronx, est venu titiller nos oreilles européennes pendant l’été 2004.
Mais connaissez-vous la bachata roja? (Bachata rouge?)
La bachata roja est l’ancêtre acoustique de cette chanson-romance populaire, portée par le petit peuple de la République dominicaine, qui je vous rappelle, est l’autre moitié d’Hispaniola, la grande île qui héberge aussi Haïti .
Un certain mélange des sonorités environnantes venues du Mexique, de Cuba, bref des Caraïbes et de plus loin encore, de l’Afrique.
Un peu comme le blues...



Plusieurs guitares, une ligne de basse et des percussions locales souvent bricolées maison soutenant la voix d’un chanteur, très peu de chanteuses, hélas.
Cette musique se jouait dans les campagnes profondes et y resta longtemps confinée sans droit de cité. On pouvait l’entendre dans de peu fréquentables endroits où l’on venait pour boire, draguer, danser éventuellement et surtout boire.
Un peu comme le blues...

Malgré un couvercle mis sur ce genre musical mis jusqu’en 60, on l’a retrouvé dans les bagages des "exilés ruraux" venus chercher de quoi survivre à la capitale et surtout on l'a entendu plus souvent après la mort du général-dictateur local, Rafael Trujillo.
De là datent les premiers succès de la bachata et de ses premiers maîtres et le début de bien des évolutions.
Mais de quoi parle donc une chanson de bachata roja ?
De l'amour bien sûr, et de la difficulté de vivre en général, parfois des soirs d'ivresse mais surtout de la solitude de l'homme dont le cœur soupire en vain ou encore du fardeau que l'amour de sa belle lui impose... Attention la belle en question n'est pas toujours des plus recommandables et les paroles osent le double sens "sensuel".
Un peu comme le blues...


Je vous recommande une compilation incontournable, sortie sur le label "roots" Rough Trade, pour découvrir la bachata roja, la vraie, avec Rafael Encarnacion, Leonardo Paniagua ou le coquin Blas Duran.
"Bachata roja : bachata acoustique de la période des cabarets"
Mais si d'aventure, leurs roucoulades ne vous émeuvent pas, sachez que le dernier album de Nitin Sawnhey "London undersound" n'a rien de commun avec la bachata et vous entraînera dans un autre monde électro-londono-multiculturel, celui de cet artiste hors-pair et vous savez quoi, depuis le 11 septembre, il a souvent le blues...


mercredi 12 août 2009

Le monde en soixante-quatre cases


Le Monde diplomatique du mois d'août (numéro à lire sur place dans le hall de la médiathèque, à emprunter dès septembre et bien entendu "disponible en kiosque" !) offre un bel espace d'expression au jeune géographe Manouk Borzakian, lui permettant ainsi de croiser sa spécialité et sa passion pour les échecs, jeu que lui-même pratique à haut niveau.
Une pleine page, mazette !


Le résultat est surprenant : il n'est pas besoin de savoir pousser le pion pour comprendre l'angle inhabituel d'étude sur ce jeu, annoncé dès le titre : "La géopolitique en échecs", illustrant l'affrontement des forces politiques de deux cents pays sur le seul terrain d'un échiquier.
Après un rappel historique bien ficelé et une analyse géopolitique de ce "jeu" (dont l'étymologie renvoie au domaine de l'amusement, ce qui n'est bien sûr pas le cas), on nous laisse entendre que la formidable domination du monde soviétique - qui dure depuis 1948 ! - est sur le point d'être bien mise à mal par l'arrivée de l'Inde. Ce pays-continent, en produisant en 2008 un champion du monde en la personne de Viswanathan Anand, fournit ainsi au monde entier la preuve de son extraordinaire essor économique.

Poursuivant le parallèle entre la symbolique "puissance cérébrale des joueurs" et la place de leur pays sur la scène planétaire, l'auteur développe le cas de la Chine, qui a fait siens deux principes ... soviétiques : former le plus grand nombre de joueurs, pour immanquablement constituer une élite, et instiller une émulation lors d'entraînements dispensés en groupes.
On comprend bien que la conquête de nouveaux territoires, comme l'exercice du pouvoir, peuvent se concrétiser dans le jeu d'échecs.

Aïe ! Nous nous étions à grand peine familiarisés avec des noms tels que Botvinnik, Spassky et autres Kasparov, il va falloir nous habituer aux noms des Chinois - et des Chinoises ! - qui s'afficheront bientôt aux meilleures places des plus prestigieux tournois.

Manouk Borzakian exerce également sa plume dans la revue Cybergeo - revue européenne de géographie -, à propos notamment de la géographie de la pratique des jeux à diffusion mondiale : "Pour une approche géographique des jeux de plateau"
http://www.cybergeo.eu/index22466.html
On ne peut que lui souhaiter une longue route...

Un autre espace où ça vaut le coup de prendre le temps de "flâner" : le blog du Monde diplo
http://blog.mondediplo.net/

L'image reproduite est celle illustrant l'article du journal. Elle est signée Chema Madoz.

mardi 11 août 2009

Le Bombivore

Il est des inventions qui sauvent le monde, d'autres qui aident à vivre en société. Celle que nous vous présentons aujourd'hui n'est pas sans mérite.


[Prospectus]

LE BOMBIVORE

Objet d’Etrennes et de première nécessité
Grande médaille de Zinc oxydé à l’Exposition

Appareil approuvé par l’Académie de Médecine,
La Société protectrice des Animaux, l’Académie Nationale de Musique,
Et toutes les Sociétés Chorales, Instrumentales, Médicales et Savantes de France & de l’Etranger.


Cet Appareil indispensable, qui a valu à son inventeur, M. Petfort Van Dudos, des témoignages si flatteurs de la part de MM. les membres de l'Institut hygiénique et agricole de Chambéry, lesquels ont bien voulu l'introduire pour la première fois et en consacrer l'usage pendant les longues et pénibles séances, pendant lesquelles ils se couvraient de gloire en traitant à la face de l'Europe la grande question des haricots inexplosibles.

Cet Appareil vient de subir des perfectionnements qui le mettent à la portée des classes besoigneuses de la société.

Le bruit de nos Appareils, qui jusqu'alors n'étaient destinés qu'aux personnages éminents, n'a pu pénétrer encore dans le gros du Public ; aussi voulons-nous vulgariser, autant que possible, cette nouvelle invention et l'expliquer clairement et en peu de mots.

Le Bombivore a pour but d'étouffer et même de changer en accords mélodieux ces bruits fâcheux et trop naturels que nous avons tant de mal à enchaîner dans leurs ocultes retraites.

C’'est au prix de notre santé, de notre vie souvent, que nous les comprimons pour obéir aux lois d'une politesse aussi mal entendue que contraire à l'hygiène.

Le Bombivore, c'est la liberté des gaz.

Mr. Petfort Van Dudos trouvera dans tous les cœurs bien nés, la reconnaissance dûe aux bienfaiteurs de l'humanité.

C'est surtout dans la Bureaucratie et dans la magistrature assise que nous avons trouvé le meilleur accueil.

MM. les Professeurs de Sciences exactes, les Membres de l'Académie, le Conseil de la Société protectrice des Animaux, les Tailleurs, les Horlogers, les Bottiers et les Cochers de fiacre nous adressent leurs commandes… L'appareil, en gutta-percha, est de dimensions variées, inaltérable aux agents chimiques est moulé d’après nature ; l'acheteur, après avoir consulter notre Catalogue, doit nous adresser son numéro aussi exactement que possible.

Nous nous engageons à reprendre, après essai, les bombivores qui auraient cessé de plaire et ceux qui n'entreraient pas dans les vues et les désirs du client.

Nos Bombivores sont classés en plusieurs catégories :

1° Le Bombivore officiel, qui étouffe la note simplement et opère la dissolution chimique en donnant au gaz un parfum à la mode ; pour les grandes réceptions, le bouquet Duchesse est adopté. Prix avec étui chagriné : 8 francs.

2° Le Bombivore harmoniflûte, de M. Spinctaire, approuvé par l’Académie de Musique ; au moyen d’un doigté ingénieux on peut jouer sans professeurs, airs faciles, tels que : Ah ! vous dirai-je Maman, Ah ! si Papa savait ça, La Mère Angot, etc..

Il est destiné surtout aux jeunes filles qui font, avec une émotion bien naturelle, leurs premiers pas dans le monde, nous le recommandons pour les cérémonies touchantes, telles que contrats de mariage, entrevues de fiançailles etc., etc… Prix : 25 fr. avec écrin élégant… 2 francs en sus pour avoir ses initiales gravées sur l'instrument,… 4 fr en sus pour armes, couronnes et devises.

3° Le Bombivore économique, à l'usage de l’armée, de la marine et des classes peu aisées, il remplace la pastille du Sérail et modifie chimiquement les gaz ammoniacaux des chambres entre ponts et ateliers.

Pour les enfants et pour les chiens, nous avons des Bombivores puissamment parfumés, en ajoutant 1 fr. de plus, on a un bombivore qui peut servir en même temps de petite trompette, devient un article d’étrennes très recherché, un jouet ingénieux pour le premier âge, la joie des enfants, la tranquilité des parents, tout en restant un objet d'hygiène et de nécessité.

Une fabrication soignée et élégante, nous met à même de satisfaire tous les besoins et de servir à une clientèle bien assise et qui s'accroît dans de fortes proportions… Tous les jours on peut se présenter dans nos magasins, Rue des Quatre vents, 63, de 8 heures à 10 heures, sur le derrière ; l’Entrée des Dames est bien distincte de celle des hommes, prix de l’instruction : 1,50 fr. avec une brosse à dents.

« Un dépôt spécial est établi à Sentfort (Cantal), chez M. Pettrolong, chaque jour, après l'heure des repas, on peut entendre chez lui, jouer sur le Bombivore harmoniflûte, Brise du soir, Il fait du vent, Ne vous gênez pas dans le parc et l'Ouverture du Trouvère.

Prix de la Méthode, 0,50 fr…. Leçons particulières 5 frs. le cachet.

On demande des représentants

______________________________________
Paris – Chez Derny, imprimeur, 135, Rue de Belleville.
Déposé, selon la loi ; reproduction interdite.


Réf. : On trouvera une variante de ce prospectus dans le n°19 de la Gazette anecdotique, littéraire, artistique et bibliographique, du 15 octobre 1878.
Source : Prospectus inséré dans un exemplaire, récemment
acquis du Discours sur la musique zéphirienne adressé aux vénérables crépitophiles....... d'Emmanuel Marti (Paris, 1873).

samedi 8 août 2009

Roman noir

"-Mes parents viennent de m'appeler. Je leur avais laissé Féfé pour le week-end. Je leur avais dit de l'attacher!..Il cavale après les camions, toujours!..
-Il est mort?
-Même pas! Faut que je l'achève. J'en ai pas le courage. Je t'ai vu monter dans ta voiture, j'ai pensé que toi... -Que moi quoi ?
-Ben que tu saurais!..Me laisse pas faire çà tout seul. Roland fuit de partout, des yeux, du nez, des cheveux. C'est le dernier des cons des viandards du week-end qui brûle des cartouches sur tout ce qui bouge ou qui ne bouge pas (c'est à lui qu'on doit le panneau :"Attention : enfants" criblé de plomb à l'entrée du village) et qui pleure à présent sur son Féfé à moitié laminé par un camion.C'est un homme qui, la tête sur le billot, jurerait qu'il aime les bêtes. Les siennes. "


Le dernier roman grinçant de Pascal Garnier, L'A26, est parcouru par quelques cadavres dont les assassins sont déjà morts eux-mêmes au fond de leur âme. Il y a surtout Bernard, employé à la Sncf, qui se débat avec son cancer et qui a veillé toute sa vie sur sa sœur Yolande, tondue à la Libération et complètement recluse depuis.

Dans une écriture concise, l'auteur pointe certains paradoxes humains de façon saisissante et nous emmène à travers la nuit intérieure de ses protagonistes. Une écriture qui dit la dissimulation, la fuite, la disparition, la simple parole des gestes dans un silence habité par des cris qui ne peuvent sortir et que pourtant il m'a semblé entendre.

mercredi 5 août 2009

Retour en enfance ou Pierre au pays de la Médiathèque



Pierre, conservateur en herbe, fête ses 40 ans en section jeunesse avec son pote Vivian, ex-animateur multimédia, nouvel assistant de l'espace adultes ce qui nécessite parfois un temps de rodage. De toute façon, ces garçons sont restés de grands enfants.
Pour conclure avec humour sur cette photo, on pourrait dire : "On les voit beaucoup parloter, ces deux-là !" ;-)


Au programme de la découverte du fonds jeunesse, du manga et du manga...



Je précise que Pierre effectue un stage "longue durée" dans notre établissement et à ce titre a dû mettre toutes ses compétences au service de toutes les sections.










Ah, le poste "accueil" avec les collègues rugissantes !.



Pierre a su compenser son manque de pratique en espace multimédia par de remarquables initiatives, ainsi nous avons été sauvés de la catastrophe 'Michael Jackson' grâce à sa patience et son sens de la recherche minutieuse documentaire. Voilà, 'Thriller' est enfin dans les bacs.




Les mètres de rayonnages de romans de la section Adultes sont loin de faire peur à Pierre, bien au contraire il s'y attaque avec frénésie, poussé par sa boulimie livresque...et il fait des miracles:

AVANT


APRES



Un hic tout de même : c'est lorsque Pierre conseille les abonnés, voyez dans quel état ces derniers repartent !
.... A croire qu'il trouve parfois plus dévoreur de livres que lui !Non, est-ce possible ?!






Bref, un stagiaire comme on les aime.

mardi 4 août 2009

En passant par Bruxelles

Ne manquez pas la très belle rétrospective Alfred Stevens, peintre belge de la Belle Époque devenu un nom majeur de l’art de la seconde moitié du XIXe siècle. Son thème de prédilection : la Parisienne du Second Empire, puis de la Troisième République. Il dépeint à merveille l'atmosphère feutrée des boudoirs, la solitude des femmes nanties, les salons bourgeois... [jusqu'au 23 août au Musée Royal des Beaux-Arts]

Si vous n'avez pu visiter les expositions de Sophie Calle à Paris (BnF) et à Venise, il est encore temps de vous rendre au Palais Bozar (jusqu'au 13 septembre) pour découvrir un ensemble d'œuvres de cette artiste majeure... Et puis jeter un coup d'œil à l'exposition "maudite" de Jacques Charlier : "100 sexes d'artistes", ça vaut le déplacement. On a beau dire, et pour le meilleur, les belges... ils osent tout !

samedi 1 août 2009

Plantations humouristiques

Quelle est la grande question que se posent les vacanciers de la saison ? Comment éviter les piqûres des aoûtats ?
Quelle est aussi la question récurrente que se pose une grande partie de la population normande ?
J'ai l'occasion de me procurer du fumier de cheval, est-ce que je peux l'utiliser ?

Les réponses, c'est Sergio Emilson qui les donne :

Pour la première :
- "Partez en vacances durant l'été et revenez début septembre. Vous ne serez pas plus importunés par les aoûtats que par les juilletats."
Pour la seconde :
- "Et comment ! Le fumier de cheval est le meilleur engrais organique qui soit, utilisez-le pour fumer la terre en automne. Et si vous avez un petit jardin, utilisez du fumier de poney."



Mais qui est Sergio Emilson ?


C'est tout simplement l'auteur déchaîné de Comment louper son jardin sans complexe que tout bon mauvais jardinier se doit de parcourir pour les conseils et astuces irrésistibles qu'il contient.





...entre autre, petit aperçu du dossier consacré au jardin vertical, qui est sachons-le, le dernier cri de la déco verte écolo :

"Inspectez régulièrement pour ne pas laisser s'installer la taupe murale, Talpa muralis, vous ne pourrez plus vous débarrasser de cette véritable plaie, et ses monticules sont disgracieux."


Au passage, clin d'œil à notre belle région avec un rendez-vous haut en couleurs :





Voilà, le ton est donné pour faire pousser le rire par tous les temps, dans toutes les régions, en toute saison, dans les friches, les jardins et même les appart. sans balcon.