mardi 30 septembre 2008

Greffe, greffons, greffez....

"L'arbre et la greffe"
Conférence
par
Denis-Jacques Chevalier, pépiniériste.

Samedi 4 octobre, à 15h.
Auditorium de la Médiathèque André Malraux


La conférence s'adresse à tous les publics. Son objet est de faire comprendre les mécanismes de la liaison Porte-greffe-Greffon, plus qu'apprendre les gestes du greffage. La première partie est un cours sur la biologie de l'arbre orienté vers le greffage, en particulier sur les réactions de ce dernier à une blessure. Le cœur étant la liaison Porte-greffe-Greffon. La fin est consacrée aux conditions de la réussite de cette liaison et une description des différents types de greffe : Ecusson, chip-budding, incrustation anglaise, arc boutant, pont...

L'agenda de Denis-Jacques Chevalier : http://pageperso.aol.fr/denisjchevalier/

samedi 27 septembre 2008

Curiosa

ANONYME.- Voyage de trois turcs de qualité : histoire mêlée de vrai et de faux comme le sont presque toutes celles qu'on lit. Traduite de l'arabe.- A Folichonopolis : Chez Polissonnet, rue du badinage, MDCCLXVII [1767].- 93 p. ; 21 cm.

Réimpression à petit nombre par E. Cagniard, à Rouen, le 20 octobre 1881 avec une notice de J. Deschamps (1845-1888). Marques de Etienne Deville et de François Cottin à Lisieux


NOTICE

L'OUVRAGE dont nous offrons la réimpression aux bibliophiles aimant les productions gaies et lestement tournées, paraît être d'une excessive rareté, s'il n'est même pas à peu près inconnu. Tous les amateurs auxquels nous en avons parlé, y compris le plus érudit de nos bibliophiles normands, dont les connaissances bibliographiques font autorité, n'ont pu découvrir la trace de cette œuvre ; elle ne figure pas non plus dans la bibliothèque du savant et regretté M. Canel, qui avait réuni, depuis nombre d'années, tous les ouvrages intéressant la Normandie et principalement ceux relatifs à Pont-Audemer. Enfin, il n'en est pas fait mention dans les Manuels de Frère, Brunet, Barbier, Quérard, etc.

Cette production a donc le mérite d'une réelle nouveauté.

Quel en est l'auteur ? et quels sont les personnages dont il décrit les aventures d'une manière si piquante ? C'est ce que nous laissons à d'autres plus compétents le soin de découvrir, tout en inclinant à croire que l'auteur a voulu désigner, sous des pseudonymes plus ou moins transparents, certains personnages de l'époque, et qu'il aura froissé de hautes susceptibilités. Ce qui l'indiquerait, c'est la destruction en règle dont l'ouvrage parait avoir été l'objet, au point d'être devenu rarissime et introuvable .

J. DESCHAMPS.

[ACQUISITION DE LA MEDIATHEQUE DE LISIEUX POUR LE FONDS NORMAND - JUILLET 2008]



CHAPITRE II (extrait)

De ce qui leur arriva sur la route de Paul-Audemer,
& de ce qui se passa à leur arrivée dans cette ville.


Le vin que nos Turcs avoient bu les rendit gaillards sur toute la route, & ils ne rencontrèrent point de filles auxquelles ils ne contassent quelques drôleries à la turque, & ces bonnes personnes, qui n'y enten­doient rien, en rioient de tout leur cœur. Issachar Modé, secrétaire de Sa Hautesse, eût trouvé cette route passable­ment amusante si un gros rhume qu'il avoit n'eût entretenu ses idées de mal ; mais chaque quinte de toux occasionnoit un traité sur le mal physique & le mal moral entre lui & l'Aga des Janissaires réformé : pour Abraham Rondelet, il ne trouvoit de mal qu'à se taire, & pour que tout fût pour le mieux il ne déparloit point. Tandis qu'il défrayoit en bons propos toute la caravane, Ibrahim Pàté se désespéroit d'être obligé de descendre de cheval. Déjà avec grande peine il avoit mis pied à terre vingt-neuf fois & s'étoit reguindé avec encore plus de tourment sur son Bucéphale, lorsque, pour son malheur, il fut obligé de descendre une trentième fois, & c'étoit là où le diable l'attendoit. A peine descendu, son cheval arabe, piqué par une mouche de Bretagne, fait une pétarade & plante là le grand pannetier, qui fut fort embarrassé : les esclaves maudirent le cheval qui abandonnoit ainsi une des lumières de l'empire Ottoman & ensuite coururent après ; pour Ibrahim Pâté, il voulut marcher à pied, mais, s'étant embarrassé dans ses éperons, il donna du nez par terre : si même le terrain n'eût pas été mollet, sa face eût pu être aplatie. Les mauvaises plaisante­ries lui manquèrent moins que les bonnes, il se releva sans mal ni douleur, & étant remonté à cheval, il fit serment de ne plus descendre qu'à l'auberge ; mais comme les mêmes besoins le pressoient fouvent, il se servoit d'un fouet de Cordelier à manche creux, dont s'était pourvu un de ses esclaves, & par le moyen de cet ajoutoir, il fournissoit un canal au ruisseau.

Après trois heures de marche, nos voyageurs arrivèrent au haut d'une montagne au bas de laquelle étoit un amas de clochers, de maisons et de cheminées. Isaac Vypato, qui admiroit tout, trouva cela charmant : il étoit dans le plus grand étonnement de ce que tout le monde ne voya­geoit pas ; il se rappela même quelques sentences d'un auteur oriental nommé Baudelot, sur l'utilité des voyages, & en fit une application aussi juste qu'érudite, en sorte que la montagne se trouva descendue.

La caravane entra dans Pont-Audemer avec fracas, car tous les chevaux étoient ferrés de neuf de la veille, & d'ailleurs les chevaux arabes font plus de bruit que d'autres. Toute la compagnie sut descendre à la meilleure auberge; les Turcs se débotèrent & sortirent pour voir la ville : mais, à la porte de l'auberge, l'ancien Aga des Janissaires fut abordé par un vieil officier françois, qui lui rappela qu'il l'avoit connu du temps de Charles XII, à l'affaire de Bender. Grande reconnoissance comme on peut se l'imaginer. Cet officier étoit un de ces vieux chevaliers de St-Louis qui, échappés de la bataille de Malplaquet, s'en vont contant partout qu'un boulet de canon tua le tambour du régiment à cent pas d'eux ; qu'au siége de Bergopsoom ils avoient l'honneur de commander les grenadiers qui restèrent à la garde du camp, & que, si l'ennemi fût venu attaquer le bagage, il y auroit fait chaud. Nos voyageurs, conduits par cet officier, firent le tour de la ville : ils jugèrent, à son air désœuvré, que sa broche pouvoit être assez mal garnie ce soir-là ; pourquoi ils l'invitèrent à souper, ce qu'il n'eut garde de refuser. Mais en attendant le souper, dit le Grifoni Bachi, que ferons-nous ? N'y a-t'il point ici de beauté fran­çoise qui puisse nous consoler de la privation des dames turques ? S'il y en a ! dit le capitaine françois en renfonçant son chapeau, morbleu, vous l'allez voir, je suis connoisseur ; nous avons aussi beau que vos Géorgiennes, & quand j'étois auprès de Pultova... Il alloit entamer une longue...

ERRATA

ON n'imprime point de livres sans Errata, & c'est par cette raison seule qu'on en a mis un à la fin de cet ouvrage, car on a eu beau chercher, on n'y a trouvé rien à corriger.

A la page 6, lisez comme il y a.
A la page 12, ne changez rien.
A la page 21, il n'a point de faute.
A la page 82, tout est en règle.

Il faut convenir que cet Errata est assez inutile, mais l'usage veut qu'on en mette un, & le bonhomme Horace nous a assuré que l'usage étoit une bonne chose, & qu'il devoit présider à nos actions comme à notre langage. Si je n'écrivois pas pour une dame, je citerois le passage latin ; mais elle m'en feroit reproche, pourquoi je dirai en françois :

Il faut en tout suivre l'usage,
Il est la règle de nos moeurs,
Il est l'arbitre du langage,
Il règne même sur les coeurs ;
Si le mien est jamais volage,
Qu'on ne s'en prenne qu'à l'usage.

* *
*

A découvrir prochainement (pour ceux qui ont du temps à perdre) en salle de lecture de la Médiathèque [sur présentation d'une pièce d'identité et bien sûr d'un certificat de bonnes mœurs délivré par le curé de votre paroisse].

Un abonnement annuel gratuit aux ressources numériques en ligne de l'établissement à qui pourra identifier l'auteur de cette curiosité bien futile !

vendredi 26 septembre 2008

Lucanophilie

La médiathèque de Lisieux a une attirance certaine pour les cerfs-volants, dont ceux d'Alain Chevalier qui en a constitué un superbe florilège exposé dans nos murs, l'année dernière :
http://bmlisieux.blogspot.com/2008/02/flash-back.html

C'est sur le fronton de la plage de Dieppe (Seine-Maritime) qu'on peut lever les yeux au ciel, sans connotation divine aucune, tout simplement pour la joie de découvrir une féerie des spectacles de cerfs-volants.
Même si cet événement a déjà eu lieu cette année, je ne peux m'empêcher de vous proposer de jeter un oeil sur le site web de la manifestation, très complet :
http://www.dieppe-cerf-volant.org/dccv/2008/2008.html

Cette année du 15e festival international, c'est son invitée d'honneur, l'Amérique latine, qui a animé le bal des lucanophiles mondiaux (on dit aussi cerfs-volistes, plus simple, et même cervolistes).
J'apprends que ce continent a une longue tradition en la matière, avec des spécificités telles qu'un envol de lucanes géantes à l'occasion de la fête des morts au Guatemala, ou bien prétexte à des combats au Chili et au Brésil.
Au Nicaragu
a, l'objet se dit "papagayo", à relier probablement à notre ancien jeu du papegay, variété de tir à l'arc avec cibles toutes en plumes accrochées en haut de mâts.





A noter la luxuriante galerie d'images du festival :
http://www.dieppe-cerf-volant.org/dccv/galerie/niv1_gal.html


jeudi 25 septembre 2008

Rentrée littéraire

Tant que je serai noire, de Maya Angelou. (Ed. Les Allusifs)

On a tous entendu parler de Martin Luther King, Malcom X , de leur combat pour l'égalité des noirs dans une société faite pour les blancs au début du XXe siècle. On a beau avoir pris connaissance des humiliations, des peurs, de la violence vécues par les noirs américains, on en reste pas moins effaré lors d'une lecture comme celle de ce témoignage de Maya Angelou, une femme noire qui se bat pour sa dignité, sa liberté et celle de son fils dans les années 50 aux USA. Un passage m'a marqué dans ce livre; celui où elle doit traverser un salon rempli de blancs dans un hôtel qui a ouvert ses portes aux noirs il y a tout juste un mois. Elle doit y retrouver sa mère. Elle est tétanisée par la peur lorsqu'elle traverse ce groupe de personnes qui s'est arrêté de parler à son passage. Peur de se faire lyncher par des hommes et des femmes qui ont soudain quelque chose d'animal. Que de courage !



Pourquoi nous aimons les femmes, de Mircea Cartarescu. (Denoël & D'ailleurs)


Au fil des vingt histoires qui composent le livre, l'auteur distille sa vision de cette mystérieuse altérité : les femmes. Il raconte la beauté, l'incompréhension, la douceur, le désespoir aussi. Et tout cela avec beaucoup d'humour. On termine se livre en se disant comme après une bonne soirée, tiens c'était vraiment sympa, il faudra que l'on se revoie. Alors rendez-vous est pris avec Mircea Cartarescu.



Best Love Rosie, de Nuala O'Faolain (Sabine Wespieser Editeur)


Je ne dirai pas que j'ai gardé le meilleur pour la fin car les précédents livres étaient très bien mais je dois dire que j'ai un faible pour celui-ci. C'est un livre sur l'âge, la solitude, l'exil, le sentiment maternel et les chimères de l'amour. A première vue, tout ça paraît un peu lourd mais pas du tout. Il y a dans ce livre beaucoup de drôlerie et d'humour.
Très vite, on est pris dans l'histoire de Rosie qui décide après avoir vécu et travaillé dans le monde entier, de rentrer à Dublin pour s'occuper de Min, la vieille tante qui l'a élevée. Le lien qui unit ces deux femmes est complexe et l'on chemine vers la compréhension au fil des pages avec avidité. C'est un livre qui par moments est grave, rempli de tendresse, très attachant. Il y a aussi beaucoup de poésie dans les descriptions des endroits où elles vivent. A lire absolument !

mercredi 24 septembre 2008

Colchiques dans les prés ou Automne en Norvège

Ne rêvons plus, l'été normand, c'est fini pour 2008.
En tout cas, c'est que me signale mon copalme, vous savez cet arbre qui rougit aux premiers signes de l'automne.

Mon copalme

Préparons nous à cocooner. A nous les soirées douillettes, au dehors la brume, la pluie, le froid et à l'intérieur nous, vous, moi, pelotonnés auprès d'un feu de cheminée -enfin pour ceux qui en ont une- une boisson réconfortante à portée de main, des amis, un(e) chéri(e)... à portée de main aussi.
Voilà pour l'ambiance, mais me direz-vous : ne manque-t-il rien pour toucher à la perfection ?
Et c'est là que je place mon coup de coeur automnal. J'erre depuis un certain temps sur les terres musicales scandinaves et ma révélation norvégienne 2008 s'appelle Jake Ziah -JZ pour les intimes.
Placez donc 'lights and wires' -LAW- leur second et dernier album dans votre lecteur -je n'ose plus dire sur votre platine.


Vous serez transporté dans un tourbillon de rock fiévreux puis glacé, de mélancolie mystique, de folk dépouillé voire languide voire morbide. Vous en ressortirez bousculé mais purifié comme après un sauna, le vrai, celui où on se roule dans la neige.

Pour leur album précédent, celui de 2004 "These days do you no justice" la presse les comparaît à des cow-boys nordiques autour d'un feu de camp, leur son folk et mélodique s'inspirait autant des songwriters américains du nord que des gauchos américains du sud.



Mais là, à 3 vous plongez du côté obscur de la force...
Traversez 'Leave no stone' la plage 1 et 'Come join' la plage 2 toutes deux dans la lignée folk des titres antérieurs et vous abordez enfin le coeur de la bête.



Les guitares sont métalliques, coupantes et le chant de Arnar et Syvert découpe chaque mot. Vous y êtes, , vous sentez l'essence brute de l'émotion, la texture granuleuse des sons vous envelopper.
Que dire du mystique 'The Kingdom' sinon qu'après 4 minutes de chant arrivent 4 autres minutes de distorsions électro-magnétiques et quand c'est fini, on est presque choqué d'entendre démarrer la piste suivante, elle nous semble si guillerette...




Jake Ziah, ce sont 3 gaillards musiciens quand leurs affaires leur en laissent le temps, ce qui explique le peu d'enregistrements, l'espace entre chaque mais aussi le fait qu'ils ne laissent pas indifférents pour ce deuxième opus.


Syvert Holbek Feed, Arnar Vagen sont les 2 compositeurs-chanteurs-guitaristes et Daniel Henriksen est à l'harmonium et au mixage des sons.
On oscille entre la solitude, les échecs répétés, la poussière, la mort et l'amour. Un curieux fil nous emmène de l'un à l'autre dans le cheminement de l'album, il faut le suivre en linéaire.

Moi, je n'ai qu'une envie, partir explorer l'âme humaine norvégienne, la nuit y dure paraît-il 6 mois, ça me semble une durée correcte pour de la sociologie poussée.



A défaut de neige nordique n'attendez pas Noël pour vous offrir de la bonne et belle musique.

mardi 23 septembre 2008

Un magnétoscope sur Internet pour mieux regarder la télé...

Oui, vous avez bien lu le titre de ce billet. Une jeune start-up (les startup sont des entreprises fondés par des jeunes gens dynamiques, modernes et pleins d'avenir, c'est pas moi qui le dit c'était l'autre soir dans l'émission capital !) nous propose gratuitement un service d'enregistrement des émissions de télévision.

Grâce à leur service vous pourrez enregistrer n'importe qu'elle émission des chaînes gratuites de la TNT. Génial ! (Remarquez çà dépend des émissions, sur la TNT gratuite 85% des émissions sont du niveau et présentent le même intérêt, donc strictement aucun, de celles que vous trouvez sur TF1 ou M6...) Mais passons...


Pour utiliser ce service, il vous suffit de vous inscrire sur leur site. Ensuite vous devrez télécharger et installer un logiciel. C'est à partir de cette interface que vous allez pouvoir consulter tous les programmes avec en plus la possibilité de faire des recherches par chaînes, thématiques, types d'émissions et jours de diffusions.

Le fonctionnement de ce logiciel est vraiment très simple et intuitif. Une fois les émissions sélectionnées et après un délai d'environ 12h après la diffusion de l'émission vous pourrez télécharger l'émission sur votre PC. Rien ne vous empêche ensuite de graver le tout sur un DVD pour le lire sur votre téléviseur ou bien de le regarder sur votre téléphone portable. Et oui même sur votre téléphone portable !!!! C'est génial !

Ce produit est vraiment bien pensé, je l'utilise personnellement assez souvent pour pouvoir visionner des films et des émissions diffusées sur la TNT que nous n'avons toujours pas sur Lisieux (quand je vois la grande majorité des émissions de la TNT, je me dis que ce n'est pas si grave !)

Pour conclure :
Un service vraiment pratique et simple à utiliser dont il serait dommage de ne pas exploiter toutes les possibilités. Attention, il vous faudra quand même une connexion haut débit pour récupérer le fichier de votre émission. Il vous faudra être aussi équipé d'un PC assez récent et vous devrez aussi acquérir un câble spécifique pour brancher votre PC sur la télé (si vous voulez voir l'émission sur l'écran qui trône dans votre salon). Au final ça fait beaucoup de choses, vous pouvez donc aussi choisir de jeter votre télé et votre PC par la fenêtre (attention qu'il n'y ait personne en dessous). Vous aurez ainsi plein de temps libéré pour des activités plus constructives... C'est à vous de voir. J'oubliais ! Jetez aussi votre téléphone portable...

Si vous êtes tentés par cette seconde option, qui fera de vous une curiosité auprès de vos amis , vous pouvez regarder ce site :
http://www.casseursdepub.org/index.php?menu=campagnes&sousmenu=2008stv

Si vous souhaitez conserver votre téléviseur et votre PC (vous êtes accros aux écrans comme moi en fait hein !) et profiter des (trop) rares émissions valables de la TNT, vous pouvez consulter les liens en dessous. Remarquez, que même si vous suivez cette seconde option, vous avez le droit de balancer votre téléphone portable (ce qui fera aussi de vous une curiosité pour le commun des mortels).

Ce premier lien est celui de Wizzgo, vous y trouverez toutes les infos pratiques ainsi que le logiciel à télécharger :
http://www.wizzgo.com/index.php

Pour ceux qui souhaitent approfondir (légèrement, faut pas abuser quand même !) les aspects techniques et juridiques de ce service voici un article de 01net informatique :

http://www.01net.com/editorial/381157/wizzgo-enregistre-gratuitement-en-ligne-toute-la-tnt/


Un tout petit message perso pour ma tata que j’adore :

Chère tata Anastasie, j’espère que le contenu de ce message ne va pas émoustiller tes grands ciseaux ;-)

samedi 20 septembre 2008

Journées du patrimoine

Aurélie Désannaux


Aujourd’hui débute la 25e édition des journées du patrimoine. Le thème de cette année : "Patrimoine et Création". C’est l’occasion de visiter quelques musées gratuitement ou de bénéficier de l’ouverture exceptionnelle de certains monuments ou lieux habituellement fermés au public. Alors ne cherchez plus ce qui va occuper votre week-end !


Quelques monuments ouverts aujourd'hui et demain à Lisieux :

- Visite du Musée d’art et d’histoire de Lisieux samedi et dimanche de 14h à 18h.

- Visite guidée de la maison Ste-Catherine, maison canoniale du XVe siècle, du manoir du XVI-XVIIe siècle et des vitraux de la chapelle du XIXe siècle (Institut Frémont, 8 rue Paul Banaston).


Ferme du XVe siècle (château de Crévecoeur)


… et aux alentours :

- Château de Saint-Germain de Livet (XVe-C+XVIe siècle) de 11h à 18h.

- Ouverture exceptionnelle de l’église de Préaux-Saint-Sébastien samedi et dimanche de 10h à 19h.



Pour plus d’informations sur ces journées :

http://www.journeesdupatrimoine.culture.fr/

ou

http://www.linternaute.com/sortir/journees_du_patrimoine/index.shtml


Des programmes sur les Journées du patrimoine en Pays d’Auge sont également disponibles dans le hall de la Médiathèque.

vendredi 19 septembre 2008

Cinéma asiatique et doute méthodique...

Aujourd'hui, je suis un brin sceptique...
La raison ?
Un film thaïlandais, Monrak Transistor, du réalisateur Pen-Ek Ratanaruang.

Un résumé rapide : c'est l'histoire de Pen ; jeune homme beau à tomber et doté d'une voix magnifique. Pen pourrait être le plus heureux des hommes : il rencontre Sadao, tombe amoureux, se marie et attend la naissance de son premier enfant. Oui mais..., parce qu'il y a un mais, sinon le film ne durerait que 15 minutes..., Pen est appelé pour faire son service militaire. Désespéré, il quitte Sadao et sa vie confortable pour partir accomplir son devoir... Là, au hasard d'une affiche sur une boite à lettre, il tombe sur l'annonce d'un concours de chant, et rêve, rêve, rêve, de devenir la nouvelle vedette thaïlandaise... et donc il déserte (comme on le comprend !). S'en suit une descente aux enfers digne des plus grands films noirs...

Pourquoi le scepticisme, me demanderez-vous avec raison ?
Parce que j'ai aimé ce film ; et parce que je ne sais pas pourquoi j'ai aimé ce film...

Quelques minutes après l'avoir vu, après avoir déclaré définitivement que je l'avais adôôôré, j'ai commencé une remise en question difficile... Pourquoi, oui, pourquoi ai-je aimé ce film ?
Certainement pas pour le scénario, un peu convenu ; pas non plus pour la narration, un flash-back et un narrateur à la voix rauque présent à l'image (le cowboy de The Big Lebowski est déjà passé par là...) ; la musique alors ? non plus, de la variété kitch thaïlandaise... alors quoi ?
Est-ce juste parce que c'est un film thaïlandais ? Pour moi qui fais profession de n'aimer que le cinéma de deux pays : la Corée et la Thaïlande ???
Suffirait-il que j'entende la langue thaï, et que j'aperçoive les tours et le chaos de Bangkok ? La vue de plats de nouilles et de colliers de fleurs pourrait-elle à ce point modifier mon jugement ???

Vous comprenez mon désarroi...
Du coup, j'ai tout remis en question : ce film, les précédents de Ratanaruang, et puis tant qu'à faire, toute la production thaï, mais aussi Kim Ki-duk ; et pourquoi s'arrêter en si bon chemin ??? je doute de mes goûts littéraires (Marguerite, pardon) et même, même, de ma coupe de cheveux (bon encore que là...) Ah, sacré doute, quand tu nous tiens !

Descartes avait raison... je comprends aujourd'hui sa mise en garde ; ne vous aventurez pas trop avant dans le doute méthodique, vous finirez par ne plus croire en rien.
Et tout à l'heure, à la banque d'accueil, si je ne vous réponds pas, n'en déduisez pas trop rapidement que mon éducation est à refaire ; peut-être à force de douter de tout, j'en arriverais aussi à douter de vous.

Alors d'avance pardon, j'ai besoin de vacances...

jeudi 18 septembre 2008

Le Musée se met au vert


C'est le titre de l'exposition qui se tient au Musée d'Art et d'Histoire de Lisieux jusqu'au 30 novembre 2008. Plus explicitement encore l'exposition explore le paysage dans les collections des Musées de Lisieux. Au programme de belles œuvres de Eugène Boudin, Johan Jongkind, Auguste Boulard,...


Auguste Boulard (1825-1897) : La Vague
(huile sur bois, coll. Musée de Lisieux)

Pierre-Louis Duplat : Paysage
(coll. Musée de Lisieux)

mercredi 17 septembre 2008

Du nouveau sur la terrasse des cafés...

Depuis quelques temps les plus observateurs d'entre vous auront certainement remarqué l'éclosion un peu partout d'individus munis de leurs eeeepc. (Je crois qu'il y a quelques "e" de trop)
Vous ne savez pas ce que c'est qu'un eeepc ? Passez votre chemin, ne lisez pas cet article et vous pourrez ainsi économiser entre 250 et 400€ (cette phrase est ma participation à la lutte pour le pouvoir d'achat).

On continue pour ceux qui ont entre 250 et 400€ à dépenser :

A une époque on a assisté à l'apparition de ces ****** de téléphones portables, maintenant la technique ayant évolué nous assistons à l'apparition des mini pc portables. A l’avantage non négligeable que les eeepc ne sonnent pas et épargnent à l’entourage l’écoute bien involontaire de conversations téléphoniques dont le niveau sonore est généralement inversement proportionnel à leur intérêt.

L’eeepc ce n’est donc pas si grave ;-)

Sur les terrasses de café, dans les trains, dans les gares, dans les médiathèques vous voyez partout des individus équipés de ces petites machines fixant leurs écrans avec un sérieux imperturbable (quoi que...) Eh oui, ces merveilles de technologies permettent de se connecter au réseau des réseaux via le wifi, elles permettent aussi d’utiliser un traitement de texte et des logiciels de messageries instantanées (logiciels devenus rapidement indispensables pour le commun des mortels).
Par contre vous ne pourrez pas faire de jeux avec. Effectivement les puces graphiques sont gourmandes en énergie et fonctionnent à des fréquences élevées ce qui peut poser des problèmes de refroidissement. De toutes façons ce n'est pas grave. L'utilisateur d'eeepc est bien trop occupé à regarder autour de lui pour vérifier qu'il est bien le centre de l'attention. Essayez de jouer à un jeu vidéo en décollant les yeux de l'écran toutes les 10 secondes c'est mission impossible.

Que trouvons nous à l’intérieur de ces petites machines ?
Ben... des composants électroniques (vous pensiez y trouver quoi ? Non ne dites rien !) ! Plus sérieusement, à l’intérieur vous avez un PC portable en miniature et en moins puissant.
Point positif pour ces petites machines, certaines d'entre elles fonctionnent avec des OS basés sur Linux. Gage de stabilité donc !

La taille et le poids ?
Pas très gros et pas trop lourd, on est au delà de l'ultra portable. Pour être plus précis ce doit être plus lourd qu'une grosse boîte de "Benco" (le modèle familial) et plus léger qu'un radiateur de voiture.

Combien ça coûte ?
Entre 250 et 400€. En dessous de 250€ c'est pas un mini pc qu'on vous a vendu c'est une nintendo DS. Vous l'avez payé plus de 400€, ne vous en vantez pas, vous vous êtes fait entuber !

Ca sert à quoi ?
A faire le beau sur les terrasses des cafés ! Un mini portable remplace avantageusement aux yeux des pepettes un journal type "Le Monde" posé négligemment à côté de votre tasse de café. Par contre là ou vous êtes pas bon c'est sur le coût. Un mini portable est plus cher qu'un exemplaire du Monde (on peut pas tout avoir).

A montrer que vous êtes quelqu'un d'important et dans le coup !

A plein de choses très constructives, puisque c’est marqué sur l’emballage !

Pour en savoir plus voici deux très bon sites, plus sérieux que l'article qui précède :
Tout savoir sur les eeepcs en une seule page :
http://www.eee-pc.fr/faq-eeepc/

Pour approfondir vos connaissances sur les mini portables :
Un site très complet pour les personnes souhaitant en acquérir un ou cherchant des infos sur des modèles ainsi que des prix.
http://www.blogeee.net/

mardi 16 septembre 2008

Film d'Art & Essai - ça, c'est du festival !


Pont-l'Evêque - 2e festival du film Art & Essai du 17 au 30 septembre 2008

Il se déroule dans un charmant et ancien théâtre de la petite ville pont-épiscopienne et ceux qui vont le découvrir n'oublieront pas de sitôt l'événement, grâce à une sélection bluffante, mais aussi par l'atmosphère prégnante du lieu.

Ah ! L'odeur de la salle du ciné de Pont-l'Evêque !
Elle est si particulière et tenace que même si vous êtes frappé d'amnésie une nuit, vous saurez que vous avez traîné vos guêtres dans ce lieu ; ça vaut puce de traçabilité !
Mais, de bonne source, je sais que cela va bientôt changer... Les fauteuils "d'époque" en velours rouge seront-ils offerts, comme cela s'est vu, aux spectateurs de la dernière séance, avant rénovation ?

Sérieusement, les films sélectionnés (cuvée 2008) sont tous tentants, avec une valse des horaires de programmation qui nous permet de tout voir. Jusqu'à ce jour, ils étaient disponibles uniquement sur place, sinon essayer le lien
http://www.pontleveque.org/cinema_programme.htm

Entrée gratuite. Films étrangers en v.o., bien entendu.

Cherry Blossoms ( Doris Dörrie, comédie dramatique allemande).
C'est l'ultime voyage d'un homme atteint d'un mal incurable à destination initiale Berlin, se poursuivant en réalité sur la mer Baltique et terminant sa course au Japon, pays des cerisiers en fleurs. Prix de la Jeunesse au festival de Cabourg.

La nouvelle vie de Monsieur Horten (Bent Hamer, comédie dramatique norvégienne).
Elle va casser la routine d'un cheminot solitaire dont la toute proche retraite va être bouleversée par des rencontres insolites et des aventures hors du commun.

Gomorra (Matteo Garrone, drame italien).
Ou l'anatomie de la mafia napolitaine actuelle rapportée à travers la vie sidérante de 6 personnages englués dans leur ville.
Grand prix Cannes 2008.

Valse avec Bachir (Ari Folman, 2008, israélien).
La mémoire d'Israël, lors de la première guerre au Liban au début des années 80, en film d'animation. Sélectionné pour le festival de Cannes.

Le silence de Lorna (Jean-Pierre et Luc Dardenne, drame français et belge). Sombre, sombre.
Entre faux mariage et vrai meurtre, Lorna pourra-t-elle garder le silence ?En Belgique, une jeune Albanaise qui veut exploiter un snack avec son ami, est victime d'un type du milieu qui lui monte un mariage bidon et une autre cérémonie avec un Russe mafieux. Prix du Scénario.

Be happy (Mike Leigh, comédie britannique). De la joie, gaudeamus.
Amusante et non conformiste, une jeune institutrice rencontre un garçon avec qui elle se sent immédiatement en phase.

Eldorado (Bouli Lanners, comédie dramatique belge et française). Déjanté.
Un amateur de voitures de collection se prend d'amitié envers un jeune cambrioleur, et le reconduit chez ses parents lors d'un périple au fil de superbes paysages...

Les murs porteurs (Cyril Gelblat, comédie dramatique française).
Ils nous dévoilent un traitement magnifiquement inattendu de la maladie d’Alzheimer autour d’une famille juive parisienne.

A nos agendas !

samedi 13 septembre 2008

Tout conte fait

Créateur du monde est un métier compliqué ! Quitte à faire apparaître la vie sur Terre, autant penser à tout : des hommes et des femmes de couleurs différentes, des oiseaux à plumes et des animaux poils, et de l'amour aussi, donc des enfants bien sûr ! Mais du coup, il ne faut surtout pas oublier d'inventer de quoi les faire rêver… ou s'endormir ! Alors, que créer ? Des pépites qui se transmettent de bouche à oreille, qui se mélangent, qui se transforment et qui poursuivent leur petit bout d'éternité à travers les pays et les époques…

Et c'est quoi ces pépites voyageuses ? Des contes pardi !

Alors, si vous voulez savoir pourquoi la mer est salée, pourquoi le soleil a rendez-vous avec la lune ou comment la mort est revenue à la vie… lisez des contes : une nouvelle présentation du coin Contes a été prévue pour mieux vous servir !

vendredi 12 septembre 2008

Atelier d’écriture à destination des enfants et des jeunes adolescents

Des Ateliers d’Ecriture pour les 6-12 ans ont eu lieu à la médiathèque depuis le 13 octobre 2007, avec Anne-Marie Blotière, Ghislaine Liabeuf et Pascale Borsi.

Pascale Borsi est institutrice à Marie Curie. Elle pratique depuis plusieurs années, avec les enfants de ses classes, la technique du "texte libre libre" initiée par Paul Le Bohec (militant de longue date du mouvement Freinet).



Anne-Marie-Blotière et Ghislaine Liabeuf sont intervenantes en Atelier d’écriture.


Elles ont participé à la formation Ecrire et faire écrire à Lisieux animée par Marie-Christine Gaudin.







Aucune contrainte pour ces ateliers d’écriture, les enfants et les jeunes adolescents ont écrit en toute liberté, sans être jugés, pour le plaisir.


Retrouvez les textes des ateliers d’écriture (que les écrivants ont accepté de publier).



En 2008/2009, nous continuons !



Une réunion d’information « Atelier d’Ecriture » 2008/2009, aura lieu le samedi 27 septembre (10h), à la Médiathèque dans l’auditorium.

jeudi 11 septembre 2008

Lectures de René Char

L'association "Les Puces Gourmandes" s'invitent à la médiathèque de Lisieux, pour notre plus grand plaisir, et pour le votre !

Chaque trimestre, ces amoureux des livres et des textes nous offrent une heure dans l'univers d'un auteur, d'une ville, d'une langue.

Samedi 13 septembre, la comédienne Claude Alexis lira des textes choisis de René Char.
A partir de 15h00, laissez vous porter par la voix chaude et rocailleuse de Claude Alexis, et par les mots de René Char, ce poète exigeant, inclassable, et encore trop méconnu.

Un très beau site consacré à l'oeuvre de René Char : La Maison René Char

mercredi 10 septembre 2008

Rentrée littéraire - 3ème

Comme vous avez pu le voir grâce à un billet de mon cher collègue Vivian (non non, je n'ai rien de particulier à lui demander...), nous avons fait de la place dans les rayonnages de la médiathèque...
Bonne nouvelle !, on va pouvoir combler cette place libre par de nombreux livres de la rentrée littéraire...

Je continue mes lectures du mois de septembre, sans me laisser gagner par les mini-polémiques autour de cette dite rentrée (trop de livres..., beaucoup d'arbres abatus pour finalement peu d'originalité sous le soleil..., ça n'intéresse que les libraires et les bibliothécaires à chignons..., et j'en passe !)
Dans mon petit sac cette semaine, que du bon ! J'ai de la chance me direz-vous. Oui sans doute, mais je sélectionne...

Paradis Conjugal, Alice Ferney. Albin Michel, 2008

Ce livre-là, je l'attendais depuis un an... Depuis le moment où j'ai lu la dernière phrase du précédent roman d'Alice Ferney : Les autres.
Je passe sur la petite déception de voir qu'elle n'est plus éditée chez Actes Sud (maison que j'aime beaucoup), mais chez Albin Michel (que j'aime beaucoup moins...), et j'attaque ce pavé blanc.
L'histoire : une femme mariée et mère de quatre enfants ressasse en boucle la dernière phrase de son mari, prononcée la veille : "Prépare-toi à dormir toute seule, je ne rentrerai pas ce soir ni les soirs suivants. Je ne rentrerai pas auprès d'une femme qui regarde le même film depuis trois mois". Ce film est Chaines Conjugales de Joseph L. Mankiewicz, dans lequel trois amies en attendent une quatrième ; qui ne viendra pas mais leur fera parvenir un courrier dans lequel elle avoue avoir quitté la ville avec le mari de l'une d'elles... oui, mais laquelle ?

L'héroïne du livre d'Alice Ferney, au travers de la fiction de Mankiewicz, s'interroge sur la naissance de l'amour, sur l'érosion de la passion, sur la flamme amoureuse. Par le biais de la fiction, elle met à distance sa propre histoire.

J'avoue que ce livre, très bousculé par la critique, ne m'a pas déçu du tout. J'ai aimé les analyses des séquences du film qui permettent l'introspection de l'héroïne ; j'ai aimé aussi la langueur des personnages.
Mais tout de même je trouve qu'Alice Ferney ne signe pas l'un de ses meilleurs romans cette année, et que, quitte à en lire un, lisez plutôt Les Autres ou Dans la guerre. (chez Actes Sud, ceux-là !!!)


Nous commençons notre descente, James Meek. Métailié, 2008

Second roman de James Meek, après Un Acte d'amour, qui avait été un grand plaisir de lecture pour moi, Nous commençons notre descente est une vraie réussite ; un roman "romanesque", avec un souffle qui nous emporte, dans la descente aux enfers de son personnage, de l'Afghanistan aux Etats-Unis, d'une femme à une autre, d'amis de toujours aux inconnus en qui il va être contraint de se reconnaître.
Je ne peux pas vous en dire trop, sans gâcher l'effet de surprise, mais sachez qu'il va être question de littérature, de journalisme (James Meek est d'abord journaliste), de femmes, toujours de femmes, de celles qu'on aime, qu'on n'aime plus, de celles qui vous aiment ou ne vous aiment pas.
La traduction assurée par David Fauquemberg (auteur du remarqué Nullarbor) est d'une qualité rare !


Le Soldat et le gramophone, Sasa Stanisic. Stock, 2008

Et là, chef-d'oeuvre !
Parfaitement !

Premier roman d'un jeune auteur serbo-croate, Le Soldat et le gramophone nous plonge dans la Yougoslavie d'avant l'éclatement, puis dans la guerre. Roman foisonnant, à l'écriture dense, il nous laisse peu de répit au fil de la lecture, on a toujours l'impression d'être en apnée, puis bousculé par des changements de temporalité.
On croirait regarder un film de Kusturica, tant dans la loufoquerie des personnages, que dans le débordement de sentiments et de sensations.
Roman difficile aussi dans le thème qu'il aborde, celui de la guerre en ex-Yougoslavie ; et dans la forme choisie par Sasa Stanisic, à la limite de l'autobiographie. Mais avec un humour jovial et grinçant parfois, l'auteur désamorce systématiquement cette impression. Et ce n'est pas le moindre de ses talents que de masquer sa pudeur et sa souffrance derrière l'exubérance de ses personnages.
Mais pourtant, au cours de ma lecture, et malgré de nombreux éclats de rire, il y avait toujours cette phrase, terrible, du film Underground de Kusturica, qui résonnait : "Une guerre n'est pas une guerre tant qu'un frère ne tue pas son frère".

mardi 9 septembre 2008

Un nouveau journal bientôt dans les kiosques !

Bonjour à tous,

Suite et peut être fin de l'affaire Siné. En effet celui ci vient de lancer un nouveau journal "Sine Hebdo." Le gouvernement est tout content car ça fait un chômeur de moins dans les stats biaisées de l'ANPE et les anciens lecteurs de Charlie sont ravis car ils vont à priori retrouver un peu d'impertinence dans les kiosques (à côté du plan B et de CQFD). Que du bonheur :-)

De nombreux dessinateurs et auteurs se sont joints à Siné pour participer à cette aventure. Pour en savoir plus regardez ici. Le premier numéro sera dans les kiosques le mercredi 10 septembre (demain donc !).

Je sais pas pour vous, mais moi je vais m'abonner ;-)

Je ne manquerai pas aussi de vous reparler de ce journal quand j'aurai lu le premier numéro.


samedi 6 septembre 2008

Rentrée littéraire (2)


Aurélie Désannaux


Chose promise, chose due, deux autres livres de la rentrée littéraire rien que pour vous !


Laisse les hommes pleurer / Eugène Durif [R DUR]

Léonard, gardien de prison depuis de longues années, vient de perdre son emploi. Par peur d'un avenir incertain, il choisit la reconstruction et part à la recherche de Sammy, compagnon d'infortune de l'époque où, enfant orphelin, il fut placé dans une ferme de la Creuse pour y travailler comme un esclave.

Alternance de nostalgie, de désœuvrement, de dégoût parfois face aux duretés de descriptions assez crues, l’auteur sait nous faire ressentir les divers sentiments de son personnage en mettant en scène les liens forts que la vie et une enfance difficile ont tissés entre les deux amis.



Héros, personnages et magiciens / Vincent Ravalec [R RAV]

« Que diriez-vous, lecteurs, si vos personnages préférés débarquaient dans votre salon ? Fantasme ou cauchemar, en vérité ? ». Peut-être les deux.

L’histoire commence avec la visite de deux personnages, « les Visiteurs », chez Vincent Ravalec, l’auteur. Ils lui proposent un appareil lui permettant de rencontrer ses personnages : la situation dérape rapidement et nous retrouvons l’auteur à la poursuite de ses personnages fugueurs. Sur le chemin, il rencontre d’autres auteurs, vivant ou ayant vécu la même aventure.

Ce livre, dans lequel l’auteur se met lui-même en scène, prend un ton loufoque pour poser les questions de l’impact des créations romanesques sur l’imaginaire collectif, le devenir des personnages et la responsabilité de l’auteur face à cela. L’auto-dérision y prend parfois toute sa place.

Pour les amateurs de situations entre le réel et l’imaginaire.


Bonne lecture en attendant la prochaine arrivée de livres de la rentrée : il faut qu’ils arrivent vite, la bibliothécaire s’impatiente et s’agite !

vendredi 5 septembre 2008

Théâtre forain et Bibliothèque


Dimanche 3 août dernier, c’était la fête de Saint Germain à Moyaux : fête foraine, retraite aux flambeaux avec fanfare et feu d’artifice. C’est dans les odeurs de barbe à papa et les cris des enfants que s’est ouverte la façade d’un camion laissant découvrir une bibliothèque…

Pas n’importe laquelle : un vrai foutoir. Cela ressemble au grenier des grands-parents mais ici les livres trompent l’apesanteur, les mots semblent s’envoler, se mélangeant les uns les autres…

Et en effet les merveilles et secrets qui se cachent dans ces ouvrages vont se dévoiler dans la bouche de bibliothécaires clowns et poètes…

Depuis 1995, La famille magnifique, cette troupe de théâtre forain, se déplace de marchés en parvis d’église, avec comme scène leur camion. Cette année pour "Désordre dans la bibliothèque", le spectacle est composé de trois pièces courtes, écrites pour l'occasion par Gilles Boulan pour ma préférée : "L'homme aux semelles de vent, un jour, s'est envolé", Jean-Daniel Magnin et Jean Cagnard.

Il reste quelques représentations prévues cette année dont une, demain après midi à Mézidon. Amis des Bibliothèques, je vous encourage à aller voir ce spectacle euphorisant et à y emmener vos enfants, vos amis, et les enfants de vos amis !


Présentation du spectacle par la compagnie :

L'humeur fantasque de l'hiver a visité le grenier des Magnifiques. Tous les rayonnages de vieux livres ont été renversés, les instruments de musique et les costumes éparpillés. Des objets traînent partout et on ne sait plus à quoi ils servent et moins encore, d'où ils proviennent. Qui donc est donc est responsable de cet extravagant désordre ? Quoi d'autre que les aléas du voyage et les humeurs fantasques des Magnifiques ?
A défaut de ranger et d'expliquer ce faux mystère, il y a matière à inventer et à raconter des histoires. Après tout, c'est le métier des comédiens forains… Car si ces mystères les dépassent, suggère le camarade Shakespeare, ils feignent d'en être les inventeurs. Sur le camion théâtre, Violetta, Adriano, Andreas et Vladimir Magnifique, acteurs et musiciens, bouffons et tragédiens, amoureux du verbe et des publics proposent un programme de trois pièces aux couleurs différentes où l'on retrouve leur fantaisie, leur vitalité et leur tendre ironie associées au parfum, stimulant et subtil, de piquantes fleurs vénéneuses.


Site Internet : http://famille-magnifique.com/

Samedi 6 septembre : parking de l'Ecole Albert Camus - Mezidon Canon à 18h

Dimanche 7 septembre : Ferme Amélie-Giberville à 16h30

Samedi 20 septembre : Parvis de la Cathédrale -Bayeux à 18h

Spectacle gratuit.