On a tous entendu parler de Martin Luther King, Malcom X , de leur combat pour l'égalité des noirs dans une société faite pour les blancs au début du XXe siècle. On a beau avoir pris connaissance des humiliations, des peurs, de la violence vécues par les noirs américains, on en reste pas moins effaré lors d'une lecture comme celle de ce témoignage de Maya Angelou, une femme noire qui se bat pour sa dignité, sa liberté et celle de son fils dans les années 50 aux USA. Un passage m'a marqué dans ce livre; celui où elle doit traverser un salon rempli de blancs dans un hôtel qui a ouvert ses portes aux noirs il y a tout juste un mois. Elle doit y retrouver sa mère. Elle est tétanisée par la peur lorsqu'elle traverse ce groupe de personnes qui s'est arrêté de parler à son passage. Peur de se faire lyncher par des hommes et des femmes qui ont soudain quelque chose d'animal. Que de courage !
Au fil des vingt histoires qui composent le livre, l'auteur distille sa vision de cette mystérieuse altérité : les femmes. Il raconte la beauté, l'incompréhension, la douceur, le désespoir aussi. Et tout cela avec beaucoup d'humour. On termine se livre en se disant comme après une bonne soirée, tiens c'était vraiment sympa, il faudra que l'on se revoie. Alors rendez-vous est pris avec Mircea Cartarescu.
Je ne dirai pas que j'ai gardé le meilleur pour la fin car les précédents livres étaient très bien mais je dois dire que j'ai un faible pour celui-ci. C'est un livre sur l'âge, la solitude, l'exil, le sentiment maternel et les chimères de l'amour. A première vue, tout ça paraît un peu lourd mais pas du tout. Il y a dans ce livre beaucoup de drôlerie et d'humour.
Très vite, on est pris dans l'histoire de Rosie qui décide après avoir vécu et travaillé dans le monde entier, de rentrer à Dublin pour s'occuper de Min, la vieille tante qui l'a élevée. Le lien qui unit ces deux femmes est complexe et l'on chemine vers la compréhension au fil des pages avec avidité. C'est un livre qui par moments est grave, rempli de tendresse, très attachant. Il y a aussi beaucoup de poésie dans les descriptions des endroits où elles vivent. A lire absolument !
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