Pour cet atelier, deux phrases à écrire sur deux papiers, qui vont être mélangés. Chacun sera invité à raconter un rituel autour d'un moment de vie et à intégrer 2 phrases récupérées dans le chapeau.
1)
Préparatifs
Ma valise est enfin bouclée
pour trois nuits, pas de quoi
s'affoler
le dossier, les consignes, les
papiers ...
ah oui, le téléphone, ses
écouteurs et son chargeur
et puis "Mohammed, ma mère
et moi" de Benoit Cohen
Partir légère, sans oublier de
fermer la porte à clé
Et dans ma besace, quelques
pratiques méditatives
qui me portent pour ne pas
oublier d'être heureuse,
laisser passer, couler, les idées
négatives
laisser s'installer la sérénité
Ne pas oublier les béquilles
pour le retour dans trois jours
et me réjouir d'aller me faire
réparer la mécanique usée
et, bientôt
ne plus souffrir
ne plus boiter
et pouvoir à nouveau galoper.
Hélène
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Comme chaque année, grande fête
au Réseau. Qu’allons-nous faire ? Les propositions fusent…
D’abord, le repas partagé, c’est
traditionnel. L’exposition de réalisations, des échanges… inviter un
apiculteur ? Ah oui, c’est d’actualité avec le frelon asiatique qui
s’invite dans les ruches ? Moi, je ferai une démonstration de décoration
sur des œufs ; j’ai vu ça en Roumanie, c’est superbe ! Et il ne faut
pas que j’oublie le petit œuf de caille découvert ce matin dans le poulailler,
avec ses petites tâches, ce sera du plus bel effet.
On pourrait proposer à Michel de
faire un exercice de Yoga avec les personnes de son groupe, ça peut donner
envie à d’autres. C’est important de penser à bien respirer et de se centrer
sur soi, sur son ressenti.
Et puis il y a la décoration de
la salle, quelques chants, là aussi il faut respirer.
Bon encore un trimestre bien
occupé. Le bénévolat, c’est bien. Mais qu'est-ce qu'on travaille!!!
Michèle
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Le stress gagne toute la famille
lorsque le jour du déménagement est arrivé ! Il reste tant de choses à
effectuer ! Les quelques cartons à finir, la cage de Jojo, la peluche
bleue qui trône dans le salon à emporter. Le canapé rouge à amener jusqu’au
camion. Il ne faut pas oublier non plus d’aller à l’atelier pour ramener
quelques outils qui restent encore sur l’établi. Mais surtout, surtout, NE PAS
OUBLIER DE VIVRE LE PRESENT !
Calmons-nous, tout va bien se
passer…
Mathieu
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Nous venons, mon mari et moi, de
décider de partir en voyage, mais où partir, dans l’hémisphère nord, dans
l’hémisphère sud ?
Il fait froid en France cet
hiver, nous choisissons donc le soleil, mais dans un endroit non pollué, au
bord de la mer par exemple, puis on n’aura pas à s’encombrer de vêtements. Un
maillot de bain, un paréo et le tour est joué, sans oublier les tongs et le
chapeau.
Nous voici partis pour le Brésil
et là-bas, nous achèterons un sombrero !!
Après toutes ces discussions,
nous avons la tête en vrac mais quelle importance puisque nous fuirons les maux
d’hiver. Et là-bas nous trouverons de belles cartes postales que nous enverrons
à nos enfants avec quelques mots d’hiver pour les aider à vivre leur hiver et
beaucoup de mots de soleil afin de les aider à supporter le froid et en même temps
les faire rêver.
France
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Les aventures de ma grand-mère
Il y a bien des années, l’hiver
était froid, très froid, pas un petit -4°C, non -20°C et ça pouvait descendre
encore. L’endroit où se passe cet évènement s’appelle la petite Sibérie. Dans
les maisons, il y avait souvent une pièce très chaude, la cuisine ou le poêle,
la pièce s’appelait bien poêle. Là les températures voisinaient les 25°C. Pour
arriver dans cet espace, il y avait des sas, véranda, couloirs où la
température était inférieure. Mémé sortait peu et toujours vêtue
chaudement : chemisette coton- chemisette laine- petit pull- gilet- gros
gilet- manteau. Elle n’oubliait jamais de mettre son chapeau pour ne pas geler
les oreilles, mais son chapeau laissait dégager une de ses oreilles. Le froid
était si intense que l’extrémité de son lobe d’oreille a gelé, aïe, ça fait mal
et notre mémé a eu désormais une oreille bizarre, un peu tordue. Mémé nous
racontait volontiers son aventure, elle était pressée, c’était juste avant
Noël, elle avait déjà installé le sapin qu’elle callait dans une botte noire en
caoutchouc sur le petit meuble de la cuisine et comme les gosses, c’est comme
ça qu’elle nous appelait, devait venir chercher leurs étrennes, elle était
allée jusqu’à la boulangerie acheter quelques sachets de pièces en chocolats.
En chemin, elle avait croisé une drôle de petite fille avec des savates, c’est
aussi comme ça que les chaussons s’appelaient dans ces contrées, une petite
robe légère et surtout des allumettes à la main, qu’elle allumait les unes
derrière les autres. A cette époque, les gens dans la rue n’étaient pas encore
des SDF, Sans Domicile Fixe, mémé s’est tout de même dit que ce n’était pas
trop normal cette gamine perdue dans le froid. Du coup, à la boulangerie, elle
n’a pas oublié de penser à elle. Elle s’est dit que c’était une gamine en souffrance
et qu’elle n’avait rien à faire dans la rue à cette période. Mémé du coup lui a
acheté des pièces en chocolat et sur le chemin de son retour, l’a cherché
partout. Son oreille qui dépassait, s’est trouvée gelée. La gamine ? Elle
ne l’a pas retrouvé. Mais dans le ciel, il y a eu comme un télescopage de
nuages et elle a cru voir la vieille Germaine, morte, il y a quelques années
avec à sa main une gamine en robe blanche. Mais son oreille gelée était,
peut-être source d’hallucinations.
Ghislaine
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Le Mariage de Julie
Toute famille a au moins une
célibataire qui a résisté à la tentation d’alourdir son annulaire : après
des décennies d’immobilisme, patatras ! ma cousine Julie a craqué pour un
bellâtre plus assidu que les autres. En m’annonçant la « bonne »
nouvelle, elle déclara que j’étais désignée comme reporter de l’évènement. En
chargeant les bagages dans la voiture, avant la grande migration vers le lieu
du rassemblement familial, ma petite voix me souffla : « Ne pas oublier
de prendre des photos ! » Zut, mais où vais-je mis l’appareil ?
Quand l’avais-je utilisé pour la dernière fois ? Pour l’enterrement de vie
de « jeune fille » de Julie ?! Le retour mouvementé de cette
soirée m’avait plongée dans des brumes mémorielles…
Le voilà, camouflé sous un tas de
pulls. Juste 2h de retard…
Je suis arrivée sur le lieu du
crime, en plein essayage de « la » robe, aimablement accueillie par
la mère de « l’élue » du jour, qui m’offre une tasse de café.
« Tu viens me photographier.
Je veux voir à quoi je ressemble avant la cérémonie. »
Mon appareil, la tasse à café,
les photos ; ne pas oublier de penser que ma tasse à café est parterre et
qu’il ne fait pas la renverser !
Moi, je n’ai pas oublié mais
Julie n’a pas vu ! En spécialiste du foot féminin, elle shoota et plash,
une flaque colorée sur la robe !
Dominique
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Le compte à rebours a
commencé : départ dans 24 heures pour la Bretagne. Déjà plusieurs lignes
sont barrées sur la liste qui fera déborder les valises. Les vêtements bien
sûr, les médocs pour les petits bobos, un bouquin pour s’occuper sur la plage,
tandis que les enfants barboteront. Surtout, pour éviter un drame, ne pas
oublier la tortue Ninja. Et se souvenir, quand nous irons nous coucher, pour ne
pas froisser Tantine, de faire notre prière du soir. Clin d’œil à Eddy
Mitchell.
Marie-Laurence
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A la maison, je suis
comme un coq en pates, le coq c’est bon. Mais le coq avec des pates, ça ne me
convient pas, surtout quand cela n’est pas salé. Par contre j’aime les pates
quand elles ne me collent pas au palais. Et mon palais n’aime pas le salé.
Surtout que je n’ai pas
oublié d’aimer mon palais.
Michel
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En cette période de festivités, gâchée un peu cette année par des évènements dramatiques, il y a tout de même une chose qui doit nous rassembler; je formulerai cela en un seul mot qui résume tout et qui est universel "AMOUR"
Ce mot qui peut paraître désuet, utopique mais qui reste un grand principe et qui peut se manifester dans les petites choses simples de la vie de tous les jours; comme cette recommandation qui peut sembler mineure pour certains, mais qui pour moi revêt une importance capitale: "NE PAS OUBLIER DE NOURRIR LE CHAT DES QUE JE M'ABSENTE"...
En effet ce petit compagnon est une véritable boule d'amour qui ne me déçoit jamais, auquel je tiens beaucoup et lorsque je dois partir, je m'organise pour qu'il ne manque de rien!
Christiane
Ce mot qui peut paraître désuet, utopique mais qui reste un grand principe et qui peut se manifester dans les petites choses simples de la vie de tous les jours; comme cette recommandation qui peut sembler mineure pour certains, mais qui pour moi revêt une importance capitale: "NE PAS OUBLIER DE NOURRIR LE CHAT DES QUE JE M'ABSENTE"...
En effet ce petit compagnon est une véritable boule d'amour qui ne me déçoit jamais, auquel je tiens beaucoup et lorsque je dois partir, je m'organise pour qu'il ne manque de rien!
Christiane
2)
Faim ou Fin
Quand c’est la fin, fini
la faim
Fin et faim sont en
bateau, faim tombe à l’eau. Qu’est-ce qui reste ? Rien
Faim et fin sont en
bateau, fin tombe à l’eau. Qu’est-ce qui reste ? Un ventre qui glougloute
méchamment et rien à se mettre sous la dent.
Ghislaine
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J'ai faim de fin
ça suffit
stop
il faut que ça s'arrête
je n'ai plus faim
je n'en peux plus
je n'en veux plus
c'est fini
arrêtons de bouffer
apprenons à déguster
fini les estomacs dilatés
comme un petit oiseau
j'apprends à picorer
pour ce qui est de manger
mais aussi de dépenser
de consommer.
Hélène
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Le loup noir surgit des bois en
hurlant au lapin :
- « C’est la fin de ton
chemin, ma faim n’a pas de fin !
- Comment ça ta faim n’a pas de fin ?
C’est absurde ! Toutes les faims ont une fin ! Si tu crois que ta
faim est sans fin, c’est que tu n’es pas très fin…
- Moi ? Pas très fin !
Je suis très fin et j’ai d’ailleurs très faim aussi ! Ma faim n’a pas de …
- Oh ! Stop ! Arrête
avec ça !, cria le lapin, caché dans des buissons environnants.
Tu ne me trouveras pas ! Pas
de chance, c’est la fin de ton dîner ! »
Mathieu
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Pascal Quenfin, quand la faim
d’écrire lui vint, la fin de communiquer avec nous, dirent ses parents, est
arrivée. Car écrire n’est pas une fin, mais un moyen de communiquer sans fin
avec ce parchemin, se déroulant sans fin, sous les yeux de l’écrivain, jusqu’à
la fin des siècles et des siècles, Amen.
Michel
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Ce n’est pas la fin, mais
j’ai déjà faim.
Et si le fin du fin est
de ne pas avoir faim,
Comment en finir sans
tourner en rond ?
Car on n’en verra pas la
fin et on aura toujours faim !
Non, çà n’est pas très
fin…
En fait, de quoi ai-je
faim ?
Michèle
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Le fin du fin est de
n’avoir pas faim sans fin. Car enfin, la faim a une fin alors pas de repas sans
faim. Mais la fin des repas, c’est la fin de la convivialité, et avoir faim de
repas, c’est le début de la boulimie. C’est le fin repas qui aiguise la faim
sans fin.
Dominique
Les courses chez Leclerc. Aujourd’hui c’est la corvée rituelle du mois : les courses chez
Leclerc. L’homme m’accompagne et va tenter de me seconder. Une fois par
mois ce n’est pas trop lui demander.
Mais sa stratégie est la suivante : Ne pas savoir, ne pas maîtriser. Alors
fi de la liste des courses, tout est dans
mon cerveau. La tête et les jambes vous connaissez ?
Coincés au rond point par les gilets jaunes, devant leurs
revendications d’un pouvoir d’achat accru, cela me fait penser à : ne pas
oublier de faire mes impôts. Bientôt midi et j’ai faim. Mais ce n’est pas la fin des haricots.
D’autant plus que la famine ne nous
guette pas dans notre beau pays. Car sinon
ce serait vraiment la fin des haricots.
Anne-Marie
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