jeudi 17 mars 2016
Un roman poème du pays d'Auge en musique
mardi 2 février 2016
En février sur la bibliothèque électronique de lisieux
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[Lucie Delarue-Mardrus en 1914 par Nadar] |
(1929)
Jean Dorsenne
(1892-1945)
(1930)
Lucie Delarue-Mardrus
(1874-1945)
jeudi 31 décembre 2015
En janvier sur la bibliothèque électronique de lisieux
(DERNIÈRE MISE À JOUR LE 1er JANVIER 2016)
(PROCHAINE MISE À JOUR LE 1er FÉVRIER 2016)
Quelques Radotages de Maîtr' Jules ; La Male-Herbe ; des Histoires en patois mayennais ; Flleurs et plleurs dé men villâche.
mardi 8 décembre 2015
Paysans de Normandie aujourd'hui
Ils n'avaient pas pu venir il y a quelques semaines à cause de l'actualité dramatique. Le géographe Armand Frémont et le photographe Christian Malon ont accepté notre nouvelle invitation samedi prochain. Ils parleront de leur livre commun Paysans de Normandie.
Samedi 12 décembre 2015, 15h. Auditorium de la Médiathèque. Entrée libre et gratuite.
Paysans de Normandie aujourd'hui / Armand FRÉMONT & Christian MALON.- Bayeux : OREP, 2015.- 160 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 23 cm. [ISBN : 978-2-8151-0242-1 - 29,90 €]
L'exemplaire de la Médiathèque, c'est ici.
mardi 1 décembre 2015
Au menu de décembre de la Bibliothèque électronique de Lisieux
« Autrefois, ce chemin, aux arêtes rocheuses, était l’unique raccourci qui joignait la vallée de la Touques à sa sœur jumelle, la vallée de l’Orbiquet. Il franchissait le haut plateau au carrefour des Quatre-Maillots, point où quatre communes se touchent pour s’épandre au versant opposé.
« Dans de vieux actes, où il est fait mention d’obligations rurales, les riverains devaient fournir des bourrées pour combler ses fondrières, mais les générations avaient passé sans adoucir son échine, si bien que, lassés, les paysans s’en détournèrent pour prendre une voie nouvelle et qu’ils laissèrent croître dans le sentier ingrat la ronce envahissante, la viorne et l’églantier brutal. Dès lors, dans ses parties hautes du plateau, l’eau stagna, les bêtes puantes creusèrent ses rebords, et toutes les herbes d’ombre l’accaparèrent si pleinement qu’on ne le désigna plus, dans le canton, que comme le « chemin perdu ».
« Aujourd’hui encore, en dépit de l’impôt des prestataires, qui ne s’applique que dans le court espace de sa montée à la ferme Neuville, il y faut, pour rouler un charretis à vide, l’effort de deux chevaux en flèche, pousser à hue, tirer à dia, et jurer d’ahan jusqu’au sommet, où les bêtes arrivent boiteuses et le charretier damné.
« C’est par ce chemin qu’ont passé mes grands et arrière-grands-pères ; ceux-ci habillés d’habits marron et de hauts-de-chausses ; ceux-là plus modernes, vêtus de blouses à fins liserés et coiffés du chapeau « castor ».
« Par là s’en est allée ma bisaïeule, ornée du haut bonnet normand, jupe fleurie, fichu croisé. Et tous ont dévalé du clos avec leur monture sellée de velours rouge, garnie de pompons chatoyants.
« La pierre énorme émergeant du talus n’est que le marche-pied de ces vieux cavaliers... »
dimanche 4 octobre 2015
En octobre sur la Bibliothèque électronique de Lisieux
(1882-1944)
mardi 1 septembre 2015
Au menu de la Bibliothèque électronique de Lisieux en septembre
Le reste du menu de ce mois de septembre de la bibliothèque électronique de Lisieux, est tout aussi roboratif qu'instructif et divertissant. Bon appétit et bonnes lectures, loin de la rentrée littéraire 2015 :
LA SÉLECTION MENSUELLE : Berlin (1932) par Jean Giraudoux (1882-1944)
LE RAYON DOCUMENTAIRE : Les Marchands d'ustensiles de ménage [et] Les Maraîchers (1842) par Joseph Mainzer (1801-1851). Le Trésor de la cuisine du bassin méditerranéen par 70 médecins de France (ca1937). Des connaissances hippiques chez les Arabes, Des races animales en Algérie (1853) par Jean-Henri Magne (1804-1885). Études sur le prolétariat dans les campagnes – Jean-Louis le journalier (1850-1851) par Eugène Sue (1804-1857)
LE RAYON NORMAND : Voyage des Élèves du Pensionnat de l'École Centrale de l'Eure, dans la partie occidentale du Département... (1802) par François Rever (1752-1828)
samedi 20 juin 2015
Fête de la Musique : Plein Lis... Yeux
vendredi 12 juin 2015
"La Renverse" fait sa sortie
Une nouvelle maison d’édition bas-normande est arrivée.
Après son premier salon du livre de Paris en 2015, La Renverse est à découvrir aussi à la médiathèque, Fonds normand, au rayon Poésie contemporaine.
On y dénichera deux recueils, repérables aux couvertures à motifs très dorés un brin psychédéliques et à l'icône d'un saltimbanque à l’acmé de sa pirouette (j'adore).
La partie inférieure d’ouvrage est taillée en biseau, l'image en est très soignée ; un bémol, la couleur blanche des mots sur la 4e de couv. rend le texte quasiment illisible !)
Territoire des tâtonnements, textes de Manuelle CAMPOS et photos de Carine MASSERON.
Il s'agit du premier titre de la collection au titre onirique "Deux choses lune", qui propose la rencontre de deux artistes -ici, deux poétesses- par le seul lien de l’art : les textes de prose et poésie et/ou les images se répondent, se complètent, s’opposent.
Cote N 841.92 CAM
A l’aube du dernier jour artificiel, premier recueil de poésies de Christophe MARY, imprimé en vert.
Elle rêvait d’un magicien de passage
Elle rêvait de chaussures jamaïcaines
Elle rêvait tournoyant dans la valse de ses désirs
Elle rêvait de voir Rome Madrid
Sous la pluie de préférence
Puis d’un amant en récompense
Je la vois le mardi le vendredi et le jeudi
Quand elle en a le temps
Et je me mets à rêver moi aussi
Cote N 841.92 MAR
dimanche 31 mai 2015
Une adresse postale à Lisieux en 1948
vendredi 15 mai 2015
Publicité normande
samedi 2 mai 2015
Du patois normand à lire et à écouter - 2
Au menu de la Bibliothèque électronique de Lisieux de ce mois-ci, trois nouvelles de François Énault (1869-1918) à lire et à écouter, dites par Rémi Pézeril : Le vuus môroun (1899), La graisse à baté (1899) et La Pénitenche ! (1905).
[Réf. des illustrations : Costumes de la Normandie.- Paris : Impr. P. Frick, 17, rue de la Vieille Estrapade [ca1860).- 1 album lithographié en couleurs comportant 24 vues de costumes de la Haute-Normandie sur un feuillet dépliant de 12 plis, sous cartonnage éditeur décoré ; 12 x 16 cm.- (Bm Lx : 1638 bis)]
samedi 27 décembre 2014
Du patois normand à lire et à écouter
Dans l’jardrin
de et lu par Bernard Desgrippes
Deux bouennes affaires
de Charles Lemaître, lu par Claude Chaumont
A lire et à écouter sur la Bibliothèque électronique de Lisieux.
mardi 2 décembre 2014
Recettes en vers de mirliton - 2
Une création de la Maison FAUCON,
Les canards du Mesnil, de Duclair, de Bécon
Rêvent tous de finir, en beauté, chez Faucon,
Ils savent que ce prince de la bonne chère
A pour clients, les plus fins gourmets de la terre.
Et, que l'on dit partout : du pôle au Saint-Bernard
« C'est lui, le roi fameux du pâté de canard ».
J'ai surpris son secret : je ne saurais le dire,
Mais, je vais essayer, ce soir, de vous l'écrire.
Vous prenez… un canard ; que vous faites plumer,
Flamber, puis désosser — cela, sans l'abîmer
Et, dans un récipient, superbe casemate,
Vous l'assaisonnez bien, à l'aide d'aromates,
Cognac : Martell en tête et Madères de choix,
Cependant que vous faites — cela va de soi,
Au beurre, revenir la fragile carcasse,
Avec couennes, carottes, oignons — tout y passe,
Un verre de vin blanc, le meilleur qu'on aura,
Bouquet garni, poivre, gelée... et cœtera.
Rien que ce fumet-là, nous rend l'âme lyrique...
Plat divin, qu'ils n'auront jamais... en Amérique.
Sans hâte, laissez cuire, du côté du feu,
Suivez bien ce conseil... et vous verrez un peu...
Puis, vous ferez sauter, pour mieux les mettre en joie,
A la poêle, en plein four, les intestins, le foie,
Quand ils seront saisis, fort vous les pilerez,
Dans la farce, alors, vous les mélangerez...
Les farces les plus courtes, ce sont les meilleures.
Farces fines de porc, vous verrez tout à l'heure,
Car, ce n'est pas fini... Fichtre, c'est tout un art
De savoir réussir le pâté de canard.
Sur la table, vous avez préparé la pâte.
Une galette assez épaisse, l'on vous gâte !
Vous placez la moitié de la farce, au milieu,
Et, vous la recouvrez en lui disant : adieu.
De morceaux découpés du joli volatile,
Vous la bourrez autant que vous jugez utile.
Ce qui reste de farce, alors vous le mettez
Ainsi que des motifs faits de brins de pâtés,
C'est un dessin charmant, toujours gai, jamais triste,
Où les hommes de lard se révèlent artistes.
Pour finir le décor, à l'œuf vous le dorez.
Au milieu du couvercle, ensuite vous ouvrez…
La cuisson à four chaud, couronne le chef-d'œuvre.
Quand il est bien à point, pour hâter la manœuvre,
Pour que l'arôme reste enclos dans sa prison,
Vite, à l'ouverture, vous mettez un bouchon,
Et, quand, le lendemain, vous serez souriantes,
Cordons bleus réputés, bourgeoises sémillantes,
Vous verserez enfin, la gelée... et, bientôt
Vous pourrez savourer ce merveilleux gâteau,
Parure des festins que l'on sert le dimanche,
Et, tout le monde, alors, s'en paiera une tranche.
Robert DELAMARE.
Chronique gourmande de La Normandie Illustrée, n°3 – Juin 1926.

La Matelote Normande
Bouillabaisse que l'on vanta
De Londres jusqu'aux Pyrénées,
Moins me plaît votre saveur safranée
Que l'odeur de ce plat qu'un Normand inventa.
Et vous, nos cuisiniers très chers
Convert qui tant de canards écrasa
Dorin subtil et vous Boudry de Chaudivert,
Oyez cette recette-là.
Dans casserole rebondie
(Ainsi que ventre de Chéron)
Deux verres d'eau, d'eau non bouillie
Vous versez sans plus de façon.
Lors vous descendez à la cave
Et méprisant Anjou, pourtant bien adoré,
Bourgogne et même la chaleur d'un Graves
Vous y puisez deux bols du cidre le plus frais.
Puis vous commandez à Julie
D'apporter, épluchés bien ronds,
Demi-douzaine d'oignons
Que vous lancez dans casserole rebondie.
Coupées en quatre et régulières
Ainsi qu'on fait au régiment
Dix ou douze pommes de terre
Iront faire la cour aux oignons rougissants.
Maintenant attendez que chante
L'eau sur le feu où l'aurez mis
Et qu'en mille bulles pressantes
Elle éclate et claque sans répit
Alors d'un geste large versez
Tous les poissons de la mer bienfaisante
Oui, versez leur chair palpitante,
Trésor par le pêcheur l'autre nuit amassé.
Donc en ce plat se donnent rendez-vous,
Vive encore courbée en un spasme perfide,
Rouget aux yeux perdus en des rêves morbides,
Tronçons de congre et poissons de partout.
Même si possédez aussi quelques dollars,
Ajoutez-y la moule et la crevette fine
Et régal de vrais dieux, douce chair d'un homard
Et vous laissez bouillir cette faune marine.
Lors vous servez le tout couvert d'un lourd manteau
De crème onctueuse épaisse, de crème
Ainsi qu'on l'aime
Dans les vieux coins du vrai pays de Caux.
Servez et dégustez mieux que de l'ambroisie
Ce plat où le safran et la crème se mêlent
Où le midi subtil par instants se révèle
Dans le repos parfait des grasses Normandie.
V. ATEL.
Chronique gourmande de La Normandie Illustrée, n°6 – Septembre 1926.
lundi 1 décembre 2014
Elle ne lit pas, elle fume... [Reprise]
On se souvient d'elle, comme on se souvient de Maurice Carême, pour avoir appris ses poèmes à l'école primaire. Souvenez-vous :
L'odeur de mon pays était dans une pomme.
Je l'ai mordue avec les yeux fermés du somme,
Pour me croire debout dans un herbage vert.
L'herbe haute sentait le soleil et la mer,
L'ombre des peupliers y allongeaient des raies,
Et j'entendais le bruit des oiseaux, plein les haies,
Se mêler au retour des vagues de midi...
Combien de fois, ainsi, l'automne rousse et verte
Me vit-elle, au milieu du soleil et, debout,
Manger, les yeux fermés, la pomme rebondie
De tes prés, copieuse et forte Normandie ?...
Ah! je ne guérirai jamais de mon pays!
N'est-il pas la douceur des feuillages cueillis
Dans la fraîcheur, la paix et toute l'innocence?
Et qui donc a jamais guéri de son enfance ?...
Mais elle a aussi écrit des vers plus chauds et passionnés que nous ne pouvions apprendre dans notre jeune âge :
Renverse-toi que je prenne ta bouche,
Calice ouvert, rouge possession,
Et que ma langue où vit ma passion
Entre tes dents s'insinue et te touche :
C'est une humide et molle profondeur,
Douce à mourir, où je me perds et glisse ;
C'est un abîme intime, clos et lisse,
Où mon désir s'enfonce jusqu'au coeur...
- Ah ! puisse aussi t'atteindre au plus sensible,
Dans son ampleur et son savant détail,
Ce lent baiser, seule étreinte possible,
Fait de silence et de tiède corail ;
Puissé-je voir enfin tomber ta tête
Vaincue, à bout de sensualité,
Et détournant mes lèvres, te quitter,
Laissant au moins ta bouche satisfaite !...
[Réf. : A lire et à consulter à la Médiathèque,Ex-voto, Mes mémoires, Poèmes mignons, Graine au vent, Horizons, Rouen... Un livre d'Hélène Plat paru en 1994 : "Lucie Delarue-Mardrus, une femme de lettres des années folles" qui dévoile un peu de la vie intime et amoureuse de la poétesse saphique. Le revue annuelle INVERSES (Avril 2008), dédiée à la relation entre la littérature, les arts et les homosexualités, lui est consacré.]
jeudi 27 novembre 2014
Recettes en vers de mirliton - 1
de H. Sprecher
*
Beau Canard qu'on bride en entrée,
Qu'on barde, ainsi qu'un chevalier,
Dans la casserole beurrée
Il a le plaisir singulier
De cuire au four, trente minutes :
Sombre étuvée aux chants occultes.
Puis on dégraisse le chanteur,
On le flambe, c'est un acteur
Qui va très bien jouer son rôle.
Retiré de la casserole,
Qu'un bon verre de cidre sec
A déglacé, il ouvre un bec
Plein d'eau-de-vie... Adieu suprême :
On réduit, on mouille de crème.
Mais, dans le beurre, hors du feu,
L'étamine en refait un dieu !
Croûton large, long et doré,
Dont l'intérieur est beurré
Orne la panse inassouvie
De reinettes à l'eau-de-vie,
Des bouquets de cresson aux paniers de citron.
Regarde, autour de toi, les convives en rond ;
Vois le canard en aiguillettes
Et la sauce d'or aux paillettes
Légères te couvrir dans toute ta longueur.
A ton centre — ô croûton — la chose est de rigueur,
Les ailerons avec manchettes
Sont posés : dans nos mains ont tremblé les fourchettes,
Car, grillée et pannée et complétant le tout,
Une cuisse fait face à l'autre, à chaque bout.
Et c'est alors, Sprecher, qu'au pays de la pomme,
A belles dents, chez toi, nous mangerons le « Bonhomme ».
Chronique gourmande de La Normandie Illustrée, n°1 – Avril 1926.
Le Homard à l'Américaine
du Restaurant CHANDIVERT, de Caen
* *
*
Faites sauter vivement le homard tronçonné,
Coffre, pattes et queue, le tout assaisonné ;
L'huile à peine beurrée s'emploiera pour saisir
Carapaces et chair pour rougir et raidir.
— Observez un degré de rousseur raisonnable,
L'abus du calorique en serait détestable —
Ciselez finement oignons et échalottes,
Déglacez au vin blanc, telle une gibelotte
Ces deux liliacées fort à point revenues.
Flambez bien au cognac à la dose voulue,
Les vestiges derniers de son âme expirante ;
Mouillez-les de fumet d'une façon savante,
De manière à couvrir le pauvre crustacé,
D'une lente immersion, pas trop, mais juste assez...
Ensuite additionnez de pulpes de tomates
Fondues en soulignant la nuance écarlate.
Ajoutez une noix de glace de viande,
Qui lui imprégnera la finesse friande.
Le persil, l'estragon, un grain d'ail écrasé,
Parfumeront son corps pour l'aromatiser.
Partant à gros bouillons dans la sauteuse close,
Il subira le cours de sa métamorphose.
C'est cuit en vingt minutes, et d'un coup de spatule
Après réduction, mettez les mandibules.
Qui donneront au mets la réelle apparence :
L'aspect fera frémir les papilles d'avance...
Pour parfaire le fond, le moelleux s'obtiendra
En donnant au coulis un quart de beurre extra ;
Et celui-ci acquiert ; passé, à l'étamine,
L'homogénéité à teinte coralline ;
Puis l'assaisonnement au poivre de Cayenne
Finira la cuisson très épicurienne.
Décortiquez la chair et dressez en timbale ;
Couvrez de sauce au point et de chaleur égale ;
On ajoute parfois servi à part, très chaud
Comme accompagnement un plat de riz pillaw.
Accommodée ainsi, la chose en est certaine,
Vous aurez un homard « cuit à l'américaine ».
Restaurant Chandivert, Caen.
BOUTRY fils.
Chronique gourmande de La Normandie Illustrée, n°2 – Mai 1926.
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mardi 28 décembre 2010
Normandises...

Extrait de la liste des acquisitions patrimoniales de la Médiathèque pour l'année 2010. A retrouver dès le 31 décembre sur la Bibliothèque électronique de Lisieux.
samedi 18 décembre 2010
Aguignettes et croustillons
A se demander si ce ne sont pas eux les rois de la fête. Et même si c'est trop gras et forcément indigeste, même si ça sent la vieille huile brûlée, les croustillons, c'est bon !
En Normandie, je découvre l'aguignette (dérivation de "au gui l'an neuf !"), petit gâteau en pâte feuilletée traditionnel qui se déguste en décembre.
Je m'aventure dans le Robert en cinq volumes et elle y figure :
"Folklore. Rite social par lequel les enfants, avant le Nouvel An, vont solliciter des cadeaux, de l'argent en chantant des chansons appropriées de porte en porte."
Et gare à ceux qui ne donnent pas ! Ca ne ressemblerait pas un peu à Halloween, par hasard ?

C'est la fête place Saint-Marc,
La fête foraine qui tangue.
Les femmes au teint de homard,
Les gosses aux visages exsangues,
La fête foraine qui tangue
Les a prises dans ses remous,
Les gosses aux visages exsangues,
Les grosses femmes aux seins mous ;
...
C'est un manège minuscule
Qui rassemble tous les mignards
Et l'orgue grince, ridicule,
Des vieux airs aux refrains criards.
Qui rassemble tous les mignards,
Ceux de Saint-Maclou qui rigolent
Des vieux airs aux refrains criards
Lorsque les dadas caracolent.
Ceux de Saint-Maclou qui rigolent
En tournoyant pour leurs dix sous
Lorsque les dadas caracolent
"Aïe ! Hue !" on croirait qu'ils sont saouls.
En tournoyant pour leurs dix sous
Les mômes appellent les filles.
"Aïe ! Hue !" on croirait qu'ils sont saouls,
Ils poussent des cris de gorilles.
Les mômes appellent les filles,
Les mots partent, inattendus,
Ils poussent des cris de gorilles
Afin d'être mieux entendus.
Les mots partent, inattendus.
Pas un d'eux qui ne rebondisse !
Afin d'être mieux entendus
Les mots vont narguer la police.
...
Mais il n'est jour qui ne s'achève,
Comme il est de règle, au bistro.
Dans le corps on n'a plus de sève
Alors qu'on n'en a jamais trop.
Comme il est de règle, au bistro !
Faut que le commerce profite
Et comme il n'en a jamais trop
On se rassemble et l'on s'invite.
Faut que le commerce profite !
Avant de se rendre au plumart
On se rassemble et l'on s'invite.
C'est la fête place Saint-Marc.
Illustration : La fête foraine de Jean Montemont - Gouache sur papier. 1946
jeudi 9 décembre 2010
Conférence sur Henry Chéron

Yves Robert, ancien journaliste, auteur de plusieurs ouvrages sur Lisieux, présente son livre
Henry Chéron, un grand nom de l'histoire normande. Édition Cahiers du temps 2010.

Henry Chéron
1867-1936
Portrait de cet homme politique du Calvados, figure emblématique de la IIIe République, retraçant sa vie, ses idées et ses actions, illustré des nombreuses caricatures dont il fut l'objet dans les journaux d'opinion ou revues satiriques.
Henry Chéron reste une figure marquante de la IIIe République. Né à Lisieux, il fut tour à tour maire de sa ville natale, député de Caen, sénateur et président du Conseil général du Calvados. Il assuma par ailleurs les fonctions de ministre à dix reprises. Il a marqué son passage par de nombreuses réalisations et initiatives en faveur du social, un précurseur en la matière.
Débatteur redoutable, il clouait ses adversaires d'un mot ; habile manœuvrier, la politique était pour lui un territoire rêvé. Il connut des échecs, des humiliations, des souffrances mais le lutteur qu'il était résista longtemps aux attaques, à la calomnie, à la jalousie, aux coups de théâtre de l'Histoire.
Objets appartenant à la médiathèque
jeudi 30 septembre 2010
Voix de résistants
Conférence
samedi 2 octobre – 15h
Auditorium de la Médiathèque
La Résistance à Lisieux pendant la Seconde Guerre mondiale
par l'historienne Marie-Josèphe BONNET
C'est ce sujet passionnant - encore brûlant ?- qui sera traité par l'auteure du document Les voix de la Normandie combattante (été 1944), paru aux éditions Ouest-France.
Loin des travaux officiels publiés sur la bataille de Normandie, elle s'est attachée à nous faire entendre les voix résistantes de combattants et de citoyens « ordinaires » de la Manche, du Calvados et de l'Orne en lutte pour retrouver leur liberté.
Une séance de dédicace fera suite à la conférence.