vendredi 5 février 2010

Sortir de l'hiver

Pour combattre la grisaille hivernale ou au contraire se laisser cocooner chaudement, 2 méthodes.
Première option, la version charme et fraîcheur scandinave.
Bref, se fondre moelleusement dans la pop norvégienne de Sondre Lerche.
A prononcer SON-dray LUR-kay en phonétique internationale.



Avec ce 3e album, on retrouve avec plaisir une douceur ambiance savamment orchestrée dans les ballades pop acoustiques ou les chansons jazzy façon crooner des 60's. Une bonne surprise car le précédent opus ne m'avait pas vraiment fait frémir les orteils.
Toujours ce petit truc dans sa voix légère ou à dessein basse, mi-nostalgique mi-nonchalante qui fait merveille dans 'I cannot let you go' ; des nappes de cordes et cuivres et un zeste de choeurs féminins ; et quelques curiosités musicales dans 'Pioneer', bref une belle oeuvre sonore composée de belle main.
Quoi qu'il en soit, un garçon qui a écouté et adoré en 2009 : Animal Collective, Volcano Choir, M.Ward, Phoenix, Grizzly Bear, Melody Gardot et Regina Spektor... mérite un arrêt sur musique.

Deuxième option, descendre vers la chaleur jusqu'en Colombie et vibrer au son de la cumbia au son de l'album 'No me busques' de Cumbia Ya.
Vous ne pourrez que vous réchauffer en dansant - la cumbia est aussi une danse.


Des percussions qui trahissent l'origine africaine de cette musique importée par les esclaves, des flûtes, des maracas, les ajouts indiens et sud américains des populations ayant mixé et fondu la cumbia tout au long de l'Amérique du sud et de Cuba à Panama.



Cumbia ya
!, c'est une joyeuse formation de 11 musiciens-chanteurs/chanteuses franco-latinos jouant de leurs accents suaves et surtout de leurs cuivres étincelants : saxo, trompette, trombone et... même une clarinette. Pour atteindre les 30°C même par froidure de février, je vous recommande 'Pepe' ou 'Navidad negra'.


Et pour ceux que ces 2 extrêmes ne séduisent pas, je préconise une halte au coeur de l'Hélvétie. Oui, c'est de là que vient l'accent guttural d'Hemlock Smith alias le projet musical de Michael Frei, songwriter helvétique romand, petit cousin de Nick Cave et Dick Annegarn.



Ici accompagné de 3 autres comparses, il greffe piano, violon, banjo, accordéon, contrebasse, un Wurlitzer et quelques cuivres autour de mélodies langoureuses et de textes mélodramatiques, écoutez 'Queen of the spring ball'.



Et surtout une voix tantôt murmure tantôt acérée, on lorgne vers le jazz, le folk acoustique mais les mots sont toujours savamment mis en avant et on a une seule envie, c'est de tendre l'oreille pour comprendre la gravité de ses histoires, 'Dundirk/Jerusalem' par exemple.



Si vous cliquez sur la pochette de l'album 'Hearbeat radio', vous accéderez à la liste de nouveautés 'Musique' de janvier.



Si vous choisissez la superbe pochette de l'album 'Keep the devil out of Hillsboro' vous accéderez à la liste de nouveautés 'Cinéma' de janvier.
Bonne hibernation à tous.

2 commentaires:

seb a dit…

Dans vos nouveautés de janvier, je relève non sans déplaisir la présence de Chapelier fou.
Au passage, je me permets un soupçon d'auto-publicité : si vous souhaitez utiliser l'article que j'ai pondu à son sujet, n'ayez aucune gêne. Non seulement, vous m'en verrez flatté, et en sus, ça rameutera quelques lecteurs potentiels sur le site auquel je contribue.

Le lien exact est le suivant
http://www.autresdirections.net/article.php3?id_article=1619

seb a dit…

Et le lien vers mon compte-rendu de concert :
http://www.benzinemag.net/2009/05/28/chapelier-fou-sporto-kantes-cabaret-electric-le-havre-le-14052009/