Grosse, grosse déception à la lecture du dernier livre de Philippe Besson... La trahison de Thomas Spencer. Mais où est passé l'auteur que j'aimais ? celui qui dans une même phrase pouvait me faire ressentir à la fois la douleur et la consolation de cette douleur. Où est passé l'auteur de Son Frère ?
alors oui, admettons qu'il y a bien une certaine maîtrise de l'écriture, qu'il y a bien une relative profondeur de l'analyse des sentiments ; mais, bon sang, où est la brutalité du texte, où sont passées la force et la fulgurance ?
A trop faire "profession d'écrivain", j'ai l'impression que Philippe Besson écrit pour avoir écrit ; qu'à trop se poser la question de sa réception, il en oublie de mettre ce qui faisait la puissance de ces autres livres, de la chair.
et puis ça suffit maintenant les références à Duras, et les "Que je vous dise encore..."
Encore, vraiment ?
Cette déception était (déjà) annoncée par le précédent roman Un homme accidentel, mais je voulais encore en sauver quelque chose, quitte à ne pas tout à fait être honnête avec moi (et du coup avec vous...) ; mais là, non, non, et non.
C'est creux, c'est plat et ça sonne faux. Tout pour plaire...
Du coup, j'attends avec beaucoup moins d'impatience le prochain livre de Philippe Besson (que j'attends tout de même... ben oui...)
Alors, on pourra toujours relire les précédents... et surtout :
- Son frère, éditions Julliard, 2001 (remarquablement mis en scène par Patrice Chéreau, avec Bruno Todeschini et Eric Caravaca, disponible en DVD à la médiathèque.)
- En l'absence des hommes, éditions Julliard, 2001
- Un instant d'abandon, éditions Julliard, 2005
- Son frère, éditions Julliard, 2001 (remarquablement mis en scène par Patrice Chéreau, avec Bruno Todeschini et Eric Caravaca, disponible en DVD à la médiathèque.)
- En l'absence des hommes, éditions Julliard, 2001
- Un instant d'abandon, éditions Julliard, 2005
1 commentaire:
Sara - Bruxelles
Pour suivre le message de Stéphanie que je trouve bien dure...
Je n'ai jamais eu l'occasion de lire cet auteur, et j'ai tourné la dernière page carrément retournée. Moi, j'ai ressenti l'amour calme comme une évidence, et après la peine et la douleur, et l'impossibilité de revenir en arrière.
Je vais de ce pas me procurer les livres précédents.
Philippe Besson donnait un entretien ce jour à Bruxelles et a confié qu'il envisageait un jour de nous dévoiler comme Thomas Spencer a réussi à survivre aux événements du premier volume...
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