jeudi 23 octobre 2008

Ripailles de terroir


Entre le 24 et le 26 octobre se déroulent deux foires fameusement normandes.

A Vire (Calvados), c'est la foire à l'Andouille, la vingtième cette année.
Elle se déroule sur ces trois jours, et en visitant ce site de la manifestation http://www.foirealandouille.com/, je découvre qu'elle comprend entre autres concours, celui du cri du cochon !
Avis aux détenteurs d'un puissant organe, il est encore temps de s'entraîner...

Andouille de Vire - Andouille de Guéméné, la normande et la bretonne.
Elles sont toutes deux fabriquées manuellement, mais ont des différences notoires : c'est en particulier le mode d'enroulement des boyaux qui les distingue à la coupe.
La viroise est faite à partir de 3 abats de porc et cuite en marmite, la bretonne uniquement à partir du seul chaudin puis fumée.(ci-dessus une "cathédrale" d'andouilles au fumoir).
Les moments forts et délicats de la fabrication de l'andouille de Vire (qui a son propre syndicat de défense) peuvent se trouver sur les pages suivantes :

http://www.andouillerie.fr/html/andouille.htm
http://www
.etab.ac-caen.fr/hotellerie-restauration/Reportages/andouille/andouille.htm

Notons avant de clore ce paragraphe dédié à la tripaille que l'andouillette, quant à elle, se distingue des précédentes parce qu'elle contient de l'intestin de veau - telle l'andouillette d'Alençon- et se consomme le plus souvent grillée .

Pour ceux qui auraient une réticence à manger de l'abat surtout s'il est d'origine digestive- ce qui est mon cas-, ils peuvent se tourner vers les produits de la mer comme ce mollusque bivalve de coquille Saint-Jacques qui aurait 2 yeux catadioptriques (!). Ne sachant pas que la bête a un regard, je n'ai jamais cherché à le croiser...

La Foire à la Coquille de Villers-sur-Mer (Calvados)

Les 25 et 26 octobre la ville couple cet événement annuel avec une fête honorant le Québec, et Fabienne Thibeault dans le rôle de la marraine.
La Normandie représente plus de la moitié de la production française de coquille et, si la pêche en est très réglementée, c'est que la récolte de ce produit, qui se fait à l'aide d'une drague, peut provoquer un appauvrissement des fonds marins si elle est trop intense.



De même qu'elle a pu servir d'écrin à Vénus en inspirant Botticelli (ci-contre), la coquille Saint-Jacques est une fameuse source d'imagination culinaire, dont voici une idée de préparation, extraite du Grand livre gastronomique des Poissons (N 641.52 TOQ, dans le fonds normand) :

Pétales de Saint-Jacques sur frisée aux lardons (4 pers.)

16 coquilles, 1 frisée, 50 g. poitrine fumée, 1/2 dl vinaigrette, 1 citron vert, 100g. beurre.

Faire colorer au beurre 16 noix de coquilles Saint-Jacques assaisonnées et farinées. Les égoutter, les couper en deux et les maintenir au chaud. Assaisonner la frisée avec la vinaigrette, faire revenir les lardons et les jeter chauds sur la salade.
Dresser la salade sur assiette tiède, disposer dessus les pétales de coquilles.
Décorer de dés de citron vert. Napper les coquilles avec un beurre légèrement citronné et assaisonné
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