vendredi 30 novembre 2007

Valérie Zenatti



Depuis ses premiers livres, nous avons remarqué les récits de Valérie Zenatti*

"Une bouteille dans la mer de Gaza" a été retenu pour les 3e/2e en 2005.

Elle vient de publier "Boubélé", une petite fable pour les jeunes lecteurs à la fois sérieuse et drôle, un chemin initiatique pour les enfants autant que pour les parents. Comment Cosette, le Petit Poucet, Boucle d'Or, Hansel et Gretel nous ont ouvert la voie. Excellent petit bouquin écrit d'une plume alerte et délicieusement illustré par Audrey Poussier.

http://www.ricochet-jeunes.org/auteur.asp?id=7829

jeudi 29 novembre 2007

Les discothécaires ont du coeur


Connaissez-vous le CERD ?

Non il ne s'agit pas d'une quelconque organisation criminelle russe maffieuse mais des initiales du comité d'écoute régional des discothécaires (bas-normands, je précise)
Nous nous réunissons chaque trimestre afin d'échanger autour de la musique.
Que ce soit sur l'évolution de notre profession, en pleine ébullition ou sur nos chouchous musicaux, cela se passe toujours dans une bonne ambiance.
Accueillis chaleureusement par l'équipe musicale de la Bibliothèque Départementale de Prêt de la Manche, le 25 octobre dernier, nous nous sommes tout d'abord posés plein de questions existentielles sur notre profession.
Comme vous, chers usagers, nous écoutons de la musique en ligne, nous téléchargeons -légalement- nos morceaux favoris et les transportons sur nos clés USB et autres lecteurs MP3.
Comment vous proposer tous ces services dans nos médiathèques, là est la question ...

Ensuite, au programme détente musicale avec nos "coups de coeur" respectifs dont j'extraie quelques morceaux choisis :

Fabien (Bibliothèque de Coutances)
Frank Avitabile. - : Short stories. - Dreyfus Jazz

Frank Avitabile a été élève de Petrucciani. Son jeu est cependant très éloigné de celui de son maître car beaucoup plus nuancé et retenu. Ses interprétations sont toute en sensibilité, tout en restant très mélodiques même dans les parties improvisées. On pourrait le comparer à un Brad Mehldau à la française car à l’instar de son confrère américain, son approche du jazz s’apparente à celle que l’on rencontre dans la musique classique.

Sabine (Bibliothèque d'Alençon)
Constance Amiot. - Fairytale. - Tôt ou Tard, P 2007.

Musicienne, auteur-compositeur, se partage entre Washington DC et Paris. Ces deux endroits ont favorisé son goût pour la rencontre et le voyage. Musiciens et collaborateurs variés l’accompagnent sur son premier album : ensemble de cordes, harmonica, …. Cette nouvelle « fille à la guitare » nous propose des chansons tantôt en français, tantôt en anglais, sur des airs folks, teintés de blues. Pour changer de Carla Bruni…


Damien (Bibliothèque Saint-Lô)
The Hives. - The black and white album - Polydor

2007 marque le retour aux affaires après 3 ans de silence des très classieux suédois de the Hives. Dèjà 10 ans que ces dandys nous balancent leur rock n' roll puissant et inspiré. Même si on note sur certains morceaux qu'ils se sont un peu calmés, la fougue et l'énergie sont toujours au rendez-vous. Les mélodies sont encore plus accrocheuses, il y a matière à extraire au moins une demi-douzaine de singles. Le très convoité Pharell Williams produit 2 titres dont le fabuleux «Return the favour ». On observera que sur « Well all right! » les Ramones ne sont pas très loin. Voici le disque qu'il vous faut pour siffloter et danser tout l'hiver. Album tout simplement génial

Jean-Pierre (Bibliothèque Ferté-Macé)
Terez Montcalm. – Voodoo. - Dreyfus Jazz

Terez Montcalm, chanteuse et guitariste québécoise de jazz. Elle nous offre dans cet album trois compositions de son cru, plusieurs grands classiques du jazz et des titres plus pop avec des reprises d'Eurythmics, Elton John ou Jimi Hendrix. Une nouvelle voix à découvrir, la voix se fait rauque ou lascive, croisant Janis Joplin et Sade, évoquant ailleurs encore Ariane Moffatt, autre Québécoise sur des arrangements musicaux tout en subtilité très jazz 60’s ou plus pop où la guitare est très présente étant elle-même guitariste. Une réelle émotion !

Voilà, rendez-vous dans votre discothèque préférée, à Lisieux aussi, pour écouter ces albums en entier et gratuitement!
Et si vous avez, vous aussi, un coup de coeur musical, n'hésitez à nous en faire part, nous sommes à votre écoute.




mercredi 28 novembre 2007

François Bon à Lisieux

Francois Bon sera à la Médiathèque André Malraux pour conduire un atelier d'écriture le 7 et le 8 décembre 2007 [les inscriptions sont closes, effectif complet] :

Ecrire se travaille aussi

"Comment écrire peut se saisir de ce qui nous entoure, comme les livres qui ont compté pour chacun d’entre nous se sont saisi des inflexions, des fissures, des rêves de leur époque ? Explorer ensemble des fragments de réalité, des trajets et mouvements, explorer aussi comment on pense, représente, imagine. C’est infini, mais il y a quelques paramètres principaux : et, pour chacun de ces paramètres, toujours un livre ou un auteur qui s’y est risqué. Via Perec, Ponge, Artaud, mais aussi Novarina, Koltès, Sarraute ou Duras, prendre appui sur des formes neuves, y retrouver la singularité de sa propre écriture. Beaucoup de lecture à haute voix, réflexion sur le retravail du texte. Enfin, comment utiliser, rependre, construire l’écriture avec nos publics spécifiques ?" [F. B.]

François Bon, né en 1953, a publié son premier livre (Sortie d’Usine, Minuit) en 1982. Il mène depuis 1991 une recherche continue dans le domaine des ateliers d’écriture (voir Tous les mots sont adultes, Fayard, 2000, réed 2005). Dernier livre publié : Bob Dylan, une biographie, Albin-Michel, 2007. Site Internet : www.tierslivre.net

mardi 27 novembre 2007

Ne sentez-vous comme une... présence ?

Il y a, au fil des découvertes littéraires, des livres qu'on aime, qui nous procurent des émotions, du plaisir, nous invitent à la réflexion, et c'est déjà beaucoup. Et puis il y a, plus rarement, les petits bijoux qui ont quelque chose en plus, font entendre une voix un peu différente, découvrir un univers en marge de ce qu'on connaît.

J'ai trouvé cela dans le roman de Jean-Pierre Ostende "La présence".

Jacques Bergman doit passer l'hiver dans un château du XVIIIème dans le but d'y installer un parc de loisirs. La dernière propriétaire du château, une marquise un peu étrange, avait souhaité que sa présence continue d'habiter ce lieu. Voilà donc Bergman, admirateur professionnel ne fréquentant que des lieux où la bonne humeur et la réussite financière sont de rigueur, à la fois fasciné et de plus en plus mal à l'aise dans ce lieu inquiétant qui va lui faire totalement perdre ses repères. Y a-t’il une présence qui hante ce lieu ? Pourquoi les mouches meurent-elles dans la cuisine et dans la salle de bain ? Bergman devient-il fou dans un monde où il est seul et dont il ne détient pas la clé ?

La belle écriture de Jean-Pierre Ostende est en elle-même une présence. Mêlant humour et imparfaits du subjonctif, distance et empathie, toujours à la limite du réel et de quelque chose de mystérieux, elle est pour le lecteur une expérience qui lui fait doucement perdre pied et le prend à son piège !

A emprunter d'urgence à la Médiathèque !
Martine

dimanche 25 novembre 2007

Barbara (1930-1997)

25 novembre 1997, dix ans déjà. Barbara nous a quitté un 25 novembre (mais peut-être était-ce le 23 ou le 24).

Juste une chanson, mais quelle chanson ! : "Ma plus belle histoire d'amour" (1966)

Du plus loin, que me revienne,
L'ombre de mes amours anciennes,
Du plus loin, du premier rendez-vous,
Du temps des premières peines,
Lors, j'avais quinze ans, à peine,...


samedi 24 novembre 2007

Honfleur se fait des films russes

Depuis mercredi 22 jusqu'à ce dimanche 25 novembre, Honfleur vit au rythme de son Festival du cinéma russe (le 15e, précisément).

J'ai eu la chance d'assister aux premiers coups d'envoi, où un froid sibérien nous faisait battre le pavé dans la file d'attente - doigts gourds et yeux larmoyants -, livrés à la fantaisie et au hasard qui teintaient la communication entre organisateurs français et russes : films arrivant après la date fixée (trop tard), format de bobines incompatible avec les appareils de projection, sous-titrages en 4 langues escamotant les deux-tiers de l'image... Merci, MM. les techniciens, d'avoir tenu bon, pour notre plus vif plaisir.

L'événement est à présent plutôt bien rôdé, les "horsains" comme les natifs s'en régalent. Il faut souligner que cette promotion du 7e art russe à Honfleur se nourrit d'une programmation éclectique : grosses productions, art et essai, premiers films, documentaires, sans oublier le cinéma d'animation pour jeune public - le seul en version française-, et ce sur plusieurs lieux de projection.
C'est la conquête de l'espace qui est à l'honneur en 2007, et c'est Georges Lautner qui en préside le jury, avec 7 films en compétition.
Toutes les infos pratiques sont sur le site.

La ville s'ouvre aussi à un marché artisanal russe dans un de ses greniers à sel (Noël approche ! ), et de plus, cette année, la superbe galerie Bourdette-Gorzkowski, au bord du Vieux Bassin, expose des archives rares (affiches, décors de cinéma, photos de tournage...) autour de Guerre et Paix de Sergueï Bondartchouk (1965) projeté en version intégrale restaurée (prévoir une collation).
Si la qualité des oeuvres qu'il présente est inégale, ce "petit" festival se targue néanmoins d'être présidé par de sacrées figures du cinéma : Régis Wargnier, Francis Huster, Peter Ustinov, Jacques Deray, Jacques Dorfmann, Annie Girardot et sa frêle silhouette... Incontestablement, la ville est en fête.

A défaut de vous rendre à Honfleur, sachez que le cinéma soviétique et russe est plutôt bien représenté dans le fonds audiovisuel de la médiathèque de Lisieux :
* le Baboussia de Lidia Bobrova,
* Soleil trompeur de Nikita Mikhalkov,
* 3 films d'AndreïTarkovski (l'Enfance d'Ivan, Miroir, Nostalghia),
* Alexandre Nevski et Le Cuirassé Potemkine de Sergueï Eisenstein, etc.

Dernière minute :
Ces quelques lignes écrites après une soirée de projection au cours de laquelle le réalisateur du film annoncé (Akim Salbiev) a refusé de nous le montrer pour contrariété de son ego ; tant pis pour lui, du coup le public a pu apprécier Mégapolis d'une jeune réalisatrice inconnue, Ella Arkhanguelskaïa. L'inattendu est donc bien toujours au rendez-vous...
Et puis, qui présidera le jury cette manifestation ? Lautner est absent de Honfleur pour raisons de santé ; ça, ça n'a rien de drôle.

vendredi 23 novembre 2007

New York à Lisieux



Eh oui, comme le billet d'avion est un peu cher, et les transports un peu aléatoires en ce moment, nous vous proposons de venir à la Médiathèque de Lisieux pour y (re)-découvrir New York et la littérature, pour en parler, pour échanger et découvrir romans, policiers, récits sur, autour, avec New York...
C'est l'association "les Puces gourmandes" qui viendra à la médiathèque Samedi 1er décembre de 15h00 à 16h30-17h pour y présenter ses lectures et montrer ses photos new-yorkaises.
Nous parlerons plutôt des écrivains non américains, ou en tout cas non new-yorkais. C'est leur regard d'étrangers à cette ville qui nous intéresse. Les Puces gourmandes liront quelques extraits choisis. Elles présenteront des livres, des auteurs.
Allez, puisqu'il s'agit de puces gourmandes, nous vous mettons l'eau à la bouche : Jerome Charyn, Chester Himes, Henry James, James Baldwin et "Les hommes préfèrent les blondes" d'Anita Loos...
Et pour le point de vue des Français sur New York, nous écouterons quelques textes de Blaise Cendrars, Céline, Paul Morand, Georges Pérec, Simenon...
Alors n'hésitez pas, venez aux Puces gourmandes, c'est gratuit et ouvert à tous.

jeudi 22 novembre 2007

L'Enfer est à vous !

L'occasion est trop belle !

A partir du 4 décembre 2007 et jusqu'au 20 mars 2008 la BnF (Bibliothèque Nationale de France) expose son "Enfer" : L'Enfer de la Bibliothèque, Eros au secret.

"... L’Enfer, autre gloire de la Réserve, naît assez obscurément sous la monarchie de Juillet et au Second Empire : on mit à part les imprimés à caractère érotique ou pornographique, afin d’en restreindre la communication aux chercheurs motivés. Les lettres de noblesse vinrent par la suite, avec les catalogues d’Apollinaire et de Pascal Pia qui consacrèrent la respectabilité du genre. Aux côtés de textes rares du XVIIIe siècle ou des premières éditions des grandes œuvres de Sade ou d’Aragon, figurent de nombreux curiosa édités ou réédités par des libraires spécialisés des XIXe et XXe siècles..." (http://www.bnf.fr/pages/collections/coll_res.htm).

Le livre de référence sur l'Enfer de la Bibliothèque nationale reste l'étude de Pascal Pia (1903-1979) : "En 1913, Guillaume Apollinaire, Fernand Fleuret et Louis Perceau entreprenaient une bibliographie critique des ouvrages érotiques rangés dans l'enfer de la Bibliothèque nationale. Travail que reprenait Pascal Pia de 1920 à 1978. L'édition de 1998 est enrichie d'additifs qu'avait apportés l'auteur sur l'une de ses éditions, en cas de réimpression." (voir la bibliographie en fin de billet)

Q : - Un enfer, à Lisieux, existe-il aussi à la bibliothèque communale, Germaine ?
R : - A Lisieux aussi, ma bonne Thérèse, mais quelle honte ! :

"Il y a peu, on trouvait encore dans une des réserves de livres anciens de la Bibliothèque municipale, bien rangés sur une tablette haute, une soixantaine de livres que rien ne distinguait de leurs voisins si ce n'est leur titre et surtout leur sujet que nos prédécesseurs bibliothécaires avaient jugés susceptibles de faire courir un grand danger moral aux paisibles lecteurs de l'établissement. Cet enfer, bien modeste par comparaison avec celui de la Bibliothèque Nationale (1730 titres) et ceux d'autres grandes bibliothèques municipales, se composait de 44 volumes répertoriés dans un cahier ad hoc ouvert en 1945. Par la suite, 15 autres volumes jugés eux aussi contraires aux bonnes moeurs furent mis à l'index sur le rayon fatal mais non enregistrés dans le cahier spécial. Bien sûr aucun de ces ouvrages n'était décrit dans le catalogue général de la Bibliothèque. " (Le Petit enfer bien convenable de la bibliothèque municipale de Lisieux, 1995).

Parmi les dernières acquisitions de la médiathèque en communication restreinte :
  • A la feuille de rose, maison turque de Guy de Maupassant (Flammarion, 2000)
  • Charlot s'amuse de Paul Bonnetain (Flammarion, 2000)
  • Obscénités : photographies interdites d'Auguste Belloc (Albin Michel, 2001)
  • Romanciers libertins du XVIIIe siècle I-II (Gallimard, 2001-2005)
  • Sonnets érotiques de Giorgio Baffo illustrés par Hugo Pratt (Vertige Graphic, 1994)
  • ...
BIBLIOGRAPHIE :

- Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1880 et 1920 / Jean-Pierre Dutel.- Paris : Dutel, 2002.- 669 p. : ill. ; 25 cm. [Bm Lx : 011.7 DUT - Communication restreinte]
- Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970 / Jean-Pierre Dutel.- Paris : Dutel, 2005.- 891 p. : ill. ; 25 cm [Bm Lx : 011.7 DUT - Communication restreinte]
- Dictionnaire des livres et journaux interdits par arrêtés ministériels de 1949 à nos jours / Bernard Joubert.- Paris : Editions du Cercle de la Librairie, 2007.- 1213 p. : ill. ; 25 cm. [Bm Lx : 011.7 JOU - Communication restreinte]
- Les livres de l'enfer : bibliographie critique des ouvrages érotiques dans leurs différentes éditions du XVIe siècle à nos jours / Pascal Pia.- Paris : Fayard, 1998.- 887 p. : couv. ill. en coul. ; 24 cm. [Bm Lx : 098.1 PIA]

NOTA : L'exposition de la BnF est interdite aux mineurs (mesure de prudence afin d'éviter que quelque ligue de vertu ne traîne en justice l'établissement). Le catalogue de l'exposition est disponible aux Editions de la BnF.

mercredi 21 novembre 2007

Flip Books ou folioscopes ?

Savez-vous ce que sont les "flip books" ou folioscopes. On a tous joué avec ces objets à un moment ou à un autre de notre enfance :

DÉFINITION : "Un flip book est une réunion d'images assemblées destinée à être feuilletée pour donner une impression de livre et sans l'aide d'une machine. Très populaire à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, mais encore fabriqué de nos jours, le flip book (du verbe to flip over ou to flip through : feuilleter) est le nom américain, plus connu que son appellation française, du folioscope (parfois aussi appelé kineograph, feuilletoscope ou cinéma de poche). Les anglais utilisent les termes flick book ou flicker book et les allemands Abblätterbuch (livre à feuilleter) au XIXe siècle et depuis Daumenkino : « le cinéma avec le pouce », appellation que l'on retrouvait parfois aux États-Unis au début du siècle (thumb book ou thumb cinema) comme celles moins courantes de flip movie, fingertip movie, riffle book, living picture book ou hand cinema." (Pascal Fouché).

Le site de référence en langue française est celui de Pascal Fouché : Flipbook.info, qui présente là sa collection de plus de 4.200 volumes. Histoire, typologie, machines à feuilleter... vous saurez bientôt tout sur le sujet. Vous y trouverez aussi une liste de liens vers des éditeurs contemporains qui proposent des flip books.

Bonne idée de cadeaux pour Noël !



Ci-dessous Malin Molière, Etirements & Ravalement : 3 titres des Editions flblb







Amusant, non !

mardi 20 novembre 2007

Beaux livres en jeunesse

Un Homme / Rapaport



Connaissez-vous le Code noir ? Un texte poignant servi par des illustrations percutantes.
http://www.comptines.fr/article.php3?id_article=1166

Toni Mannaro Jazz Band dans "Ballade nocturne"



Récit de Manuela Salvi, illustré par Maurizio A.C.Quarello. Editions du Rouergue. Magnifique et étonnant album. La qualité et la force des illustrations accrochent ; le texte dense retient notre haleine. C'est un pur bonheur au fil de ces 28 pages qui atteignent notre sensiblité pour longtemps ! http://www.passiondulivre.com/livre-42130-toni-mannaro-jazz-band-dans-ballade-nocturne.htm

Kibwé/ Thierry Dedieu (Seuil)



La suite de Yakouba : depuis qu'il a été épargné par Yakouba, Kibwé le lion a promis de ne plus attaquer le bétail des hommes. Mais la famine sévit et son clan meurt de faim. Kibwé se rend au village pour demander un buffle et se retrouve face à Yakouba, qui garde le bétail.

samedi 17 novembre 2007

Camille à la Jamaïque

Cela fait plus de 10 ans que Camille Bazbaz s'est lancé en solo comme un grand dans la composition et l'interprétation.
Au fil des ans, il a peaufiné son style, reggae et soul, nonchalant mais pas fainéant, charnel avec un zeste d'humour et beaucoup d'amour.

Depuis "Sur le bout de la langue" (2004), il n'est certes pas resté inactif :
une collab' à une BO par ci, une collab' avec Winston McAnuff par là, un album pour Kiberlain et des textes pour Adrienne par là, il était temps de remettre le couvert.
Et c'est chose faite pour 2007, voici "le bonheur fantôme" quatrième opus ensoleillé.


Bazbaz se fait plaisir avec 2 titres enregistrés à Kingston - Jamaïque en compagnie de quelques pointures musicales dont Winston Mc Anuff, Sly & Robbie.
Camille aime les femmes, l'amour, l'alcool et les jeux de mots - dans le désordre - ça s'entend et ça fait plaisir, surtout à nous les filles...
Ecoutons sa voix - et sa langue - de velours râpé sussurant à nos oreilles qu'il fera tout ce que tu veux, qu'il ne sait pas que faire de ses 10 doigts et que c'est pas un métier!


De la belle ouvrage z'avec des textes de monsieur Lanzmann, de Chet l'incorrigible et de Philippe Tressol.
De la musique "roots", du piano, de l'orgue, des claviers, des percussions, des choeurs hypnoptiques - de qualité - et même un duo avec Nina Moreto.
Patientez jusqu'en mars 2008 pour le revoir en Normandie en écoutant avec excès d'abus "le Bonheur fantôme"

A voir et à boire : les clips sur son profil et son blog

www.myspace.com/bazbazcamille
www.bazbaz.fr

vendredi 16 novembre 2007

La saison des récompenses

Cela n'a pas pu vous échapper : les prix littéraires ont été distribués... avec fracas, encore une fois. On nous parle de pressions, d'ententes entre éditeurs, on s'écharpe autour du Femina... (on peut lire un article édifiant à ce propos sur le blog de Pierre Assouline, La République des livres, un bon blog, par ailleurs...).

Enfin, on nous parle de tout, sauf de littérature...
De quoi désespérer une armée de bibliothécaires !
Pourtant un espoir demeure ; et notre salut vient cette année encore de la jeunesse !

Le jury du Goncourt des lycéens semble, pour l'instant, au dessus des petits arrangements qui dévaluent chaque année un peu plus les prix décernés.

Et cette année le prix a été remis à l'un des auteurs pressentis par de nombreux jurys, et oublié en cours de route : Philippe Claudel, pour son livre magnifique (et je pèse vraiment mes mots...) Le Rapport de Brodeck, publié aux éditions Stock.


Bien entendu, le fait que je considère que le livre de Claudel soit l'un des meilleurs de l'année n'a aucun rapport avec ma colère contre les jurys qui ne l'ont pas reconnu à sa juste valeur... ni avec mon admiration pour les lycéens qui, chaque année, décernent leur prix avec beaucoup de discernement, et de goût!


Pour mémoire ils avaient récompensé, il y a quelques années, Laurent Gaudé pour La Mort du Roi Tsongor ; Léonora Miano pour Contours du jour qui vient ; ou encore Philippe Grimbert pour Un Secret. Des livres qui ont connu par la suite un vrai succès populaire.

jeudi 15 novembre 2007

Ce troisième jeudi, à minuit

C'est parti pour la 52ème fête du beaujolais primeur ! The beaujolais nouveau time, c'est le slogan qui fuse d'un bout à l'autre de la planète, car les cinq continents le fêtent, le même jour, comme à la maison.

Dans la grisaille et la froidure de novembre, c'est une occasion de réunions et de rencontres, chez les uns-les autres, ou dans les bistrots qui affichent son arrivée. Pas question d'attendre les douze coups officiels pour sa dégustation au demeurant aléatoire : qui n'a pas connu l'après beaujolais nouveau avec céphalées un brin soufrées, mal aux cheveux et relents bucaux bien loin des arômes subtils de la framboise ou de la noisette ?

A cette occasion, découvrons deux calligrammes qui vantent les formidables (au sens premier) attraits du vin par un poète normand du XVème siècle qui ne mourut sans doute pas de pépie :








Le puits et la champleur sont extraits d'un curieux recueil de chansons dont l'originalité se perçoit dès la page de titre :





Vous ne trouverez donc dans ce billet aucune mise en garde particulière pour éviter d'être gris jusqu'à la troisième capucine. Continuons donc sur cette lancée et appliquons la devise du moment :

Nunc est bibendum.

mercredi 14 novembre 2007

Seasick Steve

Etonnant bonhomme, si j'en crois le rédacteur d'un de mes blogues favoris (l'Alamblog). Il était tout récemment en concert à la Boule noire. Ecoutez voir :



Prochainement disponible à la médiathèque un de ses 2 albums (foi d'Isa la discoTker !)

mardi 13 novembre 2007

Livre asiatique illustré à identifier

Qui nous aidera à identifier ce livre illustré, sagement rangé dans les réserves de la médiathèque mais non décrit dans le vieux catalogue sur fiches de la bibliothèque ?

Couverture :




















2ème de couverture & page 1 :
















Pages 2-3 :
















Page 60 & 3e de couverture :

dimanche 11 novembre 2007

11 novembre

  • Pages & croquis : 1914-1918 / Jean-Charles Contel, Paul-Elie Gernez, Raymond Bigot, Louis Lumet.- Lisieux : Morière, 1918.- 5 albums en un carton réunissant textes, bois gravés et lithographies. Ill. en nombre ; planches h. t. ; 34 cm. [(Bm Lx : NORM gf 1963) Ex. n°24/250 en noir].
    • I : Autour du clocher, les Gardes-Voies, la Mobilisation, les Belges.
    • II : le Front occidental.
    • III : le Front oriental.
    • IV : les Anglais, l'Arrière, Prisonniers allemands.
    • V : Musique écrite au Front.


Dimanche

C'est dimanche. Amen !




Un bel extrait choral et fugue, mais de qui est-ce ?

samedi 10 novembre 2007

Alternative BD

C'est le week end du 11 novembre !
Il fait froid, très froid... La nuit tombe à 16h00...
Vous ne savez pas très bien comment occuper ces deux jours ; vous hésitez entre relire pour la cinquième fois Guerre et Paix, ou trier vos vieux tickets de caisse, ou encore laver vos chaussettes de laine reprisées par vos soins...

ARRÊTEZ TOUT !!!

Nous nous investissons pour vous, et nous vous proposons quelques idées, quelques B.D., pour un week end enchanté !

- Aziyadé de Frank Bourgeron, d'après le roman de Pierre Loti. Editions Futuropolis.

Frank Bourgeron adapte librement le roman de Pierre Loti, récit inspiré de ses années de vie à Istanbul, où il rencontre et tombe éperduement amoureux de la belle Aziyadé. On assiste à la naissance de cet amour passionné, aux doutes de Loti et au déchirement de la séparation. Le dessin crayonné de Bourgeron, ainsi que les couleurs de Claire Champion magnifient cette belle et dramatique histoire d'amour. Les lieux, des ruelles, des cafés, au port d'Istanbul confèrent eux aussi une atmosphère chaleureuse et troublante à cette adaptation parfaitement réussie. (Vous pourrez également trouver dans les rayons de la médiathèque le roman de Pierre Loti)



- Les vaincus de Frantz Duchazeau. Editions Dargaud.

Le débarquement des conquistadors espagnols sur les cotes péruviennes, vu, pour une fois, par l'oeil d'un "vaincu". L'histoire d'Apoo, messager de l'Inca, qui assiste à l'invasion espagnole et à la chute de sa civilisation.

Ce point de vue permet à Duchazeau de transformer une page d'Histoire en histoire singulière ; une histoire de guerre, de massacre, de souffrance et finalement de folie, qui saisit les vainqueurs comme les vaincus.
Le dessin à l'encre, noir et blanc, aux traits durs et précis, avec lequel altèrnent des plans tout en ombre et en fumée, accentue la lente progression de l'horreur inéluctable.

Pour moi, un chef-d'oeuvre!!! rien de moins. (j'en connais qui vont jusqu'au Pérou pour voir de leurs propres yeux...)


- Dropsie Avenue. Biographie d'une rue du Bronx de Will Eisner. Editions Delcourt.

Encore une fois, du noir et blanc!

L'histoire commence à la fin du 19ème siècle, quand les hollandais étaient les habitants les plus nombreux de cette rue, qui n'avait pas encore de nom. Et puis un sombre drame, histoire de meurtre et la famille Dropsie est décimée ; mais reste dans l'histoire de cette rue, inconsciemment. Les années qui suivent se ressemblent, les vagues d'immigration, les espoirs déçus et la lente descente aux enfers d'une population qui se referme sur elle-même. Avec beaucoup d'humour (grinçant) Will Eisner nous plonge au coeur de l'Amérique conquérante et désespérée.


- Lupus de Frederik Peeters. Editions Atrabile

Lupus, c'est le nom du personnage principal. Embarqué dans une caisse à savon de l'espace, il parcourt la galaxie avec son ami Tony, un ancien militaire, à la recherche des meilleurs coins connus pour pêcher. Enfin, officiellement...
En réalité, les deux compères ont établi leur plan de vol en fonction de quelques adresses, au fond de ruelles obscures, où ils sont certains de pouvoir se ravitailler en drogues de toutes sortes...
Chemin faisant, et alors qu'ils parviennent à peine à ouvrir les yeux, ils rencontrent une jeune femme, encore plus paumée qu'eux, qui se joint à leurs déambulations. Mais un voyage prévu à deux peut-il rester vivable à trois ?
Et puis, nos deux héros, si différents l'un de l'autre, vont-ils pouvoir continuer à se supporter sous le regard de cette jeune femme, qui vient perturber leur "équilibre" ? On est en plein drame psychologique...

Du noir et blanc, encore et toujours... Le dessin de Peeters, un peu brouillon, parfois rapide, mais toujours juste, accompagne une histoire à la fois déjantée et profonde, qui alterne entre moments de folie douce et prise de conscience, crise identitaire, et autres amusements de l'espace...

4 volumes de bonheur !


jeudi 8 novembre 2007

Le choc des civilisations aura-t-il lieu ?


J'aime beaucoup Emmanuel Todd parce que sa réflexion va souvent à l'encontre des idées reçues tout en se basant sur des données objectives. Cette fois encore, dans "Le rendez-vous des civilisations", livre qu'il signe avec Youssef Courbage, il démontre que, contrairement à ce qui est communément prétendu, nous n'allons pas vers un "Choc des civilisations" mais vers une convergence de celles-ci.

Pour affirmer cela les auteurs se basent sur des études démographiques. En effet la baisse du taux de fécondité et la hausse du niveau d'alphabétisation du monde musulman montrent que celui-ci est entré dans la révolution démographique, culturelle et mentale qui a permis le développement des pays les plus avancés. Bien évidemment ce processus génère des résistances parfois violentes. La transition est difficile mais la trajectoire inéluctable.

Après une analyse chiffrée, pays par pays, qui n'est pas pour autant rébarbative, Y. Courbage et E. Todd en arrivent à cette belle conclusion : "La convergence des indices de fécondité permet de se projeter dans un futur proche, dans lequel la diversité des traditions culturelles ne sera plus perçue comme génératrice de conflit, mais témoignera simplement de la richesse de l'histoire humaine". A lire pour ne pas désespérer en lisant ou en regardant les nouvelles du monde...
et à emprunter à la médiathèque, bien sûr !


Martine, l'amie des livres et de la Médiathèque




Johnny Guitar (1954)



Rien à dire, juste écouter la voix de Peggy Lee (attention, ça gratte merveilleusement) et revoir ce beau film de Nicholas Ray, sorti en 1954, avec Joan Crawford et Sterling Hayden. C'était du "True color" en grand écran, produit par la Republic Pictures. Digne de La dernière séance !

La musique est de Victor Young, les paroles sont de Peggy Lee



Vous trouverez à la Médiathèque le film sur support dvd et le roman :

Johnny Guitar / réalisé par Nicholas Ray ; scénario de Philip Yordan d'après le roman de Roy Chanslor ; avec Joan Crawford, Sterling Hayden, Mercedes McCambridge, Scott Brady, Ernest Borgnine, John Carradine, Ward Bond.- Paris : Editions Montparnasse, 1999.- 1 dvd (1h 45 min) ; V.F. et V.O. en anglais sous-titrée français ; 19 cm.- (Collection Diamant).







Johnny guitare / Roy Chanslor ; trad. de l'anglais (U.S.A) par André Algarron.- Paris : Phébus, 1998.- 215 p. : couv. ill. ; 21 cm.- (Collection D'aujourd'hui. Etranger).

Résumé : Une petite bourgade de l'Ouest assiégée par le soleil et par la poussière, sa place, sa prison, sa banque, ses tripots, ses bandits qui empêchent les braves gens de dormir, son shérif. Arrive un inconnu, Johnny, armé de sa guitare, qui offre ses services au bar tenu par l'énigmatique Vienna. Le shérif est abattu, elle est accusée. Un roman-western écrit en pleine époque de "chasse aux sorcières".

Pour aller plus loin sur le film et son réalisateur vous pouvez suivre ces liens : L'analyse du film et une notice sur le cinéaste publiées par le ciné-club de Caen.

Des extraits peuvent être visionnés sur You Tube, en voici un :

mercredi 7 novembre 2007

Tous les chemins mènent à Rome

Une belle exposition à visiter et à Bruxelles encore (décidément !).

Oui, mais le thème en est tellement littéraire !

C'est au musée d'Ixelles, du 10 octobre 2007 au 27 janvier 2008, dans le cadre du festival Europalia :

"TOUS LES CHEMINS MÈNENT A ROME"

Présentation :

"Vivante et originale, l’exposition « Tous les voyages mènent à Rome. Voyages d’artistes du XVIe au XIXe siècle » rassemble les récits d’illustres artistes, peintres, écrivains et philosophes qui traversèrent l’Europe. Les haltes, les auberges, la diversité des monnaies, les conditions et déplacements parfois difficiles et surprenants de voyageurs illustres tels que Bruegel le Vieux, Nicolas Poussin, Pierre Paul Rubens, Antoine Van Dijck et bien d’autres ont fait l’objet de nombreux témoignages que le Musée d’Ixelles exposera dès octobre 2007, au terme de trois années de recherche et documentation menée par la Commissaire de l’exposition Dominique Vautier, historienne de l’art.

Parallèlement, des œuvres de toute grande qualité viendront soutenir ces récits: peintures, dessins et divers objets mèneront le visiteur du Nord au Sud de l’Europe, en passant par les Alpes ou par les périls de la mer. Les œuvres proviennent notamment des célèbres collections de la Tate Gallery de Londres, du Musée du Louvre, du Musée des Beaux-Arts de Dijon et de collections privées du Danemark, d’Allemagne, d’Italie ou encore d’Autriche. Accompagnée par un catalogue largement illustré édité par le Fonds Mercator, l’exposition présente un regard nouveau sur l’art. Véritable dialogue entre celui-ci et l’histoire..."

A lire, à voir, et à entendre :

Outre le catalogue de l'exposition (Fonds Mercator, diffusion en France : Belles Lettres)

Italies : Anthologie des voyageurs français aux XVIIIe et XIXe. Édition établie par Yves Hersant.- Paris : Laffont (coll. Bouquins)

Voyage à Rome : La Rome antique ; Vivre dans la Rome antique ; L’Âme romaine ; Promenades romaines ; Guide : Nous partons pour Rome par Pierre Grimal.- Paris : Laffont (Coll. Bouquins)

Et puis sur le thème de la villégiature un très beau roman d'Elisabeth von Arnim : Avril enchanté (The Enchanted April, 1922), porté 2 fois à l'écran (1) (2).

Enfin souvenez-vous : Harold en Italie d'Hector Berlioz, une forme concertante magnifique pour alto et orchestre en hommage à Byron !



Extrait d'une version (concert du 29 novembre 1953) par Arturo Toscanini à la tête de son orchestre de la NBC (Carlton Cooley altiste). Le chef avait un train à prendre, c'est enlevé au pas de course ! (40'13"). Disponible en téléchargement légal et gratuit sur : http://operacritiques.free.fr/css/index.php

Pratique :

Musée d'Ixelles, Rue Jean Van Volsem 71 - 1050 Bruxelles
Mardi - vendredi : 13h-18h30 ; samedi & dimanche : 10h00-17h00
Fermé les : 01.11 - 11.11 - 25.12.07 - 01.01.08