Décrire la sensation Chaud doux moelleux soyeux vivant ? Rond
Je devine quelque chose de ferme dessous – Animal? Museau ? Patte ?
Un souvenir de toucher
Palais de la Découverte, exposition sur les 5 sens, les perceptions,
Qu'est-ce que je fais là, avec ma horde de petits hurleurs ? Les Sixièmes ! Excités !!!
On entre dans une sorte de couloir, de part et d'autre des panneaux masquent on ne sait quoi.
À hauteur de main, des trous découpés, garnis de longues manchettes qui vont au fond de chaque case, vers ce « on ne sait quoi »
Les garçons, téméraires, s'y risquent. Exclamations :
« Wouah ! C'est bizarre... »
« C'est quoi ? »
« J'sais pas »
« ça fait quoi ? »
Les filles se poussent du coude, elles attendent, prudentes.
Bientôt, ils s'y mettent tous, jouent, se bousculent, crient ! Crient !
« Et vous M'dame, allez ! ... »
J'enfonce mes mains dans les manchettes, m'attendant à tout, c'est-à-dire au pire.
Ce n'est ni piquant, ni visqueux, ni glacé, ni grouillant...
C'est doux, soyeux, animal à coup sûr.
Animal ? La main amorce un repli prudent.
Non ! Pas vivant, tout de même !
C'est chaud, et là, on dirait... patte ou museau ? Un chaton ? Pas possible : pas de griffes, pas de dents.
Ça doit faire un moment que je m'oublie, soudain :
« Alors, M'dame ? Vous avez vu ? »
et
mon cancre préféré soulève le petit volet sous lequel je découvre la
solution de l'énigme que j'aurais tant aimé garder irrésolue...
Ce qui me touche dans la vie.
Ça fait longtemps
j'étais gamine
et depuis ça ne me quitte pas
une main sur ma main
c'est le geste le plus touchant que je connaisse
Poser ma main sur sa main
lui dire ainsi qu'il me touche
Peau à peau – chaleurs échangées – émotions à fleur de peau
Parfois je perçois le trouble, parfois je sens se dérober la main que je croyais amie
Je
les aurais voulues guérisseuses mes mains, si seulement elles avaient
pu chasser les chagrins de mes enfants, apaiser les angoisses de mes
amis.
Comme ils me touchent ces couples, âgés ou non, qui se tiennent simplement par la main,
peau à peau – chaleurs échangées – confiance à fleur de peau
A
Texte 1.Décrire la sensation
C’est
une boule de poil au creux de mes mains, comme un petit animal, tout
rond, tout doux, le ventre moelleux, blotti dans mes paumes resserrées
pour former un nid confortable.
La fourrure douce, me fait penser à
la queue d’un écureuil roux ou ses adorables bébés pandas nés ces
dernières semaines dans des zoos. C’est doux comme un câlin.
Texte 2. Raconter un souvenir
C’est
doux comme le câlin ronronnant de mon adorable et espiègle félin. Ma
petite chatte tigrée, mon « Bijou ». Peluche de canapé, aussi immobile
que le coussin de fourrure sur lequel elle est le plus souvent couchée :
je la confonds souvent. Tant elle ne fait qu’un avec l’objet.
Mais
lorsqu’elle se met à ronronner, et que par la magie de la vie, l’objet
se réveille… Je sais quel bonheur elle va me donner avec ce petit coup
de tête du soir, petit bonheur de caresse toute simple, rituel immuable,
rassurant et douillet du retour à la maison…
Un peu de douceur dans ce monde de brutes !
A
Doux,
le doudou. Boule de poils qu’on a envie de porter au visage. S’enfouir
dedans. Frissons de la caresse. Les mains sont rugueuses. Doux et
moelleux. Détente. Relaxation.
Idées toutes faites. Les ai-je
jamais vécues, ressenties, ces idées ? Pas de souvenir, en tout cas. Si,
la peau douce de Marie. Cette peau toute noire et si douce. L’huile
qu’il faut faire pénétrer dans la peau. Moment intense, moment de
détente, moment d’intimité. Et l’enfant qui se laisse faire, abandonnée.
Et l’enfant qui se détend et s’abandonne encore. Quelle est douce cette
peau !
Et la peau toute froissée de Rafah. Froissée de la tête
aux pieds. Pas un mm2 qui ne soit froissé. Résultat d’une vie pleine qui
aujourd’hui s’en va. Peau froissée dans ma main pour essayer
d’accompagner. Moment intense, moment d’échange, moment d’intimité.
Souvenir
qui m’émeut, m’atteint et me façonne. Le contact est tellement
important. Des savants ont dit qu’un enfant ne peut pas vivre sans
contact. J’ai vu des bébés bien nourris se laisser mourir d’absence de
contact. Et si on se donne la peine d’oser le contact, par les yeux, par
la peau, par la voix, quelle récompense ! Le retour sur investissement
est immédiat. Le thermomètre affectif dépasse les 40.
Qui n’a jamais été touché par un contact ?
A l’inverse, qui n’a jamais été blessé par un contact ?
Mais
le poids du contact doux – douceur du toucher, douceur du regard,
douceur de la voix – vous remet d’aplomb aussitôt, vous requinque, vous
ragaillardit. Et vous en gardez le souvenir doux et chaleureux pour
continuer la route. Personne ne peut vous le reprendre.
L
C'est
doux, c'est tiède. C'est de la fourrure, de la soie, du velouté, ça n'a
pas de forme (La douceur a-t-elle une forme,) ça ne se pose pas dans la
main, ça s'insinue- sur la paume, entre les doigts. C'est mou; c'est
glissant. C'est rampant. C'est vivant? C'est vivant!
Toucher sa
propre peau. Reconnaître le grain, les plis familiers, les cicatrices,
les cales, les jointures. Parcourir des doigts ces paysages, les chemins
des veines, les talus et les collines des articulations, les côtés
faces (plus rêches) et les côtés piles (plus tendres);
Trouver une
aspérité nouvelle: le bouton! Ralentir, contourner, tâter, hésiter;;;
gratter, gratter encore; se dire qu'on gratte trop et que, si on
insiste...gratter toujours, écorcher, saigner.
A chaque fois,
c'est pareil. C'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait s'en empêcher.
Pourtant, elle se préparait, elle se concentrait même, à la manière des
champions olympiques qui anticipent sur l'épreuve en simulant
mentalement leurs parcours.
Parfois même, il lui arrivait de tricher: "Non, celui-ci, c'est vraiment pas pour moi; J'abandonne. J'y vais pas"
Mais
la plupart du temps, ça le prenait par surprise, traitreusement; elle
baissait la garde, se laissait amadouer et paf, ça la reprenait.
Elle
se trouvait ridicule. Elle était ridicule. Alors elle essayait d'être
la plus discrète possible. Elle se retenait jusqu'au dernier moment,
celui où elle ne dominait plus rien, où elle se laissait submerger.
Et
là, alors, tout sortait en même temps. Elle reniflait le plus doucement
possible à petits coups, pour faire moins de bruit, pour que les autres
n'entendent pas. Elle essayait de ralentir sa respiration, de
relativiser, de penser à autre chose- un comble! Elle ne venait quand
même pas ici pour penser à autre chose...
Elle se tapotait les
paupières- surtout ne pas frotter, ça marque, et surtout, SURTOUT, ne
pas avoir les yeux rouges et le nez qui coule en sortant au grand jour
de la salle de cinéma.
D
Cet objet est doux et soyeux. Cela me rappelle la fourrure de mon chat quand je le caresse le soir.
C'est
l'hiver, le soir. Installée confortablement sur mon canapé, enroulée
dans une couverture en laine pour renforcer cette sensation de douceur
et de chaleur, je regarde les flammes du feu qui crépitent dans la
cheminée. Je suis bien, isolée du monde extérieur, je baigne dans la
chaleur et la douceur du foyer. Maintenant, je caresse la tête de mon
gros chat qui se met à ronronner. Alors là, je plonge ma main sur son
dos. C'est doux, c'est soyeux. Cette douce fourrure touche et réconforte
ma main et bientôt tout mon être. La douceur de la fourrure, le ronron,
le crépitement et la chaleur du feu m'inonde de bien-être.
Dans
ce cadre, doux et réconfortant, je regarde la télévision. J'aime qu'elle
m'apporte aussi des images douces et réconfortantes mais ce n'est pas
toujours le cas. Parfois, elle me présente des films drôles, des
reportages, intéressants mais parfois bouleversants aussi, et des
comédies dramatiques.
Quand le film est bien fait et que les
comédiens jouent bien leur rôle, je suis très touchée et émue. Oui, les
bons films me touchent beaucoup quel qu’en soit le thème. Là, devant le
feu, les émotions sont amorties, car dans la vie beaucoup de choses
touchent et parfois révoltent. C'est une façon différente, plus linéaire
et compréhensible, plus détachée aussi de voir des vies, des destins
qui se croisent avec leur lot de bonheur et de malheur. Je vois ces
personnages devenir les héros du quotidien et leur histoire me touche
beaucoup car elle me rappelle souvent la mienne et celle de mes proches.
E
L'espace devient immensément grand, les yeux fermés et inexploité.
J'ai
été étonné par cette légèreté soudaine dans mes mains. Je tentais de
saisir fébrilement cette forme anonyme, précautionneusement, comme si
son poids infiniment petit, arachnéen comme les fibres d'une toile, en
démontrait sa fragilité.
Paradoxalement, cet objet, d'une douceur
profonde semblait résister et se dérober de mes mains. Il me paraissait
tenir une proie évanescente, presque vivante, fluide et agile, roulant
comme un serpent. Sa volupté fût agréable, ses rondeurs tièdes
glissaient ainsi que des volutes fuyantes, des étoffes brumeuses
s'échappait vers l'inconnu.
Un sentiment familier m'est apparu,
m'a investi de confiance. Cette douceur prend un nom, une identité,
celui de mon félin de salon, et je vois apparaître sa fourrure noire au
corps bombé et sensible- au velours silencieux- où mes mains
s'établissent dans une communion égoïste.
Nous observons des
espaces clos, tassés, des ombres bridées aux mœurs: notre esprit devant
ce constat, la pupille soumise demeure dans son flacon de verre, ainsi
qu'un parfum aux essences inavouées.
L'obscurité me conduit à une .... plus exploitable à notre créativité peut s'éventer, se libérer...
C
Avant
tout, je me suis installée, yeux fermés, dans l'attente de l'objet.
Mais subtilement, habitée des informations orales que j'avais entendues,
une sorte de fébrilité s'est emparée de mon esprit. J'attendais en
effet, j'attendais cet objet à toucher bien sûre, mais surtout,
j'attendais d'être touchée car c'est bien ce contact, là qui allait
arriver en premier. Etre touchée. J'attendais... Et tout à la fois mon
esprit galopait déjà vers le texte à écrire. Celui-ci...
Et puis,
vous m'avez touchée. Un toucher attendu est arrivé, tel que je l'avais
imaginé, à l'image du toucher des mots qui l'avaient annoncé: léger,
respectueux et annonciateur, annonciateur de découvertes et de
créativité. Vous m'avez touché dans tous les sens du terme et vous
m'avez donné à toucher. Comme je l'espérais d'ailleurs, l'objet était
doux: une boule de poil soyeux. Yeux fermés, je ne sais pourquoi, je
l'ai imaginé noir. Et puis j'ai senti que cette boule de poils pouvait
se déployer et mes doigts ont cherché ce déploiement. Alors comme un
collier de perles des boules plus petites accrochées et distanciées les
unes des autres par un cordon se sont déroulées. D'une boule complète
tenue dans le creux de mes mains réunies, j'ai expérimenté la longueur
de ce "collier" de douceur. Une fois en tenant l'extrémité de la main
gauche pour déguster avec délice la taille, la densité et la caresse de
chacune d'elle, l'autre fois en partant de l'autre main; je mesurais en
même temps la longueur. Je la mesurais sensoriellement à la mesure de
mon propre corps. Mes bras se sont ouverts, ni trop largement, ni trop
étroitement. Et puis à nouveau j'ai rassemblé les petites boules dans le
creux de mes mains pour vous tendre l'objet. Un léger contact de nos
mains a marqué cette transmission et donné le signal de l'écriture.
Cette
boule de poil m'évoque une autre boule de poil plus vivante: ma chatte.
Identiquement le toucher proprement dit est soyeux avec en plus cette
vie qui palpite en elle. Il s'agit d'un contact habité, habité d'une
personnalité et du contexte dans lequel il se déroule car le chat se
laisse ou ne se laisse pas toucher. S'il est consentant, il s'abandonne à
la caresse qui alors porte en elle le délice et la douceur d'un contact
partagé porteur de bienveillance.
Car je crois que c'est
justement la bienveillance qui me touche le plus dans la vie. Elle me
semblait d'ailleurs avoir habiter les propos préliminaires à l'écriture.
Pas de jugement! Il y a en cela, la bienveillance à soi-même
S
1-J’ai
cru un instant que mon chat avait sauté sur mes genoux, mes doigts se
sont enfoncés dans les poils avec volupté. J’ai retrouvé sa fourrure
douce, soyeuse mais froide. Puis j’ai rencontré les petites boules de
poil reliées par un cordon, un collier, une ceinture ? la sensation
était moins agréable !
De la vie j’étais passée à la mort.
2-
Un souvenir d’enfance, d’adolescence, de jeunesse : marcher nu-pied
dans la vase, dans la bouillasse comme disent les enfants, dans le sable
détrempé. Sentir la matière ni liquide, ni vraiment solide, glisser
entre les doigts de pieds, un chatouillis supportable, comme une vraie
caresse, quelque chose de doux, de chaud même, mais le frais est tout
aussi plaisant.
Le pied s’enfonce légèrement mais n’est pas
déstabilisé, la matière colle à la peau mais ne la retient pas.
L’impression d’un massage mais aussi d’un nettoyage ; le pied est allégé
quand il retrouve la terre ferme, le séchage et sa chaussure.
3-L’œuf que je ramasse dans le pondoir, encore chaud du ventre de la poule.
L’œuf
solide sous la patte des poules et si fragile à la cuisine, ressemblant
à un galet mais déjà plein de vie ; blanc, ivoire, brun.
Présentant quelques anomalies : presque rond, rugueux, strié.
A-t-il blessé la poule au passage ?
E
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