jeudi 17 janvier 2008

Moonshine : reprenez-en une lampée

Quel point commun voyez-vous entre ces deux CD :
'The Moonshine sessions' de Philippe Cohen-Solal, rebaptisé $olal pour l'occasion et 'Heritage' des Carolina Chocolate Drops ?

Une localisation géographique, les Etats-Unis, les Appalaches et un certain breuvage liquide distillé illégalement, le moonshine.


Solal a passé sa belle veste à franges , a attrapé son chapeau et sa guitare et nous a délivré un album made in Tennessee. Après le tango revisité, le retour à la nature : attention cependant, le clip a été tourné au Limousin.
Engagement écologique certes mais panorama musical dépoussiéré aussi : une ballade rurale, vivifiante avec banjo, pedal steel, band bluegrass et quelques références de la musique country rameutées par Bucky Baxter dans son '3 Trees' studio.
Sobriété, efficacité.



Les Carolina Chocolate Drops sont un trio de musiciens noirs américains. Banjo, violon et jug accompagnent leurs chansons puisées dans le répertoire joué traditionnellement par les 'black strings bands' des montagnes du Piedmont - Caroline du Nord - bien avant que le blues n'y prenne son essor.
Sobriété, mémoire.

Ca, c'est pour la géographie. Quant au breuvage...
Le moonshine des enregistrements de Solal est cette gnôle maison distillée depuis les années 20 en toute illégalité dans les Appalaches, à base de whiskey. Un tueur disent certains.
L'un de ses autres noms est le 'mountain dew' la rosée des montagnes, qu'évoquent les Carolina Chocolate Drops dans leur reprise de 'real old mountain dew', chanson folk irlandaise importée au Nouveau-Monde et classique du répertoire bluegrass.

Ne vous privez pas de mettre leur CD dans votre PC, il y a une vidéo à l'intérieur et on les remercie au passage de l'avoir filmée à l'entrée de la bibliothèque publique locale!



Allez, 'take a sip of the rare old mountain dew' avec modération.
Comme diraient certains tontons flingueurs :
'Faut reconnaître, c'est du brutal'
'Faut quand même admettre que c'est plutôt une boisson d'homme'...
mais dommage pour Paulo Volfoni, y'a pas d'pomme dedans, seulement du maïs.






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