mercredi 23 juin 2010

Reprise des ateliers d'écriture le 11 septembre avec Annie Bons


Samedi 12 juin avait lieu le dernier atelier d’écriture avant l’été, rendez-vous le samedi 11 septembre 10h à la médiathèque.


Nous avons écrit à partir de l'image jointe de René Maltete

http://rene.maltete.com/main.php

Pour ceux qui s’interrogent encore sur l’intervenante Annie et le sens des ateliers les deux textes ci-dessous sont pour eux.


Est-ce la lune noire qui agit d'une certaine façon sur moi ? Je ne sais pas à vrai dire mais j'avoue m'être réveillée tendue. Comme si, intuitivement, je sentais que j'allais recevoir une nouvelle. De ce fait, j'ai tourné toute mon attention vers l'intérêt récent que je porte à notre atelier et j'ai pu me détendre et relativiser. Voilà, l'un des bienfaits de ce genre d'activité.

Sandrine

ANNEIGE

« A petits pas menus,

la neige est revenue... » me fredonne Eusèbe.

Annie est surprenante.

Normal, c'est une conteuse!

Comme Dame Holle, elle peut, elle, faire neiger le printemps

rien qu'en secouant nos couettes à sa fenêtre de paille cernée.

Annie est magicienne.

C'est notre bonne fée; celle qui chatouille les plumes

et sussure à mots doux des idées insolites.

Elle sort les solitaires et les bernard l'hermitte de leur coquille

et rassure les timides sur leurs mots chuchotés.

Du coup, on se remplume!

Pour peu, on s'y croirait...écrivains pour une heure, ou deux, ou trois

le temps ne compte pas quand il est raconté.

Mais jamais d'écrits vains puisqu'ensemble partagés.

Les pas dans la neige, est-ce que ce sont les siens?

Je la croirais bien assez discrète pour descendre sans bruit du piédestal

où nous l'aurions volontiers mise, en toute amitié...

mais surtout pour ne pas nous risquer nous-mêmes sur l'échelle!

Discrète et puis, sans doute, trop gourmande de la vie pour s'immobiliser ainsi.

Annie a pris la poudreuse d'escampette.

Si on veut savoir où, il ne nous reste plus qu'à suivre ses pas dans la neige

et à sortir du cadre, sur la pointe des pieds.

Je parie qu'aussitôt on verra le printemps et son envolée verte qui nous prendra au nez,

tout câliné de pluie bienfaisante pour nous souffler, comme une fleur de pissenlit célèbre,

jusqu'au Paradis des mots, un brin de paille dans les cheveux.

Pacale

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