dimanche 15 novembre 2015

Atelier d’écriture du 14 novembre 2015



Ecrire en colonne 14 mots liés à l’automne. Puis les numéroter. Puis écrire un texte reprenant pour la première ligne le mot 1 et 14. Pour la 2ème 2 et 13. 3ème 3 et 12 etc…
Pour la deuxième proposition, reprendre le personnage du dernier atelier. Imaginez une situation bien concrète. Raconter la scène vue par 3 personnes différentes.

La pluie crépite sur les sur les feuilles mortes
Le brouillard m’aveugle sous la pluie
Les arbres s’épanouissent dans le jour
Amour défuntes je m’en souviens
A la racine où je m’assoupis
Tristesse du semeur au geste créateur
L’ocre tapisse les labours
Des beaux jours de pluie
Des vers luisants fourmillent dans mon compost, j’écris des vers.
Ils fourmillent dans ma tête

Mort à ceux qui veulent tuer l’imagination, car l’imagination est heureuse, ou crazy comme on veut.
Je bois du thé, t’es réconfortante.
Le chef cuisinier met son tablier blanc ; de bonne heure et accueille le petit mitron, le maraîcher et le boucher. La brigade est déjà en place. Ses cuisiniers grouillent de partout dans cet enfer de casseroles, de couteaux, de fours brûlant comme la braise. En les voyant, le petit mitron est saisi par leurs gestes amples et rapides dictés par le chef qui les mène à la baguette. Enfin, il faut bien gagner sa croûte ! Non de non. Le maraîcher y voit aussi ses légumes bouillir dans des cocotes-minutes, et là adieu à ses légumes. Tant chéris dans ses serres comme dans ses jardins. Pour lui, c’est la fin des haricots, quand même ! Tout va y passer, même dans la purée. Le boucher y voit sa viande débitée, cuisinée à l’étouffée goûtée par le saucier et le chef, qui je l’espère ne va pas s’étouffer, il est tellement gentil ce chef ! Sauf pour les volailles s’abattant comme des châteaux de carte sur l’établi, malléables à merci dans les mains de ces fins cordons bleus. Conclusion : Les histoires d’amour pour la cuisine finissent mal en général.
M

Je la regarde douce et calme coiffer ses clients. Aujourd’hui le salon est bondé ; Malgré la charge de travail, Séverine une femme petite et délicate, les cheveux en brosse garde son calme et sa gentillesse.
Mon fils Raphaël n’aime pas le coiffeur. Lorsque ses cheveux coupés lui tombent sur le bout du nez, il rouspète. Pour lui c’est toujours trop long de rester assis sans bouger. Le bruit des ciseaux coupant les mèches de ses cheveux l’effraie. Séverine le rassure.
La dame au pull rouge et jupe noire hausse le ton. Sa coupe ne lui convient pas. Elle se plaint d’avoir été coupée trop court. Son visage renfrogné forme une grimace renfrogné forme une grimace qui fait sourire mon fils. La coiffeuse s’excuse en lui indiquant que la coupe était identique au modèle demandé.
B

Je me souviens des automnes de mon enfance, de la rentrée à l’école.
Je me souviens qu’il gelait, nos joues étaient toute rouges.
Je me souviens de mon petit manteau jaune et de l’odeur des feux de cheminée.
Je me souviens des châtaignes que nous dénichions sous les feuilles.
Je me souviens du bois qu’il fallait aller chercher dans une remise parce que nous avions vite froid.
Je me souviens du jour qui déclinait rapidement et de l’odeur des champignons qui précédait le souper.
Je me souviens de nos doigts tachés de mûres et des pommes chapardées au verger voisin 

Bonjour Monsieur Michel, c’est pour un anniversaire le 14 novembre. Vous avez quoi en rayon pour mon petit-fils de 10 ans. Des Légos ? Mais, il est très jeux vidéo. Ma belle-fille est contre la playstation, mais il aime tellement ça. Les légos, ça fait pas un peu ringard. Vous n’avez pas entendu parler du nouveau jeu Daeche War Game? Ça fait un tabac chez les 10-12 ans. Vous trouvez ça violent ? Pourtant vous avez connu la guerre, non ? Ha, vous ne faites pas dans le jeu vidéo ? Je suis déçu, vous devriez un peu vous recycler. Tant pis, tiens, donnez-moi une de vos boules antistress en forme de Terre, c’est pour moi, inutile de faire un paquet cadeau, malaxer la terre, c’est d’une toute puissance. Il est où le magasin de jeux vidéo ?

Hé, Monsieur Michel, vous avez vu votre Légo fétiche dans la vitrine ? Venez-voir, vous ne voyez rien de changé ? Regardez bien. Ben oui, il rigole plus, il a le sourire dans l’autre sens. Ben vous aussi Monsieur Michel, vous avez pas l’air dans votre assiette. Qu’est-ce qui vous arrive ? Vous avez entendu la radio ?

Bonjour, m’sieur Michel. Ouais, on vient regarder vos nouveaux arrivages pour Noël. On ne touche pas. On vous promet.
Un peu plus tard. – Des kalash, trop bien. Ouais, une ceinture de bombes pour faire mine, trop bien, on dirait vraiment des vraies. On fait une blague à M’sieur Michel ? T’as les cagoules noires ? Chut ! tu fais trop de bruit. T’es prêt ? Un- deux- trois allah wakbarr…
G
ô tonne
Automne
craque
froisse
feuille
douillet
silence
nue
mue
scrabble
automnal
Annie
Atchoum
Non
B



Le poème :

Sur un sol jonché de feuilles mortes, nèfles tombées,
Champignons odorants, châtaignes, dans mon petit panier.
Le brouillard, longue écharpe blanche, de mes doigts ravive
La douleur dans mes gants mouillés et froids, la pluie arrive.

Un personnage vu par moi :

Qui c'est ce bonhomme ? Quelle dégaine ! Son chapeau avec une plume sur le côté, on dirait un chapeau de cow-boy ! Et pourtant il est plus petit. Son manteau ample rappelle l'imperméable des vachers. Il porte une espèce de besace sur le côté, qu'y met-il ? Ses sous ? Ses courses ? Pas ses litrons, il n'a pas l'air d'un alcoolo.
Mais quelle mine, pas aimable, pas souriant, patibulaire mais presque aurait dit Coluche, le visage anguleux, l'air sévère, je ne l'ai jamais vu sourire. Il regarde les gens avec certitude mais ne les salue pas.
Il marche avec une canne, d'un pas décidé pourtant. Il ne semble pas avoir d'amis, je le vois toujours tout seul, il ne parle à personne. Vit-il à la maison de retraite de l'hôpital ? Pourtant tout semble indiquer qu'il est autonome.

Ce même personnage vu par une autre personne :

- Connaissez-vous cet homme-là ? Là-bas, celui-là avec une canne et un chapeau ? Je le croise souvent en ville mais il donne l'impression que personne ne le connaît.
-Ah ! Celui-là ! Il n'est pas commode vous savez ! Il ne faut pas trop s'y frotter.
-C'est donc pour cela qu'on le voit toujours seul ? Il ne parle à personne. Il va son petit bonhomme de chemin malgré sa canne. Vit- il à la maison de retraite ?
-Non, je crois qu'il habite dans le quartier ancien. Il se débrouille seul, il fait ses courses, se fait à manger. Peut-être a-t-il une aide-ménagère pour les tâches quotidiennes ? Je ne sais pas quel âge il peut avoir. Sa canne semble dire qu'il est âgé mais ses cheveux noirs le démentent. Il a l'œil noir aussi !

Et vu par ma petite fille :

Oh ! Mamie, t'as vu le vieux monsieur Lucky Luke ?

E

Noter 14 mots en rapport avec l’automne puis faire un texte poétique en mettant le 1° et le 14° mot dans la 1° phrase, le 2° et le 13 ° mot dan le 2° phrase et ainsi de suite.
1 : feuille
2 : vent
3 : écharpe
4 : pluie
5 : rafraichissement
6 : changement d’heure
7 : soirées courtes
8 : grippe
9 : virus
10 : vaccination
11 : soupe
12 : boisson chaude
13 : citrouille
14 : Toussaint

Les feuilles de la Toussaint jonchent les trottoirs de la ville
Le vent fait tourbillonner le tout sous le regard des citrouilles bien au chaud dans les vitrines des  magasins.
J’entre dans le salon de thé et après avoir retiré mon écharpe, je commande une boisson chaude.
Je regarde avec mélancolie la pluie qui, pleine des feuilles tombées, ressemble à une soupe peu appétissante.
Le rafraîchissement psychologique espéré dans cette halte n’est pas au rendez-vous : la vaccination que l’on m’a faite ce matin me donne un peu de fièvre.
Hélas, les virus ne sont pas au courant du changement d’heure de ce week-end.
Heureusement, les soirées sont courtes et je pourrai me coucher tôt, bien au chaud à l’abri de la grippe.
C’est l’automne !
II – choisir un personnage, quelqu’un qui retient l’attention. Le mettre dans une situation précise. Faire raconter la scène par 3 personnages différents.

Personnage : il s’agit d’un marchand de vélos. Il assiste au critérium de Lisieux.
# Un journaliste : Tiens ! un professionnel du vélo. Je vais aller voir s’il accepte une petite interview. Ca peut toujours faire un petit complément pour mon article. Et puis ça mettra en valeur son commerce. Peut-être même qu’il sponsorise une équipe ? Bon, faut que j’arrive jusqu’à lui. Y’a du monde. Faut jouer des coudes. Mince ! Il bouge. Allez, encore quelques pas. Ca y est ! J’y suis. « Bonjour, c’est Ouest-France, est-ce que je peux vous poser quelques questions ? »
# Un spectateur parisien : Tiens ! C’est qui çui là ? Ca doit être une star locale vu que Ouest-France l’interroge. Pourtant, il fait bien rural. Je vais essayer de m’approcher pour entendre ce qu’ils disent. Mince ! Si je bouge, je perds ma place au premier rang et je vais rater le maillot jaune. Je pensais pas qu’il y aurait autant de monde pour une course de province. Ca a été presque aussi difficile de se garer qu’à Paris. Et en plus, ils ont tous l’air content avec leur sourire de provinciaux. Il savent pas  que c’est riquiqui par rapport à l’arrivée du Tour de France. Bon, ben, le maillot jaune est passé, je saurai pas qui est le mec interrogé par Ouest-France. Je rentre.
# Une résidente de la rue au Char qui rentre du boulot : Pu…. de course de m…. ! Impossible d’approcher de chez moi. Et en plus je suis passée chez Thiriet et j’ai le coffre plein de surgelés ! Tu crois qu’ils auraient mis des papiers dans les boites à lettres pour nous prévenir ! Et puis quelle idée de faire ça un mardi ! Les gens bossent quoi ! Et les gars de la sécurité sont pas cools. Ils pourraient me laisser passer entre deux passages des vélos. Ca fait 30’ que je suis bloquée. Tiens ! le gars du magasin de vélos. Lui, il doit être à la fête. En plus y’a Ouest-France qui l’interroge. Ca doit être son heure de gloire ! Va falloir que je me gare et que je termine à pieds avec tous mes sacs de surgelés. Tu crois qu’il me donnerait un coup de main ? Penses-tu ! C’est plus fun de se faire interviewer par Ouest-France. Et puis c’est de la pub gratuite ! Pu…. de course de m…. !!!!
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AM
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vendredi 13 novembre 2015

Rose Harel au coeur de la dictée de Lisieux








- Samedi 7 novembre au matin, auditorium de la Médiathèque -

Vous êtes venus à trente-neuf personnes, hommes et femmes de tout âge, pour plancher c'est-à-dire souffrir en silence ou en soupirs sur le texte de la dictée. 
Bravo, elle était difficile, même si en première lecture, les mots coulaient doucement pour raconter la double vie de Rose Harel, Eugénie de son premier prénom.

À ceux qui sont tentés de l'écouter, on propose une version audio, avec diction alentie et ponctuation, comme si vous y étiez.


Pour ceux qui sont tentés de lire le texte.