samedi 21 mars 2015

Des Google Glasses au casque HoloLens

En janvier 2015, Google retirait de la vente ses fameuses Googles Glasses. Mais, peu après, Microsoft dévoilait un produit qui pourrait provoquer le même enthousiasme : le casque HoloLens.

Google annonçait le 19 janvier 2015 mettre fin au programme Explorer qui permettait d'acheter en ligne les Google Glasses. Cette annonce semble présager l'abandon d'un produit pourtant élu en 2012 comme une des meilleures inventions de l'année 2012 par Time Magazine.


Il y a deux ans et demi, la sphère high tech y voyait pourtant une nouvelle étape de l'informatique, semblable à la mise sur le marché des tablettes. Les Google Glasses sont une paire de lunettes, équipé dans le coin d'un petit écran et d'une caméra. De quoi prendre des photos, filmer, lire des informations diverses (actualité, météo, heure, date, mail...), le tout commandé notamment par la voix, laissant les mains libres. 

Toutefois, l'invention n'a pas tardé à susciter les commentaires sceptiques. Des voix se sont inquiétés des conséquences éthiques. Imaginez que vous croisiez quelqu'un portant ces lunettes, est-il en train de vous filmer ? Dans l'affirmative, que va-t-il faire de la vidéo ? Et au final, comment Google utilisera cette vidéo stockée sur ses serveurs ? Chacun sait l'appétit de Google pour nos données personnelles et le flou entourant leurs utilisations.

La sensation provoquée par Google Glasses s'est sûrement éteinte après la connaissance de son prix de vente : 1500 $. Une somme qui réservait son accès à une élite.

Deux jours après l'annonce par Google du retrait des Google Glasses, Microsoft proposait, dans un timing bien étudié, ses propres lunettes du futur : HoloLens.

Plutôt de lunettes, il s'agit plus exactement d'un casque qui recouvre en particulier les yeux. Microsoft s'est bien attaché à ne pas marcher dans les ornières de son concurrent. Ici, pas question de photographier ou de filmer à votre insu. C'est un casque à travers lequel son porteur verra son environnement augmenté. L'objet technologique fera naître des sortes d'hologrammes qui prendront place dans l'environnement de l'individu. Dans votre salon, s'installeront votre monde Minecraft en 3D ou un écran virtuel. Sur votre frigidaire, s'affichera votre To Do list...


La vidéo de présentation fait rêver mais les fonctionnalités décrites ne sont pour la plupart que des promesses. Le casque HoloLens ne permet pas encore tout ça mais Microsoft y travaille.

Pour le blogueur Frédéric Cavazza, c'est une solution plein d'avenir qui, sans supprimer l'ordinateur, pourrait au moins nous débarrasser de notre traditionnel duo clavier-souris. Deux outils, rappelons-le, vieux d'une trentaine d'années. Un âge canonique dans le monde numérique.

vendredi 20 mars 2015

Playlist de mars, le mois de l'éclipse

photo : Fabrizio Lonzini, My cds in my Ipod / Flickr


Alpha Blondy "Reconciliation" Album Mystic power // Tryo "Né quelque part" Album Né quelque part // The Marvelettes "Please Mr Postman" Album Arte summer of soul // Ariana Grande "One last time" Album My everything // Calvin Harris "I need your love" Album 18 months // Neil Young "Plastic flowers" Album Storytone // Amalia Rodrigues "Paris s'éveille la nuit" Album les chansons de Paris // Sean Paul "Hey baby" Album Full frequency // Hélène Ségara "Tout commence aujourd'hui Album Tout commence aujourd'hui // Fabrizio Bosso "Dizzy's blues" Album Jazz al dente




Bonne écoute à tous, nos CD sont disponibles dans les bacs de la Médiathèque

mercredi 11 mars 2015

Récolte de poème (FIN)





Au pied d’une étagère.


Une photo jaunie tombée d’une étagère
Du passé ressurgit, un mot à son revers :

« Célébrons aujourd’hui et célébrons hier
Car tout de ce jour-ci fut une graine naguère.
Les mensonges et les cris ensèment autant la terre  
Qu’un enfant endormi sur le sein de sa mère.
C’est un cycle de vie bien plus qu’une chimère :
Ce qui vaut en petit vaut pour la Terre entière.
Relevons le défi, cherchons à être fiers.
A notre échelle aussi il y a de quoi faire.

N’accordons de répit, mettons-nous en travers
Des luttes sans merci qui nous sont étrangères.
C’est en étant unis qu’on évite les guerres :
Cela semble gratuit mais je suis singulière.
Nos pires ennemies sont parfois messagères
D’un espoir tandis qu’elles nous paraissent altières.
N’ayons d’autre souci que de garder l’œil clair.
Nous sommes en sursis, pas encore en enfer.

Dans le ciel Jésus Christ mais tout son ministère,
Malgré son parti pris, se repaît de prières.
Est-ce un crime alors si l’on n’honore nos pères
Qu’à l’aune de ce qu’ils furent eux-mêmes pour leurs frères,
D’avoir pour eux du mépris, un regard sévère ?
Durent-ils être abrutis pour tant laisser tout faire !
La nausée vient aussi, je ne peux m’en défaire,
De voir tant d’ennemis nés d’une même mère.

Nous n’avons qu’une vie mais toutes les vies diffèrent.
Le choix du pilori ou celui d’une chaire
Trop souvent s’applaudit. Ce fut le cas hier.
Une aube nouvelle luit, elle vient me dire : Espère !
Prends donc le temps aussi d’accrocher au vestiaire
La colère, l’ennui, la honte et la misère :
Ils sont sources de bruit, il vaut mieux les faire taire
En attendant la nuit bien meilleure conseillère.

Si, dans mon utopie, on me lance des pierres
J’en ferais un tas gris puis des allées entières,
Les contours d’un pays mais pas d’un cimetière,
Si cela est joli peut-être une barrière
Où poussent des jonquilles, des lauriers et du lierre :
D’un côté mes amis, de l’autre les gens amers.
Profitons de la nuit, rêvons à ces prés verts,
Aux pâtures jolies où végète un Cerbère ».


Ce mot je l’ai écrit il y a longtemps, hier.
Etait-ce un jour de pluie ou sous la Lune entière ?
Célébrons aujourd’hui et célébrons hier
Car tout de ce jour-ci fut une graine naguère.
Nous voilà réunis au pied d’une étagère
Où s’entassent pêle-mêle et couverts de poussière
Les souvenirs, l’envie de celle qui fut ta mère.
Tes yeux en sont rougis. Je t’en espère fier.




                                                                                                                           Magali KREMER
                                                                                                           - Recueil de poésies Entre Eux Deux.

dimanche 8 mars 2015

Nouvelle fournée

Premier samedi du mois = nouvelle fournée de DVD !

En plus de vous donner le lien vers la liste de ces nouveaux DVD, je vais faire un petit focus sur trois films qui m'ont vraiment plu.

Je vais commencer par un très bon documentaire sur une photographe américaine inconnue jusqu'à la découverte d'un lot de négatifs lors d'une vente aux enchères. Le film raconte l'incroyable histoire de cette mystérieuse photographe, considérée maintenant comme l'une des principales représentantes de la "photographie de rue".
"A la recherche de Vivian Maier" réalisé par John Maloof est un documentaire à voir absolument !




Grand écart avec le film suivant intitulé "Les poings contre les murs" de David McKenzie, un long-métrage violent et sans concession sur le milieu carcéral. La performance de l'acteur principal est également à signaler, le jeune Jack O'Connell est réellement habité par le rôle.


                                                                       


Enfin un petit mot sur le dernier film de et avec Mathieu Amalric "La chambre bleue", une adaptation réussie d'un roman de Simenon.






samedi 7 mars 2015

Récolte de poèmes n°8







L’insurrection vit enfin,
Face au front de taureau
De l’incompréhension ;
Houle griffée par le vent,
elle hurle sa protestation
                               Sans fin



Bernard Tutot

Toujours plus de musique en libre diffusion....

La musique libre a pris pied à la médiathèque en ce mois de mars.


  •  Si vous suivez les infos de notre portail, vous savez maintenant que le prêt de clés USB préchargées (de morceaux numériques sous licence Creative Commons) est en place.



Nous allons compléter notre offre en vous proposant également à l'emprunt des CD audio gravés de compilations issues des sélections trimestrielles de ZikLibrEnBib le site collaboratif des discothécaires qui aiment la musique en libre diffusion.





  • Pour en savoir plus et repartir avec une compilation "16 titres" à découvrir, rendez-vous à l'espace multimédia avec votre carte d'abonné.

vendredi 6 mars 2015

Récolte de poèmes n°7






MUSIQUE

Ils ont dit « Paix ».
Mais un peu plus loin de leur paix
Il n’y a pas de paix.
Aiment-ils la paix ?

Ils ont dit « Homme ».
Mais au plus profond de leur cœur
Un homme pleure.
Ont-ils entendu cet homme ?

Ils ont dit « Liberté ».
Mais sans hésiter pour être libre
Ils ont appris à oublier.
Accepteront-ils en leur esprit ce souvenir ?

Ils ont dit « Vie ».
Mais quand un enfant leur a souri
Ils lui ont dit d’aller jouer plus loin.
Ont-ils ressenti la rosée jouant au clair matin ?

Mais voyez-vous peuple du monde,
La tendresse qu’ils voulaient détruire
En la remplaçant par rien du tout,
La soif qu’ils voulaient ignorer
En l’abreuvant par rien que soi,
A résisté.
Mais voyez-vous mémoire profonde,
Le rêve sage, le rêve fou ne s’est pas effondré,
Et la plus grande joie a crié la plus grande vérité.

                                   Sylvie Buechler Chenel de Morhéry

jeudi 5 mars 2015

Récolte de poèmes n°6





Rien à tailler

Liberté, crient-ils en brandissant le crayon
Impossibilité, pleurent-ils en tendant la gorge
Néant, susurre-t-Il en avançant les pions

Sous les pavés sans âge, hier et demain, toujours la plage
Unis, là-bas et maintenant, convergent les affluents de sang
Réalisant Sa promesse de créer une autre mer d'Edom

Rien à signaler ici qu'un colis suspect d'oisiveté
Et là, juste le silence d'une foule qu'on sentence
Charismatique, énigmatique, Il attire le tragique

Trêve de terreur, éteignons le poste pour éloigner l'erreur
Incapacité de zapper pour ceux qui vivent et survivent le JT
On leur biberonnera Notre propre charia via les médias

N'oublie pas que tu as arraché ta laïcité au fil du couperet
Et toi, que tu perds la tête en affirmant ta raison d'être
Seule compte pour l'âme mal-née, la déforestation des plants de Jessé

Tout est routine de Dédale avant le chaos
Les comptines qu'on ravale à coup de sanglots
Et voilà que Je t'endoctrine, avec mal et à huis clos

Plus rien ne compte que de fermer les yeux dans le noir
Le monstre ne reste pourtant pas caché dans le placard
Ubiquité, multiplicité, résistance, c'est la souche de ce Cafard

Si tu décides que ton pays s'arrête aux frontières
Si tu crois que ta vie vaut plus qu'une patrie-mère
Alors J'envahirai ton nid et J'en ferai mon repère

Croise tes concitoyens, crache ton venin, fais ta vie sans soucis,
Rappelle-toi des assassins, pleure les tiens, combats l'envie de cette Furie,
Engage les siens, dis que le mal est bien, nourris l'Ennui avec Ta pédagogie

Déni de grossesse, diagnostic posé, guerre en gestation
Encore le forceps , douleur murmurée, plus qu'une contraction,
Seule tape sur les fesses, un prématuré , belle prédication!

Doit-on se laisser mener par l'indolence d'une démagogue Tolérance
Renonçant à voir la schizophrène souffrance de cette autre France
Ornant cette extrême violence d'une si parfaite Indifférence

Ils sont venus te chercher et il ne restait plus personne pour protester
Tu ne dois plus m'ignorer, je ne suis pas un insurgé rien qu'un égorgé
Si tu restes les yeux fermés, tu n'auras bientôt plus de crayons à tailler.
                                                                                                          (Anou, 27/02/15, Lisieux)