Rencontre littéraire balkanique

La médiathèque est partenaire du festival régional "Printemps balkanique" et à cette occasion, elle reçoit le mercredi 5 mai à 10h00 les écrivaines Theodora Dimova de Bulgarie et Florina Ilis de Roumanie.


L'événement se déroule à l'auditorium de la médiathèque, l'entrée est libre.

*Florina Ilis est l’une des révélations littéraires roumaines de ces dernières années. Elle est l’auteure de La Descente de la croix (2004), La Vocation de Mathieu (2002), et plus récemment Cinq nuages sur le ciel de l’aurore.

Son roman La Croisade des enfants a été traduit dans plusieurs langues.

Succès critique mais aussi succès de librairie, La Croisade des enfants est une grande fresque qui a comme point de départ le voyage en train d’un groupe d’enfants vers une colonie de vacances, au bord de la mer Noire. Le train est détourné par les écoliers aidés par un enfant des rues et n’arrivera nulle part. Stoppé en pleine campagne, les enfants vont y organiser leur résistance devant les troupes spéciales venues de Bucarest et qui ne comprennent pas ce qui se passe. Ils pensent avoir affaire à un groupe de terroristes qui exerce un chantage sur le gouvernement ; on pense par la suite à des malfrats roumains. Ils demandent la liquidation des orphelinats et des maisons d’accueil. Une bagarre entre les deux groupes d’enfants permet aux autorités de reprendre le contrôle de la situation – ce qui se soldera par quelques victimes.

Les fragments alternent rapidement, le style est libre et permet l’ironie. A chaque page, le lecteur se retrouve devant un nouveau « rapporteur » impliqué dans l’histoire et qui vit ou voit les choses à sa manière.


*Theodora Dimova est née à Sofia en 1960. Elle est l'auteure de plusieurs pièces de théâtre qui lui ont valu des prix littéraires dans son pays. En 2001 paraît son premier roman, Eminé, qui connaît un grand succès. En 2004 elle a obtenu le prix Razvitié du meilleur roman bulgare, pour Mères. Mères a remporté également en 2006 le Grand Prix de la littérature est-européenne et a été nominé en 2007 pour le prix Ecureuil (Bordeaux).


Le roman Mères à l'écriture forte et bouleversante, évoque le destin de sept adolescents mal aimés, amenés à perpétrer un acte d'une violence extrême dans le contexte cruel et implacable de la société en transition dans laquelle ils vivent. L'inspiration est venue d'un fait divers d'une violence inexplicable dans un lycée bulgare, signe que dans cette société toutes les limites ont été dépassées. Le roman suscite beaucoup de questions d'une terrible actualité et son titre est exemplaire : comment être mère lorsqu'on a été soi-même brisée par l'arbitraire ou lorsqu'on a eu un enfant trop jeune et pas vraiment désiré ?




Adriana trace le portrait d'une femme blasée par l'argent, poussée par l'ennui et la solitude jusqu'à la déchéance. Et jusqu'à commettre l'irréparable. Ce roman illustre, une fois encore, les obsessions de Theodora Dimova qui remonte aux sources de la violence rongeant la société, et pose une question entêtante à savoir si l'on peut restaurer, envers et contre tout, ce qui a été brisé ?

Ce roman prolonge l'œuvre de son père Dimiter Dimov (1909-1966), très connu dans la Bulgarie des années du stalinisme dont il est d'ailleurs l'une des premières victimes, en reprenant et en donnant une fin au roman qu'il a laissé.