samedi 22 juillet 2023

Atelier d'écriture du 8 juillet 2023

Dario

Le poème des vagues et de la sérénité

Des bruits sans fin.
De la relaxation avec un son.
Le son arrête le temps.

Assis sur une chaise et ça commence.
Le bruit du son de l’air et de la sérénité peut nous faire croire qu’on est dans l’espace ou au paradis.
C’est la première fois que je me sens comme ça.
Ce son peut nous faire sentir un truc dans le cœur et dans la tête.

FIN


Catherine

Mi. Mystère. Misère. Mitan. Mitaine. Mitochondrie.

Moi et la mort. Misère et Mystère.
Narcisse et Icare.
Phare et balise.
Valise et tombeau.
Mots et tourments.
Silences et cris.


Léa

Clignote.
Tremble.
Mais ne pleure pas.

Seule au milieu.
Le dialogue est incessant, pas moyen de se détendre.
Tu entends le bol, c’est doux, mais ça vibre, ça frémit, et ça tend ce qui est déjà sur le point de se briser. Ce fil qui s’étire sous ta poitrine, tenu par des mains indésirables.
Tu dois te détendre, mais tu veux ouvrir les yeux. Fuir.
Les semelles qui claquent, les pas lourds résonnent plus que de raison dans tes tympans sensibles.

Tu dois te détendre mais tu penses trop.
Ton cœur bat dans ton ventre. Dans tes tempes. Tu perds patience. Et ce fil qui se tend toujours plus.

Tu dois te détendre.
Tu ouvres les yeux. Tu ne pleures pas.
On appuie sur ta poitrine. On veut te compresser ou te réanimer ?

Clignote.
Tremble.
Mais ne pleure pas.

Tu entends le son de la mine sur le papier. La main qui glisse.
Tu n’es plus seule, au milieu. Je suis là. Je tiens les extrémités du fil pour que tu n’oublies jamais.
J’appuie sur ta poitrine, tu sais que c’est moi. Tu me connais bien.

Clignote.
Tremble.
Mais ne pleure pas.


Paul

« Le bateau de papier »

Quand l’heure défile,
Comme tout ne tient qu’à une seconde,
J’inonde mon corps tout entier
De ce temps qui s’écoule.

Et je regarde, les yeux fermés,
Flotter à la surface
Comme un petit bateau de papier
Le silence.

Il tangue, paisible.

J’ai longtemps cru
Qu’il fallait noircir les feuilles blanches
Mais le papier plié suffit.

Il tangue, tranquille.

C’est un voyageur immobile
Qui me raconte son histoire.

Moi, je regarde sans rien dire
Et j’écoute sans écrire
Je laisse au silence, si beau
Le premier et le dernier mot.


mercredi 5 juillet 2023

Atelier d'écriture du 17 juin 2023

Nous avons commencé par un texte à continuer... Voici les trois phrases proposées :


Il/Elle avait prévu de se prélasser ce dimanche matin-là, mais c’était sans compter sur la bonne humeur de son chat mais aussi sur sa vivacité...

La bonne amie de son enfance venait de lui écrire une lettre, c’est à ce moment-là qu’elle décida…

Leur rendez-vous était fixé à 20h sur la plage. La soirée était douce et le soleil commençait à se coucher sur la mer…

 

 Hélène

Leur rendez-vous était fixé à 20h sur la plage. La soirée était douce et le soleil commençait à se coucher sur la mer…

...Elle est là, et ça va.
La boule rouge, posée à l'horizon,
entre le bleu nuit de l'eau
et le bleu tendre du ciel.
Trois cormorans passent, vite,
dans cette lenteur de carte postale
qu'elle pose sur la toile de son chevalet
avec délicatesse
laissant le soleil
s'enfoncer imperceptiblement.
Quelques promeneurs du soir
passent au loin au bord des vagues.
Elle, est seule mais si habitée
toute ouverte à accueillir
la fin de cette journée de printemps
si vivante.
Le disque rouge a disparu
laissant un doux halo au bord de l'eau.
C’eût pu être une photo
mais ce fut un tableau
qu'elle tentera de vendre au marché.
Le gris, petit à petit, estompe les couleurs,
puis le noir.
C'est la victoire de ce rendez-vous
avant d'aller se coucher,
une fois ses effets rassemblés
Et ses pensées apaisées.

 

Maïlys 

La bonne amie de son enfance venait de lui écrire une lettre, c’est à ce moment-là qu’elle décida…

D’organiser une petite soirée. Une soirée pyjama, comme au bon vieux temps. Elle avait toujours rêvé de ce « rdv dans 10 ans ». Elle se voyait encore, toute petite, imitant Bruel à tue-tête dans le salon de ses parents, presque pressée d’être adulte pour avoir eu le temps de perdre de vue ses copines, et pour les retrouver dans une effervescence de joie et de rires. Là ce n’était plus 10 ans mais presque 25. Qu’importe. La lettre lui avait fait comme un électrochoc. Pourquoi attendre encore ? Sabine, Aurélie, Nathalie, Christelle… ce serait facile de les retrouver, elles ne devaient pas être si loin…

Quelques mois plus tard, les copines se réunissaient. Certaines avaient vaguement gardé contact, d’autres se revoyaient pour la première fois depuis leur adolescence. Toutes étaient maintenant mamans, au moins d’un chat. Toutes avaient fait leurs vies, à droite à gauche, restées dans le coin, parties à l’autre bout de la France. Elles étaient factrice, dentiste, carreleuse, éditrice. Elles étaient mariées, séparées, divorcées, en couple. Toutes très différentes, et pourtant elles avaient tant à se dire. Toutes avaient plaisir à se retrouver, à partager ce moment ensemble. Comme au bon vieux temps.

 


Nous avons ensuite eu l'occasion de faire un texte à plusieurs.

Le but était d'écrire un dialogue, en ping-pong, entre plusieurs personnages qui se rencontrent sur un sentier et qu'un événement va rapprocher :


 Anne-Lise (Jo), Hélène (Marie-Claude) et Maïlys (Sonia)


La chaleur est étouffante, l'ombre des sapins ne suffit pas à rafraîchir l'atmosphère.

Chacun dans son effort et sa solitude intérieure, chemine à son rythme et transpire à grosses gouttes.

Jo, regardant la carte envoyée par son grand-père cet hiver : « Maintenant, à gauche ou à droite ? J'ai l'impression de m'être trompé de chemin. Si quelqu'un pouvait me guider, ce serait magique. »

Sonia : « Aïe aïe aïe, dans quoi je me suis embarquée ? Il fait si chaud et je suis déjà épuisée. Allez, une petite pause sur ce gros rocher qui s'offre à moi. »

Marie-Claude : « Ouah, le rythme cardiaque est bon, les mollets bien échauffés, le bob bien ajusté, mais mais mais... les nuages là-bas, pas si loin, me font craindre le pire. »

Jo : « Oh mince, il commence à pleuvoir. Vite, un abri ! »

Marie-Claude : « Eh oui j'entends que ça gronde. Où me mettre à couvert ? »

Sonia : « Eh merde, je viens de m'asseoir et je sens des gouttes, faut déjà repartir... Tiens, ça s'agite dans les sapins... Ah du rose.... Je suis rassurée ! »

Marie-Claude : « Venez, venez vous mettre à l’abri dans la cabane, par-là. »

Jo : « Ah, ça y est, les tuiles orange du chalet de pépé. Vite vite, l'orage gronde, ça craque. »

Sonia : « Bonjour, vous me sauvez, j'ai bien cru finir trempée. »

Marie-Claude : « Ouf salut. Qu'est-ce que vous faites là vous ? T’es jeune toi ! Comment tu t'appelles ? »

Jo : « Euh ben moi c’est Jo. Vous connaissez mon grand-père ? Si vous voulez j'ai la clé. Mettons-nous à l'abri. Oh super, y a même du bois sec près du poêle. »

Sonia : « Je veux bien m'occuper du feu. S'il y a bien une chose positive que mon ex-mari m'a apprise, c'est d'improviser un feu. »

Marie-Claude : « Attendez, j'ai un stock de barres déshydratées, vous en voulez ? »

Jo : « Merci. Et merci d'être là, moi qui me croyais perdu. J'ai enfin retrouvé le chemin dont mon grand-père me parlait si souvent, avec le chalet de son enfance. »

Sonia : « Merci pour la barre. Vous voyez, je suis partie dans cette aventure pour être un peu seule et finalement je suis bien contente de croiser votre route. Au fait, moi c'est Sonia. »

Marie-Claude : « Moi, c'est Marie-Claude, enchantée. Bon, mais là je me pose. Vous me donnez l'occasion de sortir de mon mental de compet… Et si on se faisait... une soirée pyjama, avant de repartir demain matin, chacun sur son chemin... Ou ensemble, peut-être, tous les trois... »



Pour finir, un petit mot de notre chère Laure, qui part vers de nouvelles aventures :