samedi 28 juin 2008

Rencontre BDP à la médiathèque de Lisieux

Réunion de secteur du réseau des bibliothèques Pays d’Auge desservi par la Bibliothèque Départementale de Prêt à la Médiathèque de Lisieux le 17 juin.

Ça faisait longtemps qu’on en parlait.
Et bien, c’est chose faite, nous avons eu le plaisir d’accueillir le réseau BDP des bibliothèques du Pays d’Auge.
A l’ordre du jour, la lecture et les personnes âgées.
Nous avons échangé sur nos diverses pratiques :
- Portage de livres à domicile
- Présence dans les résidences de personnes âgées, dans les maisons de retraite.
- Projets intergénérationnels
- Partenariat entre professionnels culture/social

Puis Cécile Saporta nous a présenté sa maison d’édition Feryane, familiale artisanale et en gros caractères.

Nous avons visité la Médiathèque de Lisieux.
La Médiathèque de Lisieux est complémentaire des bibliothèques Pays d’Auge.
Chacun peut venir consulter nos fonds sans être inscrit comme abonné à la Médiathèque.
Notre fonds normand, nos archives de journaux locaux peuvent intéresser les lecteurs des bibliothèques rurales.
Toutes les animations (contes- projections- rencontres avec des écrivains) sont ouvertes à tous les publics y compris les publics non abonnés.
La Médiathèque communique sur les animations proposées par le réseau des bibliothèques BDP, des flyers peuvent être déposés en espace accueil.

Nous travaillons tous sur la lecture publique. Se rencontrer, échanger nous permet une meilleure cohérence de terrain, rendez-vous pris pour la prochaine réunion de secteur sur une autre structure (avec la participation de Lisieux).

vendredi 27 juin 2008

Bêtes de somme : les motocyclettes au Vietnam

Les motocyclettes dans les rues de Ho Chi Minh Ville, le moyen de transport le plus efficace !

Bikes of Burden / Hans Kemp.- Eight print.- Hong Kong : Visionary World Ltd. Publication, 2006.- 158 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. sous jaq. ill. en coul. ; 255 x 175 mm.- ISBN : 962-85637-3-4.

Disponible sur les sites des principales librairies en ligne

jeudi 26 juin 2008

Sur une chaise, perché...


A la Médiathèque en espace adulte un samedi après-midi
Un Yo perché sur une chaise interpellant en slamant les lecteurs concentrés
il ne se fait tout de même pas jeter
Ce n’était pas en rêve

Mais en introduction à la scène ouverte du samedi 31 mai 2008 avec tous les slameurs amateurs de Lisieux.
Et Schai
Et Amado Kouyaté
C’était bien, tant pis pour vous si vous avez raté.

Je slame, un peu , beaucoup, passionnément, pas du tout mais ça donne envie je l’avoue
De crier ce que l’on a sur le coeur
Là où la raison rencontre (le cœur) l’émotion (quoi)
Insulter ces politiciens, pleurer cette pauvreté, parler, parler…mais pas saouler
Imagé l’inédit délier l’apostrophé
Atrophié l’interdit slamons le poing levé
Ou bien ouvert, pourquoi pas ?
Cogner, est-ce que ça avance tant que ça ?
Slamons mais pas en rond
Slamons à pleins poumons.

Je vous lance cette bouteille à la mer
Un appel au secours dans ce monde sans issue
Le monde s’est bloqué
Faut ramer, écoper, relancer le bateau
Je vous lance ce signal amer
Je vous signale cette alarme au large
Mais la côte se rapproche et l’addition est salée
Comme l’eau de la mer qui baigne mes pieds
Je cours désespéré, j’attrape cette bouteille et Vlan ! je la fracasse, faut qu’ça passe ou qu’ça casse si on n’veut pas couler.
Décoller jusqu’aux plages abondamment étoilées.

Aujourd’hui, je te regarde droit dans Lisieux…
Les yeux dans les yeux je te suis
Et pour un long voyage c’est parti… Direction Paris
On te suit car de toute façon il n’y a que des adieux
A Dieux, A Dieu va mais que font les Dieux ?
Ils regardent deux à deux pleurer les amoureux
Les amoureux insolites qu’ils ont un hic certes pacifique
A Lisieux, à Lisieux ils se regardent dans les yeux
Dans nos yeux notre dieu va nous dire adieu dans les cieux
Et fini par ces quelques mots je vous dis adieu.

Simbad part en balade en balade au Zimbabwé
Baladé ses enclaves, ces hymnes bafoués,
Que vais-je découvrir. Une vaste forêt ?
Simbad vient d’une famille
De marins très malins
Rintintin, Rintintin
Son chant d’victoire est déjà déclamé
Simbad voyageur est un conquérant
Conquérant de la vie
De la vie au Zimbabwé

Tata et Toto vont chez Tati, mais trop tard
Tonton a raté le thé qu’a pas ôté sa toux
Et tata s’est tapée un mal de tête
Tata a dit à Tatique Toto est partie
Tata et tonton sont repartis à minuit
Tati Tonton Tata Tatillou Tatillon
La tortue, le Tatou…
Tahiti Tombouctou
Stop ! Trop de T ça tape, on tousse en douce il faut donner un peu de sucre au thé
Ensemble allons tripoter l’éternité
Pour donner un goût sucré à notre éternité, profiter avant de crever.


Pour moi, la vie n’est pas un long fleuve tranquille
Elle n’est jamais, voire quasiment rose sans parfum qui nous fait du bien.
Le bien, le mal… on n’est pas toujours responsable de ses mots, de ses gestes, de ses actes, on cherche souvent une excuse.
Et pourtant c’est bien nous, ce «je»
Qui ne veut pas se laisser prendre au jeu
De la vie, du hasard, de l’amour et ses gares.
La vie n’est qu’une fuite futile, ailleurs, ailleurs, ailleurs
Peut-être en moi, réside le sens de tout ça
La vie cascade avec cailloux transparents.
La vie anatomie à cœur ouvert
Rayon de soleil sorti de l’ombre.

Je boxe avec les mots
La vie perd au poing
La mort est fainéante comme une couleuvre…..


Dans ma tête, tes mots raisonnent
dans mon coeur ton amour sonne
dans ma voix, ça déraisonne
dans ma tête, mes mots sonnent et puis résonnent
dans ma tête et dans mon coeur plus de malheur
plus que l'amour que tu me portes
plus que l'amour qui me transporte
dans mon corps, un calibre est mort
dans ma tête, tu ouvres une porte
dans mon coeur, plus de douceur
dans ma vie, ta vie résonne.

Pétrifiée dans l'immobilité
je m'enfonce dans le noir
le vide m'aspire, je tombe,
je tombe, je m'enlise
dans la boue,
mon pied heurte une pierre;
Douleur sur douleur
douleur du corps
douleur du coeur,
sous le pied je sens l'appui, je tape, je crie
j'écris ma colère et prend la pierre.
pierre sur pierre,
ciment des mots,
je gravis l'escalier,
je respire, je vis !

L'amour est comme une fleur,
une fleur sans âme !
L'âme s'épanouit,
et dans tes yeux, je revis
je relis, je relie
avec un s ou avec un e ? tout varie
relire sa lettre ou relier le chemin qui nous sépare
avancer tant et tant qu'on fabrique des remparts
des remparts attaqués par dans jeunes bouseux
qui lâchent et crachent des mots, mais ne savent pas ce que ça signifie
la révolte et la rage quand la fleur est coupée
l'amour et la douceur quand la fleur est levée
Fleur de liberté, fleur de l'enragé,
fleur un jour plantée pour des souvenirs ancrés.

Soc soc socquette sac sec socquette
Roquette requête
Voici une bonne recette pour partir en montagne
Ou à Noisy le Sec manger de la raclette
Soc soc socquette sac sec socquette
Prend ton sac ton soc et tes socquettes
Pars et surtout ne te retourne pas
Mais pense à moi et rejoins –moi
Soc soc socquette sac sec socquette
Roquette ma requête
Voici ma recette pour partir avec toi

Dans un jardin caché
Amis dansez tchachez
Dévoilez sans jamais vraiment vous montrer
Dévoilez ce qu’on a au plus profond de nous
Démaquiller avec un stylo
Mettre à nu, à fleur de peau
A fleur de cœur et cœur de peur
Jeu d’humeur et peine de cœur
Danser, chavirer se presser, s’embrasser
S’embraser dans un instant vivant l’éternité.

Debout à genou de vive voix ou aphone
Moi j’m’en fous je slame je slame
Par écrit en marchant au téléphone
Quand je rame, je slame je slame
Au soleil ou sous la pluie dans la rue à minuit ou à midi je slame
Le zénith m’a conquit m’ouvert au paradis
Et je slame je m’éclate même sans mégaphone
Aujourd’hui j’ai la langue bien pendue et l’esprit mégalo sonne
A la rame d’une lame je fends je garde le cap je slame
Demain même piquée je n’oserai y aller mais après demain c’est certain j’y retournerai
Et pour vous messieurs mesdames
Pour la vie je slamerai je slamerai

Nuit étoilée rêve éveillé
Rêve d’un monde meilleur
Sans tristesse ni pleur ni mal
Jusqu’à ce que se lève le soleil sur ma vie
Eveillé restons éveillé car la nuit est étoilée
Eveillé réveillé pas question de nous endormir avec des blablas
Balbutié éveillé ensoleillé vie étoilée
Pas question de nous berner avec des t’as qu’a
Juste rêver
A plus de trêves
Etoile filante vie déroutante toujours branlante brûlante
Nuit éveillée rêve étoilé

Chocolat suisse chocolat Guadeloupe
C’est comme ci c’est comme ça
Chacun suit le chemin de chacun à la loupe
C’est comme si c’était ça
A bord d’une chaloupe
D’un radeau ou d’un yacht
Univers différents parfois enrichissants
Mais que ça soit chaloupe, radeau ou yacht
L’être humain dirige le tout
Parfois seul à la barre contre vents et marées
chaud chaud chocolat
Au ras de l’eau mon radeau tient le coup et dépasse le yacht

Amour seait-ce un jeu d’enfant à crier tout le temps ?
Crier toute sa vie tout le temps son amour toujours
Jouer son amour et prendre son temps
Amour mon amour pour un jour
Mon amoureuse me murmure des mots si mûres et déroutants
Que j’en oublie les lieux et puis aussi le temps
Amour Ah Mour AAAAA MMMMM OOOO UUUU RRRR !
A ! Mourir en un instant…
Pour revivre à la vie et vibrer tout le temps !
Mais comment faire pour toujours aimer passionnément ?
Faut-il rester un enfant inconscient ?
Pour que l’amour survive tout le temps ?

C’est un trou de verdure où coule une rivière
C’est un bout de vertu où se saoulent mes frères
C’est Lisieux un samedi sur le marché avec Schai
C’est ses yeux qui me disent combien elle aime le mot slamer
C’est un rire d’enfant au milieu d’une guerre infâme
C’est un soleil brûlant sur un désert de sable
C’est une pièce de pierre de verre où entrent les pélerins
C’est la vie du quotidien
Ce qui la rend monotone
C’est la vie simplement d’hiver en automne

Parle moi de la lune
Opale et pâle dans la nue
Nuée blanche pleine lune
Lune pleine et nuit blanche
Au milieu du silence son âme balance
Un silence plein de sagesse non
Un silence qui en dit long
Tu la vois de ta rue
Elle t’attend toute nue
Au creux d’une nuit sans but
Dont personne ne connaît la chute
Si mystérieuse si poétique
Immaculée et sans éthique
Si généreuse aussi dramatique
Emouvante et si pudique

C'jour-là j'étais en vrac
vrac de chez vrac
et patatrac
pas de crack ni de traque
j'ai glissé dans la flaque
sans anorak.
Suis passée d'vant la fac
y ai croisé les gars d'la Bac
ceux qu'ont pas la fac-ulté d'avoir leur bac,
leurs neurones, (ils) les ont occultés,
les ont troqués contre un colt chromé.
Y a un toqué qu'a clamé :
« Mec, file-moi ton Mac »
Moi, j'ai filé avant qu'y m'calque,
j'ai pris l'bac pour passer l'lac
plus d'crack ni d'traque,
me suis r'trouvée en vrac,
vrac de chez vrac
et patatrac


J’ai longtemps cru en l’amour,
Et comme un aveugle, j’ai avalé trop de beaux discours.
Je me suis retrouvé coincé sans aucune issue de secours
Quand on m’a avoué qu’il me trompait. A cet instant j’aurai aimé être sourd.
Humides sont devenues mes paupières,
Mes larmes se sont transformées en rivière,
J’étais comme ce canadair
Qui voulait éteindre cet incendie, mais le mot supercherie existe bien dans le dictionnaire.
Alors ma passion pour lui est partie en fumée
Jamais je n’aurai pu croire qu’il était aussi rusée
De ses actes j’en suis médusé
Pour le quitter je me transformerais bien en fusée
Comme une décharge
Electrique de son amant je me charge
Et mon chargeur je charge
J’aurai du me transformer en caméra de surveillance
Pour me rendre compte de sa malveillance
Moi c’est en toute sincérité que je lui ai passé l’alliance
Pendant qu’il savait impunément qu’il se moquait de la personne avec qui il se fiance
Comment recoller les morceaux
Y’a de quoi se briser les dorsaux
Quand on t’annonce que ton homme te prend pour une idiote
Une ringarde qui ne sait même pas le faire grimper aux rideaux
Mais est ce cela sa seule excuse
Pour pardonner sa faute, son témoignage comme les jurés mes dires je récuse
Profondément, je dis qu’il abuse
Pour s’extirper de notre couple il aurait pu trouver une autre excuse
Comme une décharge
Electrique de son amant je me charge
Et mon chargeur je charge
Comment dans le creux de l’oreille se dire je t’aime
Quand on est incapable comme une concierge de se contenter de ses étrennes
J’ai cru en ce roi
Mais aujourd’hui envers lui je n’éprouve aucune haine, juste de la peine
Le voir embrasser mes enfants
A embrasé ma révolte de ce père qui ment impunément
Pourtant au jour d’aujourd’hui il dément
De n’avoir recueilli le moindre amant
Beaucoup me diront « qu’il prostitue »
Mais ma fierté aucun ne pourra me la restituer
Alors je deviens une pauvre assistée
Que l’on plaint avec des mots remplis de sincérité
Comme une décharge
Electrique de son amant je me charge
Et mon chargeur je charge
Marah


Atelier enfant

Aujourd’hui je te regarde dans Lisieux
Mais je suis tout là-haut vers le soleil pour que j’aie plus chaude
Et d’aller à la piscine pour s’éclater
Et je suis allée sur Mars pour me rafraîchir
Mais je préfère quand même le soleil, bref il est chaud
Très chaud mais il y a des fois où il n’y a pas de soleil
Oui c’est vrai mais quand même
Il pleut souvent mais enfin bref

Tata et Toto vont chez Tati, mais trop tard
Tati est parti faire des courses elle rentre et là un accident s’est produit dans la belle maison de Tati. Tata et Toto ont laissé échapper le chat, ils le cherchent et 3 heures plus tard il le trouve blessé.
« Mais ce n’est pas grave, dit Toto, vraiment pas grave du tout ! il a seulement la patte cassé » ils rentrent chez Tati et il joue très longtemps au Légo

Je slame un peu beaucoup passionnément,
pas du tout, à la folie. Je t’aime, je t’aime
Pas du tout, beaucoup, jamais
Pas trop j’aime pas berc
Je déteste complètement quelle horreur
Pas vraiment, du tout
Moi non plus je déteste
Berc Horrible
Mais l’amour c’est la vie

Je boxe avec les mots
Je boxe avec les phrases
Je boxe avec les chiffres
Je boxe avec la tête
Je boxe avec mon corps
Je boxe avec toi
Je boxe avec une femme et en plus c’est ma femme
Mais ce n’est pas grave c’est un jeu vidéo
Mais les jeux vidéo c’est que pour les garçons
Si c’est pour les garçons on ne boxe plus



La Médiathèque, j’y suis déjà. Il y a du vert, des livres, des enfants, étagères, disques, fiches et ateliers. Ce que je préfère ce sont les livres.


Claquette Claquette c’est chouette
Claquette Claquette c’est la fête
Claquette Claquette on fête l’anniversaire de ma belle-mère
Claquette Claquette et il y a des mots qui claquent dans l’air
Claquette Claquette il y a des phrases qui claquent dans le monde
Claquette Claquette le monde claque partout
Claquette Claquette là où ça claque c’est la fête
Claquette Claquette mais on a bien joué la fête est terminée

J’ai pas d’idée
Pour rire fallait écrire
Pour nourrir le délire
Fallait dire
Que tu voulais écrire
Et que tu voulais partir
Partir où ?
A la foire, à la mer.

Mon cheval a brouté de l’herbe
Puis est parti du champ
Chanter patienter sourir aimer
Il faut aimer
Ma mémé est tuée
Y’a pas d’quoi rigoler
Ce n’est pas rigolo

J’ai pas d’idée
Dédé d’idée en tête
Le mètre
On mètre le maître
Alors je mate par la fenêtre
Et je regarde tout et rien
Et puis je m’ennuie
Et là ma mère rentre et je file.

On est à la médiathèque
On prend des livres et on les lit
Et il y a des livres déchirés par moi
Je suis fou et je chiale
File
Il faut prendre du fil
Pour les relier
Tous ces cahiers en train d’ filer

mercredi 25 juin 2008

Les requins marteaux ou la BD underground !

Dans la belle ville d'Albi (département du Tarn) se trouve un groupe de joyeux trublions qui ont décidé de se lancer dans la BD et l'édition de livres. Ce collectif "Les requins marteaux" vous propose des bouquins et des Bandes dessinées totalement déjantés et qui sortent radicalement des sentiers battus.

Les requins marteaux ont dans leur catalogue pas mal d'auteurs très prometteurs. Je pense en particulier à Morgan Navarro qui a publié chez eux la superbe BD "Malcom Foot". J'ai eu aussi la chance de lire "DOL" de Philippe squarzoni, roman graphique qui raconte l'arrivée au pouvoir de Raffarin et qui nous décrit avec émotion et justesse le tournant libéral de la société. A noter que cet ouvrage ayant bien marché (et c'est tant mieux), les requins sortent une nouvelle édition revue et augmentée. Pour la présentation c'est ici.

Dans un esprit plus drôle, je vous recommande aussi la BD de Guillaume Guerse "Amour, sexe et bigorneaux". Cette BD nous raconte l'histoire de deux loosers Gégé et Marco qui partent draguer l'été sur les plages de la méditerranée. Nos deux loosers vont tenter de draguer les filles, et pour tout vous dire ce n'est pas gagné d'avance pour eux (comme pour beaucoup d'entre nous d'ailleurs ;-). Cette BD est franchement hilarante et tous campeurs ou anciens campeurs se reconnaîtra dans les aventures que vivent nos deux rmistes de chocs.
Le tome 2 est sorti depuis quelques semaines, je ne l'ai pas encore lu, mais une chose est sure, c'est que je vais l'acheter :-)


Les requins marteaux publient aussi une revue de bandes dessinées "Monsieur Ferraille". Cette revue fait la part belle aux jeunes auteurs ce qui est un bon point. Les amateurs de BD underground devraient adorer (les autres passez votre chemin !). Vous voulez en savoir plus sur la revue Ferraille (et vous avez raison :-) c'est ici.

Dans un registre plus "sérieux", "Hamgrad, Utopia Porcina" de Marthes Bathori vous transporte dans un univers inversé ou les cochons sont aux commandes et les humains élevés en batterie servent à faire des charcuteries et autres plaisirs culinaires. La lecture de cette BD m'a fait sourire (jaune) et procure un sentiment de malaise. C'est une invitation à réfléchir sur le comportement humain ce qui laisse toujours des traces. On ne sort pas facilement de l'ambiance lourde de sous entendus de cette bande déssinée. Pour découvrir et en savoir plus sur l'auteur et sur cette BD c'est ici.

Je vais m'arrêter ici. J'ai lu beaucoup d'autres livres des requins et je n'ai pas le temps de tous vous les présenter. Je vous (ordonne ;-) conseille de vite aller sur leur site Web (pas terrible faut bien le dire) afin de découvrir leurs nombreuses productions. C'est un éditeur que j'affectionne particulièrement car leurs choix éditoriaux sont osés et qu'ils permettent à de jeunes auteurs de se faire connaître, ce qui est très bien !

L'accès à leur catalogue, c'est ici.

Ici vous accédez au supermarché Ferraille qui propose au consommateur tout ce dont il a obligatoirement besoins ;-) Alors ne perdez pas de temps, il n'y en aura pas pour tout le monde.

Je leur souhaite bonne continuation et j'espère qu'ils continueront longtemps à enrichir le paysage éditorial français avec leurs productions osées et variées. En ces temps obscurs, on en a bien besoin.

Seul regret, aucun de leur ouvrages n'est disponible dans le catalogue de la médiathèque. C'est une situation purement scandaleuse ! On se demande ce qu'ils f... en section Adulte ;-)

mardi 24 juin 2008

Culture Bibliothèques & handicaps

Retour sur le colloque organisé le 12 juin à Belfort par l’ACCOLAD (Agence régionale de coopération http://www.livre-franchecomte.com et la Médiathèque Départementale du Territoire de Belfort.

Au centre de cette journée la loi du 11 février 2005 http://www.handicap.gouv.fr

Cette loi « pour l’égalité des doits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », dite loi sur le Handicap, a instauré des obligations nouvelles pour le secteur public en matière d'accessibilité des bâtiments, ainsi que d'accessibilité à l'emploi des personnes en situation de handicap.

En 2005, on recensait plus de cinq millions de personnes handicapées en France, soit près de 10% de la population.

En 2015, l’accessibilité généralisée pour tous les domaines de la vie sociale (éducation, emploi, cadre bâti, transports...) devra être concrétisée. (Parties extérieures et intérieures, places de stationnement automobile, ascenseurs, locaux et équipements, mise aux normes pour personnes malvoyantes et malentendantes)

En 50 ans, le statut des handicapés a évolué, handicapé a remplacé infirme. L’infirmité fut maléfique, bouffonne, anormale, aujourd’hui, chacun peut à un moment de sa vie être confronté pour soi ou pour un tiers au handicap.

En 2005, le handicap psychique est pris en compte et les troubles de santé invalidant suite par exemple à un cancer, également. Handicap rythme désormais avec citoyenneté, rééducation, travail, intégration.

Il y a un long chemin à faire pour accompagner une personne handicapée. L’handicap est source de souffrance pour la personne, mais aussi pour ses proches. Vivre le handicap n’est pas simple. Il y a sidération, révolte, déni, refus, obligation au deuil de nombreux aspects de la vie, puis malgré tout il faut recomposer, étape par étape individuellement, familialement, avec les structures associatives et parfois aller jusqu’au militantisme pour faire évoluer les comportements.

Au sein d’une équipe professionnelle, recevoir des handicapés n’est pas simple. Les attitudes oscillent entre la peur, le renvoi à sa propre vulnérabilité. La relation se voudrait normale, mais elle est embarrassée, parfois défensive. Le public handicapé ne demande pas de surprotection, encore moins de compassion. Paradoxalement, l’accueil ne peut pas être différent mais il doit quand même être sur mesure.

Quelques pistes d’action évoquées à Belfort:

· Une volonté « politique » partagée. Chaque département doit élaborer son schéma départemental par rapport au public handicapé qui définit sous forme pluriannuelle des lignes d’intervention

· Sensibilisation des différents acteurs Culture & handicap

· Former pour dépasser les appréhensions et les représentations par le biais du CNFPT ou d’organismes privés.

· Ouvrir à des partenaires d’un autre champ porteur de solutions et d’actions. Elaborer des outils, des projets spécifiques et mutualiser (exemple belfortain : conception d’un guide personnes âgées et handicapés)

· Travailler sa capacité collective et individuelle à s’ouvrir et à aller vers de nouveaux publics.

« Faire preuve de bon sens » dit un élu local présent au colloque, même si toutes ces propositions ont un coût, l’évolution des pratiques doit être menée indépendamment des coûts financiers.

Exemple probant avec le projet de Nicole Heckel et Claire Salm de la Médiathèque intercommunale Val d’Argent Sainte Croix aux Mines (Haut Rhin). Coût 1000 euros.

Après 18 mois de tissage de réseau culturel et publics empêchés, la mise en place d’un taxi à la carte, de prêt de malles pédagogiques en institutions, de visites des publics en institution à la médiathèque, de portage de livres à domicile, une action forte a permis de fédérer tous les publics touchés autour de la médiathèque, déclinés d’abord en amont par :




· Des ateliers artistiques à l’hôpital et en institution avec implication des écoles élémentaires

· Couverture médiatique : affichage (y compris dans les établissements concernés), télévision locale, presse écrite, radios

· Invitation à répondre à « Qu’est-ce que le handicap pour vous ? »

Puis pendant un mois

· Expositions

Ø « Handicap et dignité » du Centre International d’Initiation aux Droits de l’Homme http://www.cidh.net/cidh/Productions/103/

Ø Handicap en Val d’Argent présentation des établissements

Ø Les métiers du handicap exposé par des élèves en Terminal BEP Carrière Sanitaire et Social

Ø Art et handicap : œuvres réalisées par des personnes en situation d’handicap.

· Conférences Rencontres

Ø Reportage TV sur les métiers du handicap

Ø Conférence introductive « Vous avez dit handicap » basé sur des témoignages de professionnels et d’handicapés.

Ø Vernissage d’exposition

Ø Projection d’un film sur l’autisme

· Randonnées pour tous adaptées aux personnes handicapées avec des fauteuils tous terrains

· Rencontre « La parole aux sourds » avec des lycéens

· Ateliers de mise en situation de handicap

Au final, des professionnels d’horizons différents ont fait connaissance, un partenariat fort est créé avec les publics concernés.

De nombreux « outils » étaient présentés : du livre large vision aux livres pour malentendants, des DVD avec sous-titrages pour les sourds à l’audio-vision avec voix off qui suit l’image pour public non-voyant… Pour terminer la journée, la compagnie Conte sur tes doigts a interprété des contes bilingue en français et LSF.

Comment échanger sur nos pratiques au niveau national?

ALPHAbib est un site collaboratif destiné à mieux faire connaître différents types de handicaps et les besoins spécifiques des personnes handicapées, à recenser les outils, les aides techniques et les collections adaptées, à présenter des dispositifs d’accueil en bibliothèques et à partager des expériences autour de l’accueil des publics handicapés http://alphabib.bpi.fr


samedi 21 juin 2008

Le voyage immobile



Pendant une année, Matthieu Ricard, photographe et moine bouddhiste, a séjourné dans la solitude d'un ermitage sur les hauteurs de Katmandou.
Immergé dans cette nature spectaculaire, entre les vallées verdoyantes du Népal et la chaîne himalayenne, il est resté à l'écoute de la nature, attendant chaque jour la lumière qui s'offrait à ses yeux émerveillés.
C'est ce chemin qu'il nous invite à emprunter aujourd'hui. Voyage visuel et spirituel au coeur des contreforts de l'Himalaya népalais, ce recueil photographique, fruit de cette longue "attente sans attente", fait du lecteur le temoin privilégié de cette nature grandiose dont l'harmonie se mêle à la paix de la méditation. (Espace adulte : 779 RIC)

Matthieu Ricard est né le 15 février 1946 à Aix-les-Bains; il est le fils de Jean-François Revel, écrivain, et de Yahne Le Toumelin, artiste peintre.
En 1967, il est parti à Darjeeling, en Inde, et il y a rencontré son premier maître, Khabjé Kangyour Rinpoché. Depuis 1972, il vit dans les Himalayas. Après que Kangyour Rinpoché eut quitté ce monde, il a passé douze ans auprès de Khyentsé Rinpoché au Bhoutan, en Inde et au Népal, à étudier et à le servir, puis est devenu moine bouddhiste. Il a aussi eu la chance d’accompagner trois fois Khyentsé Rinpoché au Tibet.
Docteur ès-sciences (1972) à l'institut Pasteur, sous la direction de François Jacob, prix Nobel de médecine, il fut attaché de recherche au C.N.R.S. Depuis 1989, il est l'interprète français du Dalaï-Lama. Il est chevalier de l'Ordre national du Mérite.
Il réside actuellement au monastère de Shéchèn. Il est par ailleurs l’auteur du best-seller "Le Moine et le Philosophe", traduit en 20 langues.

http://www.linternaute.com/voyager/himalaya-voyage-immobile/les-lumieres-du-monde.shtml
http://www.linternaute.com/voyager/himalaya-voyage-immobile/himalaya-voyage-immobile-sur-le-toit-du-monde.shtml


Des citations accompagnent les photos. Extraits :

Gandhi : Nous devons être le changement que nous voulons dans le monde

Proverbe persan : Avec de la patience, le verger devient confiture

Alain : Quelle chose merveilleuse serait la société des hommes, si chacun mettait de son bois au feu, au lieu de pleurer sur des cendres

vendredi 20 juin 2008

Vous reprendrez bien un peu de liberté ?

Imaginons une situation :
Mercredi soir, 21h10, le dîner est déjà bien entamé, la côte de boeuf pratiquement terminée, la bouteille de vin (achetée au petit producteur bourguignon sur la route du retour des dernières vacances...) bien entamée. Tout serait parfait si vous ne sentiez chez vos invités un début d'assoupissement... Vous ne pouvez le tolérer ! Il vous a fallu trois heures pour tout préparer, vous n'allez pas laisser votre soirée retomber comme un vieux soufflé. Il faut trouver un sujet de conversation, quelque chose qui ranime vos invités... vite !

J'ai la solution !
Parlez de téléchargement de musique !

Et là, effet garanti... ça va s'agîter, monter le ton, échanger les arguments, faire preuve de mauvaise foi... enfin une vraie discussion entre amis, quoi !
Après les sempiternelles "la musique est trop chère", ou "le téléchargement c'est la mort des artistes", ou encore "ils ont qu'à produire des albums de qualité, et, là, je les acheterai", ou, clou du spectacle "moi je peux télécharger puisque j'achète AUSSI des cd"..., en bon(ne) hôte(sse) de maison, vous pourrez clore le débat soit avec votre mâââgnifique tarte au carambars, soit en allumant votre ordinateur et en vous connectant sur DOGMAZIC.NET !


Dogmazic, c'est le moyen de mettre tout le monde d'accord :
- de la musique libre, légale et gratuite. En téléchargement ou en écoute.
- dans le plus grand respect des artistes puisqu'ils déposent eux-mêmes leurs créations sur le site
- un très bon outil pour découvrir de nouveaux talents (sans être obligé de regarder la saison 12 de StarAcademi, ou la saison 23 de la Nouvelle StarAcademi)
- une façon aussi de découvrir ce qui se fait près de chez vous, grâce à une recherche par ville d'origine des artistes (comme ça si vous aimez ce qu'ils font, vous pourrez les rémunérer très justement en allant les voir en live)

Et à ce propos, de ce qui se fait de bien près de chez nous, et que l'on peut écouter ou télécharger sur Dogmazic. net : vous vous souvenez du slameur Yohann Le Forrestier venu à Lisieux à la fin du mois de mai ? et bien vous pouvez trouver 4 morceaux sur le site, dont un que j'aime beaucoup : Je suis. Appuyer ici pour y accéder directement.

Et dans la série "copinage", des morceaux d'un ami un peu bizarre qui fait de la musique qui lui ressemble (je lui dois de connaître cette plateforme de musique libre, qu'il en soit ainsi remercié) : Silencide. Titre du morceau que je vous recommande: Supaheroes can't understand. Bonne chance !

Et vous me direz, "quel rapport avec la côte de boeuf" ? Oui, je me le demande encore ! Si ce n'est que la musique, c'est comme un bon repas ou une bonne bouteille, c'est bien meilleur quand on la partage.

jeudi 19 juin 2008

Impressions foot : le ballon rond éclate aussi les filles

Toutes les filles ne sont pas toutes réfractaires au ballon rond et je ne parle pas des ferventes supportrices. Voici quelques impressions à chaud recueillies autour du déjeuner à la terrasse parmi une partie de l'équipe féminine de la médiathèque, en meilleure forme que l'équipe des bleus.
Notez bien la pertinence des propos, tous les points importants sont évoqués, analysés, disséqués.

Le match
Point 1 : Problème de joueur mentionna notre première reporter de choc :
-'une catastrophe. Le pôvre Tibéri est tombé et il a dû sortir sur un brancard.' Après rectification, notre collègue constata son erreur, un T. pour un R. Philosophiquement, elle en conclut que de toute façon, le sport et la politique ne la branchait pas.

Tibéri vs Ribéry

Point 2
: Un gros problème aussi concernait le joueur du nom de Vidal, affirma notre seconde reporter.
-'Enfin, je ne suis pas certaine de son nom parce que le Vidal ça fait penser au dictionnaire médical' rectifia-t-elle.
De toute façon, vu l'état de l'équipe de France, c'est sûrement ce qui convient le mieux.

les Vidal : le même maillot rouge ?

Point 3
: Certaines ont poussé le dévouement jusqu'à se tenir au courant de l'évolution des chances de la France. Hélas le suspense n'était pas au rendez-vous :
-'A 9h20, rapporte une autre collègue reporter, j'ai entendu, c'est foutu. C'était le premier but contre la France et je savais à coup sûr que c'était perdu. Au deuxième but, on a éteint la TV.'
Supportrice jusqu'au bout des ongles.

L'après-match
Point 4 :
Unanimité chez nos reporters. Mais qu'a-t-il pris au sélectionneur de répondre aux questions des journalistes par cette importante déclaration : la demande en mariage de sa compagne, vous savez, la présentatrice de l'émission qui suit les matchs.
Ah bon qui ça ?
Ben sur M6, une brunette, répondent en choeur nos collègues reporters 'people' bien informées. Quelqu'un de bien plus jeune que lui, au moins 20 ans de moins ou mieux conservée, une Alexia ou Patricia...
Ouais ça c'est de l'info. Et pourquoi pas Ginette alors, Ginette Domenech ça sonne tellement bien...


Raymond et Estelle-'Ginette'
Point 5 :
Et puis la présence de François Hollande à cette émission, mais qu'allait-il faire dans cette galère ? De toute façon politique et sport... oui on sait, reporter numéro une.

Le mot de la fin à une autre collègue reporter- numéro 6- qui conversait au téléphone avec un ami vraisemblablement sous le coup de la défaite française :
- 'la frustration et le dépit ne rendent pas intelligents mais c'est une constante avec le football.'
Méditons ensemble cette conclusion existentielle pour le prochain sujet de philo du bac.

mercredi 18 juin 2008

Mes amis de "La chienne" !


Une bonne nouvelle pour les amateurs de déco (très classe !) d'intérieur !

Vous en avez assez des affiches que l'on retrouve chez tout le monde. Vous voulez vous démarquer en affichant votre (très) bon goût. Vous voulez sentir que vous êtes un être d'exception !
J'ai la solution ! Enfin pas moi, mais les éditions "La chienne".

Ce collectif (mot très à la mode) vous propose des affiches et des livres qui sortent vraiment de l'ordinaire. Je vous recommande très chaudement de consulter leur site Web sur lequel vous pourrez vous procurer des affiches superbes que vous ne retrouverez nulle par ailleurs, à part chez moi ! Et chez quelques autres personnes, tout de même !

Pour aller découvrir la production de ces lillois c'est ici et c'est tout bon. Au passage leur site Web est vraiment superbe !

Je ne peux pas m'empêcher de les remercier de leur gentillesse. Je leur avais commandé 4 affiches (superbes) et quelle ne fût pas ma surprise d'en recevoir 8 pour le même tarif ;-) le tout emballé dans une enveloppe transformée en oeuvre d'art par une des mains de "La chienne".



Vous aurez donc compris, chers amateurs de belles choses (qui font réfléchir), que ce collectif mérite tout votre soutien ! Alors allez voir leurs superbes productions, et faites vous plaisir ! Votre déco intérieure vous dira merci ! Vous aurez plus de succès avec les femmes (mais je dois être honnête ça marche surtout si vous êtes le sosie de Brad Pit !). Essayez quand même !

Accès direct à leur site :

http://www.lachienne.com/

Bon surf ;-)

mardi 17 juin 2008

samedi 14 juin 2008

Chevauchée déjantée


"Don't share horses with french cowboy"

Petit coeur à l'écoute de somptueux accords distillés par 'French Cowboyex-Little Rabbits, accompagné de 3 acolytes également issus des défunts Little Rabbits, les dénommés, Gaétan Chataigner, Eric Pifeteau, Stéphane Louvain.
Cet album est lié à 'Dillinger Girl et Baby Face Nelson' en duo avec Helena Noguerra, et destiné à sortir en même temps. Mais les hasards de la voix sont impénétrables…

Des guitares, du folk, des guitares dans le désert des States, une voix désincarnée mais hantée et hallucinante, du cuivre et l'accompagnement vocal de Barbara Pissere, une belle et lente chevauchée à écouter et réécouter.
P.S. : Pour les curieux, je vous laisse le soin de découvrir les vidéos sur Dailymotion ou Youtube, attention à ne pas mettre forcément entre tous les yeux.

vendredi 13 juin 2008

Soifs d'Orient

Où, "le périple incroyable d'une goutte d'eau".

Le nom de Caroline Riegel ne vous dira sans doute pas grand chose.
Mais...
Si je vous dis qu'elle est éditée chez Phébus, dans la riche collection "D'ailleurs" ; si j'ajoute que la préface de son livre est rédigée par Bernard Ollivier, auteur de La Longue marche... vous voyez où je veux en venir ?

Caroline Riegel est ingénieur hydraulique. Après une saison passée aux Etats-Unis et quelques missions techniques aux quatre coins du monde et de la France, la bougeotte la reprend. Elle a en tête depuis des années une idée, une obsession : suivre le parcours d'une goutte d'eau du Lac Baïkal jusqu'à la Mer du Bengale. Rien de moins !

Elle nous entraine avec elle, pendant ses vingt-deux mois de marche, de rencontres, de surprises. Vingt-deux mois consacrés à cet élément qui l'anime, et pour lequel elle s'enflamme : l'eau ; et à prendre conscience du danger que court notre planète en observant les dérèglements provoqués par les hommes tout au long du parcours d'une goutte.

Le récit commence par un long voyage en train, à bord du transsibérien, comme pour se caler sur un rythme qui échappe à notre temps.
L'arrivée en Sibérie marque le début de l'aventure ; et déjà la joie de vivre de Caroline Riegel est à l'oeuvre. Avec un regard toujours tendre sur ce qui l'entoure, avec un amusement constant, elle défie tous les dangers ou les obstacles.
C'est cette joie de vivre et ce désir de rencontres plus fort que l'hiver sibérien, plus grand que le trajet qu'elle suit, qui va lui permettre de mener à bien son aventure.
C'est aussi sa faculté d'oublier son objectif qui va lui procurer les plus grandes joies. Elle n'est pas pressée Caroline, elle prend le temps de s'arrêter, de tisser des liens, de rigoler franchement, et même de boire un coup et de manger jusqu'à plus faim du tout.

Nous qui l'observons, nous disons "quel courage, quelle force ! " ; elle, et Bernard Ollivier, nous disent "quelle envie !".


Vous pouvez visiter le site internet de Caroline Riegel ; et bien sûr, emprunter les livres à la médiathèque.
- Du Baïkal au Bengale I, Soifs d'Orient. [910.4 RIE]
- Du Baïkal au Bengale II, Meandres d'Asie. [910.4 RIE]

jeudi 12 juin 2008

2009 : Prendre date

BD COMICS STRIP BRUSSELS 2009
2009 sera l'année touristique de la bande dessinée à... Bruxelles

Les raisons de cette manifestation [extraites du dossier de presse] :


" Bruxelles est reconnue internationalement comme la capitale de la Bande Dessinée et le neuvième art fait partie intégrante du patrimoine bruxellois. Les centres de décision de la BD belge sont regroupés à Bruxelles. Par ailleurs 80% du chiffre d’affaires de l’édition belge du livre provient de la BD. Bruxelles est la patrie de Tintin et de Spirou. Hergé et Franquin sont Bruxellois. Autour d’eux se sont développés les hebdos «Spirou» et «Tintin». C’est à Bruxelles et dans sa périphérie, que se sont retrouvés les créateurs de BD de l’Âge d’Or : Jijé (Blondin et Cirage...), Edgar P. Jacobs (Blake et Mortimer), Jacques Martin (Alix...), Roba (Boule et Bill), Morris (Lucky Luke), Peyo (les Schtroumpfs)… Il en est de même pour de nombreux auteurs contemporains : Midam (Kid Paddle), Tome et Janry (Le Petit Spirou), Yslaire (Sambre) ou Schuiten (Les Cités Obscures)… C’est Bruxelles qui voit naître la première école de BD d’Europe : l’institut Saint Luc à Saint Gilles (section BD fondée en 1968). Son équivalent néerlandophone, Sint Lukas est situé quant à lui à Schaerbeek… A signaler aussi l’ERG (l’école de Recherche graphique) à Ixelles. Bruxelles est une pépinière de jeunes talents du monde de la BD. La bande dessinée indépendante est représentée par des éditeurs bruxellois de qualité : Frémok, La 5e couche et L’employé du mois. Enfin 2009 coïncide avec les 20 ans du Centre belge de la Bande Dessinée. "

Quelques-unes des expositions qui seront proposées tout au long de l'année :
  • Les regards croisés de la BD belge (27.03 - 30.06)
  • Les Sexties Crepax / Cuvelier / Forest / Peellaert (25.09 - 01.03)
  • Willy Vandersteen: l'épopée bruxelloise (24.06 - 27.09)
  • Du péril jaune à la world-bd (24.02 - 07.06)
  • Les mondes de Lanfeust (09.06 - 27.09)
Le site officiel de la manifestation : www.bruxellesbd.com (on peut s'y abonner à une lettre d'information). Le dossier de presse à télécharger (.pdf)

mercredi 11 juin 2008

Au coin du livre : Emmanuel Darley

Au coin du livre

~*~

Le bonheur
par
Emmanuel Darley

"Des hommes, des femmes racontent dans quelles circonstances ils sont arrivés ici, au "pays Bonheur". Ils sont clandestins, simples toponymes dans cette histoire qui les écoute ou les prend à témoins. Tous ensemble ils forment un grand chœur narratif à la langue bouleversée et puissante, qui nous invite à entendre la pulsation même de leur peur et de leur espoir. De leur bonheur parfois..."

Mise en voix : Eric Louviot
Avec : Jean-Marc Dupré, Olivier Hervé, Isis Louviot, Marie-Laure Spéri, Elisabeth Tual

Vendredi 13 - 20h30 (La Filature) ; Samedi 14 - 15h00 (Médiathèque André Malraux).

A consulter :
Le site d'Emmanuel Darley - http://web.mac.com/edarley/Site/Bienvenue.html
Les éditions Actes Sud - http://www.actes-sud.fr
Le Tanit Théâtre - http://www.tanit-theatre.com

mardi 10 juin 2008

Hexapode


Héxapod : c'est le titre de l'exposition du peintre Christian Gerber (il faut l'excuser pour l'orthographe du titre, c'est un franco-suisse des environs de Pont-l'Évêque) qui se tient jusqu'au 03 juillet dans le hall d'accueil de la Médiathèque. A voir, ici on aime bien ! Vous pourrez aussi y rencontrer l'artiste tous les mercredis de 16h. à 18h.

Hexapode : « qui a six pattes » (3 paires) dit le dictionnaire, principalement les insectes (protoures, diploures, et autres collemboles)

Le site de Christian Gerber : fefo.ca.cx

samedi 7 juin 2008

Crossover : je chante, tu joues...

C’était la fin de l’après-midi. A l’accueil, quasi désert, Stef -thécaire livre et cinéma, me sondait sur la nouvelle production de Scarlett Johansson, pas un film un CD 'Anywhere I laid my head'. Selon certains, très partiaux, la belle pousse - le verbe pousser pas le substantif - joliment la chansonnette, et selon d’autres plus réservés (dont moi), elle est surtout bien entourée et interprète de très beaux textes de Tom Waits.

Est-ce l’influence du festival de Cannes encore proche ou du dossier photos en noir et blanc de Paris Match ? Toujours est-il que nous avons alors recensé qui a réussi haut la main à nous enchanter la vue et l’ouie et... qui non.

C’est une culture parait-il aux Etats-Unis que de maîtriser différentes disciplines artistiques pour être artiste dans sa plénitude : savoir jouer et savoir danser et savoir chanter etc...
Désolée, mais la France –cocorico- n’a jamais déméritée dans le genre.
Depuis que le cinéma est devenu parlant, il a été chantant et toutes nos stars d’avant guerre s’y sont frottées : Jean Gabin, Arletty, Michel Simon, Fernandel, Bourvil...

C'est le fameux crossover, traduisez l'échangeur - comme l’aiguillage de la SNCF- ou la traversée d’un bord à l’autre, en musique un mélange de styles, une combinaison, un enjambement.

Comment ça 'et plus récent y'a pas ? Mais si bien sûr, voyez et oyez un peu :
De la belle vénéneuse Marlène Dietrich et sa 'Lili Marlene' aux crooners d'outre-Atlantique, Frankie Sinatra, Dean Martin, Robert Mitchum, enjambez ensuite jusqu'à
Fanny Ardant, Jeanne Moreau et 'son tourbillon', Brigitte B. en Harley Davidson ou Vanessa P. et son taxi...
Chez les garçons aussi, on a donné : de notre crooner local Guy Marchand, à Eddy Mitchell, Michel Jonasz et à notre Patriiiiiick Bruel national au mieux avec son 'amant de Saint Jean' nostal
gique.

Et nos exotiques comme Victoria Abril, Agnès Jaoui, Charlotte Gainsbourg et même la plus new-yorkaise de nos françaises Julie Delpy dans un album assez réussi.
Le jury a aussi décerné une 'Mention très spéciale' à un chouchou qu'on-aime-ou-qu'on-déteste-mais-qui-ne-laisse-pas-indifférent : Vincent Gallo et son album 'When' de 2001 -déjà.

Du loufoque ou de l'éphémère également que je vous invite à écouter sur un site qui a le mérite d'exister 'Bide et musique'. Tapez acteurs chanteurs et un florilège se révèle à vous dont l'inénarrable duo Chabat / Darmon chantant la Carioca.
Je suis confiante,
à chacun son chat mais chacun trouvera chaussure à son pied. Que ceux qui ont lâché le micro pour tâter du 7e art me pardonnent, je ne suis pas à la hauteur pour la liste inverse : à part Jeanne Cherhal, héroïne de un court-métrage, je sèche. A vous de jouer.

P.S. : Scarlett Johansson sera dans les bacs uniquement si un nombre important d’usagers me le demande…

P.S.2 : Je viens de lire le nouveau mensuel des Inrocks ‘Volume’ mais trop tard, j’avais déjà rédigé le post du blog avant de voir le sommaire et l'article sur les acteurs chanteurs. Ceci dit, il était temps que les Inrocks reconnaissent que l’hebdo concernait tout sauf de la musique et y remédient.

vendredi 6 juin 2008

Du beau monde


Il est d’un petit format carré comme il en existe des dizaines. Il est d’une épaisseur moyenne qui frise le centimètre et demi. Sa couverture est violette. Son auteur est un illustre anonyme. Rangé, il est souvent coincé entre deux plus grands que lui. On passe volontiers devant, parfois dessus, sans en faire cas… Grave erreur ! Ce livre a l’apparence de tous les livres mais au-cun ne lui ressemble. Joli monde est son titre.

Joli monde est une merveille graphique. Joli monde est un point de vue insolite sur notre terre : tantôt amusant, tantôt tendre, tantôt philosophique.

Peu de texte dans cet album. La part belle est donnée à l’image, aux fantaisies graphiques. L’auteur s’amuse avec la combinaison des formes : son jeu fait sens. On est surpris, on est admiratif, on en redemande.

Joli monde… tout ce que vous avez toujours voulu voir sur le monde sans jamais avoir osé le regarder !

L’auteur Joël GUENOUN n’est pas qu’un fin praticien des logiciels d’image (son métier est graphiste), ce monsieur est un véritable artiste.

Aucun livre ne ressemble à Joli monde, vous ai-je dit au début. Ce n’est pas tout à fait vrai.

Et c’est tant mieux : la Médiathèque possède un second livre de Joël Guenoun. Il s’appelle Tout change et mérite aussi votre attention. Il est question de la vie, de la mort, de l’amour bien sur. Il y est question de vous, de nous, hier, aujourd’hui et demain.

Tout ce bas monde en images est un régal.
Enième confirmation s’il en est : ces albums de littérature jeunesse ravissent les grands.

Bonne lecture aux rêveurs éveillés et aux dormeurs du bal,