mercredi 30 janvier 2019

Atelier d'écriture 12 Janvier 2019






1)    Petite impression du matin



Lentement, tout doucement,

Avec Marie,

Le lever, le petit déjeuner, le café, se sont étirés,

Plein de mots, d'idées, de ressentis échangés

L’élastique du temps, tranquillement, s'est bandé, rempli d'une belle amitié

Mais l'élastique du temps m'a cernée

Me propulsant

Dans les rues

De la ville

À toute allure

Jusqu’ici

Pour d'autres mots, d'autres idées, d'autres ressentis partagés.



Hélène

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6h30, réveil ! Il ne sonna pas, c’est la minuterie intérieure qui fonctionne… Je raccroche avec l’occupation de la veille, une entre autres ! Finir de taper le thème astrologique de ma sœur. Je voudrais bien dormir encore un peu… mais cela me poursuit. Alors, debout, j’ouvre l’ordinateur et au boulot ! tant pis, je ferais une sieste cet après-midi.



Michèle

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Mon impression ce matin, c’est le courage de sortir de mon nid douillet, à l’abri et bien au chaud, pour affronter une nouvelle journée avec un temps humide et nuageux. Bref, je monte dans ma voiture pour rejoindre la médiathèque pour vivre cet instant présent qui est tout simplement « le bonheur d’écriture ».



Cathy

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Humidité, grisaille. Chez moi, en bas,  tout en bas, c'est soleil,  froid, tramontane, ciel bleu, et petit café du samedi sous les platanes ... Allez,  j'arrête.



Linda

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Le chant des oiseaux, la lumière bleutée qui passe au rose tout doux, debout ! Quel jour déjà ? Quel programme ? Laly le chien vient chercher son câlin. Mes doigts glissent sur son poil, massent ses épaules, son dos. Une léchouille vient me remercier. Debout, allez, les deux pieds au sol !



Dominique

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En retard comme le lapin d’Alice. Je suis en retard, en retard comme Macron, il parait qu’il est toujours en retard. Etre avec sa montre au poignet et non à gousset et courir. Etre encore un pied dans le brouillard du sommeil, ne pas se connecter tout de suite. Se prévoir un circuit jusqu’au parking et soudain la fulgurance « Fête foraine ». Devoir refaire son plan de route, en retard. En retard.



Ghislaine

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Se réveiller le sourire aux lèvres

Réfléchir au jour qu’il est

Des choses à faire

Et soudain, se rappeler qu’il y a l’atelier d’écriture

Alors, il faut faire vite. 1 banane, 1 jus d’orange, 1 café

Et entre temps, écouter les infos, sauter dans des vêtements

Et laisser divaguer ses pensées.

J’ai toujours le sourire aux lèvres et le café sera à emporter

Car avec ce timing serré, il n’était pas question de laisser son esprit

S’égarer à cette jolie soirée.

Je serais en retard mais j’ai le sourire !



Déborah

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J’ai déambulé ce matin comme un voyageur dans sa bulle de brouillard réservé à tout normand qui se respecte. J’ai vu dans son carré d’herbe, une vache brouter l’herbe sur ce col presque imberbe, comme moi, depuis que je me suis rasé. Ensuite, j’ai rasé les murs de ma tanière pour atteindre l’assiette du chat qui n’est pas encore un ascète.



Michel

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Dans le potage. Une nébuleuse enserre ma tête, mon nez, mes oreilles. J’ai l’impression d’avoir les yeux au niveau des joues. Mes pieds restent collés au sol. J’ai perdu au moins 10 cm de hauteur. Même mon chat me regarde comme une étrangère. Et part se cacher quand je l’appelle. Faut dire. Quelle voix ! Vive l’hiver et ses miasmes.



Léonie





2)    Danse muette



Elle danse seule, sans retenue, cassant les membres comme un métronome. Elle use ses baskets comme un marcheur, marchant sans fin du crépuscule jusqu’au bout de la nuit.



Michel

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La rue, marcher dans la rue, être pressé ou bien flâner. Etre nombreux, aller vers, parfois courir, être chargé de cabas ou élégant. Multitude chamarrée et soudain le mouvement cesse. Un cercle se forme. Arrêt dans la cité. STOP. Que se passe-t-il ? Au centre un corps s’agite, sourire aux lèvres, masculin féminine, des gestes pour raconter une histoire ou juste pour être, gracile et saccadé, des bras qui ondulent et s’arrêtent net, des doigts qui désignent : toi, moi. Des mains qui battent contre un torse. Un cœur, la vie, l’amour. Une vivacité extrême, une interpellation, une danse. Pas de mot. Le corps seul exprime. Pas de son. Le temps s’est arrêté. Assister à cet évènement ensemble, être interpellé, non par des discours mais par un mouvement. Etre en société autrement. Communier autour d’un geste poétique, revendicatif. Prendre sens ensemble. Etre un tout autrement. Puis reprendre pied quand le son explose et avoir envie de danser, d’accompagner, de désigner, de sourire à l’autre, à soi. Tourner, tourner, tourner jusqu’à être étourdi. Puis retourner à la rue, rassasié, régénéré, conscient des autres corps, marcher légèrement, différemment, en suivant le rythme de la musique qui continue de trotter dans ses hémisphères.



Ghislaine

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Corps

Corps à corps avec soi-même

Dire

Exprimer

Sans un mot à dire

Bâtir

Batailler

Construire

Vibrer

Détailler

Contracter

Relâcher

Donner

La chorégraphie d'une vie

Tout donner

Faire passer

Par les bras et les mains

Par les jambes et les pieds

Par le dos et le ventre

Par la tête et le visage

Ouvrir et fermer

Rythmer et offrir

Jouir et souffrir

Quel ballet !

Expression d'une intimité

J’ai adoré



Hélène

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Quand un film de danse contemporaine invite les cinémas des années 60



J'admire la performance de cette femme qui danse, sans musique, sur l'écran. Pendant les premières minutes, sa danse parait légère, puis elle s'intensifie et s'accélère. J'apprécie la souplesse et le tonus de cette danseuse.

Je me dis qu'elle raconte toute une histoire et elle me fait penser à Charlot. Mais c'est quand même plus facile de comprendre un film de Charlot avec tout le décor, toute la mise en scène et la musique qui va avec, que ce film avec cette femme qui se démène, sans musique au milieu de nulle part.



Ah! Les films de Charlot, quand on n'avait pas la télévision et qu'aller au cinéma était rare! Au cinéma, nous y allions le dimanche après-midi, bien vêtus avec les habits du dimanche, voir de beaux films qui parlaient, souvent en couleur comme Tarzan. Tarzan! C’était un joyau avec des couleurs magnifiques et le dépaysement assuré. Et c'était un film parlant! Parlant...enfin, je ne me souviens plus si le héros parlait vraiment, mais je me souviens très bien de ses cris  et de celui des animaux. D'ailleurs, toutes ces espèces se confondaient un peu dans un mélange de paroles, de cris, de couleurs et d'aventures qui nous transportaient loin de notre quotidien.



Ah! Charlot, c'était autre chose! Nous allions le voir, en robe légère ou en short, le soir, après le repas, quand la fraîche commençait à tomber. C'était une projection, en plein air, au Gravier, vaste étendue arborée qui longeait la Garonne. Nous étions plus ou moins bien installés sur des  bancs, avec toujours une tête devant qui gênait. Mais tout le monde partageait la douceur du soir et les rires explosaient de partout. Ce qui créait une fusion au sein de ce groupe de personnes hétéroclites, venues là, simplement pour se détendre après une journée de travail et de chaleur torride.



Alors, ce film muet, m'a rappelé deux univers cinématographiques très différents qui cohabitaient à la même époque. Et cette projection fut, pour moi, le départ pour un voyage dans le temps.



Evelyne

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C’est bizarre ! Ça gesticule ! Apparemment, ça ne ressemble à rien. Pourtant il y a une suite dans tous ces mouvements, ces gestes, ces déplacements saccadés. Qu’exprime cette personne ? Je n’y comprends rien. Non pas que je suis hermétique à ce genre de manifestation mais là, sans sons, sans musique, il est difficile d’y entrer… Elle sourit, exprime même une joie partagée par les personnes qui regardent. Sa danse à l’air assez instinctive, pourtant je pense qu’elle a du s’entrainer et répéter beaucoup comme pour tout spectacle de danse qui demande une maitrise du corps, une souplesse, une connaissance approfondie des rythmes et des pas ! Mais moi, ça ne me parle pas.



Michèle

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En visionnant cette vidéo, Urban Danse Camp, je ressens de la liberté, la liberté de pouvoir bouger son corps à l’infini. Cette jeune femme vêtue de noir et blanc se sent à l’aise dans ses baskets et nous présente sa chorégraphie. Elle dégage du tonus, du dynamisme, de la joie de vivre. Sa tête et son corps s’accordent en parfaite harmonie. Je la vois libre, libre comme l’air.



Cathy

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Souvenirs !



Etre, exister, se libérer sous le regard d’autrui.

Entrer dans un rôle, créer, exiger davantage de son corps, de sa voix, improviser un spectacle donné en cadeau à la bienveillante attention du groupe.

Aller chercher au très fond de soi, le meilleur, l’intime, le différent.

Oser, se grandir sous les yeux de l’Autre.

C’est moi cela ?

Oui, c’est toi aussi !

A qui maintenant ?



Dominique

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Du noir et blanc à la couleur

Mais le silence restera silence

Quel dommage, j’adore l’énergie de cette danseuse et souhaiterais entendre le fond musical.

Je ne suis pas inspirée, je ne sais pas à quoi me raccrocher

Je relis le titre « Urban Danse Camp » et d’un coup me vient une idée

Est-ce un atelier d’écriture version danse urbaine ?

On vous branche une musique et hop, en piste, vous avez 3 minutes pour nous transmettre ce qu’elle vous évoque

Ou, racontez nous votre soirée d’hier soir, la petite impression du matin



Je t’aime, j’suis en retard, on lâche rien



Alors soyez prêt pour le prochain thème, vous n’avez pas besoin de votre stylo.



Déborah

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Déconcertée. Oui, c’est ça. Je suis déconcertée par cette vidéo. D’abord, j’ai cru qu’il y avait un bug : le titre cachait la danseuse. Puis, j’ai pensé que c’était une vieille vidéo à cause du noir et blanc. Bon la couleur arrive. Mais toujours pas de musique.

La danse proposée, c’est pas ma tasse de thé. Moi, en danse, ce qui me fait kiffer, ce sont les valses dans les films de Sissi. Ou la chorégraphie d’un concert du Nouvel An à Vienne. J’aime aussi un bon rock.

Mais là ! On dirait un pantin. La danseuse nous présente probablement un exploit technique. Mais bon ! On dirait qu’elle souffre ! Atrocement. Pourtant son visage rit. Oui ! il rit, pas il sourit, il rit. Alors, elle nous fait une bonne blague ? A moins qu’elle ne soit une plume baladée par l’air brassé par tous ces ventilateurs qui tournent ?

Elle arrête sa danse brutalement dans un éclat de rire. Les ventilateurs tournent toujours. Je ne saurai jamais. Souffrance ? Plume ? Blague ?...



Léonie






1)    Petite impression du matin



Je me suis levée pas trop tard, j'ai bien prévu le temps nécessaire pour me préparer. Tout va bien, je suis contente!

Tout à coup, mon regard quitte le miroir de ma salle de bain pour se poser sur ma montre. Je hurle intérieurement "oh! non, ce n'est pas possible! C'est déjà l'heure où je devrais être dans ma voiture". Déception et stress s'emparent de moi!

Enfin installée dans mon véhicule, je roule dans la rue quand une voix perfide murmure dans ma tête "est-ce-que le portail s'est bien refermé?". Alors, doute, angoisse et énervement m'envahissent! Je tourne à droite et je refais un tour de pâté de maisons pour vérifier mon portail. 

Arrivée rue du général Leclerc, je me trouve devant un grand dilemme "est-ce- que je me gare, maintenant, facilement, sur ce parking? Mais je devrai marcher longtemps et ce sera plus long." ou "est-ce-que je m'approche du centre ville avec la voiture? Et  j'irai beaucoup plus vite, mais je mettrai du temps pour me garer,  et les feux seront-ils verts ou rouges?". Je suis dans le trouble, l'hésitation et la confusion!

Finalement, je décide de me garer facilement sur le parking et de marcher plus longtemps et j'arrive à l'atelier d'écriture, à l'heure et contente  d'avoir pris la bonne option  et de retrouver tout le monde.



Evelyne

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Impression d’être en retard. Pourvu que je ne rencontre pas quelqu’un que je connais car alors là tout est foutu. Je speede un peu, sonne chez Christiane. Pas de réponse. .Cela confirme mon impression de départ. Je ne suis pas encore réveillée. Je mets en marche le pilotage automatique.



Anne-Marie



2)    Danse muette



Avez-vous remarqué la pendule là juste au dessus. Il est exactement 12h40. Pourquoi je vous indique l’heure. Parce que j’ai compris que la chorégraphie quasi hystérique de la danseuse  était tout simplement le symptôme d’une hypoglycémie. Vous savez ce malaise que l’on ressent quand le corps est en manque de sucre et vous envoie quelques signaux d’alarme. On voit bien qu’elle est souffrante cette pauvre fille. Elle se cache le visage, agite la tête, tape des pieds sur le parquet. A plusieurs reprises elle s’élance puis ploie sur le sol. Elle est prête à tomber, frappée d’inanition. Elle soulève son tee shirt avec une frénésie compulsive, montrant bien son estomac et son abdomen,  siège de douleurs intenses et atroces. Le public est là, quasi indifférent, goguenard, le sourire aux lèvres. Il ne comprend pas ce qui se passe et ne voit pas le danger de la situation. Y a t-il un médecin dans la salle ? Ou un bon secouriste à défaut ?  Pour moi son pronostic vital est engagé.



Anne-Marie


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