samedi 26 février 2011

Coup de coeur

La grue prétentieuse de Melissa Pigeois (Editions Belize)

La grue du marais veut plaire à tout prix : elle enfile des bottes jaunes, se pare de boucles d’oreilles, d’un long collier de perles, chausse des lunettes... Les autres animaux la remarquent, certes, mais sont-ils réellement séduits ?

Les illustrations de cet album sont très belles. Les traits sont fins et les couleurs vives et l'on peut, avec beaucoup de plaisir, en profiter grâce à une mise en page sobre et soignée. Le texte fait penser, dans son déroulement, aux Fables de La Fontaine, une morale venant clore l'histoire.


Prochainement à l'espace jeunesse.

vendredi 25 février 2011

Gainsbourg : sa vie, son oeuvre



S'il avait résisté jusqu'à aujourd'hui, Serge Gainsbourg aurait eu 20 ans de plus le 2 mars.
Bien que je ne sois pas dotée d'un goût pour la morbidité cela mérite un coup de projecteur sur l'artiste.



Aussi à l'espace multimédia, vous trouverez une présentation en textes, photos et musique sur la vie et les opus de Lucien Ginsburg.
Alors si on ne vous a pas offert l'intégrale 'de Gainsbourg à Gainsbarre' (l'ancienne, la bonne) vous pouvez toujours emprunter la nôtre et autres documents sonores et visuels...


jeudi 24 février 2011

Le carnet de Solange

Solange était énoueuse à l'usine Mommers. Elle débarrassait les draps tissés, de 1m40 de largeur, des matières textiles imparfaites (gros fils, noeuds...). Elle utilisait une grosse pince et avec cet outil elle arrachait les défauts du tissu.

Aujourd'hui, Solange tricote merveilleusement bien. Elle a des secrets, elle tricote un jersey parfait, grâce à un système d'aiguilles de même gabarit mais légèrement différentes, qu'elle utilise de façon différenciée sur le devant et sur l'envers de l'ouvrage . Vous ne suivez peut-être pas, mais ce n'est pas de tricot dont il s'agit dans cet article, mais de lecture.

Solange venait à la Médiathèque régulièrement. Son bibliothécaire préféré: Albert.

Mais depuis janvier, ses jambes ne peuvent plus la porter, alors elle a demandé un service de portage de livres à domicile.

Solange choisit ses livres, en s'aidant d'un petit carnet où elle note tous les auteurs et les titres des ouvrages qu'elle a lu.
"C'est utile pour celui qui lit beaucoup- J'ai même plus assez de place sur des lettres- Christian Signol ça doit être un auteur connu car j'en ai lu beaucoup- je regarde dans les auteurs que j'ai déjà lu pour les finir- je me rappelle des noms d'auteurs, pas des noms des livres..."

Sur le carnet de Solange à A: Jean Pierre Amette-Jean Anglade- Marcel Aymé-Paul Auster. Nicole Avril
à S: Françoise Sagan- San Antonio-Michel Saint Pierre- Philippe Sollers.
Son carnet, à Solange, c'est comme un guide de voyage dans la mer des livres de la Médiathèque.

Quand Solange a choisi et vérifié sur son carnet, je la salue et en rentrant à la Médiathèque je n'oublie pas de faire un coucou à Albert "de la part de Solange".

mercredi 23 février 2011

bibliostroumpfs


Jonathan, le stagiaire âgé de 16 ans environ a offert à l'équipe de la Médiathèque des Stroumpfs (photo). Bien vu, nous avons croqué dans la matière molle, gélatineuse du chef stroumpf, de la schroumpfette, des petits stroumpfs (à lunette, farceur, costaud, paresseux, musicien, bricoleur, timide...) Et dans la Médiathèque qui ressemble, avec un peu d'imagination, à un gros champignon, tout en mastiquant, les bibliostroumpfs ont évoqué Peyo et son peuple imaginaire de petites créatures bleues logeant dans un village champignon au milieu d'une vaste forêt dont la première apparition est en 1958.
"En 1958, lors de l'épisode la Flûte à six trous, Johan et Pirlouit découvrent un petit monde peuplé de lutins bleus, ainsi naissent les célébrissimes Schtroumpfs"
"Peyo meurt en 1992. Reste son oeuvre incroyablement populaire, connue internationalement. Ce créateur s'impose ainsi comme l'un des plus dignes représentants du classicisme franco-belge, comme l'un de ceux qui ont su jusqu'au bout privilégier et préserver une qualité constante à tous leurs travaux."
In Dictionnaire Mondial de la Bande Dessinée Patrick Gaumer Claude Moliterni Larousse en 741.5 espace adulte

mardi 22 février 2011

Un cailloutologue à la Médiathèque


A la Médiathèque, le long de la voie romaine, se trouvent quelques vitrines de "cailloux". Il s'agit d'une infime partie de la collection de M. Piel Desruisseaux, passionné d'archéologie, habitant de Marolles, ancien chirurgien à l'hôpital de Lisieux .

Vendredi dernier, Nicolas Le Maux, étudiant en archéologie à Paris, atteint de "cailloutologie aigüe", est venu étudier les haches polies en roche verte (dolérite de Bretagne) trouvées à Marolles par M. Piel-Desruisseaux et exposées dans la vitrine "L'installation des homo sapiens en Normandie" .

Nicolas Le Maux fait une thèse de doctorat sur le néolithique (la fin de la préhistoire) dans le Bassin Parisien. "L'âge polynéolithique du Bassin Parisien -5500 -2200 ans av. JC- Typologie, production, circulation des matière première, chronologie."
Il étudie l'industrie lithique tout particulièrement les pierres polies, leurs provenances, les outils qui ont circulé au néolithique via les échanges entre communautés. Il croise l'étude minéralogique et géologique avec l'archéologie.

samedi 19 février 2011

Une initiation à l'art peint

Alors que julien visite une exposition, un évènement extraordinaire survient : il est emporté dans un tableau et se retrouve dans l'atelier de Sandro Botticelli, il en devient le modèle et l'apprenti. Un grand mécène vient de passer une commande impossible à réaliser... Julien parviendra-t-il à apporter au Maître l'aide décisive ?

Au menu du DVD, trois possibilités nous sont données : entrer directement sur le dessin animé, aller découvrir les oeuvres de l'artiste, ou bien encore prendre connaissance de la vie du peintre.


Botticelli réalisé par Frédérike Morlière, Dov Bezman, Christian Guyonnet


Dans cet autre DVD, on retrouve Julien en discussion avec trois boules de verre en fusion qui vont lui faire découvrir les merveilleuses créations de Tiffany.





Louis Comfort Tiffany réalisé par Frédérike Morlière, Dov Bezman, Christian Guyonnet




Cette collection sVo Art propose également des DVD sur Arcimboldo, De Miro à Warhol, le Titien, Vlaminck... Tout ceci est plutôt bien fait même si les dessins animés ne sont pas d'une très grande qualité. Les enfants à partir de 10 ans peuvent y trouver leur compte et les plus grands aussi pour une première approche de la peinture.

JDVD 759 à l'espace jeunesse.

jeudi 17 février 2011


Après la neige à Noël, le printemps pointe son nez de bonne heure en Normandie.

Sur la photographie prise par Rod l'apiculteur le 11 février, à Mesnil Mauger, une abeille chargée de pollen rejoint sa ruchette.

Sur le "Traité Rustica de l'Apiculture", trouvé en 638.1 sur les rayons de l'espace adulte de la médiathèque, page 318 dans l'article intitulé Les travaux de printemps:

En février, la nature se réveille: les premières fleurs pollinifères ou nectarifères attirent les abeilles... Il est temps que la colonie reprenne son essor car les abeilles d'hiver arrivent au terme de leur vie et la population s'amenuise. La reine recommence à pondre.

Comme l'apiculteur au printemps, réjouissez-vous de l'éclosion des chatons de noisetier, observez la pousse des violettes, avec un peu de chance vous verrez passer une abeille aux cuisses parées d'or.

mardi 15 février 2011

Un concert et des livres


L'exposition des dessins de Ralf Altrieth (annoncée dans ce blog le 5 janvier) évolue et s'enrichit du concert qu'il donne à la Médiathèque ce samedi 19 février, à 15 h.

L'artiste, également saxophoniste de jazz et improvisateur, nous rend visite avec le groupe Das Kaff dans l'auditorium.
Cette rencontre musicale a lieu à l'occasion de la sortie, le même jour, du recueil de ses dessins à l'encre intitulé Des traits possibles.




Ce sont les éditions du Chameau, basées à Dozulé, qui l'ont réalisé, il paraît qu'il est cousu à la main et qu'il est réussi !
Nous, nous le découvrirons samedi, après le concert et dans le hall, où François Bourdon, le créateur des éditions, nous offrira un panorama des réalisations de cette maison de microédition de livres graphiques (photo, sérigraphie, dessin, gravure, céramique, ...) à petits tirages et prix raisonnables.
Nous racontera-t-il l'histoire du Chameau, qui a donné son nom à la maison ?

Certains des ouvrages sont exposés dans l'espace Adultes et seront disponibles au prêt la semaine prochaine, histoire de prendre son temps pour feuilleter et savourer toute l'originalité et la beauté de ces mélanges d'art et de poésie.

En voici quelques couvertures :
























Une chanson pour débuter la semaine...

samedi 12 février 2011

Atelier d'écriture du 12 février 2011

lisieuxpetitChercher un personnage dans la ville, à la manière de Bruno Allain
"L'étudiante porte un T-shirt trop court. Elle longe un immeuble dont la façade est composée d'immenses vitres réfléchissantes. Tout en marchant, elle se regarde dans le miroir ainsi formé. Plus elle se regarde, plus sa poitrine se soulève. Ses seins évoquent la proue d'un catamaran bravant la houle, se dit Charles. La fille oublie le monde autour d'elle. Elle s'adonne au simple plaisir de se voir si pleine, si fière, si appétissante. Plus elle se regarde, plus sa poitrine se soulève.

Mais bientôt l'immeuble se termine. Dans quelques pas, il n'y aura plus de vitres. L'image que la fille aime tant va disparaître d'un coup. Charles voudrait crier pour la prévenir mais il n'ose pas. La fille franchit la ligne. La silhouette s'évanouit. C'est comme si elle tombait d'un rêve. Sa démarche un instant se suspend. Il y a un hoquet dans le temps. Comment a-t-elle pu s'oublier de la sorte ? Plus de vitre, plus de vision, plus de poitrine ... La fille regarde de droite à gauche pour voir si personne n'a remarqué son manège avant de reprendre sa marche. Elle fixe maintenant le trottoir à ses pieds. Qui pourrait croire qu'elle était reine il y a un instant ?" in Bruno Allain "Monsieur Néplion", p. 58 Edition de l'Amandier 2004
Attendre- se réveiller ...Attendre -10h Attendre- le chat coincé- énervement Attendre- mon ami- impatience Attendre- ma tante- impatience.
Tiens, j'aperçois mon professeur de technologie, assis à feuilleter les journaux et magazines. C'est un homme drôle, sans vouloir vraiment l'être, un homme au langage soutenu, cheveux blancs, assez grand en compagnie de sa femme, professeur de technologie aussi, et de leur fils, guitariste, en 3ème et de sa fille ... je dirai qu'il est un peu imbécile dans l'âme, mais comment est-il en dehors du cours ? L...
Que Louis m'appelle pour dire qu'il vient ou pas, avec Victor.Pour manger ensemble après l'atelier. Attendre de finir le rangement de mon appartement, je n'ai plus le temps, c'est l'heure de l'atelier, je me dépêche. Je reprends mon poste d'observation, telle une vigie à l'avant du bateau. Personne ne m'enthousiasme dans le public. Une impression de petitesse, d'uniformité. Et quand on sait que l'ennui naquit naguère de l'uniformité !...
Est-ce le reflet de mon état d'esprit, le temps maussade contribue-t-il à mon ressenti négatif ça y est je l'ai. J'ai failli m'engueuler avec lui. Car décidé à fouiller dans les placards où sont rangées les revues, il me gène je suis obligé de me déplacer. Je lui fais comprendre à demi-mot dans un langage non châtié il me rétorque : vous pourriez être polie, c'est facile. Puis continue ses recherches en m'ignorant grand mince, les cheveux blancs, revêtus d'un blouson marron et d'un jean, que cherche-t-il si fébrilement ? Je vais le suivre discrètement.
Il l'a trouvé sa revue. Plongé dans la lecture, ignorant le monde extérieur, d'un seul coup il jette un regard peu amène à un autre lecteur qui s'approche de lui. Je vous le dis, je ne le trouve pas sympathique du tout. Et si je le poussais encore un peu dans ses retranchements, il s'énerverait peut-être, on pourrait appeler la police. Alors là il se serait passé quelque chose un samedi matin dans notre bonne ville lexovienne. AM...
Assise là, vêtue de sombre, sourire engageant, elle nous observe puis elle propose la consigne. Ses mains s'agitent au rythme de son propos, se joignent, se séparent. Elle feuillette le livre qui servira de support au travail, trouve la page, se concentre pour une lecture fluide et inspirante. Elle y croit à cet extrait, elle l'a choisi. Son regard cherche le nôtre. Souci d'avoir été comprise, envie de nous laisser toute liberté. Sa main passe sur son front. Il faut convaincre sans imposer. Son regard bienveillant se pose sur nous dans ce moment difficile du premier mot, de la première phrase. Ce moment tant désiré et tant redouté à la fois. Elle occupe ses mains, prend une feuille de papier, un stylo, sans doute pour ne pas peser sur nous, pour tromper son attente aussi. Elle écrit, droite et concentrée. Sa main gauche glisse sur la feuille régulièrement. Jambes croisées, immobile, cahier posé sur les genoux, assise sur le bord mais installée malgré tout dans une attente qui semble confortable. Le départ n'est pas à l'ordre du jour. Elle se prépare au plaisir qu'elle va prendre à nous écouter. La diversité des textes et des auteurs est toujours une récréation très enrichissante. Son stylo reposé, elle nous attend, s'inquiète de chacun, pose et repose livres et cahiers, reste en retrait, propose thé ou café, grignote un biscuit posément, calmement puis s'assoit de nouveau pour nous écouter et retenir le meilleur de chacun. C...
2h5 le réveil Brûme Ah oui S'habiller Prendre la voiture Envoyer le SMS : Je viens te chercher Démarrer Attendre la réponse. Compter les kms. Pas de réponse. Ouilly le Vicomte. Pas de coup de fil. Le Breuil en Auge. Tel Muet. Autoroute. Canapville. Les villages défilent comme des ... à l'attente du petit bling d'un message de réponse. Chaque village fait monter d'un cran le « Je ne sais quoi » qui dilate le temps. Autoroute- Canapville- Bling ! Affolement : prendre le tel dans le noir sur le siège de passager, se tromper de sens, appuyer sur la mauvaise touche. Lire enfin : Je t'attends devant le rond point. La tension retombe, l'inquiétude aussi. Tout va bien ! Je récupère ma fille et nous rentrons.
Elle est entre deux âges, comme on dit quand on ne sait pas quoi dire. On l'a toujours vu là, nous semble-t-il, la même coupe « carré mi-long », les petites lunettes rectangulaires, debout, la silhouette fine. Elle est penchée, sur des fiches couvertes d'une écriture microscopique. De temps en temps, elle porte le stylo à sa bouche –souvenir de l'enfance aux crayons dévorés-
On entre, elle lève la tête, regarde un peu par-dessus ses lunettes, sourit. Pour le moment, elle reste derrière sa table mais dans son attitude, on voit qu'elle sait qu'elle n'est plus seule dans la boutique ; on n'ose pas regarder mais on sent qu'elle nous suit de temps en temps des yeux.
On choisit son article, elle s'approche, mais sans précipitation. On échange quelques mots, elle propose un paquet cadeau et disparaît pendant qu'on cherche sa carte bleue en regardant deux ou trois choses sur la caisse. Puis elle revient, encaisse. On échange quelques banalités. On sort, et en regardant une dernière fois à travers la vitrine, on voit bien qu'elle est revenue à son monde de petites fiches....
(Quand on reviendra dans quelques jours, quelques semaines, aura-t-elle bougé ? A-t-elle une autre vie ? ) D...
Attente 10h-10 D'accord on fait comme ça. Toi tu fais les courses au marché. Pendant que je suis à l'atelier d'écriture. Ah oui bien sûr je te fais la liste. Vite 10h15, je vais être en retard. Zut mon cahier d'écriture oublié à la maison en bas de l'escalier, vite, on a juste le temps. J'attends assise à coté de lui dans la voiture. J'attends le crétin qui papote au milieu de la rue dans sa voiture, coincé derrière. Moins deux, je récupère mon cahier. 10h pile Il me dépose en ville je cours ouf ! J'ai mon cahier.
« L'observer dans ses attitudes »
Ils son installés à l'écart seuls au monde au milieu des livres comme une mer. Assis. Tous les deux assis. Il tient sa petite fille assis sur ses genoux, sa tête à lui nichée dans le cou de la petite. Le livre ouvert devant leurs yeux à tous les deux. Sa voix il lui lit une histoire immobile derrière ses lunettes, tendu vers un monde qui n'appartient qu'à eux. Elle abandonnée les yeux se promènent d'une ligne à l'autre elle suce son pouce. Tout d'un coup il a retiré la main de la bouche de la petite pour poser son doigt à elle sur le livre. Elle s'est levée à la recherche d'un nouveau trésor. Et lui toujours assis est redevenu un adulte regard rapide autour de lui. La petite a repris sa place exactement la même sur les genoux du grand-père. Son pouce a repris sa place au chaud. L'homme s'est un peu affaissé mais son visage a repris sa place dans le cou de la petite fille. J'essaie de saisir quelques bribes Même si... alors qu'est ce qu'on lui fait... Mais j'y suis déjà allée hier...
La fin approche. Il a tourné la page, j'ai aperçu la page de garde rouge. La petite fille s'est levée et il a refermé le livre. Je n'avais pas remarqué sa longue écharpe bleue sur son pull vert. Il a sorti son mouchoir de sa poche et s'est mouché bruyamment. C'est un adulte comme les autres. G...
Si y'a bien une chose que je déteste c'est d'attendre. Si j'attend quelques chose j'ai du mal à dormir, j'arrête pas d'y penser, et j'ai envie de me projeter tout de suite dans le futur pour en avoir enfin fini. Je regarde ce marchand en face qui essaie de vendre les derniers sweat à la mode, il possède la même marque de toutes les couleurs et de toutes les tailles, il mâche un chewing-gum et parcourt son stand de gauche à droite. Enfin quelqu'un s'approche de son stand pour poser un regard, il se jette direct dessus et commence à lui parler, son visage change, il lui sourit il n'a pas envie de lâcher sa proie, les arguments ont été bons, la proie cède il commence à ouvrir son porte monnaie. A...
Attendre pour se lever, savourer quelques minutes de repos supplémentaires Attendre la salle de bain, quelques minutes de lecture Attendre l'heure du départ, en profiter pour appeler ma belle-fille Attendre l'atelier d'écriture ; prendre un premier café, observer les consommateurs Attendre la consigne, la décanter ; faire travailler ses neurones.
Elle attend patiemment son tour au distributeur. Enveloppé dans son blouson de cuir, le cou protégé de deux tours d'une grosse écharpe de laine blanche, elle se tient à distance de l'usager pas assez toutefois pour ne pas regarder avec insistance ce qui se passe à l'écran. Quel est son dessein, simple curiosité sans conséquence ou va-t-elle lui dérober son code ? Les passants les frôlent sans s'inquiéter de ce qui se passe. Elle engage la conversation, ses hochements de tête, son sourire me disent que leur entretien est bienveillant, sympathique, il en émane une sorte de connivence heureuse. Il lui répond, ne se retourne pas, absorbé par le déroulement de sa progression. L'homme s'écarte de l'appareil, ils continuent leur conversation, souriants, tous les deux. Plusieurs fois, elle penche la tête et fait glisser ses longs cheveux châtains. Elle ne prend pas sa place devant l'écran, elle l'attendait, ils étaient ensemble, père et fille. E...
Il porte un manteau noir, noir comme des idées noires. Elle porte un anorak blanc, blanc comme une peur blanche. Il porte un pardessus gris, gris comme un temps d'hiver. Mais qui est-elle, cette jeune fille en blouson de toutes les couleurs comme un habit d'Arlequin ? D'un geste vif, elle enlève la capuche qui la protégeait de la pluie et gonfle sa chevelure noire frisée. Elle marche d'un pas décidé vers le but qu'elle s'est donnée ; elle rejoint en souriant un homme assis à la terrasse d'un bar. Le bonheur de la rencontre se lit dans sa précipitation à aller vers lui. Les couleurs de son vêtement donne l'envie d'y écrire des mots. Sur le vert, les mots fraîcheur, bourgeon du printemps. Sur le jaune ; lumière, bonheur de la rencontre ;Sur le rouge ; fierté, confiance en l'autre. Sur le bleu ; infini, rêve, respiration vers un monde meilleur avec la paix, l'unité et le partage. Peut-être abordera-t-elle un de ces thèmes avec celui qui est assis devant un café avec les quotidiens du jour qu'il va commencer à feuilleter. AM...
Attendre que le réveil sonne en sachant qu'il va produire un bruit strident, mais comme j'étais réveillée bien avant lui c'est moi qui l'ai fait taire avant qu'il ne se mette en marche. Attendre que le chat miaule pour demander à manger. Il y a plusieurs façons de se manifester avec un miaouh d'impatience, ou avec douceur en passant derrière mes mollets, Après j'ai attendu que l'ordinateur se mette en marche, il a émis quelques borborygmes comme hier soir, mais n'a rien voulu savoir.
Un vieux monsieur, dans l'entrée de la médiathèque les yeux rivés, que dis-je collés sur une revue. Pourquoi n'a-t-il pas de lunettes et qu'est ce qui le gêne pour lire de si près ? Une cataracte insistante ? Il tourne les pages, plongé dans sa lecture et ne voit rien d'autre que les lettres en farandoles les mots mis bout à bout qui donnent du sens à son article. Les gens entrent et sortent ne troublant pas le moins du monde sa concentration. Qui est-il ? Quel fut le roman de sa vie, sa propre histoire et tous les chapitres qui la constituèrent. Son propre roman pourrait commencer par il naquit en mille neuf cent trente, un beau dimanche du mos d'août, quand les récoltes à venir finissent de mûrir sous l'ardent soleil de l'été ; Enfant il aime très vite les livres pourtant on lui laissa entendre que c'était bien là du temps perdu... A...
Femme tenant un pot de fleur Un panier de victuailles Tenant un pot de fleur dans sa main gauche et un panier de victuailles dans l'autre main. Elle ne savait pas que je lui disais dans ma tête. « Où que tu vis, que tu ailles » je te survivrai, dans mon mental, par ma plume ancrée sur ton personnage. ô toi grand-mère de petits enfants déjà grands. Tu vas entrer ce midi, sous les cris de ces grands encore petits pour toi, toi la mémé gâteau, inquiète de choisir ??? qui sait si bien faire les desserts pour le plaisir de leurs papilles et de leur papy. Ton béret en forme de galette blanche et tes lunettes en forme de hublot t'accompagneront tout au long de ce voyage textuel que je ferai avec toi. M...
Le temps d'attente est mélancolique, j'ai importuné une caissière, pour payer avec de la menue monnaie, des toutes petites pièces, qui a mis tout le monde en colère et laisser un temps de lassitude et de calme. Chaque personne a sa particularité anxieux, libéré et passe beaucoup de temps à lire des fictions et de la santé biologique et la personne reste calme malgré que les neurones y sont pour quelque chose ce qui s'appelle la patience et la maladie. E...
Gorge sèche- sensation de manque d'air- énervement- irritabilité- trouble du sommeil- penser en boucle- pesant- salive qu'on avale et qui bloque au niveau du cou- attente- respirer profondément- calmer- marcher dans la forêt- regarder les premiers signes du printemps pointer- cultiver ses rosiers- toucher la terre. Il attend main dans les poches de son jean noir, boots noires aux pieds; bord de trottoir sweat rouge un peu long puma vertical horizontal – petit bijou autour du cou coquillage peau de môme peau toute claire toute neuve cheveux au gel hérissé hérisson discipliné il reprend sa marche il balance un peu les épaules il est tout fin il n'a pas froid il traverse la rue. Démarche lourde fatiguée mêche teinte en blond caleçon noir tunique noire et blanche qui dépasse d'un anorak foncé elle peine à avancer elle traîne un caddies noir et rouge à carreau. Il pose sa main fine blanche doucement sur sa nuque le geste est gracieux comme un vol de papillon elle continue sa marche comme guidée par ce contact complice ensemble. G...

Oublis

Avis à nos lecteurs propriétaires des objets suivants !

Nous avons pêché en 2010 de nombreux signets au fil des livres rendus.

Des marque-pages
colorés délaissés au cœur d'un livre comme des signes d'une lecture suspendue...






Même ces deux superbes marque-pages personnalisés se sont trouvés
noyés dans nos pages :

La petite-fille découpée s'ouvrant sur une dédicace de remerciement
où la lettrine peinte par une âme artiste


Nous avons aussi glané des cartes postales, récupérées sans doute en passant par la boîte aux lettres au retour de la médiathèque : un souffle de vacances glissé dans nos livres...





Parfois, il s'agit de notes (brouillon d'un futur roman ? ) ou de publicité













Mais, il faut bien le reconnaître, le marque-page le plus inattendu, le plus insolite et finalement le plus simple (!), bref le plus...hum hum, c'est CELUI-LA !!
;-))




Tous les livres ne sont pas feuilletés systématiquement et il reste sans doute encore des signets cachés çà et là sur les étagères.
Ces marque-pages pourraient être le commencement d'une belle collection construite au fil de leurs trouvailles mais nous ne sommes pas signopaginophiles, c'est pourquoi nous attendons les lecteurs concernés afin de leur rendre ce qui leur appartient.


Pour information le salon international du signet se tient à Dunkerque et Malo-les-Bains chaque année.

Et pour le plaisir, petit détour sur le site du Musée du marque-page.

vendredi 11 février 2011

Mes victoires sur la musique

Si, comme moi, vous avez soigneusement évité de regarder le show intitulé 'Victoires de la musique' mercredi 9 février, vous méritez 'une petite récompense', comme diraient nos amis d'Arte...
Laissez moi vous suggérer quelques écoutes de traverse.
Tout d'abord, je vote pour la douceur rugueuse canadienne, pour le folk dépouillé mais inspiré, pour la pureté du son acoustique, bref pour Timber Timbre et leur album du même nom, paru chez Arts & Crafts, label de Toronto.



Je sais, l'album est sorti en 2009 mais le chemin est long jusqu'à la France et le prochain n'arrivera qu'en avril, alors ci-dessous un extrait dont le titre est un programme à lui seul 'Lay down in the tall grass' - merci MySpace.
Timber Timbre 'Timber Timbre' chez Arts & Crafts.



Ensuite, je vote pour les Jolly Boys et leur 'Great expectation' sur le label GeeJam. Impressionnante longévité et dépoussiérage musical garanti des titres d'Iggy Pop, de Bowie, des Doors ou encore des Clash par les papys rocailleux jamaïcains, rois du mento.



les Jolly Boys 'Great expectation' chez GeeJam et sur YouTube


Et enfin dernier album mais non le moindre, je vote pour la néo-soul de velours de John Legend, pianiste de Springfield (Ohio) mixée au hip hop urbain des Roots. Ici encore, un total relookage de standards de la soul, ingénieux, mélodieux et groovy...
John Legend and The Roots 'Wake up' chez Columbia/Sony BMG




Au pire des cas, vous trouverez ces albums dans nos bacs dès le mois prochain.

jeudi 10 février 2011

Souriez vous êtes vidéoprotégés !!!!!!

Cette semaine la LOPPSI a été définitivement adoptée. Notez aussi qu'à partir de maintenant vous n'entendrez plus parler de vidéosurveillance (c'est pas bien ça fait dictature) mais il sera d'usage de parler de vidéoprotection (c'est plus rassurant).
En attendant que le ministère de l'intérieur soit rebaptisé ministère de l'amour voici une petite vidéo réalisée par René Barjavel qui en 1947 s'était amusé à imaginer un futur où toute la population serait "vidéoprotégée"



retrouver ce média sur www.ina.fr


On lira avec intérêt cet article sur owni.fr qui fait un parallèle entre cette vidéo et la politique sécuritaire mise en place par la mairie de Nice. Très instructif !!!!!

L'article en question est ici :
http://owni.fr/2011/02/08/videosurveillance-rions-un-peu-avec-estrosi-et-la-loppsi/

Vous êtes curieux et sentez que peut être la LOPPSI c'est pas très cool alors regardez ce lien :
http://www.laquadrature.net/fr/loppsi-adoptee-internet-sous-controle

mercredi 9 février 2011

Claviers bizarres



Arrg! Le fou !

Pourtant, il parait que c'est un clavier lavable.

D'autres exemples de claviers aux fonctions originales, aux formes étonnantes et aux options douteuses sur le magazine en ligne Tom's Hardawe

mardi 8 février 2011

La Caverne des Introuvables

Un blog pour les amoureux du cinéma bis et de copies introuvables. Pour chaque titre de film on dispose d'une petite fiche technique, de la bande annonce et de plusieurs photos. Je vous recommande tout particulièrement quelques raretés japonaises dont le très délirant TAMPOPO (1985).


L'histoire de Tampopo, restauratrice japonaise qui tente de trouver la recette de la soupe de nouilles ultime. D'autres histoires traversent le film, notamment les aventures érotico-alimentaires d'un homme en complet blanc, l'obsession compulsive d'une vieille dame, le dernier repas d'une mère de famille, un dîner d'affaires...




Illégal ce blog ? Pas vraiment mais un peu quand même puisqu'on vous y propose des liens de téléchargements vers les serveurs qui hébergent les fichiers zip/avi des films qui ne relèvent pas du domaine public (mais enfin on ne vous force pas à cliquer dessus non plus !).

samedi 5 février 2011

Ces albums muets qui en disent long

Samedi – 13h, c'est blogue.

Les albums sans texte font un peu figure de pionniers en littérature jeunesse. Les premiers titres datent de la fin XIXe siècle chez l'éditeur Hachette et l'Atelier du Père Castor popularise le genre avec la collection Histoires en images dans les années 1930. A l'origine, ces livres sont conçus pour faire parler l'enfant. Les imagiers sont un support pratique et efficace pour aider l'enfant à nommer les choses.

Dans les années 1960, on voit apparaître des albums sans texte qui abandonnent l'idée que le livre d'images est nécessairement lié à l'apprentissage du vocabulaire. Les albums narratifs se développent.

Dans les dernières décennies du XXe siècle, les albums sans texte pour jouer, pour imaginer ou pour expérimenter ont une place de plus en plus visible dans la production éditoriale jeunesse.

Aujourd'hui, imagiers, albums narratifs et albums ludiques se côtoient allègrement dans les bacs de librairies et les rayonnages de médiathèque.

Best of tout à fait subjectif des albums sans texte de l'Espace jeunesse :

IMAGIERS

Tout un monde d'Antonin Louchard et Katie Coupry, ed. Thierry Magnier





Imaginier d'Hervé Tullet, ed. Seuil jeunesse





Cirkus d'Elisabeth Ivanosky, ed. Memo




ALBUMS NARRATIFS

Les aventures d'une petite bulle rouge de Iela Mari, ed. Ecole des loisirs





Eléphants de Sara, ed. Thierry Magnier





Le livre de nuit de Yae Haga, ed. Memo




ALBUMS LUDIQUES ou EXPERIMENTAUX

Les pré-livres de Bruno Munari, ed. Les trois ourses




Plis et plans de Katasumi Komagata, ed. Les doigts qui rêvent




Animaux de Paul Cox, ed. Seuil jeunesse

vendredi 4 février 2011

X

Mon papa, petit était très curieux sur ce que les femmes cachaient si bien à l’époque: leur derrière.

Un jour, il a voulu en savoir plus sur la question et il s’est rendu dans les toilettes publiques du village. A l’époque, il s’agissait d’un bâtiment en bois avec une planche trouée pour s’asseoir et satisfaire ses besoins. Les toilettes étant collectives, il y avait la possibilité de s'y installer à plusieurs et si à l’air libre, une cloison séparait les usagers, à l’air « vicié » point de cloison. Pour un petit garçon qui voulait en savoir un peu plus sur « L’origine du monde », (l’histoire se passe en Franche Comté-voir la photographie du tableau de Courbet), la tentation était grande de se pencher et d’observer toutes ses lunes qui s’offraient. Mais sans doute emporté par le besoin d’en savoir un peu plus, le garçon s’est tellement penché qu’il est tombé dans les excréments. Sa mère l’a lavé à grands seaux d’eau, puisés dans la fontaine du village. Les femmes du village ont du, pendant des années, rire de l’aventure. Mon père la racontait avec un grand sourire.

Aujourd’hui, un petit garçon romantique et amoureux clique sur un moteur de recherche : amour. Apparaît alors la définition de l’amour Wikipédia mais aussi d’autres sollicitations : elles couchent -fantasme- rencontre sexy…

Le petit garçon curieux peut cliquer sur une de ces entrées. On le prévient qu’il n’a peut-être pas l’âge pour accéder à ces pages internet. Mais la tentation du pot de confiture caché tout en haut de l’armoire du siècle dernier est trop grande et le petit garçon clique sur l’interdit.

Et là c’est aussi la chute pour le garçon : pornographie à gogo sur internet. Les femmes ne doivent pas rigoler tous les jours, de toute façon elles ne sont plus que tas de chair à défoncer.

Dans la revue professionnel « Lecture jeune décembre 2010 » Marion Deroin éditrice indépendante s’exprime : « Il n’existe actuellement pas d’ouvrage disponible pouvant répondre aux attentes présumés des adolescents en matière de sexualité. L’exemple du dernier documentaire sur le sujet en témoigne : « L’amour « (paru chez Bayard) présente de manière exacerbée un sentiment amoureux désexualisé. La sexualité est abordée de manière anecdotique et intellectualisée ; quant à l’amour physique, il est simplement éludé (…)

Un livre implique d’avoir les moyens financiers de l’acheter, ou la possibilité de se rendre dans une bibliothèque qui propose le titre recherché. C’est pourquoi les éditeurs visent le lectorat adulte, qui est bien souvent l’acheteur du livre (parent ou bibliothécaire). De ce fait, même si la forme a réussi à s’adapter à un public plus âgé que le lectorat habituel du genre documentaire, le thème de la sexualité demeure difficile à traiter via ce support. D’autres formes éditoriales sont peut-être alors à expérimenter, notamment la publication web. L’adolescent pourrait y avoir accès directement sans passer par l’intermédiaire adulte. Epargnés par ce filtre, les contenus pourraient se débarrasser des tabous que l’on retrouve dans les documentaires papier (…)

Il existe par exemple un site auquel les adolescents peuvent s’abonner, proposant des vidéos éducatives : www.educationsensuelle.com/

La version parentale disposant d’une autre adresse Internet : www.educationsexuelle.com »

Dommage que le site ne soit pas gratuit pour les ados.

Les parents inquiets pourront toujours se tourner vers une solution de filtrage des sites web. Les Fournisseurs d’Accès à Internet proposent des systèmes de filtrage permettant de bloquer l'accès aux sites "indésirables", mais là aussi ce n’est pas gratuit.

La médiathèque est équipée d'un de ces filtres, ainsi nos usagers ne peuvent pas accéder aux sites évoqués ci-dessus. Il en sera de même pour vous si vous vous équipez.


jeudi 3 février 2011

lexo-bio-divers'cité


C'est l'hiver, vous trouvez que vous passez trop de temps devant votre poste de télévision, alors venez à la médiathèque emprunter "Atlas de la biodiversité de la commune de Lisieux".

L' ouvrage a été réalisé avec les stagiaires du Greta du Calvados, dans la cadre du projet Elan.
Comme eux, vous apprendrez à différencier une pipistrelle, d'un oreillard roux, tout deux de la famille des vespertilionidés. Si une souris traverse votre salon, vous ne hurlerez pas: "Au secours", mais vous vous interrogerez sur sa taille, son poids, son pelage, son museau... et avec tous ces éléments, vous pourrez exprimer votre frayeur différemment- ciel, un muscardin, ou un campagnol, ou un mulot sylvestre...ou une souris domestique. Les stagiaires ont coché sur une carte de Lisieux, les lieux où les animaux ont été aperçus. La liste n'est pas exhaustive. Mais 34 animaux ont été recensés tout près de chez vous. Alors regardez par la fenêtre, vous aurez peut-être le bonheur de voir passer une biche.

Au printemps, vous n'abonnerez pas l'ouvrage, vous sortirez en sa compagnie herboriser. Vous ferez de jolis bouquets de stellaires holostée. Vous irez peut-être jusqu'à en cueillir pour les sécher et soulagez vos maux de ventre.
Si vous êtes jardinier, vous ne pesterez plus après le mouron des oiseaux, mais vous en ferez de la salade ou du potage.

En été, si une guêpe vous pique, vous frotterez sur votre peau irritée du plantain lancéolé ou de la grande oseille.

Nous proposons aux futurs stagiaires Greta, de poursuivre ce travail sur la biodiversité et de nous prévoir un ouvrage sur les champignons d'automne de la commune de Lisieux.

L'ouvrage est disponible à la Médiathèque.

mercredi 2 février 2011

Le fredon des taiseux


C'était au Tanit Théâtre, c'est trop tard, c'est fini. "Le fredon des taiseux", il faudra attendre un peu pour le voir.

Eugène Durif a été invité par le Tanit Théâtre dans le cadre d'une résidence à Lisieux avec trois autres auteurs: Serge Valletti, Christophe Tostain, Bruno Allain.
Eugène en bon mauvais élève a remis sa copie en dernier : "Le fredon des taiseux"

Arnaud Aubert est metteur en scène. François Xavier Malingre interprète tous les personnages.

Le 21 mars 2009, Eugène Durif et Christophe Tostain participaient à une journée de lecture à la médiathèque dans le cadre du projet Itinérance. Sur la photographie Eugène et... François Xavier( blog http://tanit-itinerances.blogspot.com/ )

Puis Eugène a "résidé" dans le Pays d'auge, et il pleuvait...
-Il pleut! Il pleut? pas qu'un peu qu'il pleut. Oui, il pleut, ah bon! Il pleut à nouveau, on dirait! Il repleut! ça y ressemble! ça sent la pluie! c'est sûr que c'est un temps à pleuvoir! Tiens, on dirait que ça vient! Pas sûr que ça dure! Moi je dirais que! Oh, mais il pleut! Non, une toute petite bruine, on dirait bien de la pluie, c'est un bien grand mot, ça moussinerait pas un rien mucré, aujourd'hui? Qu'allez-vous donc chercher là? C'est que brume et crachin, on dirait bien que c'est de la pluie cette fois!...
Extrait du texte, c'est délicieux, rien qu'à entendre on voit pleuvoir, inutile de regarder dehors.

J'ai ri et j'ai été émue aux larmes pendant le spectacle. ça m'arrive plutôt rarement au théâtre.

Evidemment, reconnaitre les lieux, les gens, n'y est pas pour rien:
- Le café de Courtonne la Meurdrac, si vous n'y êtes jamais allés, n'hésitez pas, la patronne sera contente de vous servir un café peut-être réchauffé et prenez votre temps comme Eugène l'a fait. Ecoutez, partagez.
- Les gens aussi. Ce n'est pas tout à fait eux, mais ça leur ressemble. Eugène est un artiste, un poète. Ces personnages vous empoignent, vous parlent au plus profond de l'âme, l'écriture est sensible.
Il y a de la tristesse, mais aussi une formidable envie de résister, une ode à la vie... "mais j'étais plus forte que le monde qui se rassure à peu de frais dans le crachat qu'il vous lance à la gueule, et je continuais un imperceptible chemin que personne d'autre ne pouvait deviner. Peu de choses m'appartenaient, mais je les gardais bien serrées contre moi et ce n'est pas tout le monde qui peut en dire autant..." , paroles de la bucheronne.

François Xavier avec son crane rasé cabossé tout ce texte à l'intérieur, barbu comme un troll, sorti d'un ventre de barrique à calva, vous emmène dans l'univers de Durif.
Arnaud, qui a appris son métier auprès d'Eric Louviot (directeur du théâtre de Lisieux) est un artisan orfèvre du terroir.

Vous, qui n'avez pas vu le spectacle, soyez vigilant. Personnellement, j'attends avec impatience sa programmation à Courtonne la Meurdrac.

Merci Eugène pour votre fredon des taiseux, et à un de ces jours dans le Pays d'Auge.

mardi 1 février 2011

Photojournalisme


Mieux que Paris Match, les reportages photographiques du site The Big picture émanation du Boston Globe.