samedi 3 décembre 2011

Atelier d'écriture du 3 décembre 2011

Fragments :
Le texte que je voulais vous faire découvrir a été grignoté. Il semble que le rongeur ait aimé particulièrement les fins de phrases, ou qu'il ait eu une aversion pour les débuts de phrases (ce qui revient un peu au même). Pour qu'on puisse goûter à notre tour le texte entier, essayons d'en reconstituer une version...

PAS DE CHANCE
Je longeais un bois .................................................................................................................
Ils ont déclaré que ......................
Je leur ai répondu que....................................................................... mais ils ont répliqué que....................................................
Alors je me suis permis de leur faire remarquer que ...................
Ils en sont convenus, mais, ................................................................
Je me suis encore permis de ...............................................................
Ils m'ont pris..................................................
A peine arrivés, ils ont commencé............
Ils étaient.....................
L'un ............................................................. mais l'autre .......................................................
Je l'ai obligemment informé que ...................................
L'avertissement......................
Il a vidé .................................................
Heureusement..................................................
Il a eu beaucoup de mal à...................................
Le calme revenu...................................
Quand j'ai dit ................................................................................................, ils............................
Je leur ai rappelé que ...................................................
Alors j'ai été ........................................................................................................................
Quand les deux lascars ont.............................................................................
Ils se sont .......................................................................................................
Après quoi ils m'ont..............................................
Ils se sont même .......................................
J'ai vu .............................................

...?...
Pas de chance
Je longeais un bois, quand je les ai aperçus. Ils étaient deux. A peine arrivés, ils ont déclaré que je n’avais rien à faire là.
Je leur ai répondu que le portail était ouvert mais ils ont répliqué que ce n’était pas possible. Ils m’ont pris ma sacoche, ils ont commencé à en vider le contenu parterre. Ils étaient grotesques. L’un a continué à fouiller mes affaires mais l’autre a entrepris de me palper. Je l’ai obligeamment informé qu’il me manquait de respect. L’avertissement n’a pas porté ses fruits. Il a vidé mes poches. Heureusement, elles étaient vides, il n’avait rien trouvé. Il a eu beaucoup de mal à s’en remettre. Le calme est revenu, nous nous sommes regardés. Quand j’ai dit : « Rendez-moi ma sacoche », ils ont ri. Je leur ai rappelé que tout ça pouvait se retourner contre eux. Alors j’ai été obligé de faire parler la poudre. Quand les deux lascars ont été raides morts, j’ai vu que la voie était libre : à moi le parc, le château, le magot.
D. G.
Je longeais un bois pas loin de chez moi, quand au détour d’un chemin, je me cognais sur deux individus. Ils ont déclaré que le territoire était privé. Je leur ai répondu que je connaissais parfaitement les lieux, mais ils ont répliqué que cet endroit était désormais privatif. Alors je me suis permis de leur faire remarquer que rien ne l’indiquait. Ils en sont convenus, mais ils n’ont rien voulu savoir. Je me suis encore permis de dire que je fréquentais ce bois depuis mon enfance. Ils m’ont pris, soulevé brutalement et emmené vers l’étang. A peine arrivés, ils ont commencé à me tabasser. Ils étaient costauds. L’un cognait telle la brute mais l’autre tournait en rond et me questionnait. Je l’ ai obligeamment informé que j’étais non-violent. L’avertissement l’a amusé. Il a vidé mes poches, il s’est emparé de mon portable, heureusement mon portable était blindé et il l’a lancé contre un chêne. Il a eu beaucoup de mal à le mettre en miette. Le calme revenu je repris mes esprits. Quand j’ai dit que j’étais l’inspecteur Sylvestre, ils ont rigolé. Je leur ai rappelé que j’étais dans mon droit. Alors j’ai été propulsé à trois mètres. Quand les deux lascars ont sorti leurs matraques, ils se sont relayés en me tapant de plus en plus fort. Après quoi ils m’ont attaché à un arbre. Ils se sont même amusés à me cracher dessus, puis j’ai vu ma dernière heure arriver quand ils ont sorti chacun leurs flingues. Par quel hasard, aujourd’hui, bien calé dans mon fauteuil, je me demande comment j’ai pu survivre après que je me sois retrouvé flottant le nez dans les algues vertes de l’étang.
G. M.
CONSEILS
Les Fêtes de fin d'année sont parfois source de stress. Des amis vous écrivent pour vous faire part de leurs difficultés, vous leur répondez en essayant de leur donner de bons conseils :
votre meilleure amie vous confie :
Lettre 1
« C'est chaque fois la même chose, c'est nous qui recevons toute la famille à Noël. Je fais toujours tout : les courses, la cuisine et même la vaisselle ! J'en ai plus qu'assez, mais si je leur demande de m'aider, ils disent oui, mais finissent toujours par trouver une excuse pour ne rien faire. Je ne sais pas comment m'en sortir, quel conseil me donnerais-tu ? »
Lettre 2
« J 'ai un nouveau petit ami depuis quelques mois et j'ai vraiment envie de le présenter à mes parents. Je l'ai invité au repas de Noël avec toute la famille. Il semble appréhender et considérer cela comme une épreuve : je crains qu'il ne vienne pas. Que pourrais-je faire pour le convaincre et le rassurer ? »
Lettre 3 :
Tonton Jacques et Tata Marie ne peuvent pas se supporter et à chaque repas de famille ils se titillent, le ton monte et cela devient vite insupportable ! Mais on doit les inviter quand même chaque année. Comment faire ?
Lettre 4
Ma belle-mère doit venir à Noël cette année, et je suis très ennuyée : elle a toujours des remarques à faire sur ma cuisine et me dit toujours comment je devrais faire. Ça m'agace mais je ne voudrais pas me fâcher avec elle, qu'est-ce que tu me suggères ?
Ecrivez la réponse à l'une de ces lettres désespérées......
Cher tonton, je joins à ce petit courrier d’invitation au repas de Noël qui aura lieu cette année chez Louise une kalachnikov. N’hésite pas à t’en servir au moment de la bûche, il y aura une surprise…
Chère tata, pour ce Noël 2011 et en raison de la crise et du stresse que ça engendre pour nous tous. Nous aimerions organiser une surprise pour toute la famille. Accepterais-tu de t’éclipser au moment de la dinde et des marrons, d’aller jusqu’à la cuisine et de te glisser dans la bûche en ayant endossé le costume qui sera installé sur une chaise vers la cheminée.
26 décembre- GROS TITRES- chez les Martin, tragique repas de Noël en famille. Marie T. déguisé en père Noël et cachée dans la bûche a trouvé une fin tragique. Son frère Jacques T. n’a pas apprécié la farce et surpris a abattu sa sœur avec une kalachnikov. La famille, choquée (voir photographie) affiche un sourire de tous les diables. En effet et selon le psy…. Le rire peut parfois faire place aux larmes dans certaines circonstances.
G
Lettre 1
Ma Catherine
Pas de problème, tu fais comme d’habitude, tu invites tout le monde papi mamie ta belle-mère tonton Jacques et tata Marie, les enfants, les petits enfants, tu vas même chercher au train tata Alice et son déambulateur. Comme d’habitude tu installes tout ce petit monde autour du sapin une coupelle à la main sauf les petits que tu laisses comme d’habitude mettre la maison sans dessus dessous. Comme d’habitude tu files à la cuisine et là tu fermes la porte à clé derrière toi. Tu retires la petite robe noire et les escarpins, tu ouvres le placard dans lequel tu as planqué un jean, un anorak, tes basquets et ta valise et tu te tires.
G.
Chère Marguerite
Recevez mes vœux les plus sincères à l’occasion de cette nouvelle année. Vous ne me connaissez pas et pourtant nous en avons passé du temps ensemble côte à côte. J’en ai entendu des soupirs et des jurons. J’en ai vu des moments d’angoisse face à la page blanche, j’en ai accueilli des feuilles de papier froissée jetées furieusement je n’avais jamais osé…Avec ma fidèle affection votre corbeille à papier.
G.
Ma chère Martine
Mais c’est bien connu, les belles-mères c’est comme les étoiles, plus on les voit de loin plus on les apprécie. Trêve de plaisanterie. Elle te fait toujours des remarques sur ta cuisine. Et bien ne cuisines pas. Oh je sais il va falloir convaincre Michel, le petit garçon à sa maman. Sache qu’en tout homme sommeille toujours le petit amoureux. C’est pas moi qui le dit c’est Freud. Je te suggère cette année, un réveillon au restaurant, avec la participation  financière de tous les invités. Tu vas voir la belle radine ça va la calmer.
Chère Martine Je comprends la bienséance qui veut qu’on invite tous les ans les membres âgés de la famille, surtout Tonton Jacques et Tante Marie. Mais je sais leur couple est insupportable par les invités, étalant sans pudeur leurs griefs à chaque réunion de famille. Mais j’ai trouvé une solution : invite pour cette année Tonton Jacques à Noël et Tante Marie au jour de l’an. Tes réveillons y gagneront en sérénité, tu verras.
AM
Chère Gisèle
J’ai une solution toute trouvée pour toi : le pique-nique ! Pas de préparation, pas de chichis, pas de vaisselle, chacun amène son panier, bref, tous tes problèmes seront résolus !
Bon tu me diras, un pique-nique pour Noël, c’est pas tellement la saison. Mais quoi, le réchauffement de la planète peut enfin avoir un aspect positif. Oui je sais tu vas aussi me rétorquer que le menu de Noël c’est sacré. Et alors : sandwich à la dinde, snacks de marrons… Et plus de problème pour garder la bûche glacée au frais. Moi je te le dis, ma petite Gisèle, le pique-nique de Noël, c’est l’avenir ! Dans 10 ans, tout le monde fera comme toi. Crois-moi, tu feras figure de pionnière !
D
VOEUX
Un objet de la maison envoie ses voeux à un personnage.. célèbre ? dont nous n'avons que le prénom.
Ecrivez la lettre de voeux envoyée par l'objet
Objets : la cafetière ; le sapin de Noël ; le four ; une guirlande (lumineuse ou pas) ; l'escabeau ; l'aspirateur ; la planche à découper ; une bougie ; une serviette en papier ; la poubelle
Destinataires : Léonard ; Nicolas ; Eva ; Olivier ; Marguerite ; Bernard ; Claude ; Marcel ; ; Guy ;

Sapin de Noël à Nicolas
Comme vous le savez, j’incarne chaque année le rêve des petits et des grands. C’est sous mes aiguilles parfumées que le Père Noël dépose tous ses cadeaux. En cette période qu’incarne la générosité, j’espère que vous penserez à moi. Fu des égoïsmes et de la récession, faites que cette année je puisse briller de tous mes feux.
AM
Tous mes vœux chère Eva pour cette nouvelle année. J’ai un aveu à te faire. J’ai adoré te voir danser, tes cheveux volaient jusqu’à moi, et les volants de ta jupette allaient jusqu’à m’effleurer. Eva, j’aime ton parfum, mais je n’aime pas tes bijoux. M’accepterais-tu en 2012 autour de ton cou, de ta taille, de ton poignet, de ta cheville. J’illuminerai ton corps et ta vie de janvier à décembre. Je clignote dans l’attente de ta réponse.
G.
L’aspi
A Léonard de V.
Que l’année 2012 t’apporte l’aspi… l’inspiration, qu’elle insuffle une brise nouvelle à tes œuvres et que tes inventions ne manquent pas d’air. N’oublie pas de vider ton sac à l’occasion. Grosse bise et bon vent- bon vœux !
D.
Je suis né il y a fort longtemps dans une contrée reculée. Le progrès n’était pas arrivé jusqu’à notre petit village, et mes parents vivaient comme leurs ancêtres, sans confort ni espoir de vie différente. Mes premières années furent celles de tous les enfants du pays : monotones et sans surprise. Oh, je n’étais pas malheureux, mais rien ne semblait vouloir troubler l’ennui de ce début de vie. Pourtant, j’avais des rêves, des envies d’ailleurs, d’aventures. D’où me venaient-elles ? Personne ne le savait, mais mes parents s’inquiétaient de mes absences subites, de mon regard perdu au loin des maisonnettes banales du bourg, de mes fuites soudaines dans les champs ou dans la forêt voisine. Ne soyez pas surpris si je vous dis que, à tout juste 16 ans, je pris la décision de partir, de chercher l’aventure ailleurs. Avais-je un but précis ? Non, même pas. Il me suffisait de fuir le quotidien, d’échapper à une vie déjà toute tracée qui serait celle de mes parents, de mes grands-parents et de tous mes ancêtres auparavant.
Il n’y avait aucun autre moyen que la marche à pied pour commencer mon périple. J’avais préparé hâtivement quelques provisions, un peu d’argent et deux ou trois vêtements chauds que j’avais rangés dans une vieille sacoche de cuir ; un matin à l’aube, dans le brouillard, je pris la route. Au début, le chemin fut long. Le paysage ne changeait guère : les champs et les forêts se succédaient. Pas âme qui vive. Quelques bêtes paissaient dans les prairies. Aucun village, aucune ville à l’horizon. Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis mon départ, et je commençais à regretter ma décision : n’y avait-il donc rien d’intéressant en dehors de la petite vie étriquées des miens ? Les quelques denrées que j’avais emmenées commençaient à s’épuiser. Je me décourageai peu à peu… Enfin, un soir, alors que la nuit commençait à tomber, j’entrevis au loin une lueur. Puis, accélérant le pas, une odeur de feu de bois me monta aux narines. Dans la pénombre se rapprochant peu à peu des maisons éclairées semblaient me faire signe. Arrivé à quelques centaines de pas, je me mis à courir. Ma nouvelle vie allait commencer ! J’arrivai enfin à hauteur des premières maisons. Dans la nuit, il m’était difficile de bien distinguer les alentours, mais il me suffisait de me dire que j’avais enfin atteint un endroit nouveau ; une nouvelle vie commençait pour moi ce soir !
Ivre de joie, je m’approchai à tâtons de la porte de l’une des maisons qui bordaient la route, et frappai. J’entendis des pas lourds et lents s’approcher. La porte s’ouvrit doucement.  Je crois que c’est à ce moment que tout s’écroula pour moi. Mort, l’espoir d’une vie meilleure ! Morts les rêves d’aventure et d’ailleurs ! Lentement, j’entrai, m’approchai du petit homme vieillissant qui m’avait ouvert sa porte « Bonsoir Papa »
D

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