On l'attendait depuis longtemps cette étude sur ce grand "petit éditeur". Elle vient de paraître sous la plume de Paule Adamy aux éditions Plein Chant à Bassac en Charentes. Prochainement sur nos rayons !
Prière d'insérer :
Isidore Liseux est souvent resté dans la mémoire collective pour de mauvaises raisons : il a certes édité (en pionnier) des ouvrages érotiques, mais après sa mort, des éditeurs clandestins peu scrupuleux ont utilisé son nom pour faire paraître sous des rubriques variées — par exemple, "En souvenir d'Isidore Liseux" — des ouvrages douteux. Ou, inversement, la Bibliothèque des Curieux, que ce soit dans "Les Maîtres de l'amour" ou dans "Le Coffret du Bibliophile", l'a pillé sans vergogne et sans toujours le citer suffisamment ; bien qu'Apollinaire, grand ordonnateur de ces deux collections, ait reconnu sa dette. On a donc essayé de retracer l'itinéraire d'Isidore Liseux, ancien séminariste et athée passionné, libraire de livres anciens, mordu par l'amour des livres, typographie et matière confondues. S'il eut un modèle, ce fut Pierre Jannet, inventeur de la Bibliothèque elzévirienne, mais, créateur, il a inventé son propre chemin, cherchant le rare et le curieux, mais ouvrant des portes sur la littérature facétieuse ou franchement érotique (l'Arétin) italienne. Guetté par les censeurs, il a lancé une revue, La Curiosité littéraire et bibliographique, reliée en quatre volumes, qui le faisait plus libre ; son fidèle collaborateur, plus qu'un ami, plus qu'un érudit, Alcide Bonneau, a rassemblé les plus importantes préfaces par lui écrites pour Liseux avant 1887 dans Curiosa. Essais critiques de littérature ancienne ignorée ou mal connue. N'hésitez pas, lisez Liseux !
Présentation de l'éditeur :
Isidore Liseux est de la famille spirituelle de Jules Gay ou Poulet-Malassis, ses contemporains; lui chercherait-on un équivalent moderne, on nommerait Jean-Jacques Pauvert. Or, s'il ne fut pas obligé de s'exiler comme Jules Gay et Poulet-Malassis, Isidore Liseux mourut dans la misère tandis que son fidèle ami et collaborateur, Alcide Bonneau, tombait dans l'oubli. Voici venu le temps de rendre présents ces deux pionniers et de mettre Isidore à sa place, parmi les plus grands. La présentation de 2009 veut être un hommage à Isidore Liseux : couverture gaufrée, titres en noir et rouge ; le fleuron même de Liseux sur la couverture avec sa devise, tellement XIXe siècle !, "Scientia Duce"; à l'intérieur, toute l'ornementation provient des publications d'Isidore Liseux, tandis que les illustrations placées en culs-de-lampe sont reproduites d'après sa célèbre édition du Songe de Poliphile.
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