Souhait exaucé ; mes proches ont eu la paix, enfin, tout le week end...
Oui mais voilà, maintenant, compte rendu de mes lectures de ces deux jours, rien que pour vous...
La porte des Enfers - Laurent Gaudé. Actes Sud, 2008
C'est le premier livre que j'ai lu de cette rentrée. Et pour cause !
Je suis une inconditionnelle de Laurent Gaudé, depuis son premier livre : La mort du Roi Tsongor. Je suis presque tremblante à la première page...
L'histoire se déroule à Naples, sur deux époques qui se croisent : 1980 et 2002, et met en scène un jeune homme, Pippo, qui ouvre l'intrigue sur l'annonce d'une vengeance et sur la fidélité à son père.
Le retour en 1980 nous présente une scène au coeur de Naples ; le père Matteo conduit Pippo à l'école ; jusqu'à l'heure du drame : une fusillade en pleine rue, une balle perdue, dans le ventre de l'enfant, et tout bascule.
Il s'agît d'un livre particulier dans la production de Laurent Gaudé, qui finalement surprend à chaque fois ses lecteurs. L'écriture est, comme d'habitude, très juste ; riche en images, en sensations. L'Italie, que Gaudé aime plus que tout, est magnifiée encore une fois. La ville de Naples, que je ne connais pas, y apparaît suintante, chaude, et écrasante.
Je n'ai pas tout aimé dans ce livre (je le concède difficilement...), certains passages me semblent artificiels, convenus ; pourtant je vous en recommande vivement la lecture, tellement Gaudé sait faire passer l'émotion, l'amour filial, et cette fidélité du fils à son père. Quant à la dédicace à la dernière page du livre, elle est bouleversante.
Le fait du Prince - Amélie Nothomb. Albin Michel, 2008
Pas de rentrée littéraire sans livre d'Amélie Nothomb, et ce depuis 17 ans...
Je n'en attendais pas grand chose ; je n'ai pas été déçue : je n'y ai rien trouvé... en clair, lu en deux heures, oublié en dix minutes...
Quelques trouvailles viennent ponctuer cette lecture, un ou deux bons mots ; mais franchement...
Ah si, j'aime bien la photo de couverture : signée Pierre et Gilles, maîtres du kitch...
Les Bains de Kiraly - Jean Mattern. Sabine Wespieser éditeur, 2008
Il s'agît du premier roman de Jean Mattern ; je n'avais donc aucun à priori en entamant ma lecture. Enfin presque aucun : j'ai une tendresse particulière pour la maison d'édition qui publie ce livre : Sabine Wespieser éditeur ; pas simplement des livres, de beaux objets, sobres, une mise en page impeccable, un format agréable et un papier de qualité.
L'histoire de Gabriel s'ouvre sur le souvenir, fondateur, de l'enterrement de sa grande soeur, Marianne, alors qu'il n'a que dix ans ; et sur le silence de ses parents. De cette incapacité à communiquer, Gabriel va faire sa vie.
Incapacité qui ne concerne pas uniquement la grande soeur morte, mais aussi les origines, tues, des parents, en Autriche, en Hongrie.
Un roman des origines touchant, qui nous emmène dans les réflexions existentielles du héros, et qui questionne chacun d'entre nous : de quels mots sommes nous fait ? qu'est-ce qui constitue notre histoire ?
Un passage que j'aime, en supplément :
"Dans la voiture qui nous ramenait chez nous, j'étais encore convaincu que les dictionnaires que je retrouverais empilés sur mon bureau ne renfermaient pas de mots assez justes et assez nobles pour lui parler du silence de ma mère. Silence exemplaire, intimant à un petit garçon de se taire, même vingt ans plus tard."
Fin pour aujourd'hui ; mais d'autres chapitres viendront, tout au long du mois de septembre, éclairer un peu cette rentrée qui, pour notre bonheur (et notre lassitude parfois...) ne compte pas moins de 650 romans.
Bien entendu, si vous même avez des suggestions, des lectures de cette rentrée, n'hésitez pas à nous en faire profiter !
Bonne lecture.
Oui mais voilà, maintenant, compte rendu de mes lectures de ces deux jours, rien que pour vous...
La porte des Enfers - Laurent Gaudé. Actes Sud, 2008
C'est le premier livre que j'ai lu de cette rentrée. Et pour cause !
Je suis une inconditionnelle de Laurent Gaudé, depuis son premier livre : La mort du Roi Tsongor. Je suis presque tremblante à la première page...
L'histoire se déroule à Naples, sur deux époques qui se croisent : 1980 et 2002, et met en scène un jeune homme, Pippo, qui ouvre l'intrigue sur l'annonce d'une vengeance et sur la fidélité à son père.
Le retour en 1980 nous présente une scène au coeur de Naples ; le père Matteo conduit Pippo à l'école ; jusqu'à l'heure du drame : une fusillade en pleine rue, une balle perdue, dans le ventre de l'enfant, et tout bascule.
Il s'agît d'un livre particulier dans la production de Laurent Gaudé, qui finalement surprend à chaque fois ses lecteurs. L'écriture est, comme d'habitude, très juste ; riche en images, en sensations. L'Italie, que Gaudé aime plus que tout, est magnifiée encore une fois. La ville de Naples, que je ne connais pas, y apparaît suintante, chaude, et écrasante.
Je n'ai pas tout aimé dans ce livre (je le concède difficilement...), certains passages me semblent artificiels, convenus ; pourtant je vous en recommande vivement la lecture, tellement Gaudé sait faire passer l'émotion, l'amour filial, et cette fidélité du fils à son père. Quant à la dédicace à la dernière page du livre, elle est bouleversante.
Le fait du Prince - Amélie Nothomb. Albin Michel, 2008
Pas de rentrée littéraire sans livre d'Amélie Nothomb, et ce depuis 17 ans...
Je n'en attendais pas grand chose ; je n'ai pas été déçue : je n'y ai rien trouvé... en clair, lu en deux heures, oublié en dix minutes...
Quelques trouvailles viennent ponctuer cette lecture, un ou deux bons mots ; mais franchement...
Ah si, j'aime bien la photo de couverture : signée Pierre et Gilles, maîtres du kitch...
Les Bains de Kiraly - Jean Mattern. Sabine Wespieser éditeur, 2008
Il s'agît du premier roman de Jean Mattern ; je n'avais donc aucun à priori en entamant ma lecture. Enfin presque aucun : j'ai une tendresse particulière pour la maison d'édition qui publie ce livre : Sabine Wespieser éditeur ; pas simplement des livres, de beaux objets, sobres, une mise en page impeccable, un format agréable et un papier de qualité.
L'histoire de Gabriel s'ouvre sur le souvenir, fondateur, de l'enterrement de sa grande soeur, Marianne, alors qu'il n'a que dix ans ; et sur le silence de ses parents. De cette incapacité à communiquer, Gabriel va faire sa vie.
Incapacité qui ne concerne pas uniquement la grande soeur morte, mais aussi les origines, tues, des parents, en Autriche, en Hongrie.
Un roman des origines touchant, qui nous emmène dans les réflexions existentielles du héros, et qui questionne chacun d'entre nous : de quels mots sommes nous fait ? qu'est-ce qui constitue notre histoire ?
Un passage que j'aime, en supplément :
"Dans la voiture qui nous ramenait chez nous, j'étais encore convaincu que les dictionnaires que je retrouverais empilés sur mon bureau ne renfermaient pas de mots assez justes et assez nobles pour lui parler du silence de ma mère. Silence exemplaire, intimant à un petit garçon de se taire, même vingt ans plus tard."
Fin pour aujourd'hui ; mais d'autres chapitres viendront, tout au long du mois de septembre, éclairer un peu cette rentrée qui, pour notre bonheur (et notre lassitude parfois...) ne compte pas moins de 650 romans.
Bien entendu, si vous même avez des suggestions, des lectures de cette rentrée, n'hésitez pas à nous en faire profiter !
Bonne lecture.
1 commentaire:
J'ai apprécié ce premier roman bien écrit et émouvant.
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