mercredi 20 mars 2024

Atelier d'écriture du 16 mars 2024


Un atelier d'écriture spécial poésie et sur le thème de la grâce, à l'occasion du Printemps des poètes.

Le déclencheur d’écriture était un poème de Jacques Moulin (Rondels d’enfance) paru dans Nu€, n°52 « Jokari/Enfances » Octobre 2012 :

 

Ma mie est en printemps
La poésie va paître
Je vois par la fenêtre
Qu’on a changé le temps

Je me dis bien souvent
Qu’un enfant n’est plus à naître
Ma mie est en printemps
La poésie va paître

Les bourgeons sous le vent
Sont des verts à renaître
On s’étonne d’y être
Pour un regard d’enfant
Ma mie est en printemps



?


Papiers, papiers
Petits papiers,
Papiers liés,
Papiers pliés,

Papiers envolés,
Papiers trouvés,
Papiers déchirés,
Papiers collés,
Papiers envolés,
Mêlés dans la forêt,
Petit papier cherché
Au pied d’un hêtre,
Je t’ai ramassé
Et j’ai trouvé
Ma raison d’être


……..


Cheminer d’arbre en arbre,
Voler comme un oiseau,
Déployant toute la grâce,
De son vol au-dessus des arbres,
Être léger comme l’oiseau
Et comme un état de grâce
Réaliser son rêve.


……..


Parcourir l’arbre,
Courir dans la forêt,
Sentir l’odeur,
Le bois chaud du mois de mars,
Admirer les couleurs
Dans les saisons remplies de grâce.



Hélène


le temps
un instant
chancelant
dans le vent
      fugitif
      furtif
une vie
infinie
remplie
de pluie
      histoire
      grimoire
ailes
d'oiselle
ombrelle
réelle
      photos
      échos
vibration
passion
d'émotions
sans nom
      jubilatoire
      ou désespoir
éléments
chantant
au présent
le temps.



Jean-Lou


La Feuille est un seuil rempli de pierre qui va naître
La fenêtre est ouverte
on a le choix de prendre tout son temps
La poésie va vivre tout autour de lui

Le carré est encadré autour du cadre de son soir
La ville de Grace est ouverte grâce à cela
Nue est perdu loin de nulle part où il va
Le jokari joue quand il rit dans ce qui il le fait rire

L’enfance est un temps loin de ces Cévennes natales qui est calme
Les espaces verts sont ouverts quand le verre est à moitié plein
Le printemps est un enfant lointain
Être est un mal pour les Herbes qui poussent quand le temps est calme

La mie est une amie qui naît
Rien n’est perdu quand il vient
La prairie verte est à renaître de la vie
Le temps a changé de tant en tant.



Léonie


Jacques Moulin
Tu as écrit un joli refrain
Ma mie est en printemps
Et moi j’ai lu : ma vie est en printemps

Mon être est-il saisi par la grâce
De changer ainsi ton refrain ?
Ou bien suis-je en train
De transformer tes mots en mélasse ?

Mie de pain ou mie d’amour ?
De qui, de quoi nous parles-tu ?
Moi, je trouve que la vie dure toujours.
Cette infidélité me pardonneras-tu ?

Ma mie est en printemps
Ma vie est en printemps
Finalement ne sommes-nous pas les enfants
De la même grâce, de la même poésie, du même chant ?



Ghislaine


« Chez Clotilde »

Chez Clotilde, ça embaume le bonbon acidulé,
La cire d’abeille et l’été.
Dans son salon, elle joue sur un clavecin blanc
Et les notes s’évadent au-delà du temps.

Chez Clotilde, aucune pendule n’enferme le temps,
Elle veut oublier les heures qui s’égrènent,
Elle vit avec ses souvenirs bien rangés
Que sa mémoire ne veut effacer.

Chez Clotilde, les odeurs du thé
Se mêlent à la poussière de ses romans.
Elle écrit sur des grands cahiers
Les histoires de ses jeunes années.

Chez Clotilde, les oiseaux, les papillons
Peignent de couleurs sa maison.
C’est une féérie de chants.
La paix est son alliée de chaque instant.

Chez Clotilde, on respire son enfance,
Les étés de ses vacances
Retrouvant l’odeur des confitures,
Son espace de vie sans armure.

Chez Clotilde, l’ennui n’existe pas,
On se laisse bercer par sa voix
Quand elle raconte ses vingt ans
Le soleil brille sur ses cheveux blancs



Anne-Marie


Ma Mie est en printemps
Primesautière à souhait  
Elle caracole dans le vent
Gracieuse à souhait

La poésie est à paître
On a changé de temps
Gracieuse à naître
Son enfant différend

Il caracole dans le vent
Il n’est plus à naître
Il voit différemment
Son regard à a fenêtre

La poésie va paître. 



Paul


Grâce,
La chorégraphie d’un balai
D’essuie-glace
Quand la pluie fine déguise
Le pare-brise.

Grâce,
A toi, belle, délicate,
Blottie au creux de mon être,
Peut-être
Penses-tu à moi aussi ? 

Grâce,
Quelle idée de voir ici,
En conduisant sous la pluie,
La poésie !

Grâce,
La cadence métronomique
Est comme un cœur qui palpite
Sur des larmes qui, à peine
Effacées, vite, reviennent.

Et la pluie ne s’arrête pas.
Je l’efface à chaque fois,
Sachant bien qu’elle reviendra,
Gardant l’espoir éphémère
De t’apercevoir au travers, 

Là, marchant dans la rue,

Avec grâce,

Pour te rendre au Super U



Stéphanie


avoir la grâce, qu’est-ce que ça veut dire ? c’est un je ne sais quoi, comme on dit quand on ne sait pas

port de tête altier, démarche dansante, certains ont de la grâce, mais la grâce n’a pas de genre, ou alors la grâce est la part féminine de qui peut être né -à son corps défendant- dans un corps d’homme.

grâce à qui a-t-on de la grâce ? C’est un don de la vie, une remise gracieuse, et éphémère.

la grâce est quelque fois gracile, la plupart du temps légère mais il est des personnes grasses qui quand même sont gracieuses et savent se mouvoir et savent émouvoir

la grâce de dieu est le quartier de Caen qui a le plus beau nom,

mais pourtant mauvaise réputation

Les biches les chats les enfants dégagent quelque chose qu’on appelle la grâce, est-ce que la grâce est forcément innée ? les danseurs prouvent que la grâce se travaille d’arrache-pied.

Je me souviens que Jeanne d’Arc à qui on a demandé lors de son procès : êtes-vous dans la grâce de Dieu ? a répondu « si je n’y suis Dieu m’y mette, si j’y suis Dieu m’y garde ». Mais alors être dans la grâce de Dieu n’évite pas le bûcher. J’aimerais quand même y être.

J’aurais aimé comme Marie pleine de grâce, être bénie entre toutes les femmes. Etre choisie pour être particulière quitte à être mangée par les lions, brûlée par les flammes. Au moins être comme Grace Kelly, devenir la princesse Grace ? Au moins vivre en état de grâce permanent ?

De grâce, ne dîtes pas des choses pareilles. Votre ego est sans grâce

Gracias, votre grâce. Ne me jugez pas ; ça non plus, n’est pas gracieux.

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