Le Monde diplomatique du mois d'août (numéro à lire sur place dans le hall de la médiathèque, à emprunter dès septembre et bien entendu "disponible en kiosque" !) offre un bel espace d'expression au jeune géographe Manouk Borzakian, lui permettant ainsi de croiser sa spécialité et sa passion pour les échecs, jeu que lui-même pratique à haut niveau.
Une pleine page, mazette !
Le résultat est surprenant : il n'est pas besoin de savoir pousser le pion pour comprendre l'angle inhabituel d'étude sur ce jeu, annoncé dès le titre : "La géopolitique en échecs", illustrant l'affrontement des forces politiques de deux cents pays sur le seul terrain d'un échiquier.
Après un rappel historique bien ficelé et une analyse géopolitique de ce "jeu" (dont l'étymologie renvoie au domaine de l'amusement, ce qui n'est bien sûr pas le cas), on nous laisse entendre que la formidable domination du monde soviétique - qui dure depuis 1948 ! - est sur le point d'être bien mise à mal par l'arrivée de l'Inde. Ce pays-continent, en produisant en 2008 un champion du monde en la personne de Viswanathan Anand, fournit ainsi au monde entier la preuve de son extraordinaire essor économique.
Poursuivant le parallèle entre la symbolique "puissance cérébrale des joueurs" et la place de leur pays sur la scène planétaire, l'auteur développe le cas de la Chine, qui a fait siens deux principes ... soviétiques : former le plus grand nombre de joueurs, pour immanquablement constituer une élite, et instiller une émulation lors d'entraînements dispensés en groupes.
On comprend bien que la conquête de nouveaux territoires, comme l'exercice du pouvoir, peuvent se concrétiser dans le jeu d'échecs.
Aïe ! Nous nous étions à grand peine familiarisés avec des noms tels que Botvinnik, Spassky et autres Kasparov, il va falloir nous habituer aux noms des Chinois - et des Chinoises ! - qui s'afficheront bientôt aux meilleures places des plus prestigieux tournois.
Manouk Borzakian exerce également sa plume dans la revue Cybergeo - revue européenne de géographie -, à propos notamment de la géographie de la pratique des jeux à diffusion mondiale : "Pour une approche géographique des jeux de plateau"
http://www.cybergeo.eu/index22466.html
On ne peut que lui souhaiter une longue route...
Un autre espace où ça vaut le coup de prendre le temps de "flâner" : le blog du Monde diplo
http://blog.mondediplo.net/
L'image reproduite est celle illustrant l'article du journal. Elle est signée Chema Madoz.
Une pleine page, mazette !
Le résultat est surprenant : il n'est pas besoin de savoir pousser le pion pour comprendre l'angle inhabituel d'étude sur ce jeu, annoncé dès le titre : "La géopolitique en échecs", illustrant l'affrontement des forces politiques de deux cents pays sur le seul terrain d'un échiquier.
Après un rappel historique bien ficelé et une analyse géopolitique de ce "jeu" (dont l'étymologie renvoie au domaine de l'amusement, ce qui n'est bien sûr pas le cas), on nous laisse entendre que la formidable domination du monde soviétique - qui dure depuis 1948 ! - est sur le point d'être bien mise à mal par l'arrivée de l'Inde. Ce pays-continent, en produisant en 2008 un champion du monde en la personne de Viswanathan Anand, fournit ainsi au monde entier la preuve de son extraordinaire essor économique.
Poursuivant le parallèle entre la symbolique "puissance cérébrale des joueurs" et la place de leur pays sur la scène planétaire, l'auteur développe le cas de la Chine, qui a fait siens deux principes ... soviétiques : former le plus grand nombre de joueurs, pour immanquablement constituer une élite, et instiller une émulation lors d'entraînements dispensés en groupes.
On comprend bien que la conquête de nouveaux territoires, comme l'exercice du pouvoir, peuvent se concrétiser dans le jeu d'échecs.
Aïe ! Nous nous étions à grand peine familiarisés avec des noms tels que Botvinnik, Spassky et autres Kasparov, il va falloir nous habituer aux noms des Chinois - et des Chinoises ! - qui s'afficheront bientôt aux meilleures places des plus prestigieux tournois.
Manouk Borzakian exerce également sa plume dans la revue Cybergeo - revue européenne de géographie -, à propos notamment de la géographie de la pratique des jeux à diffusion mondiale : "Pour une approche géographique des jeux de plateau"
http://www.cybergeo.eu/index22466.html
On ne peut que lui souhaiter une longue route...
Un autre espace où ça vaut le coup de prendre le temps de "flâner" : le blog du Monde diplo
http://blog.mondediplo.net/
L'image reproduite est celle illustrant l'article du journal. Elle est signée Chema Madoz.
1 commentaire:
Merci beaucoup pour ce compte-rendu bien élogieux ! Et merci pour les encouragements qui l'accompagnent.
En espérant que les habitués de la médiathèque passeront un bon moment à la lecture de cet article (et du reste du numéro !)...
Manouk, ravi qu'on parle de lui :)
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