vendredi 14 décembre 2007

Jeu video, un mal ou un bien ?

Lundi 3 décembre se tenait le salon de littérature jeunesse à Montreuil. Il y avait de nombreux auteurs dont Robert Muchamore, l'auteur de " Cherub" (la médiathèque de Lisieux a ses 3 livres), il m'a assuré qu'il avait écrit ses livres pour son neveu qui n'aimait pas du tout lire, scoop ???

Je tiens à vous parler d'une discussion entre Patrice Huerre (psychiatre), Michael Stora (psychologue clinicien) et Loïc Tanguy (responsable marketing Ouat Entertainement) animée par Véronique Soulé (journaliste). Voici leurs propos, à vous de vous faire une opinion.

Il est très important pour un enfant de jouer. Le manque de jeu partagé avec les adultes a des conséquences sur l'enfant. On assiste aujourd'hui à une dévalorisation du jeu au sens gratuit. On veut jouer avec un objectif ! Le jeu gratuit égale plaisir partagé. Le temps perdu (l'ennui ?) est fondamental pour le devenir de l'enfant. La rêverie doit être entretenue. Avec le jeu, on apprend à réguler la tension et l'agressivité, on crée un univers nouveau, on développe des compétences sociales, on apprend à ne pas paniquer devant l'inconnu, devant des choses nouvelles, on éveille la curiosité . Le jeu c'est l'aventure, c'est l'envie d'aller vers le nouveau. Il peut y avoir des problèmes avec les ados : certains passent trop de temps devant l'écran d'ordinateur pour remplir leur existence, d'autres ne jouent pas assez et tout ce qui leur arrive ils le prennent de plein fouet, l'extérieur devient menace...

Il faut distinguer les consoles de jeu avec des règles et les jeux en ligne type Dofus , Warcraft, jeux qui peuvent entraîner des conduites addictives. La moyenne des joueurs en France est de 28 ans. 40% des enfants ont une DS (console portative). Les adultes représentent la plus grosse part du marché. 1 joueur sur 3 est une joueuse. Il y a 500000 joueurs à Warcraft en France.

Le jeu video encourage le travail d'équipe, favorise l'estime de soi. Il n'appauvrit pas l'imaginaire ( monstres = imagos parentaux) . On se bat contre un monstre qui représente dans l'inconscient la mère ! Certains enfants répriment l'imaginaire car ils en ont peur. Avec le jeu ils affrontent leurs angoisses, des mots émergent du jeu. Ils font comme si. Les images font parler. Les enfants ont des discussions entre eux, ils s'échangent des combines, le jeu devient sujet de conversation, rapproche les collégiens entre eux, tisse un lien social. Tel enfant timide est un crack en jeu video et acquiert de la considération, de l'admiration de la part des autres.

Les ados aiment le jeu d'autant plus qu'il est diabolisé par les parents. Le jeu video permet de faire grandir l'estime de soi grâce à la persévérance, il permet de gagner. Une étude dit que les enfants joueurs deviennent obèses ? Une autre paraît et avance le fait que les enfants obèses adorent jouer aux jeux videos car ils sont souvent seuls et là ils peuvent se venger virtuellement, cela contribuerait à leur équilibre, cela les empêcherait de craquer !!!

Pour les jeux en ligne c'est aux parents de mettre des régles. Le problème c'est que l'on ne joue pas seulement 2 heures à ces jeux mais 4, 5 heures voire plus. On pourrait inventer l'avatar fatigué... Les limites, les régles du jeu doivent être posées avant par les parents. Il faut noter enfin que les nouveaux parents qui arrivent ont joué aux jeux videos enfants et joueront alors avec leurs propres enfants (à la Wii par exemple) , ces enfants se feront un plaisir de les battre !!!! Ah il y aurait plus de 28 millions de joueurs en France...

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