Dans le cadre de l'exposition "Paul et les autres"
le samedi 14 novembre à 10h30
à la Bibliothèque de Pont l'Evêque
Rencontre avec Laurent Lecesve de l'association "Hybrid énergie"
et présentation des propositions d'activités dans le cadre du projet d'éco-domaine soutenu par la Communauté de Communes "Coeur Côte Fleurie": culture de la spiruline (algue utilisée en complément alimentaire), méthanisation du fumier de cheval pour produire de l'énergie, ferme pédagogique, etc...
le samedi 14 novembre à 10h30
à la Bibliothèque de Pont l'Evêque
Rencontre avec Laurent Lecesve de l'association "Hybrid énergie"
et présentation des propositions d'activités dans le cadre du projet d'éco-domaine soutenu par la Communauté de Communes "Coeur Côte Fleurie": culture de la spiruline (algue utilisée en complément alimentaire), méthanisation du fumier de cheval pour produire de l'énergie, ferme pédagogique, etc...
Fiche d’identité de Hybrid Energies
* Création : forme associative pour l’instant. Création SARL en 2009-2010.
* Porteurs : Laurent Lecesve et Ninou Chelala.
* Activité : écodomaine produisant de l’électricité et de la spiruline.
* Puissance électrique : 200 kW.
* Effectifs : 2.
* Distinctions : 1er prix régional du développement durable (Basse Normandie), vainqueur 2009 du prix « Entreprises de l’innovation » organisé par Synergia (agglomération Caen La Mer).
Produire de la spiruline grâce aux rejets de la biométhanisation
par Olivier Barrellier | Cleantech Republic | 31.03.09
" CO2, chaleur et boues. D’aucuns penseront que les rejets de la production d’électricité par méthanisation sont encombrants. C’est sans compter sur le génie de Dame Nature : ces trois ingrédients maudits sont précisément déterminants dans le développement de la spiruline, une
micro-algue préhistorique très riche en protéines et aux vertus médicinales étonnantes.
De telles propriétés ont incité Laurent Lecesve, ingénieur arts et métiers de 29 ans, spécialiste des énergies renouvelables, et Ninou Chelala, associée au projet, à se lancer dans l’aventure Hybrid Energies. Cette structure, qui revêt aujourd’hui un statut associatif, est censée devenir à terme une véritable entreprise. Les deux porteurs de projet envisagent une mise en exploitation de leur unité de production de spiruline à partir des résidus de la biométhanisation dés 2010.
Un super-aliment à l’origine de la création de notre atmosphère La spiruline, une cyanobactérie appelée parfois « algue bleu vert », est apparue il y a plus de trois milliards d’années. Cyanobactérie ? Cela signifie que cette micro-algue réalise la photosynthèse et donc produit de l’oxygène. Certains scientifiques considèrent d’ailleurs que la spiruline est tout bonnement à l’origine de notre atmosphère.
Renfermant jusqu’à 70% de protéines, elle est considérée comme un super-aliment ou alicament. On y trouve ainsi : du bêta-carotène, des vitamines, du calcium, du phosphore, du magnésium, du fer, des oméga-6, de la chlorophylle, des oligo éléments et des minéraux. Le tout, sans calories ou presque. Un rêve de nutritionniste ! Et loin d’être un cauchemar pour le producteur dont la poudre ou les « brindilles » se vendent 100 euros le kilo.
Hybrid Energies vise une surface de bassin de 500 m2, permettant une production quotidienne
d’algue précieuse d’environ 2,5 kg. La chaleur apportée par la production d’électricité (la spiruline prolifère à 37,5°C) autorisera une activité permanente, alors que les producteurs
français, principalement installés dans le sud, ne travaillent qu’en été.
Une démarche écolo sur tous les plans « Il est utile de sélectionner avec soin la biomasse destinée à la fertilisation. Toutes n’ont pas les mêmes qualités », explique Ninou Chelala. Hybrid Energies ira ainsi s’installer au cœur du Pays d’Auge, un territoire du Calvados au sud de Deauville, afin de s’assurer une matière première de premier choix : le crottin de cheval. Il faut dire que la zone compte parmi les plus importantes densités de haras au monde ! Les digesteurs pourront bien sûr absorber d’autres types de biomasse locale : bouses de vache, coproduits de
l’industrie laitière, tontes de pelouses…
Poussant les synergies au maximum, Laurent Lecesve et Ninou Chelala souhaitent également
implanter une activité de maraîchage bio au sein de leur « écodomaine » qui, en outre,
accueillera du public. « Notre moteur n’est pas financier, nous souhaitons démontrer la
faisabilité d’un tel projet et surtout préparer un avenir meilleur. Notre écodomaine sera
donc aussi une ferme pédagogique », expliquent-ils. Il va sans dire que les bâtiments
seront écolos et que toutes les âmes de bonne volonté sont les bienvenues.
Un peu naïfs ? Peut être, mais leur projet est sacrément malin et cohérent. Pour l’heure, les deux jeunes entrepreneurs écolos cherchent des business angels.
En savoir plus sur production d’électricité par méthanisation
- Des rejets conséquents
La méthanisation, basée sur la fermentation de matières organiques dans un digesteur,
produit non seulement du méthane, on s’en doute, mais aussi 30% de CO2. Coté déchets, les
boues résiduelles appelées « digestats » sont très riches en azote, en phosphore et en potassium.
Le biogaz est ensuite brûlé dans des turbines spécialisées, dont le rendement atteint rarement plus de 30%. En clair, la production d’une quantité d’électricité donnée dégage deux fois plus d’énergie sous forme de chaleur.
- Le marché français à la traîne
En 2006, l’arrivée du tarif d’achat d’EDF, compris entre 7,5 et 12 c€/KWh, a boosté la production française, en retard face aux premiers européens. La France arrivait en cinquième
position en 2007, avec 541 GWh contre 9520 GWh pour l’Allemagne et 5299 GWh pour le Royaume Uni (source Observ’er).
[Réf. : l'article dans son contexte]
par Olivier Barrellier | Cleantech Republic | 31.03.09
" CO2, chaleur et boues. D’aucuns penseront que les rejets de la production d’électricité par méthanisation sont encombrants. C’est sans compter sur le génie de Dame Nature : ces trois ingrédients maudits sont précisément déterminants dans le développement de la spiruline, une
micro-algue préhistorique très riche en protéines et aux vertus médicinales étonnantes.
De telles propriétés ont incité Laurent Lecesve, ingénieur arts et métiers de 29 ans, spécialiste des énergies renouvelables, et Ninou Chelala, associée au projet, à se lancer dans l’aventure Hybrid Energies. Cette structure, qui revêt aujourd’hui un statut associatif, est censée devenir à terme une véritable entreprise. Les deux porteurs de projet envisagent une mise en exploitation de leur unité de production de spiruline à partir des résidus de la biométhanisation dés 2010.
Un super-aliment à l’origine de la création de notre atmosphère La spiruline, une cyanobactérie appelée parfois « algue bleu vert », est apparue il y a plus de trois milliards d’années. Cyanobactérie ? Cela signifie que cette micro-algue réalise la photosynthèse et donc produit de l’oxygène. Certains scientifiques considèrent d’ailleurs que la spiruline est tout bonnement à l’origine de notre atmosphère.
Renfermant jusqu’à 70% de protéines, elle est considérée comme un super-aliment ou alicament. On y trouve ainsi : du bêta-carotène, des vitamines, du calcium, du phosphore, du magnésium, du fer, des oméga-6, de la chlorophylle, des oligo éléments et des minéraux. Le tout, sans calories ou presque. Un rêve de nutritionniste ! Et loin d’être un cauchemar pour le producteur dont la poudre ou les « brindilles » se vendent 100 euros le kilo.
Hybrid Energies vise une surface de bassin de 500 m2, permettant une production quotidienne
d’algue précieuse d’environ 2,5 kg. La chaleur apportée par la production d’électricité (la spiruline prolifère à 37,5°C) autorisera une activité permanente, alors que les producteurs
français, principalement installés dans le sud, ne travaillent qu’en été.
Une démarche écolo sur tous les plans « Il est utile de sélectionner avec soin la biomasse destinée à la fertilisation. Toutes n’ont pas les mêmes qualités », explique Ninou Chelala. Hybrid Energies ira ainsi s’installer au cœur du Pays d’Auge, un territoire du Calvados au sud de Deauville, afin de s’assurer une matière première de premier choix : le crottin de cheval. Il faut dire que la zone compte parmi les plus importantes densités de haras au monde ! Les digesteurs pourront bien sûr absorber d’autres types de biomasse locale : bouses de vache, coproduits de
l’industrie laitière, tontes de pelouses…
Poussant les synergies au maximum, Laurent Lecesve et Ninou Chelala souhaitent également
implanter une activité de maraîchage bio au sein de leur « écodomaine » qui, en outre,
accueillera du public. « Notre moteur n’est pas financier, nous souhaitons démontrer la
faisabilité d’un tel projet et surtout préparer un avenir meilleur. Notre écodomaine sera
donc aussi une ferme pédagogique », expliquent-ils. Il va sans dire que les bâtiments
seront écolos et que toutes les âmes de bonne volonté sont les bienvenues.
Un peu naïfs ? Peut être, mais leur projet est sacrément malin et cohérent. Pour l’heure, les deux jeunes entrepreneurs écolos cherchent des business angels.
En savoir plus sur production d’électricité par méthanisation
- Des rejets conséquents
La méthanisation, basée sur la fermentation de matières organiques dans un digesteur,
produit non seulement du méthane, on s’en doute, mais aussi 30% de CO2. Coté déchets, les
boues résiduelles appelées « digestats » sont très riches en azote, en phosphore et en potassium.
Le biogaz est ensuite brûlé dans des turbines spécialisées, dont le rendement atteint rarement plus de 30%. En clair, la production d’une quantité d’électricité donnée dégage deux fois plus d’énergie sous forme de chaleur.
- Le marché français à la traîne
En 2006, l’arrivée du tarif d’achat d’EDF, compris entre 7,5 et 12 c€/KWh, a boosté la production française, en retard face aux premiers européens. La France arrivait en cinquième
position en 2007, avec 541 GWh contre 9520 GWh pour l’Allemagne et 5299 GWh pour le Royaume Uni (source Observ’er).
[Réf. : l'article dans son contexte]
1 commentaire:
Bonjour,
Nous ne voyons pas inconvénient à ce que vous repreniez un de nos articles sur votre site. En revanche, auriez-vous la gentillesse d'ajouter un lien cliquable vers notre site ou vers l'article source ? http://www.cleantechrepublic.com ou http://www.cleantechrepublic.com/2009/03/31/produire-de-la-spiruline-grace-aux-rejets-de-la-biomethanisation/
Cordialement.
Olivier Barrellier
CleanTechRepublic
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