La concurrence va être rude sur les terrasses des cafés avec les beaux jours qui reviennent. Les possesseurs de mini PC vont passer pour des ringards à côté des possesseurs forcement heureux d'un IPAD. La sélection naturelle dans toute sa splendeur ;-)
mercredi 9 juin 2010
IPAD ou pas ?
La concurrence va être rude sur les terrasses des cafés avec les beaux jours qui reviennent. Les possesseurs de mini PC vont passer pour des ringards à côté des possesseurs forcement heureux d'un IPAD. La sélection naturelle dans toute sa splendeur ;-)
mercredi 21 octobre 2009
Le domaine public envahi par un vampire !!!!!!

Nos abonnés peuvent aussi, si ils le souhaitent, emprunter l'intégrale des œuvres de Bram Stocker disponible en section adulte. Le volume en question publié chez Omnibus contient plusieurs romans de Stocker. Je vous recommande de lire uniquement la nouvelle intitulé "L'invité de Dracula" et le roman "Dracula". Les autres romans de ce recueil de qualités inégales sont assez décevants.
Pour finir, sachez qu'une suite "officielle" à ce roman est sortie. Elle a été écrite par Ian Holt et Dacre Stoker qui est l'arrière-petit-neveu de Bram. Elle s'intitule sobrement "Dracula l'immortel".
Je ne l'ai pas encore lue mais je ne manquerai pas de le faire très rapidement. Le roman sera prochainement disponible dans les rayonnages de la médiathèque.
Les allergiques à la lecture pourront toujours se tourner vers les deux versions cinématographiques que vous allez prochainement trouver en rayon :


La seconde est la version produite en 1992 par Francis Ford Coppola. Elle s'intitule sobrement "Dracula".
Beaucoup de frissons en perspective :-)
mardi 12 mai 2009
Festival du Film documentaire de Colombelles
Les 12, 15, 16 et 17 mai se déroule à Colombelles le 5ème Festival du Film documentaire "Façons de voir" . Organisé par une poignée d'habitants, et soutenu par l'association Ardes, ce festival propose de mettre en lumière des films documentaires - sélectionnés avec soin, application, et engagement - dans une ambiance on ne peut plus conviviale.
Le thème retenu cette année est... (roulement de tambour...) :

-des projections (bah oui, c'est un festival de films... futée, va !)
-des débats
-des concerts
-des repas échangés
-des éclats de rire
-de l'émotion quoi !!!!
Et puis ils ont un blog où tout est détaillé, expliqué, fléché ; alors pour le rendez-vous là-bas, cliquez ici.
(J'en profite pour faire une bise au passage à l'une des organisatrices du festival, Sophie, qui me manque... ses engagements hyperactifs aussi...)
mardi 21 avril 2009
Plus de pipe pour Tati

Mais quelle pipe ?
Sur une affiche présentant une expo sur le réalisateur Tati, ils ont choisi de transformer la pipe de Jacques en moulin à vent... Scandale dans les chaumières, on ne troque pas une pipe pour un moulin !
De nombreuses personnalités se sont prononcées pour condamner cet acte de censure et c'est heureux !
On se demande bien ce qui a pu passer dans la tête des pubeux de cette régie.
Roselyne Bachelot Ministre de la Santé s'est même prononcée en faveur de la pipe. C'est dire !
Enfin chacun jugera !
Au dessus vous avez l'affiche sans Pipe. Bien triste non ! Tous ensemble :"PAS BIEN ! "
Dessous la vidéo avec la pipe. Là c'est déjà mieux ;-) Tous ensemble :"BIEN ! " ;-)
Avec cette affaire, Magritte est tombé sur un bec !
mercredi 25 février 2009
Ballaciner - J.M.G. Le Clézio

Enfin, bref, Le Clézio... Un texte inspiré et lumineux sur le cinéma : Ballaciner.
Un néologisme, de "ballade" et "ciné", ou un voyage en flânant à travers le cinéma.
Ou encore, et beaucoup plus poétiquement, la définition que donne Le Clézio :
"Ballaciner : tomber du ciel de nuages en nuages à travers les éclairs"
Dans ce livre, J.M.G.L.C. (oh ! c'est tout !) nous offre une "autobiographie en cinéma", un parcours à travers les œuvres et les thèmes qui l'ont marqué, fondé ; qui ont fait de lui un spectateur attentif, un amoureux inconditionnel de cinéma, de cette émotion toute particulière qui nous saisit face à l'écran.
Le livre s'ouvre sur les séances de cinéma à la maison, chez sa grand-mère, quand tout petit, il regardait sur la Pathé Baby les films d'Harold Lloyd, avec cette méthode de projection formidable : la manivelle pour donner le mouvement à la pellicule, pour soudain, voir les feuilles bruisser dans le fond du jardin, transformer la bobine en émotion vibrante, vivante ; bobines qui étaient récupérées par une femme, figure tutélaire de ce livre : Gaby la monteuse. Gaby, amie de sa grand-mère, qui fut coloriste des premiers films chez Pathé ; Gaby et ses bobines, Gaby et ses chats, Gaby et la fenêtre sur le rêve.
Des passages très beaux sur le cinéma japonais donne une tonalité nostalgique et romantique au livre ; passage sur un film en particulier : Contes de la lune vague après la pluie, de Mizoguchi ; mais aussi des entrées comme "la guerre" ou "l'amour".

Et puis quelle ne fut pas ma surprise, quand j'ai lu, sous la plume de cet auteur un chapitre intitulé : "Le cinéma demain sera-t-il coréen ?" (et là, j'avoue, je jubile, j'exulte ! depuis combien de temps je le dis, que le cinéma de demain sera coréen ? et puis les deux rélisateurs cités figurent dans ma "top list" : Park Chan-wook et Lee Chang-dong. Merci J.M.G.L.C.....)
Un livre très beau, qui met en mot une émotion universelle, qui donne envie de courrir à la cinémathèque, ou de se plonger dans les bacs de la médiathèque pour voir, confronter les films et la lecture qu'en fait Le Clézio.
Un livre d'amoureux de cinéma, pour tous les autres.

- Ballaciner, J.M.G. Le Clézio [791.43 LEC]
- Méliès, le cinémagicien [DVD 791.43 MEL]
- Contes de la lune vague après la pluie, Kenji Mizoguchi [DVD MIZ]
- Vie d'O-Haru, femme galante, Kenji Mizoguchi [DVD MIZ]
- L'Atalante, Jean Vigo [DVD VIG]
- Tous les films de Pasolini [DVD PAS] (là aussi ! J'aimerais pouvoir m'assoir en face de Le Clézio, juste pour pouvoir parler du cinéma de Pasolini avec lui !!)
- Les films de Bergman [DVD BER]
- Les films de Lee Chang-dong [DVD LEE]
- Les films de Park Chan-wook [DVD PAR] (mon côté punk !!!)
Bon visionnage, bonne lecture !
[Merci beaucoup Catherine pour ce très bon conseil... un autre !!!!]
samedi 17 janvier 2009
La république des étoiles

J'attache de la valeur à toute forme de vie, à la neige, la fraise, la mouche.
J'attache de la valeur au règne animal et à la république des étoiles.
J'attache de la valeur au vin tant que dure le repas, au sourire involontaire, à la fatigue de celui qui ne s'est pas épargné, à deux vieux qui s'aiment.
J'attache de la valeur à ce qui demain ne vaudra plus rien et à ce qui aujourd'hui vaut encore peu de chose.
J'attache de la valeur à toutes les blessures.
J'attache de la valeur à économiser l'eau, à réparer une paire de souliers, à se taire à temps, à accourir à un cri, à demander la permission avant de s'asseoir, à éprouver de la gratitude sans se souvenir de quoi.
J'attache de la valeur à savoir où se trouve le Nord dans une pièce, quel est le nom du vent en train de sécher la lessive.
J'attache de la valeur au voyage du vagabond, à la clôture de la moniale, à la patience du condamné quelque soit sa faute.
J'attache de la valeur à l'usage du verbe aimer et à l'hypothèse qu'il existe un créateur.
Bien de ces valeurs, je ne les ai pas connues.
Erri DE LUCA in Oeuvres sur l'eau.
Fervente lectrice des romans d'Erri DE LUCA, j'aime ce texte, beaucoup. Il met en lumière des choses invisibles.
Retrouvez cet auteur italien à l'espace Adultes de la médiathèque.
Et si vous aimez ses histoires, son esprit, sa délicatesse, vous adorerez GIANMARIA TESTA, son ami auteur-compositeur-interprète.
S'il n'y avait qu'un album à écouter, sans hésiter : La valse d'un jour (actuellement en commande).
Extrait choisi:
Sono belle le cose (elles sont belles les choses)
Elles sont belles les choses,
beaux les contours des yeux
et les contours du rouge
les accents sur les a, larmes de pierrot, les cils des divas,
les bulles de savon,
le cercle du monde est beau,
l'oxygène des étoiles
et la poésie des retours,
d'émigrants et des îles,
cherchant l'invisible : l'appartenance [...]
Bonne lecture, bonne écoute, bonne année
mercredi 14 janvier 2009
Gerry - Gus Van Sant

Le film inaugure la série du réalisateur sur les faits divers, les "instants limites" de l'adolescence (avec Elephant, Last Days et Paranoïd Park).
Inspiré d'une histoire réelle : deux jeunes hommes, amis très proches, se promènent dans le désert, s'y perdent, un seul en revient ; le film donne à voir cet "évènement", ou plutôt ce "non-évènement" du point de vue de l'intensité dramatique.
En effet, dans Gerry, comme dans Elephant (le massacre de Colombine) ou dans Last Days (la mort de Kurt Cobain), la fin du film, connue d'avance, n'est pas le point central vers lequel tend la narration. Dès les premières images nous connaissons le dénouement.
Ce qui tient le film, ce qui lui donne sa raison d'être, ce n'est plus un enchaînement d'actions mais l'observation de ce que cet enchaînement provoque. Pas de "climax".

Peu importe que les deux gars s'appellent Gerry, que ce soit ou non leur vrai nom, peu importe la raison pour laquelle ils se sont perdus, peu importe le lieu et le temps.
Ce qui importe c'est comment, d'un point de vue cinématographique, Gus Van Sant va donner cette perte à voir.
Et ce qu'il nous livre est un chef-d'œuvre, de mise en scène (les corps dans l'espace, rien que ça il y aurait de quoi faire trois semaines de billets sur ce blogue !), de mise en lumière, de montage.
De longs travellings ou de longs plans séquences composent le film ; on assiste à des plans qui durent parfois dix minutes, où seule la marche des deux Gerry est filmée. Seule la marche, vraiment ?
Non. La distance parcourue, la distance à parcourir nous traversent grâce à la durée des plans. Le temps s'étire et le spectateur vit, dans sa chair, l'épuisement des deux marcheurs.
L'espace du désert, d'abord identifiable, sur lequel nous avons prise, perd peu à peu de sa matérialité, pour s'achever sur une étendue de sel, blanche, irréaliste, où la ligne d'horizon disparaît, où ciel et terre se confondent, et où seuls les deux corps meurtris restent visibles. Deux corps perdus dans un espace qui n'en est plus un.

Le temps n'est plus une donnée repérable, quantifiable. Passée la première nuit, impossible de dire combien ni comment le temps s'écoule. Est-ce le matin, est-ce le soir ? est-ce le fin des temps ?

Rien n'est expliqué dans ce film. Pas de psychologie, pas de dialogues (ou si peu...), et pourtant, il me semble que, rarement, on partage à ce point une "expérience limite".
En ce qui me concerne, Gerry est, sans aucun doute, l'une des œuvres qui m'a le plus troublée, marquée, ravie (au vrai sens du terme : sortie de moi-même).
Marquant un tournant significatif dans l'œuvre de Gus Van Sant, libéré des codes et des dogmes, et d'une beauté formelle rare, Gerry est une expérience troublante, et un grand film.
samedi 10 janvier 2009
Taxidermie - György Palfi
Avec ça, si je n'étais pas prévenue !
Mais voilà, j'aime les expériences cinématographiques extrêmes... alors j'ai regardé Taxidermie, et attentivement encore ; et tous les plans, et sans presque jamais détourner le regard...
Qui dit mieux ????

Facile de résumer ce film : l'histoire de la Hongrie, à travers trois portraits : le grand-père, aide de camp martyrisé par son chef ; le père, champion de "bouffe-sportive" sous l'ère communiste ; le fils, taxidermiste, de nos jours. Et quand on a dit ça, on n'a rien dit !
Et puis subitement... subitement, on assiste au rituel de masturbation du 1er personnage : à l'aide d'une bougie il contraint son corps à une jouissance dans la pire souffrance.
Ce corps exploré, détaillé, et meurtri sera le fil conducteur de toute l'œuvre ; le lieu de la transmission du grand-père au petit-fils.

3 générations, 3 temps, et 3 façons de questionner l'humain qui est en nous, mettre en lumière cette part d'animalité qui nous compose.
3 rapports névrosés au corps. Et quelle névroses !
Le film est découpé en trois séquences d'égale durée, 30 minutes chacune, pour expliquer, tenter de comprendre.
Visuellement, le film est parfois insupportable. Le deuxième personnage, le "sportif de la bouffe" passe la moitié du temps à vomir ce qu'il a ingurgité juste avant. La première partie du film met en scène des rapports sexuels de façon excessivement crue ; aucune complaisance pour le corps filmé. Quant à la dernière partie, qui raconte l'histoire du petit-fils taxidermiste, elle surpasse en violence visuelle, en "gore" tout ce qui précède.

Alors pourquoi ? Quel intérêt à cette accumulation d'images ?
D'abord pour les trouvailles narratives et visuelles, le beauté des images (oui, et c'est là que le bas blesse : ce film est beau...), mais surtout pour le "choc intellectuel" que provoque ce film.
Impossible de ne pas y penser, et y penser encore. Impossible de ne pas lire dans les cicatrices des hommes les blessures d'un pays, la Hongrie, et plus généralement, les nôtres. Impossible de ne pas se voir, là, dans ces images qui nous dégoutent.
Et puis il y a aussi ce dernier plan, la statue du David de Michel-Ange décapitée, ce corps sublimé, et ici amputé, qui renverse le système du film ; et qui nous place devant d'autres interrogations : que met-on en jeu lors de la création ? A quel prix humain ce corps magnifié ? Que reste-t-il d'humain à cet homme ? La statue sans tête : l'homme ne peut-il être que son corps ? Quelle perfection, finalement, dans ce corps ?

Je le répète, j'aime les expériences extrêmes cinématographiques. Si tel n'est pas votre cas, ne regardez pas ce film. Sinon, préparez-vous à passer un moment difficile, éprouvant.
Mais, finalement, ce sont ces œuvres-là qui restent.
Le très riche et très beau site du film : ici
A la médiathèque : DVD PAL
mercredi 3 décembre 2008
Johnny, et moi. Et vous ?


Comme ça, ou presque...
En fait, je n'avais jamais vraiment porté attention à cet artiste avant de voir le superbe film "Walk The Line", de James Mangold ; et pour être tout à fait honnête, je ne sais pas si j'aurais eu la curiosité de regarder ce film si Joaquin Phoenix n'y tenait pas le rôle principal.

Du coup je ne fredonnerais pas à longueur de journée "Give my love to rose", ou "Ring of fire" ; notez, ce serait reposant pour ceux qui vivent ou travaillent avec moi !
Je ne vais pas vous présenter Johnny Cash, d'autres l'ont fait bien mieux que moi ; je ne vais pas me lancer dans une explication de ses textes non plus ; ça aussi, déjà fait !


"Give my love to Rose" (extraits)
I found him by the railroad track this morning
I could see that he was nearly dead
I knelt down beside him and I listened
Just to hear the words the dying fellow said
He said they let me out of prison down in Frisco
For ten long years I've paid for what I've done
I was trying to get back to Louisiana
To see my Rose and get to know my son
Give my love to Rose please won't you mister
Take her all my money, tell her to buy some pretty clothes
Tell my boy his daddy's so proud of him
And don't forget to give my love to Rose

Et je termine par la bande dessinée, nouveauté du mois de décembre : Johnny Cash, de Reinhard Kleist.
Un beau texte qui raconte un grand moment de la vie de Johnny Cash, son passage dans les prisons américaines (il était très investi concernant le sort des prisonniers), et notamment à Folsom Prison.
(Il y a d'ailleurs un texte bouleversant durant ce live, sur les dernières 25 minutes de vie d'un condamné à mort : 25 minutes to go. A écouter.
Un court passage :
"Well they gave me some beans for my last meal I've got 23 minutes to go
but nobody asked me how I feel I've got 22 minutes to go")
vendredi 28 novembre 2008
Two Lovers - James Gray

Un film de James Gray qui sort en salle est toujours un petit événement (pourquoi "petit"???).
Little Odessa, en 1994 ; The Yards, en 2000 ; le magistral We own the night, l'année dernière ; et Two Lovers, cette semaine.
Comment présenter le film, sans en dire trop ?
Regardez bien le visage de Joaquin Phoenix, acteur principal et incroyable, de Two Lovers ; ce visage-là, les doutes, la souffrance, parle bien mieux et en dit bien plus long que tous les critiques du monde...

Léonard (Joaquin Phoenix) tente de se suicider en se jetant d'un ponton. Il échoue, et rentre chez ses parents, où il vit.
On apprend rapidement qu'il souffre de problèmes psychiatriques, dus à une rupture qui l'a dévasté.
On assiste pendant 1h50 au combat interne et solitaire de ce trentenaire désespéré.
Entre amour fou pour Michelle, sa voisine volage et instable, et attirance raisonnée pour Sandra, la jeune femme choisie par ses parents, Léonard doit faire un choix insensé.
Pourquoi j'aime autant James Gray ? et pourquoi ce film m'a autant bouleversée ?
Je ne saurais le dire exactement. Je ne m'explique pas pourquoi la vue de ce film m'a pris le coeur au piège dans un étau, ni pourquoi j'avais cette sensation que, le temps du film, l'étau se serrait, et se serrait encore.
Je ne saurais expliquer comment Gray réussit à nous faire ressentir si justement les tourments de ses personnages ; comment, lorsque Joaquin Phoenix, face à la mer, sans prononcer un mot, parvient à nous faire partager sa détresse.
Et puis il y a cette obsession de la tragédie ; que j'aime particulièrement. Ce clin d'œil à Shakespeare quand Léonard se présente : "Je suis l'héritier du Roi du Danemark" ; les choix impossibles à faire entre fidélité à la Loi familiale, et trahison aux siens en vivant sa propre vie et ses désirs personnels.

mercredi 29 octobre 2008
Rien que pour vos yeux...

Un site de rêve au sens propre et figuré, un site communautaire de stockage de l'image et du son qu'ils soient arrêtés, captés ou en mouvement, un espace virtuel pour l'art de l'image et l'image d'art.
Comme tous les projets 'wiki', ce site est un espace collaboratif dont la particularité est que tous les fichiers multimédias déposés sont sous licence libre*.
[La petite étoile veut dire qu'au bas de l'article, j'ai mis une note concernant 'licence libre' ]
Chaque participant au site laisse libre accès à son fichier sous certaines conditions.
En général, il faut toujours que l'on puisse identifier la source et l'auteur de ce que vous utilisez : donc mettez le titre, le nom de l'auteur dans tous les cas et le maximum d'informations.
Et il faut aussi que vous suivez les spécificités de la licence choisie par l'auteur.
Ainsi si je souhaite utiliser ce superbe papillon monarque, cliché pris par Derek Ramsey, un photographe hors-pair et administrateur actif sur Wikimédia, je peux le reproduire, l'insérer à mon article :
1. en citant la source et l'auteur
2. si le fruit de mon travail est diffusé selon les règles requises - et entre autre lui demander son accord.

Cliquez sur l'image pour accéder à la fiche complète du document stocké sur Wikimédia.
N'hésitez pas à vous y promener entre vidéos, sons et images déposés pour le plaisir des yeux.
En 2 clics, on peut s'inscrire et qui sait peut-être allez-vous devenir un wikimedian

Peut-être verra-t-on aussi une vidéo de la béatification de Louis et Zélie Martin 'média du jour' au côté de l'image du jour du 27 octobre 2008 l'emblème pontifical
Une seule réserve sur le site : à quand la version complètement française ?
*Plus d'infos sur les licences libres ? Cliquez ici

mercredi 15 octobre 2008
Thérèse sur YouTube

Séquence 1 :
C'était la modeste contribution culturelle et laïque de ce blog aux fêtes de béatification de Louis et Zélie Martin (19 octobre 2008).
*OCFC : Office Catholique Français du Cinéma
vendredi 10 octobre 2008
Sans titre ou Scènes de la vie ordinaire en couleurs saturées
Au point que depuis 1976 son nom est irrémédiablement associé à la photographie couleur contemporaine.
De plus, il utilise une technique particulière de tirage pour ses photographies, le dye transfert ou le transfert de colorant.
Je n'entre pas dans les détails de la technique mais si ce procédé n'est pas bon marché, il offre à ses photos une merveilleuse saturation des couleurs, des teintes sensuelles et une fidélité de reproduction supérieure y compris dans le temps.
Jugez-vous même du résultat sur le site qui lui est officiellement consacré.
Jusque ici, je n'ai vu ces photographies qu'en reproduction papier dans de très beaux livres, il est vrai, mais beaucoup m'ont laissée songeuse.
Il y a quelques semaines, Arte TV a diffusé un documentaire sur la vie et l'oeuvre de William Eggleston.
C'est un réel plaisir d'entendre l'artiste commenter le choix de ses cadrages, indiquer les pistes de lecture, les lignes de fuite, les oppositions et jeux entre les structures, les architectures, les textures.
C'est également un bonheur de voir l'homme, toujours élégamment vêtu et chapeauté, se déplacer dans les rues de sa ville ou se faire accompagner en voiture, sortir son Leica et prendre un seul cliché, toujours un seul et unique par sujet.
Parce que ces photos ont toutes un thème récurrent : les scènes de la vie ordinaire.
William Eggleston a commencé par photographier son entourage, ses proches, sa maison puis il a agrandi son cercle. Photographie après photographie, il a butiné dans tous les pays de la vieille Europe à l'extrême Orient en passant par l'Afrique :
Les gens, les proches, les boutiques, les rues sales, les Cadillac, les panneaux de signalisation, les cannettes abandonnées, les bords de route, les tas de ferraille, les maisons, les chiens, la vie urbaine, la vie rurale et dans tout cela un extraordinaire don de l'observation qui vous laisse un peu plus perplexe qu'avant.
A-t-on devant les yeux un instantané banal de notre quotidien ou l'essence captée de notre environnement y compris dans son malaise, son délabrement, son hostilité ?
Le quotidien parfois si laid, le réel tout cru ne serait-il une oeuvre d'art qu'aux yeux de ceux qui savent le regarder ?
A méditer...
Au printemps prochain, la Fondation Cartier pour l'art contemporain, dépositaire d'une partie des clichés de William Eggleston à Paris, exposera les photographies qu'elle lui a commandité sur le thème de Paris justement. D'ores et déjà, des expositions de ses travaux sont prévues jusqu'en 2011 à Los Angeles!
William Eggleston ne donne pas souvent de titre à ses photographies, beaucoup sont répertoriées comme 'Untitled' (Sans titre)

vendredi 19 septembre 2008
Cinéma asiatique et doute méthodique...
La raison ?
Un film thaïlandais, Monrak Transistor, du réalisateur Pen-Ek Ratanaruang.
Un résumé rapide : c'est l'histoire de Pen ; jeune homme beau à tomber et doté d'une voix magnifique. Pen pourrait être le plus heureux des hommes : il rencontre Sadao, tombe amoureux, se marie et attend la naissance de son premier enfant. Oui mais..., parce qu'il y a un mais, sinon le film ne durerait que 15 minutes..., Pen est appelé pour faire son service militaire. Désespéré, il quitte Sadao et sa vie confortable pour partir accomplir son devoir... Là, au hasard d'une affiche sur une boite à lettre, il tombe sur l'annonce d'un concours de chant, et rêve, rêve, rêve, de devenir la nouvelle vedette thaïlandaise... et donc il déserte (comme on le comprend !). S'en suit une descente aux enfers digne des plus grands films noirs...
Pourquoi le scepticisme, me demanderez-vous avec raison ?
Parce que j'ai aimé ce film ; et parce que je ne sais pas pourquoi j'ai aimé ce film...
Quelques minutes après l'avoir vu, après avoir déclaré définitivement que je l'avais adôôôré, j'ai commencé une remise en question difficile... Pourquoi, oui, pourquoi ai-je aimé ce film ?
Certainement pas pour le scénario, un peu convenu ; pas non plus pour la narration, un flash-back et un narrateur à la voix rauque présent à l'image (le cowboy de The Big Lebowski est déjà passé par là...) ; la musique alors ? non plus, de la variété kitch thaïlandaise... alors quoi ?
Est-ce juste parce que c'est un film thaïlandais ? Pour moi qui fais profession de n'aimer que le cinéma de deux pays : la Corée et la Thaïlande ???
Suffirait-il que j'entende la langue thaï, et que j'aperçoive les tours et le chaos de Bangkok ? La vue de plats de nouilles et de colliers de fleurs pourrait-elle à ce point modifier mon jugement ???


Vous comprenez mon désarroi...
Du coup, j'ai tout remis en question : ce film, les précédents de Ratanaruang, et puis tant qu'à faire, toute la production thaï, mais aussi Kim Ki-duk ; et pourquoi s'arrêter en si bon chemin ??? je doute de mes goûts littéraires (Marguerite, pardon) et même, même, de ma coupe de cheveux (bon encore que là...) Ah, sacré doute, quand tu nous tiens !
Descartes avait raison... je comprends aujourd'hui sa mise en garde ; ne vous aventurez pas trop avant dans le doute méthodique, vous finirez par ne plus croire en rien.
Et tout à l'heure, à la banque d'accueil, si je ne vous réponds pas, n'en déduisez pas trop rapidement que mon éducation est à refaire ; peut-être à force de douter de tout, j'en arriverais aussi à douter de vous.
Alors d'avance pardon, j'ai besoin de vacances...

mardi 26 août 2008
Honky Tonk Man

Le "Honky tonk man" est un musicien ambulant qui chante dans les bars et bastringues, généralement situés en dehors des petites villes américaines et qui y gagne tout juste la somme nécessaire pour reprendre la route et continuer son chemin un peu plus loin.
Ce film, certainement le plus méconnu et sans doute aucun l'un des plus beaux et des plus émouvants de Clint Eastwood, raconte sous la forme d'un road movie la dernière balade de Red Stovall, guitariste et chanteur alcoolique et tuberculeux, sur la route de Nashville pour participer à une audition au Grand Ole Opry. Avec lui un grand-père nostalgique et deux adolescents voulant échapper à la dépression des années 30.
La bande son country est toute de nostalgie et de guitare mélancolique.
When I sing about you (Clint Eastwood) :
Honky Tonk Man, la chanson éponyme du film interprétée aussi par Clint Eastwood et Marty Robbins (1925-1982) :
Le film est disponible à la médiathèque sur bande VHS.
mardi 19 août 2008
Europa Film Treasures

Le projet est basé sur un partenariat avec 37 fonds d’archives et cinémathèques en Europe dont les Archives françaises du film, le British Film Institute et le Danish Film Institute... avec le soutien du programme européen MEDIA.
« Ces films ont été créés, à l’origine, pour leur capacité d’émerveillement, pour faire entrer les gens dans les salles, procurer du plaisir, faire rire, faire pleurer, certainement pas pour être des objets muséographiques ou des sujets d’analyses sémantiques ou scolaires. Ces films sont nés pour être vus et aimés.... La difficulté n’est pas tant de trouver des vieux films et de les restaurer, mais c’est de leur trouver un public. Certains des meilleurs films faits en Europe ont plus de 80 ans, mais c’est toujours difficile de convaincre les gens de regarder de tels films. » (Serge Brombert)
Un exemple, tout de suite ? Le dessin animé Anatole à la Tour de Nesle (1947), réalisé par Albert DUBOUT - (Durée : 10' 38" - Cinémathèque : Lobster Films)
samedi 2 août 2008
Tsai Ming-Liang

Un film de Tsai Ming-Liang, réalisateur talentueux (je me modère, j'aurais bien dit "génial" ; peut-être plus loin dans l'article!), asiatique évidemment ; cinéaste de Taïwan pour être plus précise. Avec une filmographie impressionnante, un nombre de prix remportés qui en ferait verdir certains, et une "touche" particulière, que l'on aime ou que l'on déteste (pas d'entre deux), mais que l'on reconnait en deux minutes de film.
Né en Malaisie en 1957, il est diplômé de l'Université de Taïwan en cinéma, et a débuté sa carrière comme producteur de théâtre et réalisateur pour la télévision. Passé au cinéma au début des années 90, son deuxième film, Vive l' Amour, en 1994, lui vaut le Lion d' Or à Venise, et l'installe définitivement dans sa chaise de réalisateur.
Suivront six films, co-productions franco-taïwanaises.

Il faut dire tout de même que Tsai est un passionné de cinéma français, et particulièrement de François Truffaut, à qui il rend hommage dans chacun de ses longs métrages, plus ou moins ostensiblement, jusqu'à faire jouer Jean-Pierre Léaud, acteur fétiche de Truffaut ; ou comme son "maître", afficher une fidélité à l'un de ses acteurs, qui joue dans tous les films de Tsai Ming-Liang depuis le début des années 90, Lee Kang-sheng.
Les sept films du réalisateur sont tous traversés par les mêmes interrogations, thèmes récurrents, obsessions de l'auteur : la difficulté à être au monde, l'impossible communication, la solitude, le goût pour la marge, la folie qui affleure, l'expérimentation de soi dans l'expérimentation sexuelle, la fascination pour l'élément liquide. Et une seule question : de quoi, vraiment, est constituée l'âme ?
Esthétiquement, c'est du grand art ! (toujours pas placé "génial"...)
De longs plans fixes stylisés, des bandes sons incroyables, tout en bruit d'eau, une absence presque totale de dialogues, une importance accordée tant à ce qu'il filme qu'au hors-champ, voilà la "marque" Tsai Ming-Liang ; avec, en plus, un rejet ironique des notions de psychologie classiques... Du grand art, je vous dis !

- 1992 : Les rebelles du dieu néon
- 1994 : Vive l'amour !
- 1997 : La rivière
- 1998 : The Hole

l'argumentaire pour celui-ci tient en quelques mots : imaginez que vous soyez vendeur de montres à Taipei, coincé dans le deuil d'un père, fou amoureux d'une fille partie à Paris à peine rencontrée, et un rien déjanté... Vous voilà donc en train de mettre toutes les horloges à l'heure parisienne, espérant que la belle là-bas... espérant quoi ??? allez savoir !
- 2003 : Bu San
- 2005 : La Saveur de la pastèque
Attention ce film est interdit au moins de 16 ans ! et pour cause !
Moitié comédie musicale, moitié film porno (oui juste moitié...) dans un Taipei écrasé de chaleur où l'eau minérale se fait rare et les pastèques précieuses... Un film incroyable. Un choc, une oeuvre qui me fascine.
- 2006 : I don't want to sleep alone.

Le dernier film de Tsai Ming-Liang, dans lequel il revient à ses thèmes de prédilection, et avec quelle maîtrise !
Deux histoires qui se mêlent (avec un acteur unique qui joue deux rôles, un dans chaque histoire), histoires d'amour, de corps qui se frôlent ou se ratent, histoires de déchéance et de résurrection, histoires de désir. A voir absolument, mais ne pas commencer par celui-là !
Tsai Ming-Liang, réalisateur génial !
Disponibles à la médiathèque :
- Vive l'amour, VHS TSA
- La saveur de la pastèque, Et là-bas quelle heure est-il ? (coffret 2 DVD), DVD TSA
- I don't want to sleep alone, DVD TSA
samedi 26 juillet 2008
Economie d'énergie
A la radio, émission sur les économies d'énergie.
Au JT, "le prix du baril de brut a encore augmenté".
Dans les magazines, le moral des Français est en berne.
Et tout à coup me revient en mémoire une affiche qui tapissait la chambre de mon frère quand il était ado : "Vous utilisez 37 muscles pour faire la gueule et 4 pour sourire. Alors, économisez votre énergie : souriez !".
Et pour faire sourire votre cœur, une petite suggestion : la musique de Bernardo SANDOVAL*, un toulousain à la voix rocailleuse qui marie à merveille la musique flamenca et le blues. Allongé sur une chaise longue ou vautré sur votre canapé, là, nul doute, vous économiserez votre énergie et surtout, vous vous ferez du bien!
RDV donc à l'espace Musique et Cinéma de la Médiathèque.
A bon entendeur…
jeudi 10 juillet 2008
Un rire, une larme
C’est oublier qu’elle peut (aussi) être masochiste. Explications.
Hier, je suis aller à l’espace Musique et Cinéma avec ma « petite liste perso de CD à emprunter ». A la recherche de ces trésors musicaux, je tombe nez-à-nez avec les 2 albums de Loïc Lantoine. Un sourire intérieur m’étreint : j’adore Loïc Lantoine.
LOÏC LANTOINE ? Celui qui fait de la chanson-pas-chantée, qui vous tire, alternativement un rire ou une larme. Un cousin d’Arno* qui aurait eu Ferré* pour grand-père et Raoul de Godewarsvelde* en berceuse.
Quel rapport avec la bibliothécaire masochiste ?.
C’est simple. Non seulement, la bibliothécaire a toujours un plaisir infime à tomber par hasard sur un des ses disques ou livres préférés mais ce n’est pas moins plaisant de voir ces documents… abîmés : c’est la plus belle preuve que ces œuvres circulent, passent de main en main, s’échangent.
Alors, si vous ne connaissez pas déjà Loïc Lantoine (et Arno et Férré)… l’espace Musique et Cinéma regorge de mille et une pépites.
Quand à Raoul de Godewarsvelde, célèbre chansonnier du Nord de la France, vous le découvrirez en regardant Quand la mer monte (film de Gilles Porte et Yolande Moreau) dont le titre et la B.O sont un bel hommage à son œuvre.
Ah…, Quand la mer monte… un autre petit bijou de l’espace Musique…