Pour cet atelier Annie nous invite à donner un mot sur ce qu'on attend cette année de l'atelier d'écriture : rencontre plaisir haïku poésie construction de la pensée émotion couleur papier sens énergie convivialité.
Ensuite elle nous fait fermer les yeux et nous remet à chacun une noisette ramassée dans son jardin. Nous devons décrire nos sensations. Puis faire un texte plus long.
Pour finir petit cadavre exquis selon Rodari - Qui est-ce? Où se trouve-t-il? Que fait-il? Qu'a-t-il dit? Qu'on dit les gens? Quel a été le résultat?
Les yeux noisettes
Ô belle noisette
Croquante à craquer
Ta coque te recouvre
Que caches tu à l’intérieur ?
Tu as ôté ta robe verte
Je te découvre
Tu roules des hanches
A mi-dénudée
Pointe naturelle, rebelle
Mon doigt glisse sur ton bois
Tu te montres rugueuse
En certains endroits
Je suis mordu, je l’avoue
Légère résistance, du mordant
Je te croque, tu craques
Oh ! Cœur croustillant.
S
Objet Noisette La vie incroyablement diverse. Une étape courte pour une transmission une continuation utilité comme gestative de semence inutilité? Quelle utilité?
La noisette, emblème pourquoi pas de l'automne; la plus colorée des saisons concentré des beautés du printemps et de l'été; apaisé.
G
Lisse par un coté rugueux puits d'Auvergne vu d'en haut ballon des Vosges en le renversant dans l'autre sens.
Cette noisette me fait penser à une idée qui me trotte dans la tête.
Vu de dessus, je pense ) ce Puits d'Auvergne qui me fascina par sa singularité vu du Puits de Sancy, puits profond irisé de mille petites veines partant de son centre vers l'extérieur comme l'iris d'un œil partant de sa pupille vers le blanc de l’œil. Retourné, je pense à un dôme, au ballon d'Alsace, montagne usée par le temps qui passe, qui lisse le paysage de cette montagne.
M
Lisse comme une bille puis repérage d'une forme reconnaissance de la noisette petit pic au dessus arête de chaque coté trace de l’amarrage grand cercle à sa base presque lisse difficulté de la finesse du toucher lecture en braille de la noisette illettrisme de l'écriture des mal-voyants écureuil
Noisetier, arbre de rien, mauvais bois qui brûle trop vite qui chauffe à peine tu pousses n'importe où sur la caillasse ou dans la terre profonde dans les montagnes ou bien les plaines. tu annonces le printemps avec tes chatons qui virent au jaune avec les jours qui augmentent que nous appelions saucisses enfant et que nous utilisions dans nos dinettes. Tes feuilles avec ce vert pâle qui pointent puis s'épanouissent comme des cœurs qui volettent qui palpitent; ton incessante repousse après t'avoir coupé. Tu es tenace ou généreux. Tes noisettes à l'automne avec un panier en noisetier, allons les ramasser, pas trop tôt elles seraient en lait. Pas trop tard les souris et les écureuils seront passés et il ne restera que des coquilles grignotées habilement comme pour faire de la vaisselle à lutins bien rangées en tas dans les feuilles sèches. Noisetier en bordure des forêts tu précèdes les grands arbres. Tu es humble, indispensable. Si tu étais humain tu serais passeur conteur.
G
Copines
- Où étais-tu passée hier après midi, je t'ai cherché pour aller à la piscine ?
- Je suis allée
"aux noisettes",
-Tu es
allée "aux noisettes"
! Quelle idée ! un samedi après midi de septembre encore
plein de soleil.
-J'´aime bien
cueillir les noisettes, les mûres tu sais et
j'aime fouiner dans les haies à cette saison.
-Oui mais tu fais ça tous les ans, quel ennui, toujours la même chose à chaque saison...A quoi ça
sert ?
- A rien,
que le plaisir à
cette saison de récolter et d'être
dans la nature. D'ailleurs il y a beaucoup de noisettes cette année,
les écureuils et les loirs vont
pouvoir faire des réserves.
Tu sais que l'on dit : année
à
noisettes, année à
filles!
-Beurk
!!! Moi j'aurais peur des chasseurs.
- Pas du tout !!! Tu seras bien contente
cet hiver de venir les "grignoter"à
la maison!
-
Oui mais je préfère tout de même aller à la piscine.
M A
La Roseraie.
Mes parents, employés dans une école, étaient logés dans un appartement
de fonction, au sein d’une maison de maître du début du siècle et appelée la
Roseraie.
Le jardin était magnifique.La propriété était légèrement en
dehors de la route et on y accédait par un petit chemin arboré .On avait
vraiment l’impression d être à la campagne.
A la fin des vacances scolaires d’été nous récoltions des
noisettes provenant de deux arbres généreux, situés au fond du jardin.Nous y
allions tous les jours.Mais tous les enfants du personnel logé avaient eux
aussi le droit de s’y rendre.Je me souviens de ruses et de disputes mémorables
pour s’approprier les petits fruits tant convoités.
Je me souviens du jour ou nous avions parié que le fils du
jardinier avalerait le contenu d’une noisette véreuse.Appâté par le gain
celui-ci s’exécuta. Nous en conçûmes un dégoût extrême.
Une autre fois, notre gourmandise étant sans limite, nous
avions troqué ma sœur et moi des petites balles achetées la veille, contre un
plein sac de noisettes.Hélas elles étaient vides pour la plupart.Notre
déception fut grande .Malgré l’intervention de notre mère, le crime resta
impuni.Ainsi naquit dans notre esprit le sens du commerce équitable et des
transactions commerciales loyales.
Ces noisetiers nous les aimions.En dehors de la récolte de
la fin de l’été, le bois flexible des branches nous permettaient quelques
réalisations.Mon frère, grand admirateur des Indiens fabriquait des arcs et des
flèches meurtriers.Avec son meilleur ami, sur le sentier de la guerre, ils exerçaient
leur adresse en tuant les petits oiseaux. Je détestais ce jeu que je trouvais
stupide et cruel.
Noisettes de mon enfance, à nulles autres pareilles !
AM
C’est doux et parfois rugueux. Châtaigne ?
Noisette ? Envie de croquer dedans pour la manger mais avant il faut être
sure de ce que c’est. Sinon, bonjour le dentier !!!
Dans la main, la partie douce est très agréable. On dirait
un massage.
Découverte : c’est une
noisette, je ne croquerai pas dedans.
Coque, coquille, carapace, armure. Il faut savoir se faire
désirer !
Espoir, espérance, envie, impatience, attente. Le temps
augmente le plaisir.
Pierre, marteau, talon, course pour rattraper la petite
bille si dure.
Fracture, victoire, éclats. J’ai horreur qu’on me résiste.
Déception, frustration, colère, désillusion,
« dépitation », rancœur, aigreur, amertume.
Quel impact le passage d’un petit ver peut avoir sur une
vie !
L
Nous étions tous assis autour du feu, au milieu de la
matinée, quand les jeunes de la tribu sont arrivés en courant et en bondissant.
Ils avaient tous les mains chargées de
petits cailloux qu'ils ont déposés devant le chef.
Les chasseurs se sont approchés les
premiers, comme le veut la tradition. Les mères, avec les petits dans les bras,
les ont suivis à distance respectueuse.
Nous avons pris quelques uns de ces
petits cailloux dans nos grosses mains velues. C'était lisse, luisant comme du
bois, bosselé et tiède. Ce n'étaient pas vraiment des cailloux. Certains
avaient des petits trous.
- Où avez-vous trouvé ça ? a
demandé le chef.
-Là-bas, dans la forêt, sous les
arbres.
C'est alors que le vieux sage a surgi
de la grotte et s'est approché. Il a brièvement examiné les trouvailles des
jeunes.
-Ce sont des cailloux envoyés par les
dieux !
Un murmure a parcouru la tribu. Les
dieux... ils nous avaient envoyé un don, un message peut-être !
L'un des jeunes s'est avancé
craintivement devant le chef et lui a demandé doucement :
-Qu'est-ce qu'on va en faire ?
-Les dieux nous font un signe ! a-t-il
répondu. Nous devons les honorer. Au travail, tout le monde !
Alors la tribu est partie sous les
arbres, là où les jeunes avaient fait leur découverte. Nous en avons ramassé
des centaines, de petits cailloux : des bruns, des plus pâles, des presque
noirs. Quelques-uns soupiraient : nous n'avions rien mangé depuis
plusieurs jours et nous aurions mieux fait de nous mettre à la recherche de
nourriture...
Enfin, nous avons amené nos trouvailles
à l'entrée de la grotte, là où les anciens de la tribu priaient et dessinaient
sur les parois.
-Faisons une montagne jusqu'aux dieux
pour les remercier de leur présent !
Obéissants, nous avons empilé les
petits cailloux, puis, satisfaits, nous nous sommes regroupés autour du feu. La
chaleur des flammes nous faisait oublier la faim qui nous tordait l'estomac.
C'est alors que nous avons entendu un
cri, suivi d'un bruit sourd.
-Sacrilège ! Il a détruit le don
des dieux !
Un jeune gisait sur le sol, estourbi
par l'un des chasseurs à coup de massue.
-Il a brisé un caillou !
De petits éclats de bois étaient
éparpillés sur le sol, avec, au milieu, une sorte de bille plus petite, beige,
nervurée de brun.
-Qu'il soit banni de la tribu pour
toujours !
Nous avons transporté le criminel
encore inconscient jusqu'à la lisière de la forêt, et nous ne l'avons jamais
revu. L'objet divin qui avait été cassé fut brûlé par le sage dans les règles
de nos croyances, afin de calmer la colère des dieux.
Et c'est ainsi que la noisette ne fut
découverte et appréciée que plusieurs milliers d'années plus tard.
D
Qui était-ce ?
Où se trouvait-il ?
Que faisait-il ?
Qu'a-t-il dit ?
Qu'ont dit les gens ?
Quel a été le résultat ?
Texte 1
La copine
était posée sur une haute branche
elle recherchait des solutions aux
problèmes mondiaux.
« Ce rêve est bien étrange »
Les gens qui attendaient disaient
qu'ils préféraient : « Viens boire un petit coup à la
maison »
Résultat : année sans noisettes,
hiver rigoureux,
Texte 2
Un petit canal éclairé et embrumé
situé en haut d'une tour
en profitait pour faire sa déclaration
d'impôts.
Il a dit : « Zut, c'est
comme ça tous les ans ! »
« Quel dommage de perdre son
temps ainsi »
Il est redescendu se faire croquer.
Texte 3
Un écureuil pressé
dans un lit de mousse sous un grand
chêne au fond d'une forêt profonde
attendait le prince charmant.
Il disait : « Miaou,
miaou ! »
Les gens ont dit : « C'est
pas normal ! »
Et le monde s'écroula.
Texte 4
Le sujet de ces dames
était aux toilettes.
Il cherchait de façon désordonnée sa
réserve de noisettes.
Il disait : « Que
fait-elle ? Pourquoi n'est-elle pas là ? Je me languis. »
Les gens lui ont dit : « elle
ne viendra plus »
A la regarder, ma petite Minouchette
était le plus beau chat du monde ! »
Texte 5
L'autre
il errait dans une forêt touffue
il l'attendait
Elle a crié : « Où
es-tu ? »
« Que tu es belle ma
Minouchette ! »
Elle est restée dans la haie à
guetter les perdrix.
Texte 6
Le grand patron dans la montagne regardait vers le ciel. il chantonnait "Tiens voilà du boudin" pour se donner du courage. Les gens ont dit: " Quel étourdi, une vraie tête de linotte!". Elle est arrivée vêtue de sa plus belle robe ses cheveux détachés dansaient sur ses épaules. elle s'est assise près de lui. Les gens ont été bien déçus car la porte du refuge a été fermée et ils n'ont rien vu ni entendu.
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