mercredi 24 septembre 2008

Colchiques dans les prés ou Automne en Norvège

Ne rêvons plus, l'été normand, c'est fini pour 2008.
En tout cas, c'est que me signale mon copalme, vous savez cet arbre qui rougit aux premiers signes de l'automne.

Mon copalme

Préparons nous à cocooner. A nous les soirées douillettes, au dehors la brume, la pluie, le froid et à l'intérieur nous, vous, moi, pelotonnés auprès d'un feu de cheminée -enfin pour ceux qui en ont une- une boisson réconfortante à portée de main, des amis, un(e) chéri(e)... à portée de main aussi.
Voilà pour l'ambiance, mais me direz-vous : ne manque-t-il rien pour toucher à la perfection ?
Et c'est là que je place mon coup de coeur automnal. J'erre depuis un certain temps sur les terres musicales scandinaves et ma révélation norvégienne 2008 s'appelle Jake Ziah -JZ pour les intimes.
Placez donc 'lights and wires' -LAW- leur second et dernier album dans votre lecteur -je n'ose plus dire sur votre platine.


Vous serez transporté dans un tourbillon de rock fiévreux puis glacé, de mélancolie mystique, de folk dépouillé voire languide voire morbide. Vous en ressortirez bousculé mais purifié comme après un sauna, le vrai, celui où on se roule dans la neige.

Pour leur album précédent, celui de 2004 "These days do you no justice" la presse les comparaît à des cow-boys nordiques autour d'un feu de camp, leur son folk et mélodique s'inspirait autant des songwriters américains du nord que des gauchos américains du sud.



Mais là, à 3 vous plongez du côté obscur de la force...
Traversez 'Leave no stone' la plage 1 et 'Come join' la plage 2 toutes deux dans la lignée folk des titres antérieurs et vous abordez enfin le coeur de la bête.



Les guitares sont métalliques, coupantes et le chant de Arnar et Syvert découpe chaque mot. Vous y êtes, , vous sentez l'essence brute de l'émotion, la texture granuleuse des sons vous envelopper.
Que dire du mystique 'The Kingdom' sinon qu'après 4 minutes de chant arrivent 4 autres minutes de distorsions électro-magnétiques et quand c'est fini, on est presque choqué d'entendre démarrer la piste suivante, elle nous semble si guillerette...




Jake Ziah, ce sont 3 gaillards musiciens quand leurs affaires leur en laissent le temps, ce qui explique le peu d'enregistrements, l'espace entre chaque mais aussi le fait qu'ils ne laissent pas indifférents pour ce deuxième opus.


Syvert Holbek Feed, Arnar Vagen sont les 2 compositeurs-chanteurs-guitaristes et Daniel Henriksen est à l'harmonium et au mixage des sons.
On oscille entre la solitude, les échecs répétés, la poussière, la mort et l'amour. Un curieux fil nous emmène de l'un à l'autre dans le cheminement de l'album, il faut le suivre en linéaire.

Moi, je n'ai qu'une envie, partir explorer l'âme humaine norvégienne, la nuit y dure paraît-il 6 mois, ça me semble une durée correcte pour de la sociologie poussée.



A défaut de neige nordique n'attendez pas Noël pour vous offrir de la bonne et belle musique.

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