mercredi 30 septembre 2009

Ecriture adolescente

Il a participé en mai 2009, aux ateliers d’écriture menés par Yohann Leforestier, (slameur caennais du collectif Le Milieu) au lycée Cornu dans le cadre d’Ecrire la ville, projet porté par François Bon (auteur contemporain)à la BNF (Bibliothèque Nationale de France).


Il est repassé début septembre, à la médiathèque, avec deux textes (ci-dessous) et l’adresse de son blogue http://shooterdu14.skyrock.com/


Allez y faire un tour et ne vous offusquez pas, il y a des fautes d’orthographe mais c’est la parole d’un ado… Ecoutons le

Il s’appelle Dany

"Je suis…
Je suis une feuille au vent, flottant dans la brise
Je suis cette sensation qui fait que l’on tremble quand l’élue du cœur fait la tête
Je suis la douce chaleur venant du soleil
Je suis cette douce musique qui dans les oreilles fait des merveilles
Je suis le doux chant que poussent les oiseaux
Je suis l’apaisement provoqué par le doux coulis de l’eau
Je suis le juif qui se réconcilie avec l’arabe
Je suis le repas familial où on s’amuse à table
Je suis un rythme endiablé qui mettra tes pieds en compote
Je suis un grand moment de déconade avec mes potes
Je suis cette injection d’adrénaline qui te donne envie d’voler
Je suis ce p'tit coup de barre qui t’donne envie d’te reposer
Je suis une goutte d’eau venant de la rosée du matin
Je suis sur ton p'tit déjeuner la barre de chocolat posée sur du bon pain
Je suis une lettre, un mot, une phrase
Je suis un groupe, une équipe, un blase
Je suis la lettre I, la lettre mère
Car sans lui aimer serait amer
Je suis ce sportif qui respecte les règles qui a du fairplay
Je suis ce guerrier pourvut d’un instinct de combativité
Je suis un ado aux rêves incompris
Je suis un homme qui cherche la sérénité à tous prix
Je suis cette femme bénévole à médecin sans frontières
Je suis cet alcoolique anonyme qui revit sans sa bière
Je suis ce soldat, au front pour sa patrie
Je suis un scientifique, j’aimerais que grâce à moi, il n’y ait plus de maladie
Je suis cette jeune fille aux beaux yeux noisette
Je suis ce jeune homme qui en tombera amoureux net
Je suis un pompier qui risque sa vie tous les jours
Je suis un patriote section police secours
Je suis ce prof fier d’enseigner sa passion
Je suis ce bénévole qui dans les hôpitaux donne un peu d’compassion
Je suis cet homme qui vient de mettre son cœur à nu
Je suis ce jeune slameur, je suis le fils de la rue


J’vous présente,… Anonyme

J’me présente Mike, jeune résident de la grosse pomme
Les feuilles tombent, nous sommes au milieu de l’automne
Je suis un nouveau patron, j’ai un bon emploi
Mais sans le savoir, ce matin, je vois ma famille pour la dernière fois
J’arrive cœur joyeux, au milieu de mes paires
Je suis au bout de la table, le boss, j’en suis fier
Je commence ma réunion par une introduction
Quand tout à coup, j’entends un choc assourdissant, une explosion
La tour tremble, je prends peur
Mon tombeau s’appellera-t-il World Trade Center ?
Je vois le feu monter dans la tour
Bientôt , mon bureau est aussi brulant qu’un four
Je vois malheureusement que deux solutions
Brûler dans les flammes, ou sauter de la 132ème station
Je repense à ma femme, ma famille d’un air morbide
Et c’est du 132ème que je choisis de sauter dans le vide.

J’m’appelle John, et ma vie est foutue
Je suis passé de directeur à homme de la rue
Tout allait bien, jusqu’à ce que pète l’amorce
Si ma mort avait un nom, elle s’appellerait divorce
Ma femme m’insulte, me met de gros patin
Je la tape, mais pas d’vant les gamins
Un jour, je rentre, personne, un mot dans la cuisine
Je pète un plomb, elle me quitte, s’installe chez une copine
Alors évidemment, ma vie chute dans un gouffre sanglant
Alcoolique, ma fin s’appellera licenciement
Alors viré, le proprio me retourne sur la tranche
Alors je suis là devant vous en train de faire la manche"

mardi 29 septembre 2009

Tatouages littéraires

A l'heure des livres électroniques, voilà un support de lecture et d'écriture parmi les plus anciens et les plus durables !

R. Kipling : If...

L. Carroll : Alice...

A. de Saint-Exupéry : Le Petit Prince


samedi 26 septembre 2009

Question de point de vue (bis)

Samedi – 13h, c'est blogue.

Contre les idées reçues et préjugés genre le blanc c'est la pureté la virginité les anges la mariée le drapeau de la paix Blanche-neige je réponds que le blanc c'est la cocaïne l'ambulance le blanchiment d'argent le Ku Klux Klan et la traite des blanches et quand on me dit que le rouge c'est la blessure le danger l'interdiction le carton rouge Staline je réponds que le rouge c'est la cerise sur le gâteau le nez du clown le rouge à lèvres le Père Noël la Ferrari ou la grenadine.


Affiche n°49 ART?.
Texte de Joel Hubaut, imprimé par Alain Buyse, éditeur sérigraphe

Evidemment, rien ne vaut l'affiche "en vrai", imprimée en sérigraphie rouge et blanc !


Pour en savoir plus sur cet éditeur atypique et très très interessant... :
http://www.a-buyse.com/

vendredi 25 septembre 2009

Pruneaux électriques

Lundi après-midi, à Alençon, au cours d'une conférence donnée par Christophe Brault sur l'histoire du rock, mes oreilles et mes yeux ont croisé le son des Electric Prunes. Qui ? Cliquez sur toutes les images pour en savoir plus sur eux.


Au chapitre '1966-1968 : psychédélisme' /petit un : 'Etats-Unis' /paragraphe deux : 'Los Angeles', coincé entre les Doors et Love, j'ai écrit très exactement :
- "Underground" album 1967 des Electric Prunes.



Je suis restée un tantinet songeuse à l'écoute de 'I had too much to dream' autre titre, autre album mais intro tout aussi typique, en essayant désespérément de me rappeler pourquoi ce nom éveillait un écho, faible certes mais vivace, dans ma mémoire.



Cette question, aussi coriace que le noyau des pruneaux en question, me trottait dans la tête, où diable les avais-je déjà ouïs ?
Mais bon sang, c'est bien sûr Stanislas, je l'ai !
Si je ne possède aucun des albums des Electric Prunes, j'ai cependant longtemps écouté en voiture la BOF - traduisez bande originale de film et c'était vraiment une bande cassette - du célèbre 'Easy Rider' mythique road-movie de 1969 de et avec Dennis Hopper, Henry Fonda et de superbes choppers.
Aux côtés de Steppenwolf, de Jimi Hendrix (Experience), des Byrds, de Roger McGuinn, sur la piste 8 vous pouvez découvrir un certain 'Kyrie eleison' chanté par les... Electric Prunes.
Il y en a encore qui suivent ?
Un seul bémol à l'enthousiasme de ma découverte, pourquoi les groupes dissous persistent-ils à vouloir se reformer 20 ans après ?




Allez, une petite série d'Electric Prunes pour la route :

Découvrez la playlist electric prunes avec The Electric Prunes


Promis pour le mois prochain, je potasse sur les Small Faces, les Zombies et les Strawberry Alarm Clock...

jeudi 24 septembre 2009

Rebecca Dautremer, illustratrice jeunesse, au cinéma

Le 9 décembre prochain devrait paraître "Kérity, la maison des contes", un film animé français de Dominique Monfery, illustré par Rebecca Dautremer dont voici le synopsys :

Natanaël a bientôt 7 ans mais il ne sait toujours pas lire... lorsque sa tante Éléonore lui lègue sa bibliothèque contenant des centaines de livres, Natanaël est très déçu ! Pourtant chacun de ces contes va livrer un merveilleux secret : à la nuit tombée les petits héros, la délicieuse Alice, la méchante fée Carabosse, le terrible capitaine Crochet, sortent des livrent. Ils doivent prévenir Natanaël qu'ils courent un grand danger et qu'ils risquent de disparaître à jamais. Pour sauver ses minuscules amis et leurs histoires, Natanël, rétréci par la fée Carabosse, se lance dans l'aventure ! Il affrontera vaillamment le très fourbe Pictou, les crabes géants, l'Ogre affamé... Arrivera-t-il à temps à lire la formule magique qui les sauvera tous ? Ce n'est pas parce que c'est inventé que ça n'existe pas !



Biographie de Rebecca Dautremer :

Illustratrice parsemant les ouvrages pour enfants de ses peintures oniriques, Rebacca Dautremer quitte son Isère natale pour suivre des cours aux Arts Décoratifs de Paris. Son talent la révèle très vite et elle devient sans peine illustratrice après avoir été graphiste. Son nom apparaît pour la première fois sur un album avec 'L' Enfant espion' en 1995, puis 'La Chèvre aux loups' l'année suivante. Le particularisme de son trait, la richesse des couleurs, ses personnages inspirés des fées et la poésie qui en émane lui donnent un véritable style reconnaissable entre tous. Sur sa lancée, elle illustre 'Au clair de terre' en 1997, avant que les années 2000 voit sa collaboration avec de nombreux auteurs pour 'Le Ciel n'en fait qu'à sa tête', 'Les Fables de Lafontaine', 'Le Géant aux oiseaux', 'Une lettre pour Lily la licorne', 'Je suis petite mais mon arbre est grand !', 'Bayagaya' ou encore 'Princesses oubliées ou inconnues'. Puis, plus récemment 'Sentimento', 'Cyrano', 'Nasreddine' en 2005 et enfin 'Le Grand courant d'air' avec Taï-Marc Le Than, son mari, en 2006.

Voici l'adresse de son site :
http://www.rebeccadautremer.com/
Vous trouverez certains de ces ouvrages à l'espace jeunesse.

mercredi 23 septembre 2009

Ecritures Lisieux - Ouistreham

Samedi 26 septembre, à 10h dans l'auditorium de la médiathèque Annie Bons animera un atelier d'écriture pour les adultes.
Pas d'inscriptions préalables.

Petit rappel sur les ateliers d'écriture
"Ecrire? En atelier, sans contrainte, sans jugement, juste pour le plaisir. Il n'y sera pas question ni d'orthographe, ni de conjugaison. Chacun pourra s'y exprimer librement. Pas de compétition. Pas d'évaluation. Cette activité est gratuite".

Les prochains Ateliers auront lieu les samedis 24 octobre et 28 novembre 2009, dans l'auditorium.

Il existe des ateliers dans tous le Calvados, à Ouistreham, un atelier d’écriture s’est construit autour de l’identité d’une ville –mémoire du lieu et des hommes- Marie-Laure Marteau en a assuré l’animation d’octobre 2008 à mars 2009. Philippe Bertin, photographe a associé des images d’archives à des prises de vue actuelles.

Au final un livre a été édité "Encrage à Ouistreham". Il est à savourer dans le fonds normand de la médiathèque.

Au fil des pages et des images vous visiterez Ouistreham entre souvenir et fiction: le long du canal, sur les ponts, au sommet du phare, du coté des hôtels et villas sans oublier le casino.
Le propos est léger ou grave. Il y a du suspens et de la poésie.
Suite à la lecture, vous vous surprendrez à chantonner Ramona, et je suis certaine qu’une visite de Ouistreham vous tentera pour vérifier par exemple l’emplacement du phare…

mardi 22 septembre 2009

Isidore Liseux


On l'attendait depuis longtemps cette étude sur ce grand "petit éditeur". Elle vient de paraître sous la plume de Paule Adamy aux éditions Plein Chant à Bassac en Charentes. Prochainement sur nos rayons !

Prière d'insérer :

Isidore Liseux est souvent resté dans la mémoire collective pour de mauvaises raisons : il a certes édité (en pionnier) des ouvrages érotiques, mais après sa mort, des éditeurs clandestins peu scrupuleux ont utilisé son nom pour faire paraître sous des rubriques variées — par exemple, "En souvenir d'Isidore Liseux" — des ouvrages douteux. Ou, inversement, la Bibliothèque des Curieux, que ce soit dans "Les Maîtres de l'amour" ou dans "Le Coffret du Bibliophile", l'a pillé sans vergogne et sans toujours le citer suffisamment ; bien qu'Apollinaire, grand ordonnateur de ces deux collections, ait reconnu sa dette. On a donc essayé de retracer l'itinéraire d'Isidore Liseux, ancien séminariste et athée passionné, libraire de livres anciens, mordu par l'amour des livres, typographie et matière confondues. S'il eut un modèle, ce fut Pierre Jannet, inventeur de la Bibliothèque elzévirienne, mais, créateur, il a inventé son propre chemin, cherchant le rare et le curieux, mais ouvrant des portes sur la littérature facétieuse ou franchement érotique (l'Arétin) italienne. Guetté par les censeurs, il a lancé une revue, La Curiosité littéraire et bibliographique, reliée en quatre volumes, qui le faisait plus libre ; son fidèle collaborateur, plus qu'un ami, plus qu'un érudit, Alcide Bonneau, a rassemblé les plus importantes préfaces par lui écrites pour Liseux avant 1887 dans Curiosa. Essais critiques de littérature ancienne ignorée ou mal connue. N'hésitez pas, lisez Liseux !

Présentation de l'éditeur :

Isidore Liseux est de la famille spirituelle de Jules Gay ou Poulet-Malassis, ses contemporains; lui chercherait-on un équivalent moderne, on nommerait Jean-Jacques Pauvert. Or, s'il ne fut pas obligé de s'exiler comme Jules Gay et Poulet-Malassis, Isidore Liseux mourut dans la misère tandis que son fidèle ami et collaborateur, Alcide Bonneau, tombait dans l'oubli. Voici venu le temps de rendre présents ces deux pionniers et de mettre Isidore à sa place, parmi les plus grands. La présentation de 2009 veut être un hommage à Isidore Liseux : couverture gaufrée, titres en noir et rouge ; le fleuron même de Liseux sur la couverture avec sa devise, tellement XIXe siècle !, "Scientia Duce"; à l'intérieur, toute l'ornementation provient des publications d'Isidore Liseux, tandis que les illustrations placées en culs-de-lampe sont reproduites d'après sa célèbre édition du Songe de Poliphile.



samedi 19 septembre 2009

LA grande question

Samedi – 13h c’est blogue.


Comme demain, c'est dimanche, petite mise en bouche aujourd'hui avec une question très solennelle que vous pourrez remettre sur la table dominicale, entre la poire et le fromage.


Question sérieuse donc, existentielle (déprimante ?) dont un livre dit « jeunesse » s’est emparé avec finesse.


A la question « Pourquoi sommes-nous sur la terre ? » voici quelques suggestions de réponse tirées de La grande question de Wolf Erlbruch :


« pour embrasser les nuages, dit le pilote

un peu à cause des souris, dit le chat

pour aimer la vie, dit la mort

pour être là, dit la pierre

pour apprendre la patience, dit le jardinier

pour faire confiance, dit l'aveugle

pour être caressé, dit le lapin

pour te battre, dit le boxeur »


Bien sur, le livre parle d’amour aussi. Et beaucoup d'autres choses, graves, inutiles, absurdes et d'ordinaire invisibles.


Et vous, avez-vous trouvé une/des réponse(s) à LA question ?

Ou peut-être, la meilleure des réponses est-elle de toujours s'interroger ? Mais pas trop tout de même...

vendredi 18 septembre 2009

Jardin dans la cité


Jardin potager dans la cité, est-ce à Lisieux?...


Non, c'est à Lausanne en Suisse.

Le projet s'appelle Lausanne Jardins 2009 www.lausannejardins.ch

Le projet est intitulé "Jardins dessus dessous", il est étroitement rattaché au parcours du métro, il met en scène des aspects méconnus du riche patrimoine naturel et historique de la capitale vaudoise. Il présente trente-cinq jardins contemporains conçus par des architectes-paysagistes venus du monde entier.

Ci-dessus "Les ors du Lac" de François Méchain et François Chomienne

Les légumes cultivés au bas des immeubles servent à des confections de soupes festives organisées durant Lausanne Jardins 2009 , en collaboration avec le Centre socioculturel et les habitants du quartier. A la fin de la manifestation, les parcelles seront distribuées aux habitants intéréssés "Plantons"de Marianne Benech, Yves Lachavanne, Thierry Girard et le Service des Parcs et Promenades de la ville de Lausanne deviendra "Plantages".



Les moutons auprès des constructions de barres d'immeubles de "Et in Arcadia ego" de Claire Cazenave, Thierry Boutonnier, Lucas Goy finissent en méchoui. "Le caractère subversif de l'installation de ce paysage arcadien réside dans le fait qu'il amène la campagne en ville dans sa réalité crue, et non comme une interprétation idéologique."

De nombreux cocons étaient disséminés sur le parcours (œuvre de Luisa Pineri et Vincenzo Pineri). Espérons qu'à l'éclosion, de nombreuses propositions de projets "Art contemporain et Jardin" seront dispersées au delà des frontières helvétiques ...et peut-être jusqu'à Lisieux.

jeudi 17 septembre 2009

Remarquable premier roman

Attendue avec impatience, la première livraison des romans de la rentrée de septembre est arrivée en début de mois, mêlant auteurs connus et auteurs à découvrir.

Pour amorcer ce parcours littéraire, je choisis un premier roman, trop curieuse de sentir l'inspiration, l'humeur, les préoccupations et les univers des nouveaux écrivains français.

Ayant parcouru les résumés présentés çà et là dans les revues et blogs divers, je portais mon attention sur L'autoportrait bleu
de Noémi Lefebvre qui situe son action à Berlin sous l'égide de Schoenberg.



Roman voyageur, nostalgique, intellectuel, musical... roman dodécaphonique ?

Et bien non ! Pourtant à quoi peut ressembler un roman dans lequel la narratrice retourne à Berlin après 15 ans, part à la rencontre de l'oeuvre musicale et peinte de Schoenberg et lit la correspondance entre Adorno et Thomas Mann ?

Tout d'abord, ce roman ne ressemble à rien de connu ni rien d'attendu. Il semble écrit dans un seul souffle ou plutôt dans un seul grand élan de la parole, le récit allant aussi vite que la pensée, nous laissant à peine le temps de méditer sur les multiples réflexions de l'auteure autour de la résistance, la société, la culture ou même les sentiments. L'écriture n'en est que plus dynamique, pétillante, absorbante, attachante, pleine d'humour mais aussi de tendresse et d'une grande finesse.

J'ai essayé de vous livrer quelques passages mais les idées s'enchaînent avec tant de vivacité et d'imagination qu'il m'a été assez difficile d'en choisir le début et surtout de les couper, difficile aussi de ne pas les dénaturer.

Voici tout de même la scène du concert de Wagner !

"Accroupie dans la pénombre du deuxième balcon deuxième rang car il ne fallait pas espérer rejoindre nos excellentes places avant l'entracte sans créer un événement antiwagnérien majeur, je me débattais avec la poignée de mon sac en plastique de Woolworth que je ne pouvais pas décrocher de mon poignet, chaque essai de désolidarisation de Woolworth avec moi produisait un épouvantable bruit de plastique froissé, il fallait profiter de l'entrée des cuivres pour dégager mon poignet millimètre par millimètre, heureusement, je me suis dit, que ce n'est pas un divertimento de Mozart, en même temps j'essayais de subir le choc wagnérien de la manière la moins calculée et la plus immédiate..."

[...]

"...il faut virer ce flûtiste, a dit ma soeur, mieux vaut encore Tannhäuser sans aucune flûte que cette flûte-là dans Tannhäuser, c'est pas Dieu possible une flûte aussi fausse, elle a dit dans mon oreille mais avec tant de révolte que l'humanité assise à proximité a réagi par des manifestations de désagrément parfaitement explicites, le public humain est moins gêné par cette flûte qui bousille que par ta remarque sur cette flûte bousilleuse, j'ai murmuré à ma soeur qui a haussé les épaules, j'ai raison, a dit ma soeur et le public a tort. J'aime énormément chez ma soeur, cette capacité à dire sans peur qu'elle a raison quand elle a raison et dire aussi sans reproche que le public a tort quand il a tort. Cette incroyable facilité qu'a ma soeur de dire qu'elle a raison et le public tort est ce qui me plaît le plus chez ma soeur, en vérité c'est la quintessence de ma soeur, jamais ma soeur n'a transigé une seule fois sur cette entêtement à avoir raison même contre le public, n'a jamais été victime de l'éducation au bonheur collectif..."

Originalité, fraîcheur, spontanéité et quelque chose de joyeux finalement font de ce premier roman un petit bijou.








mercredi 16 septembre 2009

Tintin au Congo à la poubelle ?

Polémique encore et toujours ! Une action judiciaire pourrait être tentée contre l'album d'Hergé Tintin au Congo visant à l'interdire.

Mais que reproche-t-on à l'inventeur de la ligne claire ?
De ne pas aimer le sombre ! Non, je plaisante ;-)

Ce serait plutôt la vision de l'homme africain montrée dans cet album qui, particulièrement dégradante et rétrograde , poserait problèmes, à juste titre à mon avis !

Hergé, qui s'est déjà vu reprocher cet état de fait de son vivant, expliquait qu'il ne reprenait, dans cet album, que la vision des Noirs que pouvaient alors avoir les Européens.


Il serait temps d'en finir avec cette polémique. Tintin au Congo a déjà été partiellement interdit en Angleterre, et chaque année se recrée une polémique autour de cet album. C'est comme la rentrée scolaire en septembre, tous les médias nous bassinent avec et dans le microcosme culturel, chaque année revient l'affaire Tintin au Congo.

Des enfants sous influence ?
On reproche à cet album de présenter aux enfants une vision raciste et dégradante des Africains. Effectivement quand on lit Tintin au Congo, il paraît évident que cette oeuvre est marquée d'une vision colonialiste et raciste. Ce n'est donc pas une lecture à conseiller aux enfants. Je suis tout à fait d'accord avec le plaignant.
Mais il est aussi évident que les enfants ont accès à quantité d'autres ouvrages plus progressistes et récents, il ne faudrait donc pas surestimer l'influence de la lecture d'un album de Tintin sur leur éducation.
Il me semble aussi certain que les albums de Tintin ne sont plus à destination des enfants mais des adultes, qui eux seront capables de saisir et d'appréhender l'œuvre dans son contexte.

Un auteur marqué idéologiquement

Les albums d'Hergé proposent un deuxième niveau de lecture mettant en exergue les idées réactionnaires du dessinateur. Cet état de fait n'est pas propre à Tintin au Congo mais à l'ensemble de l'œuvre de Georges Rémi.

Citons quelques exemples :

Tintin au pays des Soviets nous montre les Russes comme un peuple de brutes épaisses sans cervelle. Tintin en Amérique ne met pas vraiment le peuple indien en valeur, il est lui aussi présenté comme stupide, brutal et facilement manipulable.
L'ensemble de l'œuvre d'Hergé est fortement imprégné de sa vision politique. Si on devait interdire Tintin au Congo, alors il faudrait interdire beaucoup d'autres albums de Tintin. Ce n'est évidemment pas souhaitable, mettre à l'index des ouvrages est la meilleure façon de leur faire de la publicité et ne constitue en rien une solution. Alors arrêtons avec cette histoire !

Proposons la lecture des albums de Tintin aux adultes et pour les enfants un petit rappel du contexte et des explications après la lecture permettront de leur faire comprendre les idées véhiculées dans ces albums.


Pour en savoir plus sur Hergé, je vous recommande chaudement cet ouvrage Les guerres d'Hergé de Maxime Benoît-Jeannin. Ouvrage disponible à la médiathèque 920.71 HER. Ouvrage très complet qui retrace le parcours politique d'Hergé et qui porte un éclairage sans fioritures sur ce qui fut son combat politique et la façon dont il faisait passer ses idées dans ses productions.
Pour ceux qui souhaitent découvrir ou redécouvrir l'œuvre d'Hergé, l'intégrale des aventures de Tintin sera très bientôt disponible en section adulte.

Sources complémentaires
Pour en savoir plus sur le plaignant et sur cette affaire:
http://www.afrik.com/article12118.html

Ce second lien présente un historique de cette affaire :
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2209

mardi 15 septembre 2009

En veux-tu, du ciné ? En voilà !









Il y a des anniversaires qui nous ouvrent l'appétit ; c'est le cas du 3e festival du Film ART & ESSAI de Pont-l'Evêque.
Non-stop à partir de demain mercredi 16 septembre et jusqu'au mardi 29 septembre, à raison de 4 séances quotidiennes en turn-over pour 8 films, le tout est gratuit !!!

Films en v.o. bien entendu.
Un conseil : arrivez aux heures tapantes, vous risqueriez de trouver porte close.
Pour les horaires de projections :http://www.pontleveque.org/

Les 4 films à l'affiche de la première semaine (que j'irai voir)

Non, ma fille tu n'iras pas danser, de Christophe Honoré : Quand le pire obstacle à surmonter dans la vie se révèle être sa propre famille.

Adieu Gary de Nassim Amaouche : dans une cité ouvrière, un jeune homme, qui n'a jamais connu son père, est persuadé d'être le fils caché de Gary Cooper.

Sunshine Cleaning de Christine Jeffs : pour envoyer son fils dans une école privée, une jeune femme convainc sa soeur de monter une entreprise de nettoyage de scènes de crime.

Jaffa , film israélien de Keren Yedaya : l'histoire d'un amour secret entre un Palestinien et une Israélienne au coeur de la ville de Jaffa.

Et ceux de la semaine suivante -du 23 au 29 sept.- (que je verrai également)
Inglourious basterds de Quentin Tarantino,( même si je dois me cacher pendant la scène du scalp) : une vengeance très personnelle entre soldats juifs américains, qui ont donné le titre au film, et anciens militaires nazis.

Le temps qu'il reste de Elia Suleiman : tableau de la vie quotidienne des Palestiniens restés sur leur terre natale qui ont été étiquetés "Arabes-Israéliens", vivant comme une minorité dans leur propre pays.

Demain dès l'aube de Denis Dercourt : la relation de deux frères dont le plus jeune est passionné de batailles historiques, au point d'être coupé de la réalité.

Sherry Baby de Laurie Collyer : une ancienne toxicomane sort de prison avec une seule idée en tête : récupérer sa petite fille qu'elle n'a pas vue depuis trois ans.


Le seul bémol reste l'absence de débit de boisson ouvert dans la ville après 22 heures, mais si on cherche bien on finit par le trouver car il existe bien, et je fournis un indice infaillible : il ne se dépare jamais de sa guirlande clignotante de Noël !!!

samedi 12 septembre 2009

La délicatesse est une bonne surprise

Une histoire qui commence là où les contes finissent : l'héroïne, une jeune et belle femme, a rencontré son prince charmant, ils vivent heureux et... elle se retrouve veuve. Il faudra alors toute la délicatesse possible à ses prétendants pour la convaincre de leur laisser une place dans sa vie.


Alors là, normalement, vous vous dites:

* C'est un drame (bah oui, l'amour perdu, le deuil, tout ça....)

* C'est un roman d'amour (le prince charmant, les prétendants...etc)


Et bien, non. Pas vraiment. Ce serait plutôt entre le conte et le scénario de film, ce serait plus une histoire de conquêtes, tout ça dans une grande multinationale suédoise localisée à Paris.

En bonus, l'auteur entrecoupe ses chapitres d'informations complémentaires concernant le contexte, comme par exemple :

Invention de la moquette

Il semble difficile de savoir qui a inventé la moquette. Selon le Larousse, la moquette n'est qu'un tapis vendu au mètre. Voilà une expression qui justifie le caractère minable de son existence.


Un petit extrait dont le décor se situe dans notre ville bien-aimée :

"Markus descendit du train. Lui aussi, il était parti sans prévenir personne. Ils allaient se retrouver comme deux fugitifs. De l'autre côté du hall de la gare, il la vit, immobile. Il se mit à marcher vers elle, lentement, un peu comme dans un film. On pouvait facilement imaginer la musique qui accompagnerait cet instant. Ou alors du silence. Oui, ce serait bien du silence. On n'entendrait que leur respiration. On pourrait presque oublier la tristesse du décor. Salvador Dali n'aurait jamais pu être inspiré par la gare de Lisieux, C'était vide et froid. Markus repéra une affiche présentant le musée consacré à Thérèse de Lisieux. Pendant qu'il avançait vers Nathalie, il pensa : Tiens, c'est étrange, j'ai toujours pensé que Lisieux, c'était son nom de famille... Oui, il pensait vraiment à ça. Et Nathalie était là, toute proche de lui. Avec ses lèvres du baiser. Mais son visage était fermé. Son visage était la gare de Lisieux."

Une lecture facile et agréable,

un livre drôle et doux, chaud et sucré, à lire pour le goûter !

vendredi 11 septembre 2009

La sixième heure

S'il y a un détail savoureux des vacances qui vole en éclats dès notre retour c'est bien la pratique de la sieste, du latin sexta, sixième heure d'une journée divisée en douze chez les Romains, la situant ainsi à la mi-journée.

Cette idée de parler de la "sixième heure", ça fait longtemps qu'elle m'a effleurée : d'innocentes remarques récurrentes lancées à la cantonade dans les couloirs de la médiathèque, et puis des lectures croisées ces derniers jours balayent mes dernières hésitations, alors je me lance...


Dans la rubrique "Opinions" de la revue Pour la science du mois d'août, tout nous est dit dans le titre : La sieste est-elle nécessaire ?
Fausse question, puisque la suite nous suggère que si le besoin s'en fait ressentir, il faut faire une courte sieste ! A ceux qui nous ménagent, pardon ! qui nous managent, sachez que courte sieste après déjeuner est synonyme de performances accrues, vigilance et bonne humeur, et en aucun cas de nonchalance, ni même de paresse !!!

A la lecture de cet article, forcément passionnant, je consulte Pressens, un accès numérique à plus de 150 titres de la presse française (quotidienne, régionale, magazines spécialisés et grand public) ; et cet outil épatant, situé dans l'espace adultes, me propose un choix incroyable d'articles évoquant la sieste ; que ce soit en Ukraine ou en Chine, sachez que l'on fait la sieste sur son lieu de travail (cliquer sur l'image de gauche). A bon manager, ...



Mais c'est surtout la découverte d'un essai de petit format - j'ai envie d'écrire d'un format intime -, à la couverture graphique spécifique des éditions Zulma, L'Art de la sieste de Thierry Paquot, "philosophe de l'urbain"(je n'invente rien) qui accroît mon plaisir à aborder ce sujet :


" Laissez-vous aller, allongez-vous, ne résistez pas à l'appel de la sieste, à ce plongeon voluptueux dans le sommeil diurne ! Dormez, rêvez, rompez les amarres avec la rive du quotidien chronométré ! Décidez de votre temps, siestez ! " Ce n'est pas un ordre, mais un conseil pour résister à la dictature du temps contraint, pour disposer enfin, selon ses désirs, de ce bien si précieux : le temps.

L'auteur se poserait volontiers comme siestiste, et en tant que tel s'adresse aux siesteurs et aux siesteuses, nous encourage à siester, et pourquoi pas à nous ensiester : tant de néologismes, c'est que le sujet est d'importance et qu'il trace son chemin.
Voici un formidable plaidoyer pour la sieste, une somme de réflexions drôles et érudites sur notre préhension du temps et de l'espace urbain, des pensées pétillantes des couleurs de tableaux fameux illustrant la beauté du repos bienfaisant : c'est tout cela qu'on découvre en lisant quelques dizaines de pages seulement.
Alors, sujet littéraire réjouissant ou futur constituant de notre temps de travail ? Dans les deux cas, L'Art de la sieste est une véritable bible du bien-être !

(Vrai de vrai : au moment où j'entame ces dernières lignes, je reçois une invitation à une sieste sur la plage : irrésistible, j'y cours !)



jeudi 10 septembre 2009

Il pleut dans le coeur d'Idir

Jeudi – 13h c’est blogue… avec 2 jours d’avance, médisants ! A chaque rentrée ses bonnes résolutions.

Alors que septembre semble nous faire grâce d’un soleil ragaillardi, je viens vous parler de pluie et de ciel détonant.
Non que « le beau temps me dégoûte et m’fait grincer les dents » (Brassens) mais, je suis re-tombée en amour pour une chanson que mon esprit-passoir avait laissé filer, allez savoir pourquoi.
Merci France Inter pour cette petite madeleine chère à mon cœur.

Ce billet du jour pour 2min 30 d’une émotion sans pareil.

Cette chanson a été écrite par le chanteur kabyle Idir alors qu'il y a quelques années son pays était le théâtre de pluies meurtrières et d’attentats sanglants.
Il s’interroge :
« Pourquoi cette pluie, pourquoi ?
Est-ce pour noyer tous nos parjures ?
Ou laver nos blessures ?
Est-ce pour des moissons, des terreaux plus fertiles ? »

Pourquoi cette pluie, pourquoi ?
Est-ce un message, est-ce un cri du ciel ?
J’ai froid à mon pays, j’ai froid,
As-tu perdu les rayons de ton soleil ? ».

Et de conclure :
« Cette pluie, tu vois, ce sont des pleurs pour les yeux des hommes
C’est pour vous donner des larmes
Depuis trop longtemps elles ont séchées
Les hommes n’oublient pas les armes
Quand ils ne savent plus pleurer

Coule pluie, coule sur nos fronts ».


Ajouter à la beauté de ces mots, la voix mélancolique d’Idir et la douce présence de la guitare, vous obtiendrez un grand moment de chanson.


Avis aux amateurs, toutes les conditions sont actuellement réunies : l’album d’Idir « Entre scènes et terres » est dispo à l’espace multimédia… et ce soir, y a pas foot à la télé !

mercredi 9 septembre 2009

Documentaires pour la rentrée

Petite sélection des dernières acquisitions documentaires mises en rayon pour accompagner les bonnes résolutions de la rentrée ...

Accepter le changement !

Il peut paraître un peu brutal mais avec le livre de Christine Marsan Réussir le changement : comment sortir des blocages individuels et collectifs, le changement devient un véritable allié face aux résistances et cette étude en décrit toute la richesse et la complexité.




Apprendre une nouvelle langue

avec Parlez-vous le sans-culotte ? de Michel Biard qui réunit les expressions du langage courant, de termes populaires ou d'argot tirés du journal de Jacques Hébert (1757-1794).






Voir sous un nouveau jour ses relations avec son fidèle compagnon

grâce à Des chiens et des humains de Dominique Guillo qui étudie les rapports que nous entretenons avec le chien à travers l'histoire et nous convainc d'abandonner l'idée d'une frontière infranchissable entre l'homme et cet animal.




Faire durer l'été

en se plongeant dans Le jardin enchanté de Maria Hofker : Marie-France Boyer présente ce jardin réalisé par l'artiste elle-même tout en mots et peinture.




Et une fois détendu, prendre la vie avec philosophie

avec L'apprentissage de soi : exercices spirituels de
Socrate à Foucault
par Xavier Pavie.

mardi 8 septembre 2009

Connaissez vous monsieur Ferraille ?

Non !

Alors regardez ces petites vidéos et vous saurez tout sur ce personnage haut en couleur issu de l'imagination fertile de Walt et Gonzo membres du collectif maison d'édition "Les requins marteaux". ( En fait il s'agit de Winshluss que tout le monde connaît grâce à Pinocchio et de Cizo)



Première partie



Deuxième partie



Troisième et dernière partie

Vous ne le saviez peut-être pas mais monsieur Ferraille a aussi tourné dans Star Wars, la preuve en image :



La célébrité aidant, il a aussi eu l'occasion de tourner des pubs dans le monde entier. Ici une pub pour une bière japonaise :



Pour finir, un petit détournement de dessins animés bien rigolos :



Voilà ce sera tout pour monsieur Ferraille. Je vous rappelle que vous pouvez retrouver ses aventures dans la superbe BD des Requins Marteaux disponible dans les bacs de la médiathèque.
Quelques planches de cette bd sont visibles ici.

Vous voulez en savoir plus sur ce personnage totalement immoral , voici quelques liens :
http://www.planetebd.com/BD/bande-dessinee-monsieur-ferraille-5944.html

http://culture.france2.fr/livres/bd/Monsieur-Ferraille-comme-un-aimant-56739165.html

http://www.lesrequinsmarteaux.org/article-4164046.html





samedi 5 septembre 2009

Des colchiques, des prés, le retour de la chanson d'automne

Colchiques dans les prés...
Cette comptine familière de bien des mamans, papas et de leurs enfants me semblait de circonstance pour annoncer la reprise des petits et des grands après un - ou deux mois pour les plus chanceux - de baguenauderies dans la nature.


Pour les plus curieux, je rappelle que cette fleur symbolise l'automne arrivant à grands pas - du moins la variété "Colchicum autumnale" qui fleurit à cette période, qu'elle est rose, lilas ou blanche - mais j'ai appris qu'une espèce jaune existe, cousine du crocus par l'apparence et hautement toxique comme le dit si bien Apollinaire :

'Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s'empoisonnent...'


La comptine bien connue est en fait un tube scout, créé par Francine Cockenpot, lilloise, artiste et guide de France. Et si nos bibliothécaires jeunesse nordistes ne peuvent vous offrir plus de détails sur sa vie et son oeuvre, venez emprunter la compil' des "plus beaux chants scouts" dans les bacs de la discothèque.

Quant à moi, je regrette beaucoup la fin de mes vacances - trois petites semaines - mais en voici un petit souvenir hautement professionnel.




P.S. pour les plus patients :

Cliquez sur la superbe façade de la bibliothèque de Jersey (en haut à gauche) et la liste "été" des DVD de notre médiathèque de Lisieux apparaîtra.

Cliquez sur la boîte-retour-des-livres de la même bibliothèque (en bas à droite) et la liste "été" des CD de notre médiathèque de Lisieux apparaîtra.

Grand merci à mes deux assistants-bibliothécaires, un sourire, de l'humour et une boîte à retour de livres bien soutenue paraît tout de suite plus originale.

vendredi 4 septembre 2009

Nouveau cycle sur les vampires !!!!

Le vampire est de retour dans la littérature fantastique et c'est à un auteur anglais, Brian Lumley, que nous devons ce retour des méchants aux grandes dents.

Lumley est connu dans le milieu des fans de Lovecraft pour avoir été un des nombreux (trop ?) continuateurs du mythe de Chtulu.
Avec "Nécroscope", il se démarque complètement de Lovecraft pour nous proposer une aventure mettant en scène deux groupes d'espions dotés de pouvoirs parapsychologiques et s'affrontant pendant la période de la guerre froide. Un des groupes est anglais (ce sont les gentils) et l'autre groupe est russe (ouh!!! les vilains collectivistes ;-).
Les deux premiers volumes (tome 1 : Nécroscope , tome 2 : Wamphyri) de cette trilogie, racontent l'affrontement sans merci que se livrent ces deux groupes avec pour chacun d'eux un atout secret. Pour les anglais il s'agit d'Harry kéogh, les russes ayant comme allié un vampire.


Que dire ?
Les deux premiers volumes sont très plaisants à lire et le rythme soutenu maintient l'intérêt du lecteur toujours en éveil. Une fois commencé vous ne lacherez plus le livre. Ce cycle plaira énormément à tous les amateurs de fantastique.

Vampire v2.0
On notera aussi la façon dont Lumley reprend à son compte le thème du vampire. Très réussi, très efficace, il donne à ces créatures une profondeur et une psychologie qui en font des personnages dignes d'intérêts et non plus de gros méchants surpuissants et basiques. Il apporte aussi une explication originale à la façon dont ses créatures sont crées. Je ne vous en dis pas plus et vous invite à découvrir ces deux premiers volumes disponibles dans l'espace adulte au rayon fantastique.
SF R LUM

Le troisième et dernier volume (Les origines) devrait être publié au mois de septembre, il rejoindra rapidement ses deux petits camarades dans les rayonnages de la médiathèque. Cette troisième partie (que je n'ai pas lue) devrait je l'espère être tout aussi exaltante.

Pour finir
Le cycle nécroscope avait déjà été publié il y a quelques années. D'après ce que j'ai pu lire sur des forums la traduction avait été totalement bâclée ce qui avait quelque peu gâché la réception par le public français de cette saga.
Pour cette édition, notez que l'éditeur Bragelonne a revu entièrement la traduction.

Vous êtes curieux et vous souhaitez en savoir plus sur Brian Lumley, alors cliquez sur le lien ci dessous :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Brian_Lumley

jeudi 3 septembre 2009

Les jours de lumière

C'est toujours un vrai plaisir de discuter avec les usagers de leurs lectures et toujours une bonne occasion de découvrir des auteurs, des univers vers lesquels on ne va pas pour mille raisons. Dernièrement, une lectrice me parlait de Philippe Delerm. "Oui, c'est pas mal, oui c'est bien écrit mais bon !" "Vous connaissez "Sundborn ou les jours de lumières" ? Ça parle des scandinaves qui fin XiX venaient peindre à Grez-sur-Loing (Seine et Marne) pour y trouver une lumière que l'on ne trouve nulle part ailleurs, c'est vraiment un très joli livre". D'accord, il est en rayon , je vais voir.
Alors merci madame la lectrice de m'avoir donné envie d'aller prendre ce livre. Merci pour ce moment de plaisir passé au bord d'une rivière ou en bord de mer à partager des moments de vie de personnages haut en couleur. Les descriptions de la nature scandinave m'ont donné envie d'aller me promener vers ces pays que je ne connais pas et qui ne m'attiraient pas particulièrement. J'y penserai aux prochaines vacances !

Grez-sur-Loing, 1884. Autour de Carl Larsson vit une petite communauté de peintres scandinaves venus tester la lumière tant vantée par ceux que l'on nomme, encore par dérision, les « impressionnistes ». August Strindberg est là avec sa famille, Soren Kroyer les rejoint bientôt. Pour Ulrick Tercier, ils représentent la joie de vivre, la passion. Aussi, quand le groupe se délite, décide-t-il de parti pour Skagen, au Danemark, avec Soren Kroyer. Il est dès lors partagé entre différents lieux - Skageng Grez et Sundborn, en Suède - qui incarnent autant de conceptions de l'art et de la vie.