mardi 30 novembre 2010

Sintel...

Un très beau court métrage d'animation placé sous licence libre (Creative Commons) par la fondation Blender.

samedi 27 novembre 2010

Livre clap

Samedi 13h, c'est blogue.


Plusieurs noms et déjà tout un poème : livre à pouce, cinéma de poche, livre clap en langage des yeux.

Plus communément, on l'appelle "flip book" ou "folioscope".





Ce livre désigne un ensemble d'images destinées à être feuilletées rapidement afin de créer l'illusion du mouvement et créer ainsi une séquence animée. Plus simplement, c'est un jouet optique en papier.
Si au XIXe siècle, le flip book est surtout utilisé comme support publicitaire, les artistes de la première moitié du XXe siècle s'emparent du genre assez brillamment. Le cinéma vit alors ses pré-prémices !.

Depuis une dizaine d'années, le flip book connait un regain d'intérêt. Des artistes de tout poil l'expérimentent, des lecteurs le collectionnent, des salons du flip book naissent et les sites et blogs sur le sujet explosent.

A la médiathèque de Lisieux, on n'a pas dérogé à la déferlante flip-bookesque. Certains livres sont déjà en prêt (et toujours empruntés - pensez à réserver!), d'autres sont en consultation sur place et de nouveaux titres sont en commande.


En France, le flip book est surtout édité et/ou commercialisé par des structures artistiques plus ou moins confidentielles (voir Les prestigieux établissements Fichtre, les Editions flblb, Lendroit à Rennes, Chez Rita à Roubaix). Quelques éditeurs de littérature jeunesse proposent également des titres à leur catalogue avec une large diffusion en librairie et un tirage plus "industriel" (Casterman, Benoît Jacques Books). Le genre reste néanmoins assez peu répandu et souvent difficile à valoriser.


Voici une sélection de titres que votre libraire fétiche pourra facilement vous commander :


En cas d'orage de Colorant 14, ed. flblb (4.5 euros)







Comment te dire... de Claire Faÿ, ed. Casterman (4.5 euros)







Bonjour l'artiste de Benoît Jacques, ed. Benoît Jacques Books
Le corbeau et le renard de Benoît Jacques, ed. Benoît Jacques Books
Petit prince de Benoît Jacques, ed. Benoît Jacques Books




Pour être incollable sur le sujet (historique, typologie, artistes, collectionneurs, sites...) :
à Paris http://boutiquedulivreanime.blogspot.com/

Pour créer : mode d'emploi du flip book dans Ma petite fabrique de livres, pages 118-119 (livre disponible à l'Espace Jeunesse de la médiathèque).

vendredi 26 novembre 2010

Signac assigné au Havre


Cette exposition atteste de l'aboutissement d'un rêve, de la réussite du pari un peu fou d'un homme qui a vécu à fond pour son art et pour la mer. Paul Signac (1863-1935) inventeur du pointillisme avec Seurat, décide, au terme de sa vie, de se lancer dans une aventure extra-ordinaire.

Il veut peindre les ports de France, cent en tout, faire deux aquarelles de chacun d'eux, en partant de la Méditerranée, puis rejoignant l'Océan, et enfin les côtes du Nord.
Il se donne six mois, il y passera deux années entières. De 1929 à 1931, il va courir après les bons effets, les lumières attendues, composer avec la pluie et le vent, les mains toujours pleines de noir de crayon et de vert Véronèse.


C'est la première fois que quatre-vingts de ces oeuvres sont réunies.
Elles ont toutes le même format, sont toutes datées, et cette succession de jours finit par donner le tournis. "Crayon au graphite et aquarelle", toutes portent cette mention. Et si on échappe à une impression de monotonie, c'est sans doute grâce au choix des couleurs avec lesquelles Signac a joué. Dans la Goélette espagnole à Marseille ou les Tartanes pavoisées à Saint-Tropez, ce sont les teintes acidulées de jaune, de rose, d'orange qui explosent, tandis que les Thoniers à Concarneau se battent contre des nuages gris menaçants dans des ciels bleu sombre et violine.


Trois-mâts et cargos, petites barques et voiliers, embarcadères ou simples pontons, jetées modestes et digues imposantes : Signac s'en est donné à coeur joie à épuiser tous les paysages portuaires qu'il est allé chercher dans une infinie diversité des ciels.

Une bien belle virée maritime !



Signac : Les ports de France

Musée Malraux du Havre
jusqu'au 16 janvier 2011.

jeudi 25 novembre 2010

Actu ciné

Le cinéma classé Art et Essai "Le Concorde" de Pont-l'Evêque vient de rouvrir ses portes après 6 mois de travaux financés par la municipalité, le Conseil Général, le Conseil Régional et le CNC.

Résultat : une salle mise en conformité pour accueillir tous les publics avec des boucles wifi pour les malentendants, des places pour les personnes en fauteuil et des réhausseurs pour les enfants. Au total 162 sièges bénéficiant d'un espace élargi pour le confort des jambes, fixés sur un sol dont la pente permet à chaque spectateur une visibilité dégagée. L'acoustique a été revue pour qu'il n'y ait aucune déperdition sonore. Ainsi l'installation d'un rideau de scène et de panneaux muraux spéciaux permettent au son de se diffuser de façon égale dans toute la salle avec plus de précision, de relief et d'intensité tout en maintenant un volume raisonnable. Il y a également la possibilité de brancher un vidéo projeteur. Enfin, à ne pas négliger non plus, un bon chauffage apprécié en cette saison !












L'association "Cinéma Le Concorde" qui anime avec passion cet équipement depuis 1996, a pour objectif de présenter 850 séances par an tout en continuant l'organisation des différents festivals dont le "Ciné Bout'chou".

Les programmes, bandes annonces, horaires et tarifs sont sur le site de la mairie de Pont-L'Evêque

Bonne toile !

mardi 23 novembre 2010

Walter, retour en résistance...

Dans la cadre du mois du film documentaire, le samedi 27 novembre 2010 à 15h, la médiathèque de Lisieux vous propose de venir voir ou revoir le documentaire de Gilles Perret "Walter retour en résistance".

"Le nom de "Walter" et le mot "résistance", Gilles Perret les a toujours associés. Avant même de savoir ce que cela signifiait, Gilles savait que son voisin Walter avait été déporté dans un camp de concentration du nom de Dachau. Aujourd'hui Walter Bassan a 82 ans. Il vit avec sa femme en Haute-savoie, et mène une vie pour le moins active. D'écoles en manifestations, de discours engagés en témoignages de la guerre, Walter continue son long combat, fait de petites batailles, contre toutes les formes de démagogies, d'injustices et d'oppressions... Sans prétention, et avec la même simplicité et constance que Walter, ce documentaire révèle l’actualité, l’importance, et la nécessité, d’une résistance au quotidien."

Source : http://www.walterretourenresistance.com/lefilm.html

En savoir plus sur le mois du film documentaire :



jeudi 18 novembre 2010

Us et coutumes des blogs : Preum’s

Avez-vous remarqué ces simples commentaires laissés par des Internautes sur les blogs : « Preums » ? Après quelques recherches, voici un éclaircissement sur la signification de cette formule lapidaire. Encore une fois, on constatera que cachée derrière un écran, la bêtise fleurit sans nécessiter d’engrais.

Pour ce sujet futile, l’encyclopédia Universalis ne nous aidera pas. Aucune entrée « Preums ». Wikipedia qui propose des articles sur tout et n’importe quoi sera d’un meilleur secours. Selon l’encyclopédie libre, Prems (ou preums ou Preum's) est une interjection familière lancée pour signifier qu'on entend être le premier à s'arroger un objet, ou à profiter d'un avantage. […] Dans les sites web permettant de laisser des commentaires, comme les blogs, certains utilisateurs essaient d'être le premier à en poster un en écrivant prems ».

Autrement dit, aussitôt qu’un blogueur met en ligne un article, des Internautes vont se faire un plaisir de le tagger de leur « preums ». Un peu comme certains caniches qui ne peuvent s’empêcher d’uriner sur le premier arbre ou pied de table à portée de leur courte patte. Les défenseurs de la langue française trouveront un petit réconfort en constatant que ces internautes ne lancent pas des « First » (« premier » en anglais). Étonnant dans un monde, le web, où Shakespeare l’emporte souvent sur Molière.

Regardez dans l'illustration ci-contre, un de ces beaux combats de coqs qu'on peut rencontrer sur certains sites. Qui marquera le premier ? Les commentaires s'enchaînent : 16h17, 16h19, 16h20. Mais à chaque fois, des mots sans intérêt. Apologie du néant.

Ma crainte, c’est que cette mode absurde se propage dans la vie quotidienne. Je suis au restaurant. Je me lève pour aller aux toilettes. Je m’apprête à empoigner la porte. Soudain, un individu me passe devant, s’engouffre dans les cabinets avant de me lancer, la mine réjouie, « preums ! ». Pire, il est 9 heures. La médiathèque de Lisieux ouvre. Le premier usager pénètre à l’intérieur du hall, crie « Preums » et repart illico. Non, non, finalement ma pire crainte, c’est que le premier commentaire de cet article soit …

mercredi 17 novembre 2010

Exposition et rencontre

Exposition "Les jeux de cette famille"

du 2 novembre au 31 décembre - Hall de la médiathèque

"Les jeux de cette famille": un groupe d'artistes, leurs créations personnels (céramique, sculpture, photo, peinture...) et leur travail d'équipe. De la conception d'un décor à sa réalisation.









Nathalie Sonnet, Juliette Messent, Frédéric Picandet-Bouquet, Hélène Messent, Hervé Sonnet.







La réalisation d'un décor, c'est un travail d'équipe avec commanditaire, producteur, réalisateur... qui commence par des dessins d'intention, souvent par l'exécution d'une maquette pour s'assurer des volumes, se poursuit par des plans cotés qui permettront la construction.

Le décor doit être vivant ; pour cela il faut beaucoup d'objets pour le meubler, pour que "l'on y croit". Il faut selon les cas chercher des objets pas faciles à trouver ou bien les fabriquer.

Pour l'installation d'un décor, ils prévoient toujours plus d'accessoires que nécessaire ; pour avoir le choix.

Les objets réunis ici sont ceux qui leur restent une fois le décor livré :

- des dessins préparatoires

- des maquettes

- des essais, des prototypes

- des objets qui n'ont pas trouvé leur place.


Rencontre avec les artistes le samedi 20 novembre à 15h. dans l'auditorium.


mardi 16 novembre 2010

Sur la mort d'une grenouille...

J'ai perdu ces jours derniers une petite grenouille qui venait d'accomplir la soixante-seizième année de sa brève existence.

Ses yeux bruns, cerclés d'or, ouverts pour regarder le monde et les hommes, se sont fermés sur les calmes certitudes de la mort. L'amie qui me l'avait offerte, sous l'aspect encore hybride du têtard, lui avait donné, peut-être par ironie, le nom imprévu de : Hadlavaine ! Pourquoi l'aurais-je autrement nommée, oui pourquoi ? malgré ce je ne sais quoi de tragique qui me faisait pressentir sa fin prématurée.

Hadlavaine avait le masque à la fois lyrique et impérieux. Sous son absence totale de nez, une bouche gourmande souriait au miracle quotidien des nourritures et certainement aussi, nostalgiquement, au marais sonore où s'étaient fécondées ses cellules gélatineuses.

Elle était née aux îles Lofoden, mais des soins attentifs l'avaient rapidement acclimatée à nos habitudes méridionales. Comme elle était docile aux appels de l'instinct, il lui fallut à peine vingt-deux ans pour connaître à fond les ressources splendides que lui offrait le bocal à cornichons, sa demeure ordinaire. Il s'agissait pour elle d'accomplir le travail accablant qui consistait à faire connaissance avec les cailloux polychromes garnissant le fond de son séjour humide, le mannekepis de bronze doré qui en décorait le centre, la petite échelle de bois qu'il lui fallait gravir selon le rite des variations atmosphériques et, là-haut, à la surface de l'eau calme, apprendre à épeler lentement sous le ventre du petit canard de porcelaine, le hiéroglyphe abscon, « souvenir de Blankenberghe », qui en faisait l'ornement.

Que de pensées, que de dangers, que de problèmes, que d'énigmes à résoudre. Nourritures trompeuses mises à sa portée par de redoutables loustics en veine de mystification, fragments de flanelle rouge simulant parfaitement le morceau de viande dont elle était friande, bouts de cigarettes dorés, attirants par leur éclat trompeur, mais détestables à la dégustation, mouches vrombissantes et rapides, galopant du côté inaccessible de la paroi translucide de sa demeure ; comment concilier tout cela et d'autres lois plus impérieuses encore, qui viennent du fond de la race et des temps, plus puissantes que la douleur et que la crainte.

L'antre solitaire et transparent semblait s'étendre en rayonnant pour saisir l'aspect universel d'une vie mystérieuse et incompréhensible. – Pourquoi ? On n'en sait rien ; c'est un fait effrayant mais qu'on doit accepter. On dort tranquillement dans un rai de soleil, commodément accroupi sur l'échelle du beau-fixe ; sur la table où se cale la petite maison de verre, des objets inconnus semblent les sentinelles jalouses d'une consigne impénétrable : bons livres initiateurs, porteurs de noms fameux ou peu connus, au front des couvertures multicolores, gants de boxe, aux apparences de crustacés, boîte renfermant des insectes brillants mais immobiles, – tentation journalière à la voracité du petit batracien – gramophone aux sonorités imprévues, pendule essayant de se procurer le mal de mer au balancement rythmique de son cœur de cuivre et qui sonnera tantôt l'heure de l'absinthe apéritive, dont la verte grenouille attend patiemment ses quinze gouttes journalières. Tout cela et tant d'autres choses !

Était-il surprenant que Hadlavaine parut souvent pensive en face de ces questions illisibles ?

Toutefois, à l'âge de quarante-neuf ans elle était déjà parvenue à dépouiller de l'écorce de l'incognosible les arcanes troublants de maints problèmes. Elle parlait correctement le lapon, traduisait Novalis en anglais tirait à l'épée et imitait d'une façon cocasse le jeu des comédiens les plus notoires.

Hélas ! elle n'eut pas le temps d'achever la tâche que la nature impose à l'instinct pour s'élever vers une conception plus sévère et plus haute d'une morale peut-être arbitraire, qui sait ?

La fatalité voulut un jour qu'elle franchît le seuil de la cuisine, temple hermétique où trônait la prêtresse dévolue à ces lieux, puissance considérable, mais jalouse !

Trop avertie déjà pour douter de l'aspect vrai des choses et des êtres, elle fut obligée de s'apercevoir que la vierge ancillaire manipulait entre ses mains sanglantes une brochette de bois unissant dans un aspect décoratif des membres inférieurs et dodus, fragments, d'êtres de sa race. Son œil rempli de flammes impuissantes gronda des malédictions en songeant aux notions périmées du juste et de l'injuste.

Remise à sa place habituelle, je la vis durant deux ou trois jours, silencieusement tragique, supporter de sa patte frêle le fardeau de sa tête chancelant déjà sous le poids énorme de la mort. Malgré mes efforts pour l'orienter vers la lumière, malgré la tendresse, le galbe de l'hôtesse, la joie affectueuse, l'alcoolisme consolateur et les regards dévoués, elle franchit bientôt l'abîme profond d'un monde qui n'est plus le nôtre, nous laissant l'indélébile regret d'une petite chose jeune et fugace qui était destinée à nous étonner encore.

Pour en perpétrer le souvenir latent qui demeure en nous alors que nous pensions qu'elle n'était destinée qu'à nos jeux, à amuser l'oisiveté de nos regards, à animer et orner le logis, nous nous aperçûmes que les objets familiers qui nous entouraient nous rappelaient perpétuellement l'être attentif et tranquille qui n'était plus.

Dans le jardin frais, aux roses innombrables, le jeu de tonneau érigeait un sourire immuable, mangeur de disques de métal. Sur la table de travail le presse-papier japonais matérialisait sa présence de bronze. Dans les feuilles publiques, les exploits des sergents-majors prévaricateurs évoquaient en nous l'effroi dont elle était morte.

Et la revoyant ainsi, comme au temps de sa jeune ardeur, puisant au fond même de la vie juvénile des aperçus nouveaux sur les lois naturelles, malgré la brisure de son optimisme fragile, je me plaisais à évoquer sa candeur et je pensais que la grenouille qui rencontre une inéluctable cuisinière est encore plus heureuse que celle dont la destinée stagne éternellement dans la mare ténébreuse et ancestrale.

Maurice Maeterlinck (1862-1949)
[p.c.c. André Blandin et Jules-Marie Canneel, A l'instar de... Bruxelles, 1914.- Nouvelle édition dans Copies collées : Anthologie de parodies et de pastiches.- Bruxelles : Labor, 2004]

samedi 13 novembre 2010

Gentil Sexe machin

Et si, aujourd'hui, on se montrait prévenant et délicat envers autrui ?
Et si, aujourd'hui, on ravalait crapauds, jets de venin et rugueuses foucades?
Je sais, ma proposition demande des efforts et peut se révéler difficilement recevable, mais ... juste pendant vingt-quatre heures ?

Car le 13 novembre, c'est la Journée mondiale de la gentillesse !
Inventée par les Anglais, elle a pris sa forme actuelle à Singapour en 2000 avec l'appellation World Kindness Movement et arrive en France pour la troisième année consécutive.
N'hésitez pas à être gentil : la gentillesse a des bienfaits scientifiquement prouvés, et elle est même preuve d'intelligence, c'est Mathieu Ricard qui le suggère.

Dans le dernier Psychologies magazine [à parcourir dans le Hall pour y tester votre (manque d') altruisme ou bien ici], je suis tombée sur un entretien avec Emmanuel Jaffelin, agrégé de philosophie, enseignant et animateur d'un atelier en prison, qui vient de publier L’éloge de la gentillesse.

Il y analyse le caractère contagieux de cette vertu : "La stratégie du gentil consiste à se dire qu'en rendant service, sa petite action ne s'épuise pas dans le service qu'elle rend, dans le geste qu'elle prodigue : elle se prolonge discrètement, elle poursuit son action malgré son agent, dans la communauté des hommes (...). Par une sorte de création continuée, l'homme gentil sème des germes d'humanité pouvant polliniser la nature humaine (...). Le désir réveillé par la gentillesse devient désir de gentillesse : il sème des graines à tout vent, se bouture à tout-va, pousse ici et foisonne là."

Oui, mais ! Ce qui précède vous laisse de marbre, vous n'avez aucune envie d'être gentil, vous trouvez nulle cette idée de se tourner "manifestement" vers les autres une fois l'an, dans la même veine que la Journée de la Femme, invitation autrement plus consternante ?

Alors, pourquoi ne pas parler... de sexe ?

La médiathèque a sélectionné un petit ouvrage scientifique, je précise pour tout public c'est-à-dire pour vous, de Edouard Launet intitulé Sexe machin : quand la science explore la sexualité, dans la collection "Science ouverte".


La sympathique couverture illustre entièrement le ton du contenu : jovialité et dérision, mais attention ! tout repose sur des études hautement scientifiques ! C'est une lecture qui nous fiche une bonne humeur flageolante en cette saison de crise et d'intempéries.

Ancien journaliste scientifique, Edouard Launet nous démontre par a+b et + si affinités que la pandémie de sida a ouvert des champs d'expérience dans les domaines de la sexualité et de ses pratiques, aussi originales soient-elles (et elles peuvent l'être !).

Le relevé de quelques têtes de chapitres pourrait donner à penser qu'il s'agit d'une liste de films X, il n'en est rien, tout est scientifique : Simulatrices de haut vol, Carte du Tendre jouisseur, Langues étrangères, Supériorité du double mixte, Rigide est la nuit, une Femme à sa taille, Au ras de la bourse,...

Néanmoins, je me dégonfle, je passe sous silence d'autres titres plus hard. Bien entendu, il y est très fortement question de turgescences, même à l'époque de la femme des cavernes, d'orgasmes et de stimulations buccales, mais aussi de maris sexsomniaques et de sperm competition. Après lecture, on n'ignorera pas que l'amour se fait aussi en apesanteur et que la fracture du pénis, ça existe !
Dorénavant, ce ne sera plus possible d'ignorer que le sexe est un sport à risques, mais rien ni personne ne nous empêche de le faire rimer avec "gentillesse".

Le documentaire sera mardi sur le présentoir Nouveautés de l'espace adultes, cote 306.7 LAU, place aux sourires et aux rires sous cape en les découvrant.

vendredi 12 novembre 2010

Le Petit Gibert illustré

Vendredi - bientôt 16h, c'est blogue. Tout se dérègle...

Le croirez-vous, je n'ai pas les goûts de mon âge. J'adore les dictionnaires, les almanachs, les abécédaires. Pas de nostalgie de l'école, juste le plaisir de la langue. Et le plaisir grandit si la langue est bousculée, insolite et déroutante.
En 2003, la parution du Baleinié : dictionnaire des tracas aux éditions du Seuil m'avait enthousiasmée (que des néologismes incompréhensibles !) .




La sem
aine dernière, au détour d'un rayonnage de librairie, mon regard a bloqué sur Le Petit Gibert illustré.
Gibert, Bruno de son prénom, est un auteur-illustrateur pour la jeunesse. Il est un peu fripon, souvent pince-sans-rire, toujours inspiré. Dans ce dictionnaire, pas des néologismes, non, des "vrais" mots. Quant à leur définition...
... extraits choisis :



Angine
: n.f. Plume perdue par un ange. Rend très malade si on l'avale.
Barbouiller
: v. t. Peindre avec sa barbe.
Carrelage
: n.m. Enrhume les orteils.
Ciel
: n.m. Plafond extérieur repeint tous les jours.
Fromage
: n.m. Lait séché en chaussette.
Immeuble
: n.m. Une cuisine au-dessus d'une autre cuisine qui est au-dessus d'une autre cuisine qui est au-dessus d'une autre cuisine qui est au-dessus d'une autre cuisine se situant juste au-dessus d'une autre cuisine elle-même au-dessus d'une autre cuisine. Pareil pour les autres pièces.


Ce livre sera bientôt à l'Espace Jeunesse de la médiathèque.


mercredi 10 novembre 2010

Primates


Après la découverte surprenante il y a 5 ans en Tanzanie d'une nouvelle espèce de primate d'un genre unique appelé le kipunji, les scientifiques viennent de découvrir en République de l'Union du Myanmar (ex-Birmanie) une autre nouvelle espèce de primate appartenant au genre Rhinopithecus et déjà surnommé "le singe qui éternue".



Pour plus de détails, voir la page de Futura-sciences

mardi 9 novembre 2010

Google Street View, côté insolite

Mis en place par Google, Google Street View est le service web qui permet de voir les principales rues ou routes comme si vous étiez un piéton. Depuis plusieurs années, un véhicule muni d'un appareil-photo 360° parcourt les routes du monde pour nous offrir ces vues. Dans son périple, il arrive qu'il photographie quelques scènes insolites. Vous avez peut-être entendu parlé ou vu ce couple d'adolescents échanger leur premier baiser alors que le véhicule Google passait par là. Au final, une célébrité internationale pour ces jeunes ... et l'étonnement du père de découvrir sur écran le petit copain de sa fille !

Google Street View fonctionne sur Lisieux. Vous pouvez vous promener au milieu de la Nationale 13 et des boulevards autour du centre-ville. Sans risque d'accident ou de verbalisation. Ici encore, le véhicule a capturé des instants surprenants. Ainsi, boulevard Herbet-Fournet, à l'angle de la place Georges Clemenceau, vous pouvez surprendre un étonnant cas de violence à la personne : la délinquante plaque la victime contre un mur et la tient au col. Les images ci-dessous.



Mais que fait la police ?

samedi 6 novembre 2010

Book Bike

Voila qui conviendrait bien à notre animatrice médiatrice du livre pour ses bibliothèques de rues !!

vendredi 5 novembre 2010

Les nouveautés d'automne : octobre

Rendez-vous coutumier avec les listes de nos nouvelles acquisitions 'Cinéma' et 'Musique' de la médiathèque.
Côté musique, accent classique mis sur Chopin et quelques interprétations pianistiques modernes de ses oeuvres, des albums nouveaux dont !!! (Chk Chk Chk) pour 'gigoter les guibolles' sur les dancefloors (sic Vincent C. de la BDP50), Thomas Dybdahl, du folk scandinave pour se délasser moelleusement et le rock expérimental de Flaming Lips pour s'emplir les oreilles de sonorités inhabituelles...

Je vous remémore la signification du logo ci dessous, logo que vous allez retrouver dans nos acquisitions musicales : Attention, 'coup de coeur' ayant fait l'objet d'une critique dans un article précédent de ce blog.



Logo que vous repérerez également dans nos bacs puisque les CD ''coup-de-coeurisés l'arborent sur leur pochette, d'où l'intérêt d'avoir encore une pochette à offrir à nos chers usagers...



Côté films, de quoi faire : pour ceux qui souhaitent se divertir avec quelques bonnes séries, frissonner seuls ou à plusieurs dans leur canapé, revoir de bons classiques ou ceux qui comme moi se lancent en séance de rattrapage de films dont-vous-avez-loupé-la-sortie en salle.

Essayez donc 'Good morning England', petit délire de plus de 2 heures de Richard Curtis, à la bande son impeccable également empruntable dans les bacs de la discothèque.


Rendez-vous à la médiathèque pour plus de bons conseils et pour y recueillir vos suggestions.

jeudi 4 novembre 2010

Soleil vert

Samedi 06 novembre à 15h la médiathèque vous propose de découvrir ou de redécouvrir le film "Soleil vert" de Richard Fleischer.

"New York, en l'an 2022. Pollution et surpopulation : 41 millions d'habitants mènent une existence misérable. Un brouillard empoisonné recouvre la surface du globe, d'où la végétation à pratiquement disparue. La nourriture véritable atteint des prix si élevés que seule une minorité de privilégiés peut se l'offrir; les autres doivent se contenter d'aliments synthétiques, rationnés par le gouvernement et fabriqués par la 'Soylent Company', qui nourrit ainsi la moitié du monde à l'aide de tablettes produites à partir du plancton, baptisées selon les jours « Soylent Yellow » (jaune), « Red » (rouge) ou « Green » (vert)..."


Soleil Vert, film-culte prophétique
envoyé par Mecanopolis. - Regardez plus de films, séries et bandes annonces.



La projection sera précédée d'une rapide présentation du film.

mercredi 3 novembre 2010

Vous aimez le cinéma...

Vous aimerez 6nema.com, le site du court métrage sur le web qui vous propose de visionner "en streaming" et en haute définition plus de 500 courts métrages d'animation, de fiction et documentaires. C'est fluide, simple et complet à la fois, la publicité discrète, sans chichis, à voir !...

mardi 2 novembre 2010

Reparlons de Florina Ilis

Le prix Courrier International du meilleur livre étranger 2010 vient d'être attribué à l'auteure roumaine FLORINA ILIS pour son roman La croisade des enfants (éd. des Syrtes).



"L'histoire commence un matin, sur le quai d'une gare, quand un groupe d'enfants part vers la mer Noire, en colonie de vacances. Stoppé en pleine campagne par les écoliers, leur train ne parviendra jamais à destination. Ce qui n'était au départ qu'un jeu pour les enfants, prêts à en découdre avec le monde réel ou virtuel des adultes, devient une véritable affaire d'Etat."

Le style de La croisade des enfants semble s'inspirer des grandes fresques littéraires historiques non seulement par le nombre de pages important (!) mais aussi et surtout par la profusion des protagonistes qui évoluent dans un contexte social et historique très documenté. Pourtant on ne se perd à aucun moment grâce à la construction très rigoureuse du roman superposant plusieurs niveaux : les personnages peints avec vivacité, ruse et psychologie ; les différentes catégories sociales dont la présence active des Tziganes ; ce qu'il reste des superstitions de la Roumanie traditionnelle et enfin la Roumanie actuelle dans laquelle politique et corruption font bon ménage. Ce livre est une mine d'or pour découvrir la Roumanie contemporaine avec l'intérêt supplémentaire d'être de la fiction et donc d'y trouver de l'humour, du plaisir, de l'aventure et... de l'originalité. Et oui, car Florina Ilis rythme son écriture en remplaçant les points par des virgules, effet réussi, tout est fluide et spontané. On constate alors le beau travail de traduction de Marily Le Nir.

Marc Semo dans le Libération du 25 février 2010 qualifiait à juste titre ce roman de "livre kaléidoscopique" et la revue Notes bibliographiques de mars 2010 de préciser : "de nombreux acteurs croqués avec finesse et humour vont et viennent, s'emboîtant habilement dans la trame du récit comme des morceaux de puzzle."

Ce roman a non seulement été remarqué dans la presse, mais il a fait l'actualité de la Médiathèque lors du Printemps balkanique puisque nous avons accueilli FLORINA ILIS le 5 mai dernier pour le plus grand plaisir des lycéens et des abonnés. Elle nous a alors confié son goût pour la littérature française classique. De même, à la question sur son inspiration, elle nous a simplement répondu que l'idée de départ lui était venue justement alors qu'elle effectuait un voyage en train!

Enfin, l'interview du Courrier International nous apprend que La croisade des enfants clôt la Trilogie de la virgule. Espérons que ce succès convainc l'éditeur de traduire ses deux précédents livres.