Monsieur Néplion entre dans un immeuble d'une rare beauté : pierres sculptées, porte en fer forgé, verrière bombée à doubles battants, colonnes de marbres, volée de marches dignes d'une séance photo pour princesse glamour, hall avec glaces teintées et lumières tamisées, puis hôtesse d'accueil tout au bout derrière son comptoir dont le visage parfait, éclairé grâce à un spot habilement placé, apparaît comme celui d'une vierge dans un tableau de cathédrale... Des gens entrent, sortent, vont, viennent en permanence. Ils semblent glisser sur des coussins d'air.
Tous ont la trentaine qui réussit ou la cinquantaine qui en paraît trente et qui a réussi depuis vingt ans. Homme comme femme. Ici on juoe avec le charme sur le mode tendu décontracté, garde-à-vous pieds-sur-le-bureau, apprivoisé un peu sauvage, agression tendre, plein d'opinions mais pas d'avis, bref sur un mode confus et insaisissable. Peut-être qu'ici personne ne tient à être saisi.
Monsieur Néplion s'avance vers l'hôtesse. Elle est assise. Il la domine. Cela donne l'impression au visiteur d'être important. L'hôtesse porte une chemise en daim fushia. Elle a négligé quelques boutons. Vu de haut, le paysage paraît rond et chaud comme un dune de sable. En plus la fille respire. Charles est subjugué. -Attendez un instant. Elle vient vous chercher. L'hôtesse sourit. Tout est fait pour indiquer à Charles combien sa venue est indispensable à la maison.
Ce monsieur, sourcils relevés, livres abaissés, regard renfrogné, continue d’errer dans la bibliothèque par mouvements saccadés. Il ouvre les tiroirs, prend des livres, les consulte rapidement, les repose brusquement. Vraisemblablement il ne trouve pas ce qu’il cherche. Il bougonne, dérange l’ordonnancement créé par les bibliothécaires. Un livre parfois retient un peu plus son attention, il feuillette et lit quelques pages. Intriguée une employée l’aborde : « Puis-je vous aider Monsieur ? Cherchez-vous un texte précis ? Vous savez ce que vous ne trouvez pas ici, vous pouvez peut-être le trouver auprès de la bibliothèque de prêt » - « C’est toujours pareil, le critique littéraire Anne-Marie m’avait donné envie de lire un livre et je ne le trouve pas ici, vous ne tenez pas compte de son avis et ne vous référez qu’à votre choix ! »E...
Assise dans son fauteuil confortable, elle attend qu’on la prenne en charge et rapidement la shampouineuse s’occupe d’elle et lui masse doucement les tempes. Sous l’effet anesthésiant du massage, elle se débarrasse de la chaleur ambiante et rêve de température glaciale. Les murs blancs deviennent des parois abruptes d’icebergs où la lumière d’un pâle soleil se reflète. Le ronronnement des sèche cheveux lui évoque le vent glacial sur la banquise déclenchant une tempête de neige, elle entend le grognement d’un ours blanc. Oubliées toutes les odeurs, enveloppée dans son peignoir devenu un parka de fourrure, elle glisse sur son traîneau tiré par huit chiens rapides. Elle savourela vitesse et le vent sur sa pelisse. Le dallage, piste de glace, favorise leur progression. Ils aboient, contents de se démener ainsi. Tout est blanc, d'une blancheur absolue et même un peu bleutée, un coin de ciel bleu se dessine entre deux pics. Se laisser aller ainsi, s'abandonner dans ce décor immaculé, réfléchissant la lumière comme un éclat de verre, chaudement installé dans ce décor si froid, certainement la reine des neiges l'a transportéee dans ce paysage féérique.E...
Ah heureusement B est là. Représentant de l'ordre et de la justice, il va pouvoir m'aider. Je suis très connue des services de police. Je rentre de l'enceinte du commissariat, toujours aussi désincarné. Après les civilités d'usage, mon interrogatoire commence. Et qui est ce Monsieur? Qu'est-ce qu'il fait là? Et pourquoi cet endroit lui semble si familier? Et ô surprise, j'apprends que cet homme fait partie de la grande maison. Mandaté par la brigade de surveillance des biens publics, il enquête actuellement sur un trafic d'oeuvre d'art. En planque à la médiathèque, il observe tout mouvement suspect qui pourrait lui fournir des indices. Fouiller les tiroirs n'était qu'un prétexte pour affiner son observation. Car l'exposition actuelle, n'était-elle pas le fruit du recel d'oeuvres disparues il y a quelques années. Abimé dans la contemplation des tableaux, et fort de ses études aux Beaux Arts, notre homme était dubitatif!Les formes, les couleurs, les visages toujours les mêmes lui rappelait un peintre bien connu. Le samouraï là, dans la maîtrise de son art, en un mouvement parfait. Et ces femmes, blanches colombes, aux ailes repliées. Des oiseaux prisonniers, prêts à s'envoler. Du bleu, du rouge, des visages pâles et toujours de profil. Du figuratif, de l'abstrait, du rêve, de la beauté. Un peintre talentueux, oui, mais lequel?AM...
A part l'imaginaire. Je serais heureuse, de faire faire un tour sur la lune pour rêver et rapporter plein de chose, pour charger la terre, et voir les océans et la terre en petite grandeur et à l'envers et y vivre. E...
Les écrits précédents font penser au feuilleton « Belphégor » qui hantait le musée du Louvres. Ici peut-être quelque fois prend-il l'aspect d'un visiteur de la médiathèque qui cherche le livre qui lui a été conseillé et que pour le trouver il en arrive à déranger les rayons, les étagères. Le personnel ne peut le laisser faire mais n'est-il pas dans l'imaginaire, l'irréel que en « homme civilisé » on ne pourrait se permettre et que des songes, des histoires brodées, gonflées par les déformationsdues aux bouches à oreilles n'ont pas manqué d'exagérer qu'il puisse devenir la hantise des employés qui sont amoureux de l'ordre, du rangement que l'on tattend, que l'on apprécie dans ce lieu public. Peut-être, la nuit ce fantôme hante-t-il les étagères fouille-t-il les rayons peut-être veut-il se reposer sur les pierres froides de la chaussée romaine? Et quand réapparait le jour ne se cache-t-il pas derrière une grande étagère d'où il peut observer, critiquer, se moquer ou même se trouve-t-il l'aspect humain qui ne permet à personne de soupsonner ses agissements de la nuit! Et de deviner qui il est! Donc de recommencer de temps à autre à ennuyer des gens qu'il aime bien. M...
Elle était sortie, sans..... juste une énorme envie d'air frais, un besoin d'échapper à la poussière de la boutique, aux sourires de facade des clients, à l'acrinomie de sa patronne...Bien sûr, il faudrait rendre des comptes en rentrant. On ne part pas comme ça, en pleine journée, en plein travail, sans prévenir. Ça avait été plus fort qu'elle. Puis, petit à petit, elle avait marché de plus en plus vite, puis elle avait couru, couru et s'était finalement arrêtée, complétement essouflée, mal à un genou et une pointe de coté. « Mais qu'est ce que je fais là? » L'endroit lui était inconnu. Etait-elle encore dans sa ville? Ce qu'elle trouva bizarre tout de suite, c'était la couleur du trottoir, puis celle des façades, puis enfin, en levant les yeux celle du ciel. Tout était plus vif, plus contrasté que d'habitude. Puis regardant autour d'elle, elle se rendit compte qu'elle était incapable d'estimer les distances: le paysage n'avait aucun relief, tout semblait comme dessiné sur un décor. Elle voulut faire quelques pas, et se heurta immédiatement à une surface plane et souple, transparente et brillante. Elle pouvait s'appuyer dessus; quand elle posa sa main à plat, la surface s'enfonça très légèrement, mais sans céder. Elle eut une pensée inquiétante « Comment je vais sortir d'ici? » Avant de s'envoler dans une bourrasque de vent au dessus des immeubles, petite photo en couleur d'une petite dame entre deux âges aux yeux écarquillés de terreur. « Josiane, arrêtez un peu de rêvasser, y a des clients qui s'impatientent! » D...
Le Monsieur à l'âge incertain-plongé dans sa lecture-celui à qui on a dit quand il était jeune que lire, c'était du temps perdu, est ailleurs. Comme en apnée dans les eaux de son imaginaire, il investit le temps et l'espace des idées et des images qui s'insinuent en lui. Plus rien n'a de prise: ni les bruits extérieurs, ni les gens qui entrent et sortent en se hélant, ni les pieds qui vont et viennent comme des fourmis besogneuses devant ses yeux... etrange sensation pour lui. Le voilà chevauchant son fier et fougueux destrier. Du haut d'un éperon rocheux, il domine une étendue extraordinaire. Du parvis de son château de Las Tours en Pays Cathare, il s'apprête avec d'autres compagnons d'armes à partir en croisade. Un vent glacial, apporte la plainte mugissante de l'urgence à se mettre en chemin. Sur le sol caillouteux, le cheval s'impatiente et hennit furiueusement. A coté du chevalier et de sa monture, une jeune paysanne lui apporte quelques provisions de bouche et un peu de vin. Ses traits féminins sont marqués par la rigueur du climat. C'est une simple femme secrétement éprise du chevalier et qui, à travers son regard insistant, se demande si elle le reverra. Tant d'hommes ne reviennent jamais. Tout à coup comme mû par la nécessité impérieuse de partir, le chevalier lance sa monture et tous deux dévalent les collines dans un nuage de poussière. Dans un fracas de porte, la chevauchée éffrenée de notre lecteur s'interrompt, on ferme la médiathèque. A...
Mercredi 6 avril. Il entra à la médiathèque, consulta sa montre bracelet. 14H20. Je suis un peu en avance. Marie sera là à 14h30 comme d'habitude. Il s'approcha de la première toile, glissade rouge flamboyant vers le ciel métallique de la deuxième. Ce poisson aveugle, pendu dans le néant glacial. Il frissonna, remonta machinalement le col de sa veste et s'approcha ensuite du voleur d'oiseaux. Il avançait masqué, silencieux et sa longue cape noire dissimulant sans peine son corps longiligne mais la jambe droite qu'il avançait se terminait par une serre effroyablement inquiétante. Marie, Marie n'était plus dans la cage. L'Homme ne s'était aperçu de rien encore et portait précautionneusement sept autres enfants-oiseaux résignés silencieux dans leurs prisons délicates. L’un deux trouva encore la force de murmurer quelque chose une cage était vide. Marie avait donc réussi à s’enfuir. Je décidai de prendre sa place, c’était le seul moyen de savoir où il emmenait les enfants. J’eus bien du mal à caser ma carcasse un peu douloureuse dans un si petit espace. Ouf ! Il sembla ne rien remarquer et poursuivit son chemin. Il faut que je retrouve Marie. G...
La chambre a une drôle d'odeur, elle n'est plus beaucoup ouverte, elle sent un peu le moisi, le parfum de la grand-mère persiste tout de même. Ce qu'il adire c'est s'engloutir dans le gros édredon de plume. Il se jette sur le lit sans oter ses chaussures mais il prend garde tout de même à ne pas salir la couverture. Il pose les talons de ses boots noires sur le rebord du lit. La tête dans la plume, les yeux au plafond, il attend que sa mère l'appelle.
Il en a fait des siestes dans ce lit. En été, les fenêtres étaient grandes ouvertes. Des mouches vrombrissaient, traversaient la pièce à une vitesse vertigineuse puis rejoignaient l'azur.Parfois, il entendait une porte se fermer, une conrsation dans la cour. Une photographie représente le grand-père et la grand-mère en mariés. Il aime bien sa grand-mère toute jeune. Il suit les lézardes du plafond, ses yeux se ferment, il navigue sur une énorme rivière, les flots sont sombres, de chaque coté une forêt épaisse. A bord de sa barque, une jeune fille avec voilette sur la tête, un bouquet d'œillets à la main. Elle le regarde ramer, elle lui raconte une histoire invraissemblable où il est question de canard dans une mare, elle ne semble pas souffrir de la chaleur oppressante, le courant devient violent, elle continue son histoire de canard, elle est imperturbable malgré la chute. Lui hurle, se débat dans l'eau. Il l'entend lui dire de la même voix douce « Les canards blancs s'envolent un seul reste sur la grève » G...
En terrasse. David trempe ses lèvres dans son café en regardant le journal laissé là. Les mots défilent: Fukuchima, Eytnajokull, Apocalypse, tsunami, tremblement de terre, plus de poisson dans la mer, bunker, augmentation du prix du pain, du pétrole. Identité nationale, forces françaises en Cote d'Ivoire, Libye, Algérie, Tunisie... Utopie, révolution. A Paris exposition sur la Commune. FLASH dans le temps. Et si... l'humanité prenait le temps. Démocratie, justice, égalité, fraternité … Parcourir le monde sans barrière, parler des langues inconnues, rencontrer d'autres étranges et non étrangers l'autre qui vit, qui sourit, qui souffre, l'enfant aux grands yeux, l'enfant qui interroge. A trois ans on demande « Pourquoi? » Pourquoi faire? C...
Une plage de sable gris, de rochers, de coquillages. Un petit vent frais, gage de solitude et de tranquillité. Des algues jonchent le sol, le ciel est gris, il se confond avec la mer, il n'y a plus d'horizon. Elle est assise là, sur un rocher. Veste de laine sur les épaules, foulard autour du cou, regard tourné vers la mer. Elle se pose, elle écoute le silence empli de tant de bruits, de sons apaisants, envoûtants aussi. Elle laisse son esprit vagabonder. Comme beaucoup l'ont fait avant elle, elle rêve de partir. Elle se voit voguant vers... elle ne sait pas bien quoi. Petit à petit l'image se transforme, un magnifique trois-mâts s'impose à son esprit, les voiles claquent au vent, les cris des matelots répondant aux ordres du capitaine parviennent à ses oreilles. Elle se voit là, parmi les hommes d'équipage, aventurière passionnée promise à un destin incertain. Tous les regards tendus vers l'inconnu en disent long sur l'impatience des marins. L'aventure la vraie. Ce qu'ils font, personne ne l'a fait avant eux. Ce qu'ils voient, personne ne l'a vu avant eux. Ce qu'ils sentent, ce qu'ils entendent, ce qu'ils vivent. Eux seuls l'auront vécu, eux seuls pourront le raconter. Un coup de vent un peu plus fort, un peu plus frais la ramène là sur la plage. Elle regarde l'horizon une dernière fois. A quoi bon, il n'y a plus rien à découvrir. De l'autre côté, d'autres hommes, d'autres femmes, d'autres joies, d'autres peines, rien que de très banal. Elle reprend le chemin qui longe la côte laissant derrière elle un trois-mâts en train de sombrer. C...
Les textes ci-dessous ont été écrits en introduction à l'Atelier d'écriture. Proposition d'Annie Bons: Très rapidement une ligne sur ce qu'on a envi d'écrire et un mot peau de banane.
« Je suis belle, ô mortels! Comme un rêve de pierre...Je hais le mouvement qui déplace les lignes et jamais je ne pleure et jamais je ne ris » On ne parle jamais de ce qui est essentiel. Rencontre heureuse palimpseste qui dira le choc émotif des couvercles d'une boite à camembert adulte offert au cours d'une chasse au trésor d'une simplicité égale au carré de l'hypoténuse. Quelque chose dès ces instants nous laissait pressentir notre haine de la viande de cheval. Le changement de main n'eut de suite qu'à la suite d'événements brefs. Les instants fugitifs et fragiles sont ceux qui mystérieusement demeurent le palimpseste était toujours vivant mais … dans la splendeur désolée … B...
Fiche conseil Le printemps est là! C'est la saison des weekends ensoleillés, des repas entre amis autour d'une grillade... Et pourquoi pas d'un barbecue en pleine Jungle? Voici quelques conseils pour réussir:
- Choisir avec soin l'animal à griller (vérifier la taille, le goût, la férocité, la toxicité: se renseigner auprès des autochtones)
- En pleine jungle, ne pas oublier l'extincteur
- Attention! Les épices locales ne sont pas toujours conseillées pour les marinades (risques de transes, de délire, voire de voyage sans retour)
- Enfin, pour plus d'efficacité, éviter les périodes de mousson.
Ce matin, comme d’habitude, je n’ai aucune envie précise d’écriture E...
La lettre. Sur le mois du printemps les fleurs qui renaissent. Les lapins sauvages et les couleurs des feuillages. Envie de grands travaux. Je voudrais retrouver le village où j'ai été élevée gagner un grand lot, pour réaliser les travaux de mon église d'enfant, les vitraux et les fonds baptismaux un gentil village où j'ai passé un quart de ma vie refaire la chaire et le sol. E...
J'ai été mis en cage tout petit. « Fait pas ci fait pas ça tu as encore sali ton joli costume mouche ton nez tais-toi. Tourne sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler. Brimé, dirigé, sous autorité, j'ai perdu toutes spontanéités. Pourtant moi mon rêve, c'était d'être Tarzan, manger des bananes les doigts de pied en éventail avec mes copains gorille en regardant passer les nuages. G...
Un matin tout neuf, l'homme a remarqué au bord du trottoir une herbe nouvelle, si fraiche qu'il la mit entre ses dents, puis il partit aux vaches, mieux il battit la campagne. Confusément, il se voit perché en haut de l'arbre primitif, considérant la nature. Paisiblement. Vide. D'un geste distrait il épluche une banane Martiniquaise, venue il ne sait d’où, mais il s’en soucie peu. De l’autre main, il tend un doigt comme un perchoir pour l’oiseau mouche qui ne viendra pas, qui ne viendra jamais… Que fait l’homme ? Il attend… A la fin, il n’y aura pas de fin. Sur la terre, l’herbe continuera à pousser là où il n’y en a pas, les rats continuerons à courir et les petites grenouilles vertes à chanter le soir et même la nuit. Peut-être B...
Une rivière coule, non elle n'est pas cool onde maléfique à la surface surnage une chevelure. Des cheveux dans l'eau. Mauvais signe. Ondine cadavérique, tu suis la courbe serpentine. La vie te pesait. Tu ne l'as pas supportée. AM...
Chaque année ou presque je me reproche de ne pas avoir vu le printemps arriver. Cette année cette certitude est contestable. L'occasion m'ayant été donnée de circuler souvent ces temps-ci dans la capmagne, malgré les changements d'aspect des paysages qui sont passés de l'hiver vers l'été en quelques jours. Je peux remarquer toutes les nuances des verts des plus marqués jusqu'aux plus tendres et tous sont agrémentés de bourgeons colorés, des tâches de couleur jaune pour la plupart qui agrémentent ces fossés, ces haies. Il ne reste plus que les champs fraîchement labourés qui sont en voie de ne pas laisser leur place dans l'envahissement du printemps qui très vite s'appelera été. M...
Un texte de Bernard Tutot lu par l'auteur en ouverture de l'atelier d'écriture et en liaison avec l'exposition d'Andreï Khalipine
"Peintures d'Andreï Khalipine Conscient de mon indignité je ne parlerai pas de votre art seulement de cette exposition telle qu'elle m'apparait. D'entrée: un pont dites-vous. Mais, d'où viennent ces êtres sollenels dupliqués infiniment, sans regards, sans visages, gardiens d'un portail, eux-même portail d'un passé sans horizon. Sont-ils fantômes énigmatiques d'un monde perdu, inconnu, disparu? Evoquent-ils la gloire d'un royaume égaré, abandonné au temps de sa splendeur? Votre art de l'irréalisme fait apparaître des cités improbables, des personnages fantasques, des fleurs fluorescentes, un bestiaire fantastique, mais voir la vie dans ce qui est peut-être l'écho de vos rêves. Vos images sculptées ne laissent place à aucune émotion, telle n'est pas leurs raisons. Votre trait rigoureux va droit à votre but, mais du haut de votre tour d'ivoire, dans vos champs d'étoiles froides, où est la joie dans cet univers glacé. Elle rôde dependant dans ces mirages, palettes maitrisées de couleurs où vos rêves trouvent place. Votre imaginaire fait merveille, votre art nous offre l'évasion et au-dessus: la beauté. Soyez en remercier"
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