samedi 31 octobre 2009

Toussaint

Petites pensées pour quelques célébrités à l'heure de leur départ...(extraites du Petit dico insolite de la Mort de Henri Pigaillem, ed. City, cote 128.5 PIG)


Tradition
Georges Clémenceau, mort d'une crise d'urémie en 1929, fut, selon son voeu, enterré debout, comme son père.

Il en impose !
Guillaume le Conquérant
a malheureusement hérité d'un cercueil trop étroit et il fallut alors forcer le corps pour le faire entrer dans la bière, quelques heures plus tard, le cercueil explosa en pleine messe funéraire sous la pression du cadavre.


Belle amitié
C'est Victor Hugo qui fit l'oraison funèbre de son ami Honoré de Balzac. Ce jour-là, il pleuvait fort et, dit-on, Hugo, après avoir glissé sur le bord de la fosse, se retrouva tout bonnement assis sur le cercueil de Balzac.

Attendrissant
On raconte enfin que pendant l'embaumement du corps de la reine d'Ecosse Marie Stuart, décapitée en 1587, un chien sortit de sous sa robe. C'était le sien. Il avait suivi sa maîtresse jusqu'au lieu du supplice.

Qui va à la chasse...
Au cimetière Montmartre, pour pouvoir inhumer François Truffaut, il fallut, faute de place, chercher, afin de les exhumer, les ossements d'un "pensionnaire" dont la tombe en mauvais n'était plus guère visitée. C'est ainsi que le conservateur, apparemment un peu fatigué, fit jeter à la fosse commune les restes du célèbre peintre Fragonard.


"La mort n'est, en définitive, que le résultat d'un défaut d'éducation puisqu'elle est la conséquence d'un manque de savoir vivre"
Pierre Dac

vendredi 30 octobre 2009

Warp 20



Dans la série 'les anniversaires 2009', Seb faisait remarquer à juste titre que Warp aussi se mettait en frais pour sa vingtième.

Warp?
Warp Records, petit label de musique électronique et britannique made in Sheffield, la cité industrielle de l'acier, sa cathédrale, ses universités, son club de football et berceau de la musique synthé-pop des années 80. Souvenez-vous Human League, Heaven 17...

Warp a depuis émigré vers Londres, ouvert un site de vente en ligne -sans DRM et en MP3- et continue de produire des expérimentateurs électro de tout poil comme Aphex Twin, Autechre, Antipop Consortium, Boards of Canada, des jeunots et pas seulement.
Si bien qu'aujourd'hui, on peut y retrouver pêle-mêle Battles,Vincent Gallo, Jamie Liddell, Grizzly Bear, Maximo Park...

En 2009, Warp célèbre et c'est peu dire, Warp produit des films, réalise des vidéos, distille de gigantesques concerts, se balade entre New York, London, Berlin, Tokyo et s'offre la Cité de la musique pendant 2 nuits.
Merci à ARTE de nous avoir aussi offert un p'tit quelque chose pour l'occasion. Cliquez sur l'image.



Si vous êtes collectionneur accro à l'électro/hip hop et au rock/pop sous influence, votre discothécaire vous encourage vivement à acquérir ce petit bijou commémoratif, si vous arrivez encore à en trouver un exemplaire et si votre porte-monnaie recèle au moins 120 €.
Je vous rappelle que ce coffret contient :

_ Warp20 (Chosen), double CD album parce que ce sont les fans internautes-et Steve Beckett le cofondateur du label- qui le veulent
_ Warp20 (Recreated), double CD album parce que ce sont les autres artistes qui font les reprises
_ Warp20 (Unheard), triple 10” Vinyl parce que ce sont des inédits et des raretés
_ Warp20 (Elemental), CD album parce que c'est un mix spécial à base des morceaux Warp depuis 20 ans
_ Warp20 (Infinite), double 10” Vinyl parce que ce sont des jolies boucles instrumentales travaillées en une looooongue session.

Pour ma part, je vote pour le 'Warp 20 Recreated' et Maximo Park reprenant 'When' de Vincent Gallo, dans nos bacs prochainement...


jeudi 29 octobre 2009

Que vaut vraiment Wikipedia ?

En moins de neuf ans d'existence, l'encyclopédie en ligne Wikipedia est devenue l'un des sites les plus consultés au monde. Or, de nombreuses voix mettent en doute la fiabilité des informations contenues dans ses articles. Trop d'erreurs, trop de partialité. Pourtant, récemment, une revue en ligne vient de classer Wikipedia comme la meilleure encyclopédie du web. Alors que vaut vraiment le concurrent de Larousse et de l'Encyclopédie Universalis?

- "Où avez-vous trouvé ces informations ?" demande le professeur
- "Sur Wikipedia, monsieur" répond l'élève.
Wikipedia est aujourd'hui un site incontournable quand un étudiant prépare un exposé, et plus généralement, quand on lance une recherche sur Internet. C'est le 12e site web le plus consulté en France et le 6e au monde (source : Alexa). Il provoque souvent le désespoir des professeurs qui regrette le temps où leurs têtes blondes fouinaient dans les livres, dans les encyclopédies papier, bref dans des vraies sources. Il y a un peu deux attitudes face au mastodonte Wikipedia : les jeunes qui l'utilisent, les gens "sérieux" qui la méprisent. Pour le journaliste Pierre Assouline, Wikipedia est "un outil idéal pour la désinformation" pendant que l'écrivain Umberto Ecco la considère comme "l'exemple le plus clair de la faiblesse d'Internet" (source : Le Point). Wikipedia sent le souffre et ce n'est pas la dernière polémique qui va redorer son blason. En septembre, la fille adoptive des Chirac Anh Dao Traxel porte plainte pour diffamation car l'article qui lui ait consacré sur l'encyclopédie racontait entre autres qu'elle avait "abandonné ses enfants en les laissant à la charge de son premier mari, afin de profiter du nom et des avantages de son second mariage" (source : 01net). En réalité, une personne malveillante de son entourage avait introduit ces fausses informations dans l'article.

On en vient au principe qui fait à la fois le succès et la faiblesse de Wikipedia. Le contenu de l'encyclopédie est rédigé par tout Internaute. Vous ou moi, pouvons contribuer en créant de nouvel article, en complétant ou corrigeant les anciens. On appelle ça une encyclopédie collaborative. Puisque M. Tout le Monde peut apporter sa pierre à l'édifice, deux dérives naissent. Premièrement que le rédacteur ne maîtrise pas bien le sujet auquel il contribue et donc multiplie imprécisions, maladresses et erreurs. Deuxièmement qu'il instrumentalise l'encyclopédie. Combien sont tentés d'écrire un article sur un fait d'actualité et s'en servir comme tribune. Avant sa protection, l'article wikipédien sur Roman Polanski a permis à des Internautes de se répandre en insultes sur le réalisateur franco-polonais. L'excès peut agir dans l'autre sens. Combien de directeurs de communication sont tentés de compléter l'article sur leur entreprise par quelques éloges ? Combien d'inconnus sont tentés de créer un article consacré à leur personne sous prétexte qu'ils ont une notoriété locale ? Ces "wikitricheurs" sont parfois repérés par les autres Wikipediens et leurs contributions supprimées mais pas toujours.

Ces critiques sont parfaitement fondées mais elles ne doivent pas occulter les forces de Wikipedia. Première qualité : la richesse du contenu. La version francophone de Wikipedia propose plus de 860 000 articles. Pour comparaison, l'encyclopédie Universalis, souvent citée comme une référence, ne présentent que 30 000 sujets. Oui, c'est vrai, avouons-le, vous trouverez sur Wiki une page consacrée aussi bien à l'EPAD qu'à une participante à Secret Story 3. Mais entre une encyclopédie qui ne propose pas le sujet que je recherche et une autre qui me le propose (certes peut-être avec des erreurs et un parti-pris), je préfère la deuxième solution. Je disposerai au moins de pistes de travail ou d'un cadre général. D'autant plus que les articles sont assez riches. Comparez la page « Lisieux » chez Wikipedia et chez Larousse, un de ses principaux concurrents sur la Toile. Chez ce dernier, l'article s'étale sur… 11 lignes ; chez Wikipedia, il faudra mettre 20 feuilles dans votre imprimante pour imprimer l'ensemble du texte.

Deuxième force de Wikipedia, son actualisation permanente. Les Wikipédiens sont à l'affût de l'actualité et modifient en conséquence les articles encyclopédiques avec les informations fraîches. A ce jeu, l’Enyclopédie Universalis et Larousse tiennent bien la route. Par contre, Hachette Multimédia peine à rafraîchir son contenu. Pour cette dernière, Michael Jackson est né en 1958 à Gary dans l’Indiana mais n’est toujours pas mort. Il est vrai que les génies sont immortels. Au passage, notons que le personnage est présenté comme chanteur de rock. Les encyclopédies « institutionnelles » ne sont pas aussi à l’abri d’erreurs ou tout du moins d’imprécisions.

Je passe rapidement sur d’autres avantages bien connus de Wikipedia : sa gratuité, la réutilisation libre des textes, les liens hypertexte au sein même de l’article.

Reste toutefois les deux problèmes développés dans les premiers paragraphes : les informations erronées et insuffisamment neutres. Pour y remédier, Wikipedia compte sur la principe de la « sagesse des foules » (James Surowiecki). Autrement dit, plus une foule d’Internautes contribuent sur un article, plus il y a de chances que les erreurs soient éliminées et la neutralité garantie. Quid des articles peu consultés, souvent spécialisés. Dans ce cas, les foules se font très clairsemées. Il est courant que des articles soient le produit d’un seul rédacteur. D’où une crainte sur la fiabilité de leur contenu. En conséquence, Wikipedia insiste maintenant sur le sourçage des articles. Des notes de bas de page indiquent les références bibliographiques d’où proviennent les informations. Facultatif, cet effort est malheureusement rare et quand il est fait, la qualité des sources laisse parfois à désirer.

Le projet de Wikipedia fascine : créer une encyclopédie, somme de la connaissances de ses millions d’utilisateurs. Ce mode de fonctionnement garantit un contenu foisonnant et une réactivité à l’actualité. A mon avis, le talon d’Achille réside dans la diversité qualitative des contributeurs. Wikipedia souffre de la faible participation d’experts. Bien qu’on puisse y croiser quelques maîtres de conférences, les personnes qui ont le savoir ou la méthodologie scientifique ne contribuent généralement pas à l’encyclopédie en ligne. Pourquoi ? Peut-être par manque de temps ou par désintérêt pour une activité bénévole ? Peut-être surtout par déconsidération pour Wikipedia ? Le cercle vicieux est alors en marche : si les spécialistes en ont une mauvaise image, comment l’encyclopédie saura les attirer et les faire participer à son amélioration ?

Pour en savoir plus

* La révolution Wikipedia , Les encyclopédies vont-elles mourir ?, Mille et Une Nuits, 2007 (enquête par 5 étudiants sous la direction de Pierre Assouline sur Wikipedia)

* Marc Foglia, Wikipédia, média de la connaissance démocratique. Quand le citoyen lambda devient encyclopédiste, FYP éditions, 2008

* Le comparatif des encyclopédies en ligne par Clubic

mercredi 28 octobre 2009

Apprendre en s'amusant

A tous les élèves qui ont des dossiers à faire en classe de français, mais aussi à tous les amoureux des lettres, des mots, du jeu avec les mots, la revue "Virgule" est faite pour vous.

Vous y trouverez chaque mois un dossier sur un auteur, sur un haut lieux de la littérature, ainsi qu'une rubrique sur l'histoire des mots ou une autre encore appelée "Etymolojeu", petit questionnaire sur la définition des mots.

C'est ainsi qu'à la SPM (Société Protectrice des Mots), on recueille des mots maltraités, délaissés, en voie de disparition ou abandonnés. Toute sorte de mots : petits ou gros, courts ou longs, jeunes ou vieux, simples ou compliqués, familiers ou savants !

Dans "Virgule" de ce mois-ci, le mot à l'honneur est "Goujat". Extrait :

Traiter quelqu'un de goujat, c'est-à-dire de grossier personnage, n'a pas toujours été insultant. En effet, ce nom, issu probablement de gojat, le"gars", le "garçon", en ancienne langue provençale, désignait au XVIIe siècle un "valet d'armée", c'est-à-dire un domestique affecté au service d'un soldat. Est-ce parce que le goujat était d"une basse extraction sociale que ce mot a pris peu à peu un sens péjoratif ? Est-ce surtout parce que les moeurs des goujats de l'armée ne devaient pas être d'un grand raffinement ? Quoi qu'il en soit, le goujat est devenu, au XVIIIe siècle, un "homme grossier", un rustre, un malotru.
...

mardi 27 octobre 2009

Anecdote balzacienne

BALZAC ET LES HARICOTS

CETTE fois la scène se passe à Ville-d'Avray dans la fantastique propriété des Jardies.

Avant d'aborder ce récit délicat, il n'est pas inutile de vous prévenir que les Jardies, juchées sur un point culminant, sont exposées à tous les vents. Cette déclaration préalable n'était pas absolument superflue, ainsi que vous l'allez voir.

Balzac a fini de dîner. Il a mangé plusieurs tranches saignantes d'un certain gigot aux haricots, un de ses plats de prédilection. Devant lui, sur la nappe, à côté d'un grand bol de café noir, sont amoncelées les épreuves des premiers chapitres des Parents pauvres, qu'il corrige, rature et remanie, comme il savait le faire pour sa plus grande gloire et pour le plus grand supplice des ouvriers imprimeurs.

Tandis que Balzac est absorbé par son travail, un petit groom de douze ans, que le caprice de son maître a baptisé le père Anchise, trotte comme une souris dans la salle à manger, chargé d'une pile d'assiettes presque aussi haute que lui.

Tout à coup un bruit se fait entendre, un effroyable bruit, qui n'est pas précisément, sorti du sein des flots, comme le bruit qui fit prendre le mors aux dents aux coursiers d'Hippolyte. Voilà bien tes perfidies, gigot aux haricots !

A ce bruit inusité, le petit groom éprouve un saisissement tel que la pile d'assiettes s'échappe de ses mains. tombe sur le plancher, et avec fracas s'y brise.

Alors Balzac, sans relever la tête, sans interrompre son travail :

— Père Anchise, dit-il, sachez qu'un bon domestique ne doit jamais écouter ce que dit son maître.


Nos aïeux avaient de La distinction comme disait Pierre Bourdieu !

[Réf : Chronique d'Albéric Second (1817-1887), dans le Grand Journal du 23 avril 1865]

samedi 24 octobre 2009

Happy 50's birthday(s)




Vous l'avez sûrement remarqué, en ce moment, il n'y en a que pour les 50 ans d'un certain petit gaulois à moustache, gros nez et collant moulant rouge : une BD, une expo, un spectacle musical... et que sais-je encore.
Même si j'ai de bons souvenirs des BD de l'irréductible gaulois, je trouve ce raout un peu bruyant.
Laissez-moi vous convier à souffler les bougies d'un autre anniversaire que les amateurs de musique auront déjà repéré : le cinquantenaire de la Motown.


Le fameux label a été fondé à Detroit (USA), la 'Motor Town' originelle, par Berry Gordy le 12 janvier 1959. Un temps dénommé Gordy, Tamla, Tamla Motown, il est aujourd'hui dans le giron d'Universal après avoir été vendu à MCA en 1988 pour un joli paquet dit-on.
Fin du premier label indépendant, producteur de tubes à la chaine et propulseur de vedettes black américaines, hommes, femmes et groupes confondus au long des années 60 et 70.
Un petit exemple de la choré de choc des Elgins rebaptisés Temptations un peu plus tard.




Certes, cet anniversaire a connu une célébration en douceur au début de l'année avec quelques documentaires TV, des dossiers dans nos magazines musicaux préférés et dans la presse internationale plus quelques CD 'éditions anniversaires'.
Mais, si vous habitez Detroit, c'est là que tout se passera en 2010 : expositions au Motown Historical Museum, documentaire, publications d'archives et bonnes rééditions...



En attendant, quelques bons titres à écouter et réécouter.

Le CD 'Motown 50' pour revisiter vos classiques soul du petit Michael J. au grand Stevie W. en passant par le sensuel Marvin G., les pimpantes Diana et Martha.

Le coffret 'Hitsville USA', du nom du petit studio de Gordy ou comment découvrir le ' Motown sound' en 105 titres.


Euh, à venir dans nos bacs...

Et si vous avez eu l'occasion de voir le documentaire 'Standing in the shadows of Motown' de Paul Justman, les Funk Borthers, musiciens de studio, expérimentateurs pour la Motown pendant 13 ans de hits n'ont plus de secrets pour vous.



Jetez-vous alors sur la BO que vous trouverez dans les bacs de la discothèque, vous ne le regretterez pas.
Ah! Ben Harper chantant 'I heard it through the grapevine' à leurs côtés, un rêve pour quelques minutes...





Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

vendredi 23 octobre 2009

Le rallye de l'école Guizot

Bonjour,

Samedi 10 Octobre, à l'espace jeunesse, nous avons eu le plaisir de voir venir à nous des équipes d'enfants et de parents participant à un rallye.
Qu'est-ce donc que ce rallye, me direz-vous ?
C'est un jeu organisé par l'association des parents d'élèves de l'école Guizot et qui a mis en compétition 9 équipes. Le but était de faire découvrir aux enfants diverses richesses de Lisieux (architecture, histoire, établissements culturels, rues...) et ce, de façon ludique et amicale. Ces équipes se sont rendues dans différents endroits de Lisieux où des enveloppes contenant un questionnaire leur étaient destinées. Sur place, ils ont pu y découvrir des éléments de réponse. Surtout, ils y ont (re)découvert des lieux, des bâtiments ou des anecdotes de la ville.

C'est ainsi que des équipes hyper motivées sont arrivées jusqu'à nous, notre bureau d'accueil regorgeant d'indices !. Il est vrai que quelques jours auparavant, M. Patey et M. Ossemont, en qualité de "super papas", nous avaient rencontrés pour la mise en place de l'évènement.

Il faut bien l'avouer, nous avons passé un très bon moment avec tout ce monde. Merci pour cette visite.
Au plaisir de vous revoir !

L'équipe Jeunesse de la Médiathèque

jeudi 22 octobre 2009

Livres d'artistes normands

Cette semaine blogueuse a commencé par une mise en bouche avec les Lettres de Vincent Van Gogh, qui se glisseront dans nos rayonnages avant la fin de l'année.
Nos acquisitions patrimoniales ne sont pas de reste et, pour l'occasion, s'enrichissent de deux très beaux livres d'artistes normands grâce aux éditions du Chameau (nom de ruminant original pour une maison d'édition normande, n'est-ce pas ? Ca nous change de nos traditionnels bovidés...).

Au dernier Salon du livre de Caen, je me suis entretenue avec Bernard Louvel, un artiste sérigraphiste qui m'a présenté ses Scènes d'automne - Théâtres japonais



Ses photographies-sérigraphies - avec des couleurs à nous faire les yeux ronds comme des soucoupes ! - sont nées d'affichettes recueillies par Véronique Leredde, partie au Japon assister à des spectacles théâtraux à Tokyo et Kyoto et auteur des textes.

Je transpose les précisions fournies par l'éditeur :
Les images sérigraphiées s'appuient sur des visuels d'origine japonaise, tandis que l'illustration des scènes d'automne, sur la page opposée, résulte d'éléments de paysages [clichés pris dans la ville de Caen, m'a confié Bernard Louvel] transposés dans l'univers nippon. Cette double vision joue sur les oppositions possibles, enrichissant les propos poétiques et donnant vie aux scènes d'un monde qui flotte entre le passé et le présent, entre la rudesse et la douceur des saisons.

Tirées à 110 exemplaires, ces Scènes d'automne - Théâtres japonais (22 x32 cm) sont présentées dans un coffret lui-même sérigraphié; il est consultable à la médiathèque, sous la référence N 764.8 LOU (ex. n°28/110).

Le feu, les mains : cet autre livre d'artiste est le résultat d'une exposition des photographies de Tristan Jeanne-Valès dédiée à la poterie. Le photographe caennais s’est plus précisément intéressé aux aspects de la création et du rapport du potier avec la terre et le feu.


A partir du travail de l’atelier Pernel (Courcy), Tristan Jeanne-Valès présente la face cachée et mystérieuse de l’objet en terre : sa création par les mains du potier et sa cuisson par le feu.
Ce livre a été lancé à l'occasion de l'exposition Le feu, les mains qui s'est déroulée au Musée Quesnel-Morinière de Coutances, en 2008. - Il a réuni Patrick Pernel potier à Courcy (Manche), Tristan Jeanne-Valès, photographe, l'écrivain Jean Canteins et Philippe Jaffre, graphiste. Le livre, comprenant 27 photographies couleur est présenté en porte-folio dans un coffret sérigraphié par Bernard Louvel.

Egalement consultable à la médiathèque, il est référencé N 779.9 LOU (ex. n°169/200).


Les éditions du Chameau sont intimement associées à la Galerie 175, lieu d'exposition à Dozulé (Calvados), dont l'objectif est double : " promouvoir la culture en milieu rural et mettre un lieu d'exposition et de rencontres à la disposition d'artistes dans les meilleures conditions ".

Chacun de nous peut contribuer à la réalisation d'un ouvrage - dont le premier exemplaire est visible à la Galerie -, en versant une souscription.

Voici des liens qui en disent long :
http://pagesperso-orange.fr/galerie175/presse.html
http://perso.wanadoo.fr/galerie175

Et pour ce qui est de la Galerie :
154 Grande Rue
14430 Dozulé
0231300112


Il est beau, le logo du chameau !

mercredi 21 octobre 2009

Le domaine public envahi par un vampire !!!!!!

Et pas n'importe lequel ! Il s'agit de "Dracula" le chef d'oeuvre (le seul) de Bram Stocker.
Le roman publié en 1897 a fait le tour du monde et a été traduit dans de nombreuses langues. Il est maintenant tombé dans le domaine public, ce qui veut dire que vous pouvez librement le télécharger ici par exemple, pour le lire sur votre ordinateur ou votre petit reader.

Nos abonnés peuvent aussi, si ils le souhaitent, emprunter l'intégrale des œuvres de Bram Stocker disponible en section adulte. Le volume en question publié chez Omnibus contient plusieurs romans de Stocker. Je vous recommande de lire uniquement la nouvelle intitulé "L'invité de Dracula" et le roman "Dracula". Les autres romans de ce recueil de qualités inégales sont assez décevants.

Pour finir, sachez qu'une suite "officielle" à ce roman est sortie. Elle a été écrite par Ian Holt et Dacre Stoker qui est l'arrière-petit-neveu de Bram. Elle s'intitule sobrement "Dracula l'immortel".
Je ne l'ai pas encore lue mais je ne manquerai pas de le faire très rapidement. Le roman sera prochainement disponible dans les rayonnages de la médiathèque.

Les allergiques à la lecture pourront toujours se tourner vers les deux versions cinématographiques que vous allez prochainement trouver en rayon :

La première est la version de Dracula faite par les studios de la Hammer. Il s'agit du film "Dracula prince des ténèbres" produit en 1965.




La seconde est la version produite en 1992 par Francis Ford Coppola. Elle s'intitule sobrement "Dracula".


Beaucoup de frissons en perspective :-)

mardi 20 octobre 2009

Correspondance II

Nous parlions de correspondance il y a quelques jours. Voilà dans ce domaine une somme éditoriale qui vient à point nommé, l'édition ultime ! Jugez-en :


LETTRES de VINCENT VAN GOGH : Edition critique complète illustrée sous la direction de Leo Jansen, Hans Luijten et Nienke Bakker. Editions Actes Sud - Van Gogh Museum - Huygens Institute, 2009. - 2240 pages, 4300 illustrations couleur ; 30 x 24 cm.

Ouvrage relié sous jaquette, 6 volumes présentés sous coffret. - Prix : 395 € ; prix de lancement : 325 € jusqu'au 31 janvier 2010.- ISBN 978-2-7427-8586-5

VOLUME 1, les années 1872-1881 : La Haye, Londres, Paris, Ramsgate et Isleworth, Dordrecht, Amsterdam, Bruxelles, Etten
VOLUME 2, les années 1881- 1883 : La Haye
VOLUME 3, les années 1883-1887 : Drenthe, Nuenen, Anvers, Paris
VOLUME 4, les années 1888-1889 : Arles
VOLUME 5, les années 1889-1890 : Saint-Rémy de Provence, Auvers-sur-Oise
VOLUME 6 : Historique - Biographie - Chronologie - Cartes et plans - Glossaire - Index - Bibliographie

Vous ne saviez pas quel présent offrir à votre ami(e) de cœur, eh bien voilà un choix des plus élégants ! Mais si vous ne pouvez vous y résoudre, la médiathèque pourra peut-être vous en proposer la consultation dans quelques semaines... Sur internet consultez en ligne ce fabuleux corpus.


[Réf. :
Le dossier de présentation : http://www.actes-sud.fr/infos_livre/9782742785865/leslettres.pdf
Le site des Lettres : http://www.vangoghletters.org/vg/letters.html
Une présentation illustrée en anglais sur le site BibliOdyssey : http://bibliodyssey.blogspot.com/2009/10/handshakes-in-thought.html
]

samedi 17 octobre 2009

A la bonne heure


Samedi - 13h, c'est blogue. C'est encore l'heure.
De ?


APERO : des verres de contact.

(Antoine Blondin)


Pour en savoir plus sur ce drôle de "chronicoeur" :
http://www.humanite.fr/2003-07-17_Sports_Blondin-chronicour-et-hussard-du-Tour

vendredi 16 octobre 2009

Correspondance

A l'heure du courriel professionnel et personnel, du "Chat", de "Twitter" et consorts, qui nous dira encore le bonheur des correspondances manuscrites et postales !

Lisez ce délicat petit billet anodin de Marcel Proust à Louisa de Mornand, ça donne envie !

Ma petite Louisa,

Après que votre cuisinière a été partie, ma femme de chambre m'a dit : « J'ai oublié de dire à Monsieur que la cuisinière avait oublié de dire que Mademoiselle doublait le rôle de Mlle Marthe Régnier et était remontée le dire ! » Alors Louisa, tout s'explique ! La loge où je devais aller ce n'était pas, comme j'avais compris, votre loge sur la scène. C'était dans la salle et pour que je puisse vous entendre ! Quelle attention exquise ! Vous êtes un ange, je vous suis infiniment reconnaissant. Je n'aurais pas pu y aller tout de même parce que je ne vais pas au théâtre à cause de mon deuil. Mais votre cuisinière étant partie, j'envoie ma voiture pour vous remercier d'avoir pensé à moi, maintenant que je comprends toute la délicatesse de votre pensée et toute l'étendue de votre offre. Certes j'aurais été heureux de voir ma petite Louisa enfin aux prises avec un rôle digne d'elle et recueillir, j'en suis sûr, un succès mérité. (Donnez-m'en des nouvelles je vous en prie). C'est un cruel crève-cœur pour moi de n'en avoir que l'indirect écho. Que je serai heureux le jour où je pourrai moi-même aller vous applaudir. Des nouvelles de cette représentation s. v. p.

A vous de tout cœur,

Marcel

Et aussi :

Ma petite Louisa,

Couché depuis plusieurs jours je ne puis écrire bien, aussi je veux tracer ces quelques mots illisibles, les premiers que j'écris, les seuls que j'écrirai de quelque temps pour vous dire que je n'oublierai jamais de ma vie que vous ayez voulu rendre hommage à la mémoire de Maman en envoyant cette immense couronne de fleurs admirables. Je vous en garderai une reconnaissance infinie... Vous pouvez deviner dans quelle détresse je me trouve vous qui m'avez vu toujours les oreilles et le cœur aux écoutes sur la chambre de Maman où sous tous les prétextes je retournais sans cesse l'embrasser, où maintenant je l'ai vue morte, heureux encore d'avoir pu ainsi l'embrasser encore. Et maintenant la chambre est vide et mon coeur et ma vie. J'ai été confus que vous ayez fait cette folie de ce don royal de fleurs splendides, mais je ne peux cesser d'y penser avec une reconnaissance infinie dont je vous prie de trouver ici l'expression la plus tendre et la plus émue.

Marcel Proust


Exquis, n'est-il pas !

[Source : Lettres et vers à Mesdames Laure Hayman et Louisa de Mornand / Marcel Proust.- Paris : G. Andrieux, 1928]
[Lire aussi : Quatre lettres de Marcel Proust à ses concierges.- Genève : Albert Skira, 1945]

jeudi 15 octobre 2009

Exposition

Rosa Kim expose ses peintures dans le hall de la médiathèque jusqu'au 31 octobre.




L'expression fugace d'un visage

Une attitude éphémère

S'imprégner d'une atmosphère

C'est l'invitation au voyage



Ma curiosité naturelle, aiguisée au fil de mes rencontres et nourrie de mes pérégrinations à travers le vaste monde, guide ma quête constante de nouveaux territoires.

7 ans plus tard ce sont donc des 'Instants de Vie" revisités que je vous propose aujourd'hui.

Je souhaite que le visiteur se laisse emporter avec moi par le vent léger et doux du rêve éveillé.

Rosa Kim



Rosa Kim, peintre, née à Séoul en 1954 (Corée du Sud). Vit et travaille en Normandie depuis 1993.

Prix :

2006 - Prix de la ville de Kobé : 42th Shinso Arts Exposition, Kyoto, Japon

2002 - Prix de la villed'Orbec : Concours d'expression d'art, Orbec, Normandie

2000 - 1er prix de pastel et 1er prix du public : Salon de printemps, Sivom de Couliboeuf,

Normandie

1999 - Prix de la ville d'Orbec : Concours d'expression d'art, Orbec

- 1er prix de pastel : Salon d'automne de St. Martin de la Lieue, Normandie

1998 - Prix du public : Salon de printemps, artistes indépendants de Basse-Normandie,

Falaise, Normandie

- Prix du Conseil Général : Salon d'automne, artistes indépendants de Basse-Normandie,

Caen, Normandie

1996 - Prix de l'office du tourisme : Académie des arts, salon d'automne, Lisieux, Normandie


Diverses expositions collectives depuis 1996

mercredi 14 octobre 2009

Textes lus nouvelle génération


La collection des livres lus sur CD s'enrichit de plus d'une vingtaine de titres.

De nouveaux titres mais surtout un nouveau format appelé MP3.
!! ??

Extérieurement, rien ne les distingue du CD livres classique qui occupe les bacs de la médiathèque. La différence est à l'intérieur, MP3 signifiant format de compression sonore d'après la norme MPEG Audio Layer 3, en d'autres termes, un seul CD MP3 peut contenir l'équivalent de 9 CD simples.

Quelques exemples en chiffres pour des textes dans leur intégralité :

Le Rapport de Brodeck de Philippe Claudel : 1 CD = 10h30
Un homme très recherché de John Le Carré : 1 CD = 12h23
Les hommes qui n'aimaient pas les femmes de Stieg Larsson : 2CD = 17h45
Les âmes vagabondes de Stephenie Meyer : 2 CD = 26h55



Fini les gros coffrets, d'ailleurs les éditeurs en proposent de moins en moins.
Les avantages : le gain de place, la facilité de manipulation et de vérification, le coût plus intéressant, mais aussi et surtout des titres actuels et variés, romans récents, policiers ou documentaires.



En revanche, cela nécessite bien entendu un appareil de lecture adapté...c'est l'occasion de s'offrir ou de se faire offrir un nouveau lecteur-CD, çà tombe bien c'est bientôt Noël !
Çà en vaut la peine.






C'est sûr, toutes ces nouveautés vous promettent de belles et longues heures d'écoute
Bonnes lectures















mardi 13 octobre 2009

Une nouvelle tête à la médiathèque

Bonjour,

Je m’appelle Laurent. Je suis blond aux yeux bleus. J’ai 29 ans et je suis passionné par les outils multimédias. Je recherche des hommes ou des femmes qui ont l’envie de découvrir l’informatique. L’âge n’est pas un critère. Ensemble, je souhaite construire une relation régulière et conviviale.

Vous l’aurez compris, (enfin je l’espère), je suis le nouvel animateur multimédia de la médiathèque de Lisieux. Je viens de Moyaux où j’ai occupé pendant plus de quatre ans cette même fonction. Vous retrouverez les mêmes services que sous mon prédécesseur, l’admirable Vivian :
- la réservation d’ordinateurs
- les séances d’initiation à l’informatique.

Si vous voulez apprendre à maîtriser les logiciels ou Internet, si vous avez besoin d’un conseil ponctuel, je suis prêt à vous accueillir au sein de l’espace multimédia, c’est-à-dire au sous-sol de la médiathèque (n’ayez crainte, ce n’est ni la cave ni le parking souterrain). Sinon, un coup de téléphone à l’accueil (02 31 48 41 00) et mes collègues vous redirigeront vers moi.

A bientôt et … plus si affinités

Laurent

samedi 10 octobre 2009

Ce bon vieux Robert...

Les grands esprits se rencontrent toujours.
La preuve, je viens de lire le commentaire de Seb sur "Maryan" de Robert Wyatt à l'occasion du message publié par Gigi, notre super médiatrice du livre.

Ce n'est plus un secret que Gigi adore Robert Wyatt au point de le citer mais il y a quand même des coïncidences troublantes.
Quand j'ai eu entre les mains le coffret enfin réédité de Robert W."EPS" celui avec 5 mini-CD à l'intérieur d'une jolie boîte cartonnée, j'ai foncé le déposer sur le bureau de Gigi en me disant, in petto, se peut-il qu'elle ne l'ait pas à la maison ? Je me souviens, c'était un samedi matin et j'avais l'humeur à écouter du Leonard Cohen.


Quelques minutes plus tard, Gigi me retrouve avec un mystérieux paquet entre ses mains à elle.
A l'intérieur, un petit bijou qu'elle venait d'acquérir, LE livre du projet MW, celui où 80 textes de Robert W. et d'Alfreda Benge, sa compagne, sont traduits et illustrés par Jean-Michel Marchetti. La concrétisation d'une belle rencontre d'artistes et d'une longue correspondance :


Bravo aux éditions Æncrages & Co dont je vous livre le commentaire :

En étroite collaboration avec les éditions Æncrages & Co, Jean-Michel Marchetti a signé les illustrations et traductions de 80 textes de Robert Wyatt et Alfreda Benge, rassemblées cette année dans un livre de 240 pages en offset et couverture en typographique.



Un CD original comprenant des reprises et un entretien avec Wyatt vient compléter cet ouvrage indispensable à toute bibliothèque. Le prix de cet ouvrage : 19,90€, disponible of course chez tous les bons libraires ou sur notre site internet (www.aencrages.com) à la rubrique livres.
Et peut-être bientôt à la médiathèque, sinon allez flâner dans les bacs de la discothèque...

Voilà l'occasion de mettre du Wyatt et de la poésie dans votre vie, elle n'en sera que plus belle.

Accessoirement, en cliquant sur la photo de "EPS" vous arriverez à la liste de nouveautés "Musique" du mois de septembre.

En cliquant sur la photo du livre "Robert Wyatt, anthologie duprojet MW", vous arriverez sur la liste des nouveautés "Cinéma" du mois de septembre.