mardi 26 janvier 2016

Atelier d'écriture du 16 janvier 2016




Olivier Gosse, auteur en résidence à Lisieux avec le Tanit Théâtre rend visite à l'atelier d'écriture de la médiathèque. 

Annie nous lit le poème de Paul Eluard « Dans Paris... » et nous invite à écrire "Dans Lisieux". Olivier Gosse nous convie à réfléchir sur la ville et ses résonances à travers une anecdote, un fait divers, un personnage, un lieu, un moment particulier lié à la ville.


Dans Lisieux, il y a
Une boutique faite pour moi.
Pour la trouver,
Rien de plus aisé ;
En partant de l’hôpital,
On descend la rue principale.
Après le feu du Darty,
On continu au ralenti.
Il faut alors se garer,
Non loin du fruitier.

Et là, impossible de la rater !

Elle attire les regards,
Avec sa vitrine rouge et noir.
Personnellement, je ne peux résister
A l’envie d’entrer !
Rien que l’odeur, ça vous installe,
Dans des souvenirs agréables.
Les couleurs et les noms des produits,
Donnent le tournis.
Il faut alors se raisonner,
Pour ne pas succomber,

A ces plaisirs sucrés !
B

Dans Lisieux il y a une place
Sur cette place il y a une halle
Sous cette halle il y a des barrières métalliques
Entre ces barrières il y a des bœufs, des chevaux, des moutons
Sur les moutons il y a de la laine
J'ai lavé la laine, j'ai filé la laine, j'ai teint la laine, j'ai tricoté la laine pour en faire le pull d'Annie.

Un cousin venait de mourir et l'enterrement se faisait à Lyon après la cérémonie religieuse qui avait lieu dans la petite cité normande. Ils partaient de Seine-maritime pour s'y rendre et rejoignaient assez vite l'autoroute, voie comme chacun sait onéreuse mais rapide.
Qui dit enterrement dit convoi mortuaire suivi des véhicules de la famille et des amis proches. Parmi tous ces conducteurs, certains étaient familiers de l'autoroute, d'autres ne l'empruntaient jamais. Mais ce jour-là, obligation de suivre le cortège, et donc le convoi mortuaire, qui contrairement à ce qui se passe en campagne, ne roulait pas au pas c e jour-là, au contraire utilisait les 130km/h autorisés, doublant pour garder sa vitesse de croisière sans se préoccuper des suiveurs.
Avant d'arriver à Lyon, dans les embouteillages, ils perdirent de vue le convoi. Paniqués, ils essayèrent toutefois d'être rationnels et se fiant aux panneaux et aux quelques indications qu'ils avaient recueillies après la cérémonie, ils se retrouvèrent sur le bon chemin et purent rattraper le chef de file.
Avec lui et les autres voitures ils abordèrent le cimetière, se garèrent et rejoignirent la famille autour du tombeau ouvert.
« Damnation » ce n'était pas leur enterrement !
E

Dans Lisieux il y a …
Où sont les bancs publics ?
Sortir de chez moi. Profiter du soleil, de l’air frais. J’en rêve !
Top départ :
Chez moi, la médiathèque : 217 m. s’il fait assez chaud, m’assoir sur le banc qui court tout autour du bâtiment. Sinon, m’assoir dans le hall d’accueil.
La médiathèque, l’arrêt de bus place Mitterrand : 190 m. là, il y a toujours quelqu’un pour vous parler.
L’arrête de bus, les jardins de l’évêché : environ 200 m. Là, selon l’heure, il y a plus ou moins de choix pour s’assoir.
Les jardins de l’évêché, la cathédrale : moins de 200 m. Là les chaises sont bien inconfortables.
La cathédrale, chez moi : 220 m. Là le plus dur reste à faire : monter les 2 étages.
Retour à la médiathèque.
La médiathèque, le Carmel : 200 m. Là, les bancs sont mal orientés à mon goût : on voit seulement passer les voitures.
Le Carmel, la gare par la rue du Père Zacharie : environ 200 m. Le hall de la gare est plein de courants d’air.
La gare, avenue Sainte Thérèse : le petit square est bien agréable.
Avenue Sainte Thérèse, chez moi : environ 200 m. Et à l’arrivée toujours les 2 étages.
Jamais je n’avais imaginé que les bancs publics prendraient autant de place dans ma vie.
Et pourtant, je n’y ai encore jamais croisé d’amoureux à la mine bien sympathique qui se bécotent.


Qu’est-ce que la ville m’apporte ?

« Hors Paris, point de salut » : c’est l’affirmation de mes 20 ans.
Jérusalem : exotique ; violent ; captivant.
Lisieux : trop de gris ; trop de vert.
La campagne belge : sinistre.
La brousse africaine : pas le temps de penser.
La campagne tarnaise : trop chaud.
Québec : on dirait Saint Malo.
Beaune : c’est bôôôô et bon !
Nice : trop grand.
Lisieux : beaucoup moins gris ; beaucoup moins vert. Ville à taille humaine.
Paris ? Ne m’en parlez plus !
Comme quoi on change avec le temps.
L

Dans Lisieux il y a
Des briques des colombages mais aussi la reconstruction. Quel chemin prendre pour être certain d’apercevoir le plus grand nombre ?
La ligne bleue. Eclair de génie. Ah non pour tout découvrir, c’est sans contexte les boulangeries qu’il faut suivre à moins que les coiffeurs remportent votre faveur mais c’est sans doute tiré par les cheveux. Si vous avez l’œil il y a le circuit des caméras, seules rues qui restent éclairées la nuit.
Avec une âme d’artiste, prenez les arrière rue, mais veillez à vous balader avec de quoi prendre votre cliché car les œuvres sont rapidement effacées. Les ronds-points de la ville sont sur la même tendance, sans cesse renouvelés. Un peu de culture et vous traverserez à nouveau la ville et les années en partant de la friche Wonder jusqu’au théâtre italien de la ville, en chemin pause contemporaine mais tout de même chargée d’histoire à la médiathèque avec des voies gallo-romaines. Une autre façon de découvrir le geocoaching pour trouver les cachettes secrètes, vous partirez de l’arborétum jusqu’à la maison du peuple.
Non il n’y a pas un chemin mais mille trajets pour découvrir Lisieux faisons la tournée des cafés et racontez-moi ce qui vous enivre.

Lexovienne depuis 1999, je travaillais à Orbec et le débat du jour est Lisieux, l’enfer que ça va être de rentrer, non la chance que l’on aura de rencontrer des vedettes, pour d’autre ce sera le délice de la barquette saucisse-frite.
C’est décidé, je quitterais le travail tôt pour découvrir ce que c’est. A l’époque j’habite impasse Aristide Briand à côté de la maison d’Albert le bibliothécaire et d’un squatte gardé par des hommes de bois qui deviendra la maison du chocolat.
Me voilà dans l’obligation d’abandonner ma voiture aux portes de la ville, je suis seule au milieu du brouhaha, de la clameur et je me décide à faire les boutiques, un peu plus tard après m’être imprégnée de l’ambiance je décide de contempler le spectacle de ma place VIP. 1er étage, j’aurais sans doute la meilleure visibilité mais tout ceci c’est sans compter que mes clefs sont restées dans le dernier magasin visité. Faisons connaissance avec la crêpière du quartier, celle de la maison penchée, elle me prête son échelle que je promène en faisant du zèle. Et voilà comment piquer pour un instant la vedette au critérium.
D

Dans Lisieux, il y a un jardin public qui lui se trouve à côté de la cathédrale. Il y a aussi une Basilique abritant plusieurs secrets. Il y a la médiathèque pour étudier en paix ! Nous avons aussi la piscine pour ceux qui aiment nager.

Honfleur, ville de pêcheurs
Son vieux bassin, ses bateaux font partis de son histoire.
Honfleur, ville de touristes, qui sont là pour les photos.
Savoir le vécu de cette ville. J’aime bien Honfleur
Une balade au pied du phare ou encore dans les ruelles mythiques. C’est ce qu’il y a de plus intéressant. Appareil photo à la main. On immortalise le moindre recoin. On prend les bateaux, les restaurants, la médiathèque où il y a encore ce petit lavoir qui maintenant est abandonné. Le plus joli, c’est cette fontaine à l’entrée de la ville. Là où tu peux prendre les plus belles photos.
MA

Cité
Citadine
« Cité à In ! »
Si t’es ?
A Papo-thé
Citez le Dieu du thé
Le thé noir
A toute la vie
Saint Urbain Priez pour nous !

A Villers sur Mer, la magie opère. Pour cela, il vous faut prendre votre AUTO !
Prenez Lisieux par la D45. Abordez la ville lexovienne… Vers 8h00, ….en hiver. Comme ce samedi « Stupeur ». Tout se réchauffe le soleil vous éclaire. LE SOLEIL D’ISTANBUL ! Eh oui, la magie turque opère en vous. Votre esprit se transporte… le rêve, le voyage, les rondeurs d’une basilique…aux flèches d’une mosquée, décalé, religieux, couleurs, senteurs…DOUCEUR A MEDITER !!!
Les yeux de la ville s’ouvrent grands pour s’éblouir de Lumière citadine, grisée, moiteur, teintes froides… Lumière, lumière de la ville !
C

Dans Lisieux, il y a de la rosée sur les bords des roses de Sainte Thérèse
De la pluie qui tombent sur les rues parfois un peu défoncées
Du crachin pour nous hydrater le matin
Des sourcins sous la médiathèque qui palpitent
Des souvenirs de bateaux amarrés en plein centre-ville
Des caniveaux où ruissellent l’eau jusqu’aux égouts, jusqu’à la Touque, jusqu’à la mer
De l’eau bénite et de l’eau de vie au gout de pomme qu’on appelle le calva.

K tatoué sur le front de l’handicapé jeté dans la Touques. Plouf, 2002, mon arrivée à la médiathèque. Il n’a pas été noyé. K comme Kafka ? Non, à Lisieux K comme caserne.
2015, TK qui de sa chaise roulante se hisse sur un quad pour faire le tour du quartier plein gaz, casquette visée à la tête, blouson de cuir, lunette fumée ronde, un style. TK valide aurait fait de la prison suite à l’handicapé jeté à l’eau. Enfermé un virus lui aurait ravagé une partie de la moelle épinière. Et aujourd’hui il se meut sur deux roues toujours de mauvais poil. Parfois sur la rue au mépris des voitures qu’il injurie. Il a la rage. 
G


Dans Lisieux, il y a une rivière qui s’écoule
Transparente, fluide comme le vent.
Dans Lisieux, il y a des chemins, chemins de ballades
Ballades forestières le long de ses rivières.
Et derrière, il y a des champs, champs d’herbe bercés
Par ses flots languissants.
Dans Lisieux, il y a des jours qui s’écoulent dans le bruissement
De l’air calme et pure de sa blanche campagne alentour.
Dans Lisieux, il y a des rêves
Qui vivent et qui filent comme les années
Dans Lisieux, il y a des sentiers tout autour
Qui surplombent ses écrins de verdure.
Lisieux luit, Lisieux brille de ses yeux le calme délicieux
D’une ville charmante quand on la regarde espérant.

S

 

N
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A
AM
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B
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