samedi 19 mars 2016

Printemps des poètes : un atelier d'écriture à la Médiathèque

Crier sur les ruines

Crier sur les ruines
Sans jamais oublier
Toutes ces vies sacrifiées
Et apprendre à rêver
Sans jamais s'affronter.
                                    Bérénice

Crier sur les ruines
Avant qu'elles ne s'abîment.
Non, je ne regrette rien
Car arrivé au bout du bout
Vais-je tenir encore debout.
Comment ne pas crier sa révolte
Au fond du trou avant qu'il ne t'emporte
Ce fleuve chaviré et surpeuplé
Te fera vivre cher étranger.
                                   Anne-Marie

Crier, slamer, scander
Sur les ruines, les terrains
Les guerres d'hier et d'aujourd'hui
Crier, slamer, scander
Dire non à l'indifférence
Faire entendre ses droits
Crier, slamer, scander
la France, l'Europe, des villes détruites,
Non, ... reconstruites
Crier, slamer, scander
Des terrains de vie, des camps de réfugiés où
toutes les composantes de la vie sont reproduites,
Écoles, lieux de culte, distribution alimentaire
C'est comme la vraie vie mais artificielle
On apprend, on se reconstruit autrement.
Crier, slamer, scander
Croatie, Bosnie, des tombes avec des dates
Si proches de nous
Comment s'imaginer que dans le pays d'à côté
Il y avait de telles atrocités.
Crier, slamer, scander
La Syrie, les Syriens, la population est divisée
Pourquoi viennent-ils nous envahir ?
Pourquoi ne pas s'unir et investir ?
Crier, slamer, scander
Les ruines
Ce n'est pas seulement les stigmates de la guerre
mais aussi un raz-de-marée sur la terre
Une vague venant de la mer
Ce tsunami qui réduit la vie en poussière

Je me souviens

Je me souviens d'avoir dit à ma sœur :
- Prends le cheval ferré !
Elle me dit :
- Il en manque un...
Je dis :
- Lequel ?
Elle me dit :
- Le fer !
Je dis :
- Ce n'est pas grave si c'est celui d'avant, c'est une chance.
Attelle la calèche !
Elle dit :
- Bonne idée, filons vers ces récifs !
Mon intuition me dit qu'ils sont encore là.
                                          Bernard

Je me souviens de l'obstination pour réussir, pour avancer
Je me souviens de ces bourgeons
Je me souviens du début des histoires, toujours magique
Je me souviens du bruit du silence
Je me souviens d'une rupture, de ruptures, chacune douloureuse, chacune différente
Je me souviens de la Grèce et de ces îles invitant à la tolérance
Je me souviens de cet embrasement, de ce baiser fougueux évocateur des débuts d'une histoire.
                                         Déborah

Je me souviens de tes éclats de voix. Tu m'abrutissais complètement et j'avais l'impression
d'avoir la tête dans le brouillard. Mais avec un peu de dialogue, nous retrouvions notre
modus vivendi. Alors le bonheur renaissait, le soleil brillait et je retrouvais l'espoir.
Nul besoin de publicité.
                                          Anne-Marie

Procrastination

La procrastination a pour moi le goût de la fainéantise
La procrastination c'est l'opportunité de toucher du doigt son but, mais de le reporter
La procrastination se fera entendre quotidiennement et sans cesse tant qu'on ne s'occupera pas d'elle
La procrastination n'est pas visible mais tout de même nuisible
La procrastination a une odeur alléchante, toutefois écoeurante, étouffante.
                                          Déborah


Transhumance : cinq sens, cinq émotions

La transhumance a le goût de l'aventure
Quelle péripétie rencontrerons-nous sur le parcours,
La transhumance a le toucher de la découverte
Le sable brûle nos pieds
Le vent de sable me pique le visage
La transhumance rend l'oreille attentive
j'entends le silence
Et le hennissement lointain d'un âne
La transhumance voit les yeux s'écarquiller
Et les étoiles filantes m'amènent à rêver
La transhumance en remplissant mes poumons de cet air neuf et différent
Me fait voir les choses différemment.

La joie d'imaginer cette transhumance
La tristesse que ça s'arrête
La colère qu'elle soit interrompue par la tempête
Le dégoût que ce soit parfois  artificiel, dicté
La peur de na pas pouvoir la reproduire, la revivre, ni poursuivre l'aventure.
                                         Déborah


Édredon

             Édredon chez les fous
Eh ! Dredon !
Môssieur, vous n'êtes qu'un vil broquin,
Et même un farfadet le dimanche.

L'avachie : suis-je une couverture ou un coussin ?
                                         Bernard


L'édredon doux,
Comme les plumes d'un dindon.
Rêve sucré, voluptueux
Douceur, comme une main caressant le visage.
Lâcher prise,
Dans le ciel, sur un petit nuage
Coton, moëlleux, enveloppant,
Dans les bras protecteurs,
Bienveillants,
De l'être aimé.
                                          Alice


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